« Carlos Castaneda » : différence entre les versions
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{{Infobox Biographie2|charte= écrivain|image=-}}
'''Carlos Castaneda''', né le {{Date de naissance|25|décembre|1925}} à [[Cajamarca]], [[Pérou]] et mort le {{Date de décès|27|avril|1998}} à [[Los Angeles]] ([[Californie]]), est un écrivain [[États-Unis|américain]], docteur en anthropologie. Il est connu pour ses ouvrages relatant l'enseignement chamanique qu'il dit avoir reçu d'un « homme de connaissance » [[Yaquis|yaqui]] dénommé don Juan Matus.
Ses ouvrages publiés dans les [[années 1960]], alors que les États-Unis s'enlisaient dans la [[Guerre du Viêt Nam]] et dans une période de [[contre-culture]] naissante, ont tous été des [[best-seller]]s. Ils ont été vendus à 28 millions d'exemplaires et traduits en 17 langues. Ils ont reçu les louanges des critiques avant que certains ne suggèrent qu'ils soient des ouvrages de fiction. Si la controverse est toujours vive, ses défenseurs pensent cependant que ses livres traitent bien de faits réels ou du moins qu'ils ont une valeur philosophique et qu'ils décrivent des pratiques permettant un accroissement de la conscience.
Carlos Castaneda se retire en 1973, dans une grande maison de Westwood en Californie avec trois de ses collègues : ses « compagnons sur le chemin de la conscience ». Il fonde l'organisation Cleargreen Inc. afin de promouvoir la ''{{lang|en|Tensegrity}}'' décrite comme la version modernisée de certains mouvements appelés « passes magiques » développées par des [[Chaman|shamans]] indiens qui vivaient au [[Mexique]] avant la [[Colonisation espagnole de l'Amérique|conquête espagnole]] et qui permettaient d'accroître leur pouvoir de perception.
== Biographie ==
===
La vie de Castaneda est mal connue, car celui-ci, disant obéir à la pensée de don Juan, l'a entourée d'une aura de mystère. Il dit parfois être né à [[São Paulo]] ou [[Mairiporã]], au [[Brésil]] en [[1931]] et d'autres fois en 1935. Un enregistrement brésilien montre qu'il maîtrise parfaitement la langue portugaise<ref name="salon" />. Castaneda s'installe aux [[États-Unis]] au début des [[années 1950]] et en devient citoyen en 1957, il orthographie désormais son nom sans [[tilde]] et Castañeda devient Castaneda ; les documents enregistrés au bureau de l'immigration indiquent qu'il est né à [[Cajamarca]], au [[Pérou]]<ref>{{Harvsp|Ward Churchill|1998|p=19|id=FJJ3K7}}</ref>. Castaneda a affirmé que son père, César Arana Burungaray, était professeur de littérature alors qu'il était [[joaillerie|joaillier]]<ref name="churchill">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ward|nom1=Churchill|titre=Fantasies of the Master Race|sous-titre=Literature, Cinema, and the Colonization of American Indians|éditeur=City Lights Books|lieu=San Francisco|année=1998|pages totales=261|passage=30|isbn=978-0-87286-348-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=W3TN0TXq8pYC&pg=PA27&dq=castaneda+carlos|id=FJJ3K7}}</ref>, Castaneda explique qu'il a été adopté par ce dernier<ref name="salon" />.
=== Études et publications ===
[[Fichier:UCLA Library.JPG|vignette|Façade de la bibliothèque Powell, de style hispanique, sur le campus d'[[Université de Californie à Los Angeles|UCLA.]] où Castaneda rencontre les premiers éditeurs.]]
Carlos Castaneda aurait d'abord suivi des cours à l'Académie des beaux-arts de [[Lima]] avant de se tourner vers les [[arts plastiques]]. Il dit avoir passé la plus grande partie de sa jeunesse en [[Argentine]] avant de se rendre aux [[États-Unis]] pour y suivre des études d'[[anthropologie]]. Il indique également avoir été membre des ''[[Special Forces]]'' américaines, ce qu'aucun document n'a jamais corroboré.
[[Fichier:Doña ramona.jpg|vignette|Doña Ramona, une [[chaman]]e dans le [[Désert de Sonora|désert mexicain de Sonora]], lieu présenté comme celui de multiples rencontres de Castaneda et de son mentor don Juan Matus. La chamane tient à la main des herbes rituelles (''plantes de pouvoir'' ou ''plantes psychoactives'', que Castaneda désigne {{incise|entre autres}} par l'expression « herbe du diable », dans un de ses ouvrages.]]
D'après le ''Time'', Castaneda aurait eu une fille naturelle avant son départ du Pérou<ref name="churchill" />.
Selon l'étude de Claudie Voisenat et Pierre Lagrange sur l'ésotérisme contemporain<ref>[http://assr.revues.org/4068 Claudie Voisenat, Pierre Lagrange, L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs. Entre savoirs, croyances et fictions Préf. de Daniel Fabre. Paris, BPI/Centre Pompidou, coll. « Études et recherche », 2005, 412 p.]</ref>, Carlos Castaneda arrive aux États-Unis en 1951, étudie la [[psychologie]] jusqu'en 1959 au Los Angeles City College et s'intéresse à l'[[ethnobotanique]] et aux effets du [[peyotl]]. C'est en 1959 qu'il devient étudiant en anthropologie à l'[[Université de Californie à Los Angeles]] (UCLA). Son premier ouvrage, ''The Teachings of Don Juan. A Yaqui Way of Knowledge'' est d’abord accepté et publié par les presses de l’université, et rencontre un succès inattendu pour une publication académique à tel point que [[Michael Korda]] des éditions [[Simon & Schuster]], publie en 1968 son mémoire dans une édition moins confidentielle. ''{{lang|en|texte=The Teachings of Don Juan. A Yaqui Way of Knowledge}}'', raconte à la première personne la rencontre avec don Juan Matus en 1960, un sorcier yaqui dont il reçoit les apprentissages<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=K7xMjWjqVmcC&dq=Carlos+Castaneda+The+Teachings+of+Don+Juan:+A+Yaqui+Way+of+Knowledge.+Berkeley:+U+of+California+P,+1998:+155&hl=fr&source=gbs_navlinks_s ''The Teachings of Don Juan: A Yaqui Way of Knowledge'', University of California Press, 1 janv. 1972 - 196 pages], {{Isbn|9780520022584}}</ref>. L'ouvrage dans sa traduction en français est publié en 1972 sous le titre ''L'Herbe du diable et la petite fumée''.
Ses ouvrages suivants - ''Voir'' et ''Voyage à Ixtlan -'' (publiés en français chez [[Éditions Gallimard|Gallimard]] dans la collection Témoins) sont écrits alors qu'il est encore étudiant en anthropologie. Ils sont présentés comme des carnets de recherches décrivant un apprentissage traditionnel avec un « homme de connaissance ». Il obtient son doctorat (Ph. D.) en anthropologie en 1973 sur la base de ces ouvrages qui seront plus tard controversés<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Claudie|nom1=Voisenat|prénom2=Pierre|nom2=Lagrange|préface=Daniel Fabre|titre=L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs|sous-titre=entre savoirs, croyances et fictions|éditeur=Bibliothèque publique d'information|collection=Études et recherche|lieu=Paris|année=2005|pages totales=407|passage=243|isbn=978-2-84246-092-1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Justin|nom1=Wintle|titre=Makers of modern culture|éditeur=Routledge|lieu=London New York|année=2002|pages totales=709|passage=94|isbn=978-0-415-26583-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=991tT3wSot0C&pg=PA94&dq=Carlos+Castaneda+doctorat+1973}}</ref>.
En 1974, il publie son quatrième livre, ''Histoires de pouvoir'', qui décrit la fin de son apprentissage sous la tutelle de don Juan Matus. Castaneda continue d'être un auteur à succès avec les publications suivantes qui développent d'autres aspects de l'enseignement de don Juan.
Il écrit que don Juan l'aurait reconnu comme étant le nouveau ''nagual'' ou leader du groupe des voyants de sa lignée. Don Juan utilise aussi le terme ''nagual'' pour nommer la part de la perception humaine appartenant au domaine de l'inconnu, qui reste cependant accessible aux êtres humains. Pour les voyants de ce groupe, don Juan aurait joué le rôle de lien avec cet inconnu. Castaneda fait souvent référence au domaine de l'inconnu sous le terme de « réalité non-ordinaire ».
Le terme ''nagual'' est utilisé en anthropologie pour désigner un chaman ou sorcier qui prétend être capable de se métamorphoser en animal ou prendre métaphoriquement une autre apparence grâce à des rituels magiques ou à la prise de plantes psychotropes.
Durant sa période de célébrité, Castaneda ne fait que de rares apparitions publiques. Il fait la couverture du ''Time'' le 5 mars 1973 : « Carlos Castaneda: Magic and Reality ». Une controverse est déclenchée lorsqu'il est révélé que la photo qu'il a donnée pour le magazine est celle de quelqu'un d'autre. Lorsque la journaliste Sandra Burton le confronte à propos des incohérences de son autobiographie, il répond : « Me demander mes données autobiographiques pour que vous vérifiiez ma vie... est comme si vous utilisiez la science pour valider la sorcellerie. Cela prive le monde de sa magie et nous rend semblables à des bornes kilométriques. » Comme beaucoup d’Indiens, Castaneda s’opposait à la photographie ou à l’enregistrement parce que, disait-il, {{citation|c’est une façon de figer quelqu’un dans le temps}}<ref name="ELPAIS"/>.
La journaliste écrit : « Castaneda permet au lecteur d'expérimenter la pression des vents mystérieux, le frissonnement des feuilles au soleil couchant, l'attention particulière du chasseur aux sons et aux odeurs, la froideur implacable des indiens, le parfum cru de la Tequila et le goût fibreux du peyotl, la poussière sur la voiture et l'envol d'un corbeau. C'est un cadre superbement concret, dense, avec une signification animiste. Ce qui rend le récit très juste, compte tenu de l'extrême étrangeté des événements qui s'y déroulent. » À la suite de cette interview, Castaneda se retire complètement de la scène publique.
Parmi ses admirateurs : [[John Lennon]], [[William S. Burroughs]], [[Jim Morrison]], [[George Lucas]] ou [[Federico Fellini]] qui en 1984 souhaite adapter ''L’Herbe du diable et la petite fumée'' au cinéma. Le film ne se fera pas, mais sera évoqué en 2011 dans l'hommage filmique ''Suenando con Tulum, omaggio a Federico Fellini''<ref>{{it}} [https://www.cinemaitaliano.info/news/11797/federico-fellini-e-il-suo-viaggio-in-messico.html ''Federico Fellini e il suo viaggio in Messico in un doc'']</ref>.
=== {{lang|en|Tensegrity}} ===
{{redirect| Tenségrité (Castaneda)| autres=le concept scientifique| homonymie=Tenségrité| position=section}}
Castaneda réapparaît publiquement dans les {{lnobr|années 1990}} pour promouvoir la {{lang|en|Tensegrity}}<ref>[https://castaneda.com/?lang=fr Castaneda.com].</ref>, la forme moderne de séries de mouvements. D'après lui, ces mouvements proviendraient d'une lignée de chamans toltèques longue de {{nombre|25|générations}}. Le {{date-|16 juin 1995}}, l’organisation {{lang|en|Cleargreen Inc.}} est créée. La déclaration d'intention annonce :
{{citation|Cleargreen est une organisation qui sponsorise et organise des ateliers et des séminaires de {{lang|en|Tensegrity}}, ensuite elle est une maison d'édition.}}
Lorsque Castaneda était encore en vie, {{lang|en|Cleargreen}} a publié trois vidéos sur la {{lang|en|Tensegrity}}. Castaneda lui-même n’apparaît pas sur les vidéos. {{lang|en|Cleargreen}} continue à donner des ateliers en ligne et dans le monde. Elle forme et certifie aussi des enseignants.
=== Incertitude sur la date de sa mort ===
[[Fichier:Carlos Castaneda Death Certificate.jpg|alt=cerficat de décès|vignette|certificat de décès de Castaneda]]
Castaneda est mort le {{Date|27|avril|1998}} des suites d'un [[cancer]] du foie mais l'annonce ne sera faite, pour des raisons inconnues, que deux mois plus tard, le {{Date|19|juin|1998}}<ref>{{Ouvrage
|titre=Magazine littéraire Numéros 367 à 371
|éditeur=
|année=1998
|isbn=
|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=sMwHAQAAIAAJ&dq=Castaneda+mort+27+avril+1998
}}
</ref>. Ce retard serait dû à l'existence d'un fils qui aurait exigé le silence pour des raisons [[testament (droit)|testamentaires]]<ref name="nyt-fighting">{{en}} [https://www.nytimes.com/1998/08/19/arts/mystery-man-s-death-can-t-end-mystery-fighting-over-carlos-castaneda-s-legacy.html New York Time, ''Mystery Man's Death Can't End the Mystery; Fighting Over Carlos Castaneda's Legacy'' article de Peter Applebomme, 19 août 1998].</ref>.
Le corps a finalement été incinéré et les cendres dispersées au-dessus du haut désert mexicain, dans la plus grande discrétion<ref name="Liberation">
{{Lien web
|auteur= MARONGIU Jean-Baptiste
|url= http://www.liberation.fr/culture/0101248452-carlos-castaneda-parti-en-fumeedeces-a-72-ans-de-l-ecrivain-gourou-de-la-generation-post-68
|titre= Carlos Castaneda, parti en fumée
|site= liberation.fr
|consulté le=29 décembre 2010 }}
</ref>.
=== Après sa mort : les disparitions ===
Après la mort de Castaneda, plusieurs de ses disciples disparaissent : Florinda Donner-Grau, Taisha Abelar, Amalia Marquez et Kylie Lundahl, ainsi que, quelques semaines plus tard, Patricia Partin, sa fille adoptive, supposée être également sa maîtresse. En février 2006, des ossements trouvés dans le désert se sont révélés être ceux de Partin. Bien que non élucidées, ces disparitions pourraient être expliquées par le suicide, selon certains<ref name="salon">{{Lien web|nom1=Marshall|prénom1=Robert|titre=The dark legacy of Carlos Castaneda|url=http://www.salon.com/2007/04/12/castaneda/|site=Salon|consulté le=2017-02-02}}</ref>. Amy Wallace (fille d'[[Irving Wallace]]), proche du groupe de Castaneda rapporte une conversation qu'elle aurait entendue entre Partin et son père adoptif : « ''Si tu veux t'élever vers l'infini, prends ta petite voiture rouge, roule aussi vite que tu le peux dans le désert, et alors tu feras ton ascension'' ». Wallace conclut : « ''C'est précisément ce qu'elle a fait : elle a pris sa voiture, a conduit dans le désert mais n'a pas vécu « d'ascension », elle est sortie, a marché et est morte de déshydratation !'' »<ref name="salon" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Wallace,|nom1=Amy.|titre=Sorcerer's apprentice|sous-titre=my life with Carlos Castaneda|éditeur=Frog|date=2007-01-01|isbn=978-1-58394-076-1|isbn2=9781583942062|isbn3=1-58394-076-6|oclc=181069280|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/181069280}}</ref>.
== Travaux ==
=== Témoignages anthropologiques d'un Sud-américain en Amérique du Nord ===
[[Fichier:Yaqui indians.jpg|vignette|gauche|Des [[Yaquis|Yaqui]], au début du {{s|XX}}.]]
Carlos Castaneda a écrit douze [[Livre (document)|livres]] « autobiographiques » décrivant son expérience du [[chamanisme]] [[Peuples indigènes d'Amérique du Sud|sud-amérindien]] sous la conduite d'un sorcier Yaqui du nord du Mexique qu'il appelle don Juan Matus (« don Juan » est décrit, dans un ouvrage tardif, comme rattaché à une tradition [[toltèques|toltèque]]), l'imprécision à ce sujet viendrait de la volonté de Don Juan de masquer ses origines.
Ses ouvrages rapportent non seulement des éléments autobiographiques d'enquête, mais ont été longtemps considérés, et le sont encore par certains, comme de réelles études [[ethnologie|ethnologiques]] de l'enseignement [[chamanisme|chamanique]] de la [[tradition]] toltèque, telle qu'elle a été redéfinie par les [[nahual|naguals]] don Sebastian, don [[Santisteban]], don Rosendo, don Lujan, don Elias Ulloa, don Julian Osorio et don Juan Matus.
À l'écoute de son maître, Carlos Castaneda prend note de la leçon initiatique d'une culture qu'il suppose être celle partagée par l'ensemble [[yaquis|yaqui]] (il pondérera son propos dans la préface du ''Voyage à Ixtlan'').
Ses ouvrages, qui ont connu un grand succès<ref name="Match">« ''Castaneda caracole en tête des best-sellers, aussi bien aux États-Unis qu'en Amérique latine ou en Europe (Russie comprise)'' » Paris match Numéros 2441 à 2444, 1996</ref>, apparurent comme une vulgarisation d'une certaine forme de la pensée chamanique.
L'anthropologue mexicain Guillermo Marín, distingue une progression en trois étapes ; les quatre premiers livres ou enseignements de don Juan constituent la première étape, ils ont un ordre chronologique précis, à la manière d'un reportage anthropologique. La plupart des événements sont datés et l'heure précisée. La deuxième étape à partir du ''Second anneau de pouvoir'' est plutôt constituée de dialogues d'approfondissement à propos des enseignements de don Juan, et enfin la troisième étape, à partir de ''La Force du silence'' affiche un changement important en ce qu'il proposerait un accès simple à la connaissance par la pratique de mouvements ou « passes magiques »<ref>{{harvsp| Guillermo Marín, ''Para leer a Castaneda''|1995|p=|id=Leer}}.</ref>.
=== Les initiations ===
[[Fichier:Chapito.jpg|vignette|Un [[chaman]] mexicain de l'ethnie [[Peuple seri|Seri]].]]
Dans ses ouvrages, Carlos Castaneda fait le récit de son [[initiation]], par don Juan Matus, au savoir des [[chaman]]s du [[Mexique]] ancien. Pendant plus de dix ans, il aurait rendu de nombreuses visites au [[sorcier]] et à son clan, constitué de membres entièrement dédiés à la quête de la [[liberté]] absolue et de la possibilité de conserver intacte leur [[conscience]] dans l'[[au-delà]]. Carlos Castaneda décrit son immersion dans le monde de don Juan sur une longue période jusqu'à ce que don Juan et son clan décident de quitter ce monde, laissant derrière eux une nouvelle génération d'apprentis, à leur tour entièrement dédiés à la même quête. À la fin de son apprentissage, et conformément à une très antique tradition de consécration qui confirme la réussite des adeptes, Casteneda doit sauter dans un ravin, selon la trame de l'enseignement du « nagual » : {{citation|Si tu n'as pas réussi à assembler un autre monde avant d'arriver au fond, tu es mort.}}
Dans le courant des [[années 1980]], Carlos Castaneda et trois femmes, [[Florinda Donner|Florinda Donner-Grau]] (de son vrai nom : Regine Margarita Thal qui devient son épouse en 1993), [[Taisha Abelar]] (vrai nom : Maryann Simko) et [[Carol Tiggs]] (vrai nom : Kathleen Adair Pohlman, également mariée à [[Las Vegas]] à Castaneda trois jours après Florinda), toutes trois appelées « ''les sorcières de Castaneda'' », prétendument apprenties de don Juan Matus, décident de diffuser les ''Passes magiques''. Selon Carlos Castaneda, ces « passes » sont la modernisation de « mouvements » découverts et développés par les chamanes du Mexique ancien durant des milliers d'années. Ces mouvements furent regroupés par Carlos Castaneda sous le terme « [[tenségrité (Castaneda)|tenségrité]] », issu de la combinaison des mots tension et intégrité (expression peut-être empruntée à [[Richard Buckminster Fuller|Buckminster Fuller]])<ref name="salon" />.
Aujourd'hui la société Cleargreen Incorporated, fondée par Carlos Castaneda, est chargée d'enseigner la tenségrité.
=== Usage d'enthéogènes ===
[[Fichier:Peyote2.jpg|vignette|droite|[[Peyotl]] utilisé pour ses propriétés psychotropes.]]
Dans les [[années 1970]], l'œuvre de Castaneda est considérée par certains comme appartenant au mouvement [[New Age]], de plusieurs points de vue, mais aussi par l’usage de substances [[enthéogènes]], comme évoqué plus tôt par [[Antonin Artaud]] dans ''Le Rite du Peyotl chez les Tarahumanas'' ou à la manière d’[[Aldous Huxley]] dans ''[[Les Portes de la perception]]'', de [[Timothy Leary]] ou encore de l'universitaire [[Huston Smith]]. Dans la préface du ''Voyage à Ixtlan'', Castaneda présente toutefois l'usage des psychotropes comme facultatif et, dans ''Histoires de pouvoir'', don Juan minimise encore plus leur rôle<ref name="NYT"/>.
== Accueil critique ==
[[Fichier:Para leer a Carlos Castaneda.djvu|vignette|upright=0.85|gauche| ''Pour lire Carlos Castaneda'', ouvrage de Guillermo Marín Ruiz, spécialiste de la culture mexicaine [[Toltèques|toltèque]], {{oclc|36259426}}.]]
=== Rapport d'ethnologue ou fiction ===
Castaneda a été considéré par beaucoup comme un écrivain convaincant, et ses premiers livres ont reçu des critiques extrêmement positives. Le ''Times'' les qualifia de « merveilleusement lucides » et remarqua un « pouvoir narratif sans égal dans d'autres études anthropologiques ». Ils ont été largement acceptés comme factuels, ce qui a contribué à leur succès<ref name="salon" />.
Le statut des livres en tant qu’études anthropologiques sérieuses est resté quasiment incontesté pendant cinq ans et des comptes rendus ont été publiés par [[Edmund Leach]] dans le journal américain d'anthropologie<ref>[https://anthrosource.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1525/aa.1969.71.2.02a00250 Anthrosource, Online Wiley library]</ref>. Le scepticisme a commencé en 1972 après la lettre envoyée au [[The New York Times|''New York Times'']] par [[Joyce Carol Oates]], dans laquelle elle exprime son étonnement qu’un critique ait accepté les livres de Castaneda comme non-fiction. L'année suivante, le ''Times'' publia un article de couverture révélant que Castaneda avait beaucoup menti sur son passé<ref name="salon" />.
Au cours de la décennie suivante, plusieurs chercheurs, notamment Richard De Mille, ont travaillé sans relâche pour démontrer que le travail de Castaneda était une [[imposture]] et que l'œuvre, supposée être un rapport d'enquête ethnographique et présentée comme tel, ne serait qu'un [[roman (littérature)|roman]] poétique<ref name="salon" />.
L'acteur, poète et réalisateur chilien [[Alejandro Jodorowsky]] exprime son point de vue de cette façon : {{citation| Il y a trois possibilités d'interpréter son travail : soit il mentait et par conséquent il était un génie, ou bien il disait la vérité et le monde est merveilleux, ou bien il croyait ce qu'il écrivait et il était fou.}}<ref>{{es}}{{citation étrangère|lang=es|Había tres posibilidades de interpretar su obra : él mentía y entonces era un genio, o decía la verdad y el mundo era maravilloso, o estaba loco porque creía en lo que escribía}} [https://okdiario.com/cultura/2018/08/06/guru-castaneda-descubierto-2911188 Okdiario.com, ''El gurú Castaneda, al descubierto'', Víctor Cerdán, 06/08/2018]</ref>.
Certains anthropologues ont été en désaccord sur certains points : J.T. Fikes, auteur de ''Carlos Castaneda, Academic Opportunism and the Psychedelic Sixties'', estime que Castaneda a eu des contacts avec des Amérindiens et que le personnage de don Juan est probablement un composite de plusieurs sages. Mais il condamne Castaneda pour l’effet que ses récits ont eu par ricochet sur les peuples autochtones. Après la publication de ses premiers ouvrages, des milliers de pèlerins sont descendus sur le territoire des [[Yaquis]]. Quand ils ont découvert que les Yaquis n'utilisaient pas de peyotl, mais que les Huichols le faisaient, ils se sont dirigés vers le territoire des [[Huichol]]s, dans le sud du Mexique, où, selon Fikes, ils ont provoqué de graves perturbations. Fikes raconte avec indignation l'histoire d'un ancien Huichol assassiné par un « [[gringo]] » ivre<ref name="salon" />.
Selon William W. Kelly, directeur du département d'anthropologie de [[Université Yale|Yale]] : « Je doute que vous trouviez un anthropologue de ma génération qui pense que Castaneda est autre chose qu'un imposteur rusé. C'était un canular, et don Juan n'a certainement jamais existé tel qu'il est décrit dans les livres. Pour beaucoup, ce n'est sans doute que l'occasion d'une note de bas de page sur la naïveté des universitaires de l'époque, mais pour moi c'est surtout une impardonnable et gênante violation de l'éthique de notre profession »<ref name="salon" />.
David Silverman, dans ''Reading Castaneda : A Prologue to the Social Sciences'', lit l'œuvre de Castaneda, en dépit de son apparente déception, comme une critique du travail sur le terrain de l'anthropologie en général, un domaine qui s'appuie fortement sur l'expérience personnelle et qui considère nécessairement les autres cultures à travers un prisme. Selon Silverman, non seulement les descriptions des voyages, mais également la nature fictive de l'œuvre, sont censées mettre en doute d'autres œuvres de l'anthropologie<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=h3UWngEACAAJ&dq=David+Silverman.+Reading+Castaneda:+A+Prologue+to+the+Social+Sciences.&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi48o31oK7gAhUG1xoKHY7RC5wQ6AEIMDAA David Silverman, ''Reading Castaneda: A Prologue to the Social Sciences''].</ref>.
Quant à Donald Wiebe, il cite Castaneda à propos des expériences mystiques, pour illustrer le problème de transmission d'initié à non initié, tout en reconnaissant la nature fictive du travail de Castaneda<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=tmbUAwAAQBAJ&pg=PA260&dq=Donald+Wiebe+:%22Does+Understanding+Religion+Require+Religious+Understanding?&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjd4pnKoa7gAhVDnRoKHXvVC-QQ6AEIPTAC#v=onepage&q=Castaneda&f=false in ''The Insider/Outsider Problem in the Study of Religion: A Reader'', Russell T. McCutcheon, New York: Bath Press, 1999. p. 263].</ref>.
[[Octavio Paz]], à propos de Castaneda dans la ''Dimension esthétique de l'essai'', citant [[Bertrand Russell]] : {{citation|la classe criminel est comprise dans la classe homme}} ajoute que {{citation|la classe anthropologue n’est pas incluse dans la classe poète}} indiquant que {{citation| la fiction littéraire est déjà un document ethnographique}}<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=eupKCgAAQBAJ&pg=PA207&dq=Octavio+Paz+,+Bertrand+Russel+,+Carlos+Castaneda&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjlisP_4KTgAhWD8eAKHWbWAYUQ6AEIMDAA#v=onepage&q=Octavio%20Paz%20%2C%20Bertrand%20Russel%20%2C%20Carlos%20Castaneda&f=false in ''Octavio Paz: Humanism and Critique'' , publié par Oliver Kozlarek, Page 207]</ref>.
=== La question de l'existence de Don Juan Matus ===
Malgré les recherches, l’homme reste introuvable, certains expliquant cet échec par le fait que, conformément à la tradition des sorciers, don Juan n'a pas dévoilé son vrai nom. Casteneda insiste sur le fait que Don Juan et ce qu'il décrit nous est étrange et pourtant réel. Si les critiques ont toujours mis en doute l'existence de Don Juan, les textes de Castaneda ont pourtant été décrits comme des chefs-d'œuvre<ref name="ELPAIS">{{es}} [https://elpais.com/diario/1998/06/20/cultura/898293602_850215.html El País, ''El "brujo" Carlos Castaneda muere con el misterio que caracterizó su vida y su obra'', Javier Valenzuela, Washington, 20 juin 1998]</ref>.
D’autres ont dit que ses livres, qu'ils soient réels ou non, constituent une fenêtre sur les courants spirituels des années 60 et font partie d’une longue tradition de quêtes intellectuelles et spirituelles. Sam Keen dans ''Psychology Today'' indique que {{citation| La question la plus importante que nous puissions poser n'est pas : Juan Matus peut-il être localisé en 1977 à Sonora, au Mexique ? Mais plutôt : Qu'est-ce que Don Juan nous dit à propos de nous-mêmes, à propos des millions de personnes dans ce pays et à l'étranger, qui ont lu ses mots dans 11 langues différentes ? En tant que héros archétypique, Don Juan peut nous révéler quelque chose sur les contours de l'inconscient collectif et sur les aspirations de notre temps. }}<ref name="NYT">{{en}} [https://www.nytimes.com/1998/06/20/arts/carlos-castaneda-mystical-and-mysterious-writer-dies.html New-York Times, ''Carlos Castaneda, Mystical and Mysterious Writer, Dies'', par Peter Applebome, 20 juin 1998].</ref>.
Les admirateurs de Castaneda disent que ce questionnement est périphérique aux vrais sujets que Castaneda a explorés dans ses livres<ref name="nyt-fighting"/>.
=== Inventions ou plagiats et incohérences ===
{{Lien|langue=en|fr=Richard De Mille}}, journaliste et psychologue, élevé par son oncle [[Cecil B. DeMille]], auteur cinématographique d'épopées bibliques, est le principal critique [[Scepticisme scientifique|démystificateur]] de Castaneda : il tente de démontrer que de nombreux passages des récits de Carlos Castaneda sont des inventions ou des plagiats de travaux d'étudiants de l'UCLA — tels que son amie Barbara Myerhoff<ref>{{en}} Richard De Mille, ''The Don Juan papers: further Castaneda Ccontroversies'', Luniverse, 2000, contenant un index de 47 pages de citations de phrases plagiées allant de [[Ludwig Wittgenstein|Wittgenstein]] à [[C. S. Lewis|C.S. Lewis]] en passant par des yogis indiens et divers magazines d'anthropologie.</ref> — ou d'anthropologues comme [[Mircea Eliade]].
[[Fichier:Ixtlán.jpg|vignette|Un temple circulaire sur le site archéologique de {{Lien|langue=en|trad=Ixtlán del Rio (archaeological site)|fr=Ixtlan del Rio (site archéologique)|texte=Ixtlán del Rio.}}.]]
Dans ''Castaneda's Journey'', DeMille fait ainsi apparaître de nombreuses incohérences chronologiques dans l'œuvre de Castaneda<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard|nom1=De Mille|titre=Castaneda's journey|sous-titre=the power and the allegory|éditeur=Capra Press|année=1976|pages totales=205|passage=170-171|isbn=0-88496-067-6|isbn2=9780884960676|isbn3=0884960684|lire en ligne=http://www.worldcat.org/title/castanedas-journey-the-power-and-the-allegory/oclc/2347195&referer=brief_results|consulté le=2017-02-02}}</ref>. Cependant, le travail de De Mille est lui-même sujet à critique : en 2008 est publié ''A Critical Look At Castaneda's Critics'' par Anton Koote de l'[[Université de Floride]]<ref>[https://archive.org/stream/ACriticalLookAtCastanedasCritics/ACriticalLookAtCastanedasCritics_djvu.txt Full text of "A Critical Look At Castaneda's Critics", Anton Koote, University of Florida, via Archive.org]</ref> et en 2012 une autre étude de James L. Desper, Jr., intitulée : ''Castaneda - Debunking De Mille''<ref>[https://archive.org/stream/Castaneda-DebunkingDeMille/Castaneda-DebunkingDeMille_djvu.txt full text of "Castaneda - Debunking De Mille" , via Archive.org]</ref>.
==
L'ethnologue Michel Perrin, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des sociétés sans écriture, note que {{citation| plusieurs raisons justifient qu'un ethnologue évoque l'œuvre de Carlos Castaneda, […] Ses livres nous interrogent sur la technique dite d'observation participante et sur les rapports de l'ethnologie à l’écriture. }}<ref> [http://www.universalis.fr/encyclopedie/carlos-castaneda/ Michel Perrin « Castaneda Carlos- (1925-1998) », Encyclopædia Universalis].</ref>.
Dans ''Fantasies of the Master Race : Literature, Cinema, and the Colonization of American Indians'', ouvrage paru en 1998, Ward Churchill indique que l'œuvre de Castaneda, inoffensive, est désormais classée dans l'univers universitaire américain sous l'étiquette ''littérature postcolonialiste''<ref>[https://books.google.fr/books?id=W3TN0TXq8pYC&dq=castaneda+carlos&hl=fr&source=gbs_navlinks_s Ward Churchill, City Lights Books, 1998 - 261 pages]</ref>.
Jean-Baptiste Marongiu indique en 1998 que {{citation|Contre le rationalisme occidental et son emprise rapace sur la nature, l'entreprise de Castaneda a, pour ses thuriféraires, le mérite insigne de valoriser d'autres savoirs et d'autres techniques de rapport au monde}} et que {{citation|l’écriture de Castaneda, aura fourni un refuge à une histoire saccagée, et assuré la transmission [d’une] mémoire menacée.}}<ref name="Liberation"/>.
== Publications ==
=== Œuvres de Castaneda ===
{|class="wikitable alternance centre"
! Titre anglais !! Titre français
! Date de parution !! ISBN
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| ''The teachings of Don Juan : A Yaqui Way of Knowledge''
| ''L'Herbe du diable et la Petite Fumée : une voie yaqui de la connaissance'' <ref>Première traduction française en 1972 par [[Marcel Kahn (linguiste)|Marcel Kahn]].</ref>, {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=CftytwAACAAJ&dq=inauthor:%22Carlos+castaneda%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjIm_CX2KfgAhWj6uAKHfMcB2wQ6AEIMDAA}}.
|align="center"|1968 || {{ISBN
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| ''A Separate Reality : further conversations with don Juan'' || ''Voir : les enseignements d'un sorcier yaqui'', {{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=eXz0LwEACAAJ&dq=Carlos+Castaneda+:+Voir&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwic_PWQ6KvgAhXB5eAKHZdwC5wQ6AEILTAA}}
|align="center"| 1971 || {{ISBN
|-----
| ''Journey to Ixtlan : The Lessons of Don Juan'' || ''[[Le Voyage à Ixtlan|Le Voyage à Ixtlan : les leçons de Don Juan]]'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=rT_uPQAACAAJ&dq=%22Carlos+Castaneda%22+-wikipedia&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHh57h06fgAhULyoUKHdMjAVI4ChDoAQgnMAQ}}
|align="center"| 1972 || {{ISBN
|-----
| ''Tales of Power'' || ''Histoires de pouvoir'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=LiFWAAAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwipsuaC16fgAhXx0eAKHfmaBXk4FBDoAQhGMAQ}}
|align="center"| 1974 || {{ISBN
|-----
| ''The Second Ring of Power'', {{en}}{{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=o3IWWSnxPoAC&dq=Carlos+Castaneda:+The+Second+Ring+of+Power&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}} || ''Le Second Anneau de pouvoir''
|align="center"| 1977 || {{ISBN
|-----
| ''The Eagle's Gift'', {{en}}{{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=UYOjIIC3lm0C&dq=The+Eagle%27s+Gift&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}} || ''Le Don de l'Aigle''
|align="center"| 1981 || {{ISBN
|-----
| ''The Fire from Within'' || ''Le Feu du dedans'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=lvNWGgAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwipsuaC16fgAhXx0eAKHfmaBXk4FBDoAQhcMAg}}
|align="center"| 1984 || {{ISBN
|-----
| ''The Power of Silence : Further Lessons of Don Juan''' || ''La Force du silence : nouvelles leçons de Don Juan'', {{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=59dSPQAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda:+La+force+du+silence&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiLxrvMs6rgAhXSzoUKHVuDC-QQ6AEIKDAA}}
|align="center"| 1987 || {{ISBN
|-----
| ''The Art of Dreaming'' || ''L'Art de rêver : les quatre portes de la perception de l'univers'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=BshgAAAACAAJ&dq=%22The+art+of+dreaming%22+-wikipedia&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjKoJH80afgAhWh1uAKHZOUAU4Q6AEIJjAD}}
|align="center"| 1993 ||
|-----
| ''Magical Passes : The Practical Wisdom of the Shamans of Ancient Mexico'' || ''Passes magiques : les pratiques traditionnelles des shamans de l'ancien Mexique'', {{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=HWvsOwAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda+:+Le+Second+Anneau+de+pouvoir&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjZ3rTB6KvgAhXvDmMBHcElDGkQ6AEIWDAI}}
|align="center"| 1998 || {{ISBN
|-----
| ''The Wheel of Time'', {{en}}{{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=OXrWAAAAMAAJ&dq=Carlos+CastanedaThe+Wheel+of+Time&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjzq4DDkqzgAhXwA2MBHXMyC7AQ6AEILzAA}} || ''La Roue du temps : les chamans du Mexique ancien, leurs pensées sur la vie, la mort, l'univers'', (posthume)
|align="center"| 1999 || {{ISBN
|-----
| ''The Active Side of Infinity'', {{en}}{{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=e82-B-6eh7gC&dq=Carlos+Castaneda:+The+Active+Side+of+Infinity&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwit-JXqkqzgAhUh5uAKHepmAXQQ6AEILTAA}} || ''Le Voyage définitif'', (posthume)
|align="center"| 2000 || {{ISBN
|}
* [[Florinda Donner|Florinda Donner-Grau]], ''Le rêve de la sorcière''
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Florinda|nom1=Donner-Grau|lien auteur1=Florinda Donner|préface=Carlos Castaneda|titre=Les portes du rêve|éditeur=Éditions du Rocher|lieu=Monaco|année=1995|pages totales=299|isbn=2-268-02135-1|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=Zcp8PAAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda+%3A+la+roue+du+temps}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Taisha|nom1=Abelar|lien auteur1=Taisha Abelar|titre=Le passage des sorciers|sous-titre=voyage initiatique d'une femme vers l'autre réalité|éditeur=Éditions du Seuil|lieu=Paris|année=1998|pages totales=318|isbn=2-02-021948-4|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=o3IWWSnxPoAC&dq=Carlos+Castaneda%3A+The+Second+Ring+of+Power}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Amy Wallace|titre=Sorcerer's Apprentice|sous-titre=My Life with Carlos Castaneda|éditeur=North Atlantic Books|année=2013|pages totales=448|isbn=978-1-58394-809-5|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=W5ryUvXLxBMC&dq=Amy+Wallace%3A+Sorcerer%27s+Apprentice%3A+My+Life+with+Carlos+Castaneda}}
== Divers ==
* Dans l'épisode 11 ([[Excelsis Dei]]) de la [[:en:The_X-Files_(season_2)|saison 2 d'X-Files]], Scully rétorque à Mulder qu'il a trop lu de Carlos Castaneda quand celui-ci évoque les pouvoirs magiques des champignons utilisés par certains shamans.
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Dubant|prénom2=Michel|nom2=Marguerie|titre=Castaneda|sous-titre=la voie du guerrier|éditeur=G. Trédaniel|collection=Trédaniel Poche|lieu=Paris|année=2009|mois=9|jour=1|numéro d'édition=3|année première édition=1981|pages totales=99|isbn=978-2-8132-0058-7|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=rOhzwAEACAAJ&dq=Bernard+Dubant+et+Michel+Marguerie%3A+La+voie+du+guerrier}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Bardet|titre=Carlos Castaneda, ombres et lumières|éditeur=Albin Michel|collection=Spiritualités vivantes|lieu=Paris|année=1989|mois=9|jour=1|année première édition=1981|pages totales=254|isbn=978-2-226-01289-0}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Dubant|prénom2=Michel|nom2=Marguerie|titre=Castaneda|sous-titre=le saut dans l'inconnu|éditeur=Guy Trédaniel|lieu=Paris|année=1990|année première édition=1982|isbn=978-2-85707-085-6}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Graciela N.V. Corvalán|traducteur=Eva Martini|titre=Conversation de fond avec Carlos Castaneda|éditeur=Cerf|collection=Sagesse du corps|lieu=Paris|année=1992|mois=mai|jour=20|pages totales=128|isbn=978-2-204-04542-1|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ba-YPQAACAAJ&dq=Carlos+Corval%C3%A1n+et+Graciela+Corvalan%3A+conversations+avec+Carlos+Castaneda}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Moyano|prénom2=Jean|nom2=Ménéchal|titre=Rêve et chamanisme|éditeur=Éd. Accarias-l'Originel|collection=Articles Sans C|lieu=Paris|année=1998|mois=4|jour=15|pages totales=158|isbn=2-86316-068-0|isbn2=978-2863160688}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christophe|nom1=Bourseiller|lien auteur1=Christophe Bourseiller|titre=Carlos Castaneda|sous-titre=la vérité du mensonge : biographie|éditeur=Éd. du Rocher|collection=Biographie|lieu=Monaco Paris|année=2005|mois=2|jour=17|pages totales=264|isbn=978-2-268-05305-9}}<ref>[http://www.psyvig.com/doc/doc_95.pdf Compte rendu d'Edouard Waintrop sur Psyvig.com]</ref>.
