« Carlos Castaneda » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Castaneda (homonymie)}}
[[Auteur]] [[États-Unis d'Amérique|américain]], '''Carlos Castaneda''' est né le [[25 décembre]] [[1925]] à [[Cajamarca]] au [[Pérou]] et mort le [[27 avril]] [[1998]]. Il est étudiant en [[anthropologie]] à l'université de [[Los Angeles]] en [[1960]] lorsqu'il fait la rencontre d'un Indien [[Yaqui]], [[Don Juan Matus]] dont il devint l'élève.
{{Infobox Biographie2|charte= écrivain|image=-}}
 
'''Carlos Castaneda''', né le {{Date de naissance|25|décembre|1925}} à [[Cajamarca]], [[Pérou]] et mort le {{Date de décès|27|avril|1998}} à [[Los Angeles]] ([[Californie]]), est un écrivain [[États-Unis|américain]], docteur en anthropologie. Il est connu pour ses ouvrages relatant l'enseignement chamanique qu'il dit avoir reçu d'un « homme de connaissance » [[Yaquis|yaqui]] dénommé don Juan Matus.
==Biographie==
Il a écrit douze [[Livre (document)|livres]] autobiographiques qui racontent son expérience de la [[sorcellerie]] sous la conduite du sorcier [[toltèque]] Yaqui [[Don Juan Matus]]. Ses livres relatent non seulement des éléments autobiographiques, mais constituent pour certains le vecteur de l'[[enseignement]] [[chamanisme|chamanique]] de la [[tradition]] toltèque. À l'écoute de son maître, Carlos Castaneda prend note de la leçon initiatique de la culture Yaqui. Ses ouvrages connaissant un immense succès, furent l'occasion d'une universalisation de la pensée chamanique. Cependant, le langage éminemment symbolique du chaman toltèque reste particulièrement métaphorique, et il ne sut en désceller ni la structure, ni le système qui en fonde l'[[Ontologie (philosophie)|ontologie]].
 
Ses ouvrages publiés dans les [[années 1960]], alors que les États-Unis s'enlisaient dans la [[Guerre du Viêt Nam]] et dans une période de [[contre-culture]] naissante, ont tous été des [[best-seller]]s. Ils ont été vendus à 28 millions d'exemplaires et traduits en 17 langues. Ils ont reçu les louanges des critiques avant que certains ne suggèrent qu'ils soient des ouvrages de fiction. Si la controverse est toujours vive, ses défenseurs pensent cependant que ses livres traitent bien de faits réels ou du moins qu'ils ont une valeur philosophique et qu'ils décrivent des pratiques permettant un accroissement de la conscience.
Depuis le milieu des [[années 1980]], Carlos Castaneda transmet un aspect de la connaissance des chamans du [[Mexique]] ancien jusque-là inconnu : « ''les Passes Magiques'' ».
 
Carlos Castaneda se retire en 1973, dans une grande maison de Westwood en Californie avec trois de ses collègues : ses « compagnons sur le chemin de la conscience ». Il fonde l'organisation Cleargreen Inc. afin de promouvoir la ''{{lang|en|Tensegrity}}'' décrite comme la version modernisée de certains mouvements appelés « passes magiques » développées par des [[Chaman|shamans]] indiens qui vivaient au [[Mexique]] avant la [[Colonisation espagnole de l'Amérique|conquête espagnole]] et qui permettaient d'accroître leur pouvoir de perception.
La propre vie de Castaneda est mal connue, celui-ci l'ayant entourée, d'une aura de [[mystère]].
 
== Biographie ==
== Les « mystères » Castaneda ==
===Mystère surOrigines ses origines===
La vie de Castaneda est mal connue, car celui-ci, disant obéir à la pensée de don Juan, l'a entourée d'une aura de mystère. Il dit parfois être né à [[São Paulo]] ou [[Mairiporã]], au [[Brésil]] en [[1931]] et d'autres fois en 1935. Un enregistrement brésilien montre qu'il maîtrise parfaitement la langue portugaise<ref name="salon" />. Castaneda s'installe aux [[États-Unis]] au début des [[années 1950]] et en devient citoyen en 1957, il orthographie désormais son nom sans [[tilde]] et Castañeda devient Castaneda ; les documents enregistrés au bureau de l'immigration indiquent qu'il est né à [[Cajamarca]], au [[Pérou]]<ref>{{Harvsp|Ward Churchill|1998|p=19|id=FJJ3K7}}</ref>. Castaneda a affirmé que son père, César Arana Burungaray, était professeur de littérature alors qu'il était [[joaillerie|joaillier]]<ref name="churchill">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ward|nom1=Churchill|titre=Fantasies of the Master Race|sous-titre=Literature, Cinema, and the Colonization of American Indians|éditeur=City Lights Books|lieu=San Francisco|année=1998|pages totales=261|passage=30|isbn=978-0-87286-348-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=W3TN0TXq8pYC&pg=PA27&dq=castaneda+carlos|id=FJJ3K7}}</ref>, Castaneda explique qu'il a été adopté par ce dernier<ref name="salon" />.
Il prétend être né à [[Sao Paulo]], au [[Brésil]] en [[1931]], avoir passé la plus grande partie du début de sa vie en [[Argentine]], avant de se rendre aux [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]] pour suivre des études d'[[anthropologie]]. En fait, les documents du bureau de l'immigration disent qu'il est né à [[Cajamarca]], au [[Pérou]]. Sa mère meurt lorsqu'il a 22 ans et son père, César Arana Burungaray, est [[joaillier]]. Lui-même suit des cours à l'[[académie des Beaux-Arts]] de [[Lima (Pérou)|Lima]], puis se lance dans les [[arts plastiques]]. Il affirme avoir quitté son pays pour la [[Californie]] afin de fuir une [[Chine|Chinoise]] qui fumait de l'[[opium]]. Il obtient un doctorat en [[anthropologie]] à l'université de [[Los Angeles]] en [[1970]].
 
=== Études et publications ===
===Mystère sur son existence===
[[Fichier:UCLA Library.JPG|vignette|Façade de la bibliothèque Powell, de style hispanique, sur le campus d'[[Université de Californie à Los Angeles|UCLA.]] où Castaneda rencontre les premiers éditeurs.]]
De nombreuses personnes ont essayé de rencontrer Castaneda. Adresse inconnue, photos interdites, il existe de lui quelques photos et dessins dont l'authenticité est toujours mise en doute. Il existe quelques très rares interviews, mais certains s'accordent à dire qu'elles étaient minutiueusement orchestrées, et que leur but était moins le projecteur sur le personnage que la clarification de la doctrine. D'autres essayent même de l'atteindre par son plan métaphysique <ref>Véronique Skawinska, ''Rendez-vous Sorcier avec Carlos Castaneda'', rencontre avec Carlos Castaneda, Éditions Denoel, 1989, ISBN 2207236315</ref>.
Carlos Castaneda aurait d'abord suivi des cours à l'Académie des beaux-arts de [[Lima]] avant de se tourner vers les [[arts plastiques]]. Il dit avoir passé la plus grande partie de sa jeunesse en [[Argentine]] avant de se rendre aux [[États-Unis]] pour y suivre des études d'[[anthropologie]]. Il indique également avoir été membre des ''[[Special Forces]]'' américaines, ce qu'aucun document n'a jamais corroboré.
[[Fichier:Doña ramona.jpg|vignette|Doña Ramona, une [[chaman]]e dans le [[Désert de Sonora|désert mexicain de Sonora]], lieu présenté comme celui de multiples rencontres de Castaneda et de son mentor don Juan Matus. La chamane tient à la main des herbes rituelles (''plantes de pouvoir'' ou ''plantes psychoactives'', que Castaneda désigne {{incise|entre autres}} par l'expression « herbe du diable », dans un de ses ouvrages.]]
D'après le ''Time'', Castaneda aurait eu une fille naturelle avant son départ du Pérou<ref name="churchill" />.
 
Selon l'étude de Claudie Voisenat et Pierre Lagrange sur l'ésotérisme contemporain<ref>[http://assr.revues.org/4068 Claudie Voisenat, Pierre Lagrange, L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs. Entre savoirs, croyances et fictions Préf. de Daniel Fabre. Paris, BPI/Centre Pompidou, coll. « Études et recherche », 2005, 412 p.]</ref>, Carlos Castaneda arrive aux États-Unis en 1951, étudie la [[psychologie]] jusqu'en 1959 au Los Angeles City College et s'intéresse à l'[[ethnobotanique]] et aux effets du [[peyotl]]. C'est en 1959 qu'il devient étudiant en anthropologie à l'[[Université de Californie à Los Angeles]] (UCLA). Son premier ouvrage, ''The Teachings of Don Juan. A Yaqui Way of Knowledge'' est d’abord accepté et publié par les presses de l’université, et rencontre un succès inattendu pour une publication académique à tel point que [[Michael Korda]] des éditions [[Simon & Schuster]], publie en 1968 son mémoire dans une édition moins confidentielle. ''{{lang|en|texte=The Teachings of Don Juan. A Yaqui Way of Knowledge}}'', raconte à la première personne la rencontre avec don Juan Matus en 1960, un sorcier yaqui dont il reçoit les apprentissages<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=K7xMjWjqVmcC&dq=Carlos+Castaneda+The+Teachings+of+Don+Juan:+A+Yaqui+Way+of+Knowledge.+Berkeley:+U+of+California+P,+1998:+155&hl=fr&source=gbs_navlinks_s ''The Teachings of Don Juan: A Yaqui Way of Knowledge'', University of California Press, 1 janv. 1972 - 196 pages], {{Isbn|9780520022584}}</ref>. L'ouvrage dans sa traduction en français est publié en 1972 sous le titre ''L'Herbe du diable et la petite fumée''.
===Mystère sur sa mort===
Castaneda est d'abord mort le [[27 avril]] [[1998]], selon la presse ; qui précise plus tard, {{citation|autour du 27 avril 1998.}} Il existe une incertitude de 3 jours autour de la date de sa mort, le corps aurait même disparu pour finir par être retrouvé. Le tout annoncé officiellement le [[19 juin]] [[1998]], un mois et demi plus tard. Ce flou serait dû à l'existence d'un fils qui aurait demandé un black-out pour raisons testamentaires.
 
Ses ouvrages suivants - ''Voir'' et ''Voyage à Ixtlan -'' (publiés en français chez [[Éditions Gallimard|Gallimard]] dans la collection Témoins) sont écrits alors qu'il est encore étudiant en anthropologie. Ils sont présentés comme des carnets de recherches décrivant un apprentissage traditionnel avec un « homme de connaissance ». Il obtient son doctorat (Ph. D.) en anthropologie en 1973 sur la base de ces ouvrages qui seront plus tard controversés<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Claudie|nom1=Voisenat|prénom2=Pierre|nom2=Lagrange|préface=Daniel Fabre|titre=L'ésotérisme contemporain et ses lecteurs|sous-titre=entre savoirs, croyances et fictions|éditeur=Bibliothèque publique d'information|collection=Études et recherche|lieu=Paris|année=2005|pages totales=407|passage=243|isbn=978-2-84246-092-1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Justin|nom1=Wintle|titre=Makers of modern culture|éditeur=Routledge|lieu=London New York|année=2002|pages totales=709|passage=94|isbn=978-0-415-26583-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=991tT3wSot0C&pg=PA94&dq=Carlos+Castaneda+doctorat+1973}}</ref>.
Le corps est incinéré, et ses cendres sont dispersées au-dessus du désert mexicain dans la plus grande discrétion et à l'étonnement général. Le ''Los Angeles Times'' dira qu'il est mort comme il vivait {{citation|dans le calme, le secret et le mystère.}}
 
En 1974, il publie son quatrième livre, ''Histoires de pouvoir'', qui décrit la fin de son apprentissage sous la tutelle de don Juan Matus. Castaneda continue d'être un auteur à succès avec les publications suivantes qui développent d'autres aspects de l'enseignement de don Juan.
== Œuvre ==
Dans ses ouvrages, Carlos Castaneda fait le récit de son [[initiation]] par [[don Juan Matus]] aux concepts des [[chaman]]s du [[Mexique]] ancien. Il passa plus de dix ans en compagnie du [[sorcier]] et de son clan, constitué d'hommes et de femmes tous impliqués entièrement dans la quête d'un but abstrait défini par les « voyants » de leur lignée : la liberté absolue ou la possibilité de conserver intacte leur [[conscience]] dans l'au-delà.
 
Il écrit que don Juan l'aurait reconnu comme étant le nouveau ''nagual'' ou leader du groupe des voyants de sa lignée. Don Juan utilise aussi le terme ''nagual'' pour nommer la part de la perception humaine appartenant au domaine de l'inconnu, qui reste cependant accessible aux êtres humains. Pour les voyants de ce groupe, don Juan aurait joué le rôle de lien avec cet inconnu. Castaneda fait souvent référence au domaine de l'inconnu sous le terme de « réalité non-ordinaire ».
Carlos Castaneda décrit son immersion dans le monde de don Juan sur une longue période - période qui trouve son paroxysme au moment où [[don Juan Matus]] et son clan décident de quitter ce monde, laissant derrière eux une nouvelle génération d'apprentis, à leur tour entièrement impliqués dans la quête de la [[liberté]] absolue.
 
Le terme ''nagual'' est utilisé en anthropologie pour désigner un chaman ou sorcier qui prétend être capable de se métamorphoser en animal ou prendre métaphoriquement une autre apparence grâce à des rituels magiques ou à la prise de plantes psychotropes.
Le résultat de cet effort - sur plus de dix ans - de reconstitution et de clarification est à présent connu sous deux formes : ses ouvrages et la pratique de la [[Tenségrité (Castaneda)|Tenségrité]].
 
Durant sa période de célébrité, Castaneda ne fait que de rares apparitions publiques. Il fait la couverture du ''Time'' le 5 mars 1973 : « Carlos Castaneda: Magic and Reality ». Une controverse est déclenchée lorsqu'il est révélé que la photo qu'il a donnée pour le magazine est celle de quelqu'un d'autre. Lorsque la journaliste Sandra Burton le confronte à propos des incohérences de son autobiographie, il répond : « Me demander mes données autobiographiques pour que vous vérifiiez ma vie... est comme si vous utilisiez la science pour valider la sorcellerie. Cela prive le monde de sa magie et nous rend semblables à des bornes kilométriques. » Comme beaucoup d’Indiens, Castaneda s’opposait à la photographie ou à l’enregistrement parce que, disait-il, {{citation|c’est une façon de figer quelqu’un dans le temps}}<ref name="ELPAIS"/>.
Ses ouvrages font état d'une [[philosophie]] ([[Carlos Castaneda#Philosophie|voir ci-dessous]]) dont l'objet est la [[quête]] de la ''Connaissance'', déterminisme d'ordre [[ésotérique]] qui apporterait au ''sorcier'' des pouvoirs inconnus au commun des mortels, dont à terme celui de l'[[immortalité]]. À la fin de son apprentissage, et conformément à une très antique tradition, consécration qui confirme la réussite des adeptes, Casteneda doit sauter dans un ravin, selon la trame de l'enseignement du nagual : {{citation|Si tu n'as pas réussi à assembler un autre monde avant d'arriver au fond, tu es mort.}}
 
La journaliste écrit : « Castaneda permet au lecteur d'expérimenter la pression des vents mystérieux, le frissonnement des feuilles au soleil couchant, l'attention particulière du chasseur aux sons et aux odeurs, la froideur implacable des indiens, le parfum cru de la Tequila et le goût fibreux du peyotl, la poussière sur la voiture et l'envol d'un corbeau. C'est un cadre superbement concret, dense, avec une signification animiste. Ce qui rend le récit très juste, compte tenu de l'extrême étrangeté des événements qui s'y déroulent. » À la suite de cette interview, Castaneda se retire complètement de la scène publique.
Dans le courant des [[années 1980]], Carlos Castaneda et ses collègues, tous apprentis de don Juan Matus, décident de diffuser, ''pour quiconque était sincèrement intéressé'', un des pans de la connaissance des chamans : les « ''passes magiques'' ». Selon Carlos Castaneda, ces ''passes magiques'' sont la modernisation de « ''mouvements'' » découverts et développés par les chamans du Mexique ancien durant des milliers d'années. Ces mouvements furent regroupés par Carlos Castaneda sous le titre [[Tenségrité]], terme issu de l'[[architecture]] qui combine les mots ''tension'' et ''[[intégrité]]''. À sa mort, un nombre important de sociétés commerciales revendiquent la légitimité d'enseigner la tenségrité. Le sujet est toujours en pleine polémique.
 
Parmi ses admirateurs : [[John Lennon]], [[William S. Burroughs]], [[Jim Morrison]], [[George Lucas]] ou [[Federico Fellini]] qui en 1984 souhaite adapter ''L’Herbe du diable et la petite fumée'' au cinéma. Le film ne se fera pas, mais sera évoqué en 2011 dans l'hommage filmique ''Suenando con Tulum, omaggio a Federico Fellini''<ref>{{it}} [https://www.cinemaitaliano.info/news/11797/federico-fellini-e-il-suo-viaggio-in-messico.html ''Federico Fellini e il suo viaggio in Messico in un doc'']</ref>.
== Authenticité du récit ==
Une vaste polémique fait rage depuis des [[décennie]]s sur l'[[authenticité]] du récit de Castaneda. Supposée être une [[autobiographie]], et présentée comme telle, de nombreuses voix se sont élevées en criant à l’[[imposture]]. L’œuvre ne serait que le [[roman (littérature)|roman]] d’un [[écrivain]] facétieux dont la seule qualité serait une [[imagination]] illimitée.
 
=== {{lang|en|Tensegrity}} ===
Dans les [[années 1970]], Castaneda, est considéré par certains comme le ''messie'' d'une nouvelle [[religion]], et est crédité d’une œuvre naissante cautionnant l’usage des substances [[psychédélique]]s, à la manière d'[[Antonin Artaud]], d’[[Aldous Huxley]] ou de [[Timothy Leary]]. De nombreuses personnes partent donc vers le Mexique central, à la recherche de Don Juan, son maître à penser et inspirateur. Le pays est ratissé pendant des années, l’homme reste introuvable.
{{redirect| Tenségrité (Castaneda)| autres=le concept scientifique| homonymie=Tenségrité| position=section}}
Castaneda réapparaît publiquement dans les {{lnobr|années 1990}} pour promouvoir la {{lang|en|Tensegrity}}<ref>[https://castaneda.com/?lang=fr Castaneda.com].</ref>, la forme moderne de séries de mouvements. D'après lui, ces mouvements proviendraient d'une lignée de chamans toltèques longue de {{nombre|25|générations}}. Le {{date-|16 juin 1995}}, l’organisation {{lang|en|Cleargreen Inc.}} est créée. La déclaration d'intention annonce :
 
{{citation|Cleargreen est une organisation qui sponsorise et organise des ateliers et des séminaires de {{lang|en|Tensegrity}}, ensuite elle est une maison d'édition.}}
Un témoignage de poids viendra alourdir cette présomption de farce. Une femme, se présentant comme l'ancienne compagne de Castaneda, viendra cautionner l’[[hypothèse]] de l’imposture <ref>Castaneda, Marguaret Runyan. ''Voyage Magique Avec Carlos Castaneda'', Millenia Press, 1977</ref>. Analysé par certains spécialistes de la [[biographie]] de Castaneda, le témoignage de cette femme sera finalement considéré comme fébrile, contradictoire, et d’intérêt personnel, laissant la polémique dans son mystère.
 
Lorsque Castaneda était encore en vie, {{lang|en|Cleargreen}} a publié trois vidéos sur la {{lang|en|Tensegrity}}. Castaneda lui-même n’apparaît pas sur les vidéos. {{lang|en|Cleargreen}} continue à donner des ateliers en ligne et dans le monde. Elle forme et certifie aussi des enseignants.
Il serait très long d'énumérer tous ses détracteurs, ainsi que tous ses défenseurs. Les éléments restent bel et bien invérifiables, de tous côtés. Les écoles relatives aux enseignements de Castaneda, notamment celles sur la tenségrité, prolifèrent après sa [[mort]]. Cette phase commerciale (certains tarifs pratiqués sont astronomiques) accrédite à nouveau la thèse de l'imposture. Mais les défenseurs ont des arguments ; les stages ne sont qu'une récupération étrangère, à but essentiellement lucratif, non conformes à l'esprit de l'œuvre car calqués sur un [[yoga]] américanisé. Pour [[Dominique Aubier]], qui a travaillé sur le décryptage des symboles de la pensée chamanique, l'enseignement de Don Juan serait non seulement conforme aux schémas de pensées initiatiques amérindiens, mais en constituerait la quintescence symbolique<ref>http://www.dominique-aubier.org/france/books/I.html</ref>.
 
=== Incertitude sur la date de sa mort ===
== [[Philosophie]] ==
[[Fichier:Carlos Castaneda Death Certificate.jpg|alt=cerficat de décès|vignette|certificat de décès de Castaneda]]
L'oeuvre comprend une philosophie complexe qui est incrustée dans le récit, et dont une part importante est totalement indédite, selon les arguments des défenseurs de l'authenticité du récit.
Castaneda est mort le {{Date|27|avril|1998}} des suites d'un [[cancer]] du foie mais l'annonce ne sera faite, pour des raisons inconnues, que deux mois plus tard, le {{Date|19|juin|1998}}<ref>{{Ouvrage
|titre=Magazine littéraire Numéros 367 à 371
|éditeur=
|année=1998
|isbn=
|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=sMwHAQAAIAAJ&dq=Castaneda+mort+27+avril+1998
}}
</ref>. Ce retard serait dû à l'existence d'un fils qui aurait exigé le silence pour des raisons [[testament (droit)|testamentaires]]<ref name="nyt-fighting">{{en}} [https://www.nytimes.com/1998/08/19/arts/mystery-man-s-death-can-t-end-mystery-fighting-over-carlos-castaneda-s-legacy.html New York Time, ''Mystery Man's Death Can't End the Mystery; Fighting Over Carlos Castaneda's Legacy'' article de Peter Applebomme, 19 août 1998].</ref>.
 
Le corps a finalement été incinéré et les cendres dispersées au-dessus du haut désert mexicain, dans la plus grande discrétion<ref name="Liberation">
À l'inverse, ses détracteurs considèrent qu'elle représente une approche protéiforme du monde, qui pourrait tout aussi bien se laisser cataloguer en tant que religion, en tant que philosophie, en tant que [[métaphysique]] ou en tant qu'art de vivre bien qu'elle ne se réclame d'aucune religion ni philosophie existante. Ils lui trouvent aussi des ressemblances avec de grands principes connus, comme par exemple un nihilisme et un élitisme très nietzschéen ou une rédemption très [[chrétienne]].
{{Lien web
|auteur= MARONGIU Jean-Baptiste
|url= http://www.liberation.fr/culture/0101248452-carlos-castaneda-parti-en-fumeedeces-a-72-ans-de-l-ecrivain-gourou-de-la-generation-post-68
|titre= Carlos Castaneda, parti en fumée
|site= liberation.fr
|consulté le=29 décembre 2010 }}
</ref>.
 
=== Après sa mort : les disparitions ===
;Aspects [[nihilisme|nihilistes]]
Après la mort de Castaneda, plusieurs de ses disciples disparaissent : Florinda Donner-Grau, Taisha Abelar, Amalia Marquez et Kylie Lundahl, ainsi que, quelques semaines plus tard, Patricia Partin, sa fille adoptive, supposée être également sa maîtresse. En février 2006, des ossements trouvés dans le désert se sont révélés être ceux de Partin. Bien que non élucidées, ces disparitions pourraient être expliquées par le suicide, selon certains<ref name="salon">{{Lien web|nom1=Marshall|prénom1=Robert|titre=The dark legacy of Carlos Castaneda|url=http://www.salon.com/2007/04/12/castaneda/|site=Salon|consulté le=2017-02-02}}</ref>. Amy Wallace (fille d'[[Irving Wallace]]), proche du groupe de Castaneda rapporte une conversation qu'elle aurait entendue entre Partin et son père adoptif : « ''Si tu veux t'élever vers l'infini, prends ta petite voiture rouge, roule aussi vite que tu le peux dans le désert, et alors tu feras ton ascension'' ». Wallace conclut : « ''C'est précisément ce qu'elle a fait : elle a pris sa voiture, a conduit dans le désert mais n'a pas vécu « d'ascension », elle est sortie, a marché et est morte de déshydratation !'' »<ref name="salon" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Wallace,|nom1=Amy.|titre=Sorcerer's apprentice|sous-titre=my life with Carlos Castaneda|éditeur=Frog|date=2007-01-01|isbn=978-1-58394-076-1|isbn2=9781583942062|isbn3=1-58394-076-6|oclc=181069280|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/181069280}}</ref>.
L'[[univers]] est sans Dieu, [[vide]], glacial et, paradoxalement indescriptible. Il n'est constitué que de champs d'énergie, originaire d'une unique [[source]], métaphoriquement appelé "''Aigle''", dont la [[conscience]] humaine n'est qu'une infime émanation. La [[vie]] humaine n'est qu'un enrichissement de la conscience dévorée par l'aigle après la mort (voir également [[Saturne (mythologie)|Saturne]] en [[mythologie grecque]] et les notions de [[théosophie]] "''La vie est prêtée''").
 
== Travaux ==
;Aspects de [[rédemption]]
=== Témoignages anthropologiques d'un Sud-américain en Amérique du Nord ===
Sous certaines conditions, très précises et parfaitement modélisables, l'[[homme]] peut échapper à son [[destin]] de voir sa conscience dévorée. Cette unique condition s'appelle "''vivre en [[guerrier]]''" (voir [[#Pragmatisme et voie du guerrier|ci-après]]). Elle correspond à un mode de vie très rigoureux, qui consiste à accumuler une [[réserve]] énergétique suffisante pour offrir à l'aigle un [[placebo]], le contourner et ainsi conserver sa conscience sur une durée pouvant être illimitée. Dans ce cas, le guerrier "''ne meurt pas''".
[[Fichier:Yaqui indians.jpg|vignette|gauche|Des [[Yaquis|Yaqui]], au début du {{s|XX}}.]]
Carlos Castaneda a écrit douze [[Livre (document)|livres]] « autobiographiques » décrivant son expérience du [[chamanisme]] [[Peuples indigènes d'Amérique du Sud|sud-amérindien]] sous la conduite d'un sorcier Yaqui du nord du Mexique qu'il appelle don Juan Matus (« don Juan » est décrit, dans un ouvrage tardif, comme rattaché à une tradition [[toltèques|toltèque]]), l'imprécision à ce sujet viendrait de la volonté de Don Juan de masquer ses origines.
 
Ses ouvrages rapportent non seulement des éléments autobiographiques d'enquête, mais ont été longtemps considérés, et le sont encore par certains, comme de réelles études [[ethnologie|ethnologiques]] de l'enseignement [[chamanisme|chamanique]] de la [[tradition]] toltèque, telle qu'elle a été redéfinie par les [[nahual|naguals]] don Sebastian, don [[Santisteban]], don Rosendo, don Lujan, don Elias Ulloa, don Julian Osorio et don Juan Matus.
;Aspects [[gnosticisme|gnostiques]] et d'élitisme
Il existe un [[déterminisme]] supérieur, nommé "''[[Connaissance]]''", inaccessible au commun des [[mortel]]s. Cette connaissance est cachée ([[ésotérisme]]). Un ''sorcier'' seul peut prétendre y accéder, mais il aura été, auparavant, prédestiné comme tel. Une conscience supérieure, appelée l'Esprit, le désigne comme tel par un ou plusieurs [[présage]]s. Seul un sorcier expérimenté, appelé Nagual, peut lire ces présages et reconnaître un futur apprenti.
 
À l'écoute de son maître, Carlos Castaneda prend note de la leçon initiatique d'une culture qu'il suppose être celle partagée par l'ensemble [[yaquis|yaqui]] (il pondérera son propos dans la préface du ''Voyage à Ixtlan'').
;Aspects de 'charité' et de désintéressement
Seul un apprenti désigné par l'Esprit peut être formé à acquérir la Connaissance. Toute autre [[formation]] est vaine, le Nagual mettrait en [[danger]] n'importe qui d'autre que le prétendant naturel, et se mettrait en danger lui-même, les [[énergie]]s en jeu étant très élevées. Le Nagual est désinteressé (la [[rémunération]] n'a aucun [[sens]]), bien que cette prise en charge lui soit profitable au sens de la perfectibilité de sa voie de guerrier. Néanmoins, et toujours paradoxalement, n'importe qui peut s'engager, seul, dans la voie de guerrier, s'il est conscient de l'inconfort extrême de cette voie.
 
Ses ouvrages, qui ont connu un grand succès<ref name="Match">« ''Castaneda caracole en tête des best-sellers, aussi bien aux États-Unis qu'en Amérique latine ou en Europe (Russie comprise)'' » Paris match Numéros 2441 à 2444, 1996</ref>, apparurent comme une vulgarisation d'une certaine forme de la pensée chamanique.
;Aspects [[alchimie|alchimiques]] et [[hermétisme|hermétiques]]
Bien que vide, l'Univers est pourvu d'une substance neutre impersonnelle, appelée l'Intention. L'Intention n'a rien à voir avec la volonté, mais un ''sorcier'' peut la polariser avec son ''intention'' propre. Il appelle l'Intention par les yeux. Le rapport entre l'Intention et l'intention est analogue à celui de l'âme cosmique et de l'âme individuelle décrite dans le processus [[ahamkara]] décrit dans le [[veda]]. Cette substance est aussi appelée Nagual (homonyme du précédent), et va renvoyer, comme un miroir, l'image solidifiée appelée ''tonal''. Comme en alchimie, la part mâle, sulfureuse, active, va féconder la part femelle, passive, mercurielle. C'est ainsi que les ''sorciers'' accomplissent ici-bas des actes prodigieux, des actes magiques.
 
L'anthropologue mexicain Guillermo Marín, distingue une progression en trois étapes ; les quatre premiers livres ou enseignements de don Juan constituent la première étape, ils ont un ordre chronologique précis, à la manière d'un reportage anthropologique. La plupart des événements sont datés et l'heure précisée. La deuxième étape à partir du ''Second anneau de pouvoir'' est plutôt constituée de dialogues d'approfondissement à propos des enseignements de don Juan, et enfin la troisième étape, à partir de ''La Force du silence'' affiche un changement important en ce qu'il proposerait un accès simple à la connaissance par la pratique de mouvements ou « passes magiques »<ref>{{harvsp| Guillermo Marín, ''Para leer a Castaneda''|1995|p=|id=Leer}}.</ref>.
;Aspects [[phénoménologie|phénoménologiques]]
La base de la ''sorcellerie'' est le mouvement du point d'assemblage. La constitution énergétique de l'univers peut se décomposer en un nombre quasi-infini de filaments, ayant chacun conscience d'eux-mêmes. Le point d'assemblage permet de se connecter sur certains d'entre eux, créant ainsi notre perception du monde. La position du point d'assemblage d'un homme commun est sensiblement la même pour toute l'humanité. Un ''sorcier'' peut bouger ce point pour accéder à d'autres filaments habituellement inaccessibles. Sa perception du monde change, tout en restant parfaitement réelle (pratique nommée ''stopper-le-monde''). Cet art s'appelle "''l'art de traquer''" ou l'art de la folie contrôlée. À l'extrême, il peut même ne plus assembler les filaments de ce monde pour assembler ceux d'un autre.
 
=== Les initiations ===
;Aspects [[dualisme|dualistes]], non-dualistes et d'[[unité]]
[[Fichier:Chapito.jpg|vignette|Un [[chaman]] mexicain de l'ethnie [[Peuple seri|Seri]].]]
L'oeuvre de Castaneda se distingue par une polarité Nagual-Tonal (voir définition [[#Glossaire|ci-dessus]]). Un homme normal ne connaît que le Tonal, étant éduqué à cette perception, qui se stabilise à l'âge adulte pour devenir sa vision courante de l'Univers. Un ''Sorcier'' connaît l'existence du Nagual, structure totalement indescriptible et complémentaire (parviendrait-on à la décrire, elle deviendrait Tonal, voir aussi le [[Taoïsme]]). Même indescriptible, le Nagual est un domaine expérimentalement tangible. Un ''sorcier'' ne privilégiera pas l'un au détriment de l'autre, mais s'efforcera d'unifier les deux, pour atteindre ''la totalité de soi-même''. À noter que le dualisme conventionnel Bien-Mal, tout comme la moralité, n'a aucun sens chez Castaneda. Sur cet aspect l'oeuvre s'apparente bien aux récits épiques orientaux, comme le [[Mahabharata]], pour lesquelles la notion de bien et de mal est inconnue.
Dans ses ouvrages, Carlos Castaneda fait le récit de son [[initiation]], par don Juan Matus, au savoir des [[chaman]]s du [[Mexique]] ancien. Pendant plus de dix ans, il aurait rendu de nombreuses visites au [[sorcier]] et à son clan, constitué de membres entièrement dédiés à la quête de la [[liberté]] absolue et de la possibilité de conserver intacte leur [[conscience]] dans l'[[au-delà]]. Carlos Castaneda décrit son immersion dans le monde de don Juan sur une longue période jusqu'à ce que don Juan et son clan décident de quitter ce monde, laissant derrière eux une nouvelle génération d'apprentis, à leur tour entièrement dédiés à la même quête. À la fin de son apprentissage, et conformément à une très antique tradition de consécration qui confirme la réussite des adeptes, Casteneda doit sauter dans un ravin, selon la trame de l'enseignement du « nagual » : {{citation|Si tu n'as pas réussi à assembler un autre monde avant d'arriver au fond, tu es mort.}}
 
Dans le courant des [[années 1980]], Carlos Castaneda et trois femmes, [[Florinda Donner|Florinda Donner-Grau]] (de son vrai nom : Regine Margarita Thal qui devient son épouse en 1993), [[Taisha Abelar]] (vrai nom : Maryann Simko) et [[Carol Tiggs]] (vrai nom : Kathleen Adair Pohlman, également mariée à [[Las Vegas]] à Castaneda trois jours après Florinda), toutes trois appelées « ''les sorcières de Castaneda'' », prétendument apprenties de don Juan Matus, décident de diffuser les ''Passes magiques''. Selon Carlos Castaneda, ces « passes » sont la modernisation de « mouvements » découverts et développés par les chamanes du Mexique ancien durant des milliers d'années. Ces mouvements furent regroupés par Carlos Castaneda sous le terme « [[tenségrité (Castaneda)|tenségrité]] », issu de la combinaison des mots tension et intégrité (expression peut-être empruntée à [[Richard Buckminster Fuller|Buckminster Fuller]])<ref name="salon" />.
;Aspects [[démonologie|démonologiques]] et de [[possession]]
L'enchevêtrement des structures énergétiques de l'Univers occasionne des transferts très pénétrants. La conscience de l'homme se trouve violée en permanence par des incursions étrangères d'énergie, ressenties comme changements humoraux plus ou moins puissants, appelées ''êtres inorganiques'', la plus virulente étant "''l'ombre''", entité obscure capable de substituer sa conscience à la nôtre, pour exacerber le pire ennemi du ''sorcier'', sa propre auto-contemplation, et se nourrir de ses effets funestes. Certains sorciers parviennent à contrôler ces énergies étrangères, et en font leur ''allié''. Même si l'alliance avec les êtres inorganiques est déconseillée, la composition avec eux est incontournable, car ce sont eux qui apportent l'énergie dont nous avons besoin. Ils agissent sur un homme normal alors qu'il croira agir de sa propre volonté. Le ''sorcier'', conscient de la présence furtive de l'énergie étrangère, la capte, mais conserve sa propre volonté. Ce procédé, consécration d'un "''homme de connaissance''", est appelé "''l'ultime art de traquer''".
 
Aujourd'hui la société Cleargreen Incorporated, fondée par Carlos Castaneda, est chargée d'enseigner la tenségrité.
;Aspects d'[[immanence]] et de [[déterminisme]]
Bien que l'objectif du ''sorcier'' soit la liberté absolue, il n'en demeure pas moins que le travail visant à l'acquérir s'effectuera dans un ensemble de règles très précises, formant un tout homogène et cohérent appelé ''Voie du guerrier'' (voir [[#Pragmatisme et voie du guerrier|ci-après]]). En outre, cette voie présuppose la détermination d'un objectif, prenant impérativement en compte la Nature du guerrier, c'est-à-dire l'ensemble de ses prédispositions. Castaneda nomme ce déterminisme "''La voie du cœur''". Ces détracteurs y voient une forte similitude avec toute la littérature orientale antique, notamment le [[mahabharata]], où le [[Dharma]], la Nature d'un individu, constitue le principe fondateur.
 
=== Usage d'enthéogènes ===
;Aspects [[divination|divinatoires]]
[[Fichier:Peyote2.jpg|vignette|droite|[[Peyotl]] utilisé pour ses propriétés psychotropes.]]
Ayant acquis la capacité à bouger son point d'assemblage, un ''sorcier'' peut avoir le pouvoir de percevoir son environnement sous sa forme énergétique. Cette perception ne se fait pas avec les yeux, mais avec le corps, qui doit être, comme condition nécessaire, sans être suffisante, en excellente santé. Cet acte s'appelle ''voir''. Par ce procédé, Don Juan arrive tout au long de la formation, à connaître l'état émotionnel de Castaneda, mais aussi les traces de son passé. ''Voir'' est utilisé par les ''sorciers'', par simple focalisation, pour connaître des personnes ou groupes de personnes déterminés, des étapes d'histoire, reconnaître des lieux bénéfiques ou maléfiques, ressentir le danger ou l'aspect favorable d'une situation. À la fin de son apprentissage, Castaneda va ''voir'' les sorciers anciens, race totalement disparue, et va finir par les rejoindre malgré les avertissements répétés de Don Juan.
Dans les [[années 1970]], l'œuvre de Castaneda est considérée par certains comme appartenant au mouvement [[New Age]], de plusieurs points de vue, mais aussi par l’usage de substances [[enthéogènes]], comme évoqué plus tôt par [[Antonin Artaud]] dans ''Le Rite du Peyotl chez les Tarahumanas'' ou à la manière d’[[Aldous Huxley]] dans ''[[Les Portes de la perception]]'', de [[Timothy Leary]] ou encore de l'universitaire [[Huston Smith]]. Dans la préface du ''Voyage à Ixtlan'', Castaneda présente toutefois l'usage des psychotropes comme facultatif et, dans ''Histoires de pouvoir'', don Juan minimise encore plus leur rôle<ref name="NYT"/>.
 
== Accueil critique ==
=== Pragmatisme et voie du guerrier===
[[Fichier:Para leer a Carlos Castaneda.djvu|vignette|upright=0.85|gauche| ''Pour lire Carlos Castaneda'', ouvrage de Guillermo Marín Ruiz, spécialiste de la culture mexicaine [[Toltèques|toltèque]], {{oclc|36259426}}.]]
;La détermination de l'objectif
=== Rapport d'ethnologue ou fiction ===
Il existe une phase très ingrate de l'apprentissage où l'élève n'est plus un homme commun, mais pas encore un sorcier. Il a dépassé les valeurs conventionnelles du monde, qui n'ont plus de sens pour lui, mais n'a pas encore atteint les prémisses de la connaissance. Cette phase est pour lui particulièrement dangeureuse et déroutante.
Castaneda a été considéré par beaucoup comme un écrivain convaincant, et ses premiers livres ont reçu des critiques extrêmement positives. Le ''Times'' les qualifia de « merveilleusement lucides » et remarqua un « pouvoir narratif sans égal dans d'autres études anthropologiques ». Ils ont été largement acceptés comme factuels, ce qui a contribué à leur succès<ref name="salon" />.
 
Le statut des livres en tant qu’études anthropologiques sérieuses est resté quasiment incontesté pendant cinq ans et des comptes rendus ont été publiés par [[Edmund Leach]] dans le journal américain d'anthropologie<ref>[https://anthrosource.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1525/aa.1969.71.2.02a00250 Anthrosource, Online Wiley library]</ref>. Le scepticisme a commencé en 1972 après la lettre envoyée au [[The New York Times|''New York Times'']] par [[Joyce Carol Oates]], dans laquelle elle exprime son étonnement qu’un critique ait accepté les livres de Castaneda comme non-fiction. L'année suivante, le ''Times'' publia un article de couverture révélant que Castaneda avait beaucoup menti sur son passé<ref name="salon" />.
{{citation|Un guerrier sélectionne les éléments qui constituent son monde, car chacun des éléments constitue un bouclier (...) Les gens sