« Kapo » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m ortho |
Aucun résumé des modifications Balises : Éditeur visuel Modification par mobile Modification par le web mobile |
||
(36 versions intermédiaires par 30 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 :
{{homon|Kapo (homonymie)}}
{{
[[Fichier:Oberkapo - Armbinde.jpg|thumb|250px|Brassard d'un ''Oberkapo'' (kapo en chef) juif.| alt=Insigne brodé sur un brassard : étoile à six branches surmontée de l'inscription "Oberkapo"]]▼
▲[[Fichier:Oberkapo - Armbinde.jpg|thumb|250px|Brassard d'un ''Oberkapo'' (kapo en chef).]]
▲Le mot '''kapo''' désigne les personnes qui étaient chargées d'encadrer les prisonniers dans les [[camps de concentration nazis]]. Les kapos étaient souvent recrutés parmi les prisonniers de droit commun les plus [[Violence|violents]]<ref name="www.fndirp.asso.fr.lexique"> {{fr}} {{Lien web |url=http://www.fndirp.asso.fr/lexique.htm#K |titre=Lexique |site=www.fndirp.asso.fr |consulté le =11 octobre 2010.}} </ref> ou parmi ceux dont la [[wikt:ruse|ruse]] ou la [[wikt: servilité|servilité]] avait permis de figurer parmi les anciens, en échappant provisoirement aux « charrettes » menant à l'[[extermination]].
== Étymologie ==
{{article détaillé|Lagersprache}}
* la première, proposée dès 1945 par un responsable du secours aux déportés dans la région de Brême et retenue par ailleurs par les historiens d'Auschwitz, y voit la contraction de ''
* la seconde en ferait le diminutif de ''Kaporal'' ou du mot italien ''capo'', utilisés pour désigner ceux chargés de la surveillance d'équipes de travail. Cette étymologie est notamment défendue par l'historien Hans Marsalek (ancien déporté de Mauthausen) pour qui, dérivé de l'italien ''capomastro'', le terme aurait été introduit dans les années 1930 en Bavière par des ouvriers italiens, puis adopté à Dachau et par la suite dans l'ensemble des camps nazis.▼
* la deuxième en ferait le diminutif de ''Kaporal'' ;
▲* la
On rencontre également parfois une théorie marginale renvoyant à « Konzentrationslager
== Une
L'utilisation de certains prisonniers pour encadrer les autres en échange d'un allégement de leurs conditions de vie, a pour intérêt d'une part d'en faire des complices de la maltraitance et de l'extermination de leurs semblables, selon le système de « soumission à l’autorité » explicité par l'[[expérience de Milgram]], décrite entre autres dans le film ''[[I… comme Icare|I... comme Icare]]'' de [[Henri Verneuil]], et d'autre part de canaliser les rancœurs des détenus contre l'un des leurs, au point de faire parfois passer les vrais gardiens, moins exposés, pour des arbitres, diminuant ainsi leurs risques de représailles en cas de faute ou de défaite<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=[[Stanley Milgram]]|titre=La Soumission à l'autorité|éditeur=[[Calmann-Lévy]]|collection=Liberté de l'esprit|année=1994|numéro d'édition=2|pages totales=270|isbn=2-7021-0457-6}}</ref>.
== Notes et références ==▼
▲Dans certains camps, une véritable rivalité interne aux déportés existait entre les « [[Système de marquage nazi des prisonniers|triangles verts]] » (déportés de droit commun) et les « [[Système de marquage nazi des prisonniers|triangles rouges]] » (déportés politiques) pour les postes de ''kapo''. Quand les triangles verts dominaient, comme ce fut toujours le cas à [[Mauthausen]], le régime du camp était plus dur ; en revanche, les triangles rouges, vivant non sans ambigüités dans la « zone grise » dont parle [[Primo Levi]], parvenaient à adoucir la vie dans le camp. Ce fut le cas à [[Buchenwald]], selon le témoignage de [[David Rousset]]<ref>Cf. un extrait de David Rousset, ''Les jours de notre mort'', tome 2, 10/18 Union Générale d'éditions, 1974</ref>. Ce dernier écrivait en 1946 dans son ouvrage célèbre ''L'Univers concentrationnaire'' : « Les Kapos forment les cadres essentiels, les assises de cette aristocratie des camps. Les chefs de chambre, les Vorarbeiter, les policiers, les Stubendienst, constituent la très large base de cette bureaucratie<ref>David Rousset, ''L'Univers concentrationnaire'', Les Éditions de Pavois, 1946, {{p.|135}}.</ref>. »
▲== Notes et références ==
▲{{Références}}
== Voir aussi ==
* [[Commandeur (esclavage)]]
* [[Judenräte]]
* [[Police du ghetto juif]]
=== Bibliographie ===
Ligne 30 :
* ''L'Univers concentrationnaire'' de David Rousset.
* ''[[Si c'est un homme]]'' de [[Primo Levi]] ([[1947]]).
* ''[[L'Espèce humaine]]'', de [[Robert Antelme]].
* ''Les kapos d'Auschwitz'' de Charles Liblau.
* ''Le cœur conscient'' de [[Bruno Bettelheim]].
* ''Le Kapo'', roman d'[[Alexandre Tišma]], traduit du [[serbo-croate]] par M. Svetanov, Paris, [[Éditions de Fallois]], 1989.
* {{de}} Revital Ludewig-Kedmi, ''Opfer und Täter zugleich? Moraldilemmata jüdischer Funktionshäftlinge in der Shoah. Psyche und Gesellschaft.'' Psychosozial Verlag, Gießen (2001) {{ISBN
=== Filmographie ===
Ligne 44 ⟶ 45 :
=== Liens externes ===
{{Palette|Liste des camps de concentration nazis}}
{{Portail|nazisme|Seconde Guerre mondiale}}
[[Catégorie:Personnel des camps de concentration nazis par fonction]]
[[Catégorie:Déporté de la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Vocabulaire des camps de concentration nazis]]
[[Catégorie:Collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Vocabulaire de la Shoah]]
|