* {{Ouvrage |auteur1=Victor Sanchez |titre=Les enseignements de Don Carlos |sous-titre=applications pratiques de l'oeuvre de Carlos Castaneda |éditeur=Éditions du Rocher |année=1996 |pages totales=309 |isbn=978-2-268-02270-3 |présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=EwBbPQAACAAJ&dq=inauthor%3A%22Victor+Sanchez%22}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Véronique|nom1=Skawinska|titre=Rendez-vous sorcier avec Carlos Castaneda|éditeur=Denoël|lieu=Paris|année=1989|mois=9|jour=29|pages totales=193|isbn=2-207-23631-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Daniel|nom1=Noël|titre=Carlos Castaneda, ombres et lumières|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=1981|pages totales=254|isbn=2-226-01289-3|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=W6WsPQAACAAJ&dq=Daniel+C.+No%C3%ABl%3A++Carlos+Castaneda%2C+ombres+et+lumi%C3%A8res%2C}}.
* Daniel C. Noel (trad. de l'anglais par Vincent Bardet et Zéno Bianu), ''Les ombres et les lumières de Carlos Castaneda'', Paris, Éditions Retz, coll. « Question de », 1980, 224 p. {{ISBN|2-7256-0405-2}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Luis-Blanc|titre=Médecins et Chamanes des Andes|sous-titre=Awankay, l'Esprit-Condor plane, immobile, sur la vallée|éditeur=Éditions l'Harmattan|lieu=Paris|année=1995|pages totales=202|isbn=2-7384-3140-2}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Armando Torres|traducteur=Eve Lamar|titre=Rencontres avec le nagual|sous-titre=conversations avec Carlos Castaneda|éditeur=Alphée|lieu=Monaco Paris|année=2007|mois=4|jour=20|pages totales=329|isbn=978-2-7538-0221-6|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=VprxPAAACAAJ&dq=Armando+Torres%3A+Rencontres+avec+le+nagual+%3A+conversations+avec+Carlos+Castaneda}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard|nom1=Mille|titre=The Don Juan papers|sous-titre=further Castaneda controversies|éditeur=Ross-Erikson|lieu=Santa Barbara, CA|année=1980|pages totales=518|isbn=978-0-915520-24-4}}
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=Guillermo Marín|titre=Para leer a Castaneda|éditeur=Indigo|lieu=Barcelonne|année=1995|isbn=978-84-86668-82-2|lire en ligne=https://en.wikisource.org/wiki/Index:Para_leer_a_Carlos_Castaneda.djvu|id=Leer}}
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=Luís Carlos de Morais Junior|titre=Carlos Castaneda e a fresta entre os mundos|sous-titre=vislumbres da filosofia Ãnahuacah no século XXI|éditeur=Litteris Editora|année=2012|pages totales=277|isbn=978-85-374-0176-7}}
* {{Ouvrage|auteur1=Thierry Pierre Liot|titre=Voyage initiatique avec Carlos Castaneda|sous-titre=Le pouvoir du rêve|éditeur=Dervy|année=2016|pages totales=150|isbn=978-2-84454-856-6|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=r424CwAAQBAJ&dq=Thierry+Pierre+Liot+%3A+Voyage+initiatique+avec+Carlos+Castaneda}}
=== Articles connexes ===
{{début de colonnes|taille=15|nombre=5}}
* [[Cholo]]
* ''[[Le Sang du condor]]''
* [[Actes de génocide en Amérique]]
* [[César Vallejo]]
* Genaro Flores
* Juan Matus
* Lujan
* Rosendo
* Santisteban
* Sebastian
* [[Georges Gurdjieff]]
* [[L. Ron Hubbard]]
* [[La Prophétie des Andes]]
* [[Réalisme magique]]
{{fin de colonnes}}
=== Liens externes ===
{{Autres projets
|q=Carlos Castaneda
}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [https://castaneda.com/a-notre-sujet/?lang=fr Site de Cleargreen]
* [http://www.resonancias.org/content/read/182/carlos-castaneda-mago-del-intento-por-hector-loaiza ''Conversation avec Carlos Castaneda, l'explorateur de l'inconnu''] Interview inédite par [[Hector Loaiza]]
* [https://www.youtube.com/watch?v=_mGVk1Zoel8 Les nuits de France Culture : la matinée des autres, ''Carlos Castaneda, le magique et le réel'', émission du 26/06/1979]
== Notes et références ==
<references/>
{{Palette|Carlos Castaneda}}
{{Portail|Anthropologie|littérature américaine|Spiritualité}}
{{DEFAULTSORT:Castaneda, Carlos}}
[[
[[Catégorie:Écrivain américain du XXe siècle]]
[[Catégorie:Ethnologue américaniste]]
[[Catégorie:Spiritualité autres]]
[[Catégorie:Psychotrope dans l'art et la culture]]
[[Catégorie:Imposture]]
[[Catégorie:Rêve lucide]]
[[Catégorie:Personnalité du chamanisme]]
[[Catégorie:Anthropologue américain]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université de Californie à Los Angeles]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1925]]
[[Catégorie:Naissance à Cajamarca]]
[[Catégorie:Décès en avril 1998]]
[[Catégorie:Décès à 72 ans]]
[[Catégorie:Décès à Los Angeles]]
[[Catégorie:Mort d'un cancer aux États-Unis]]
[[Catégorie:Mort d'un cancer du foie]]
[[Catégorie:Néo-chamanisme]]
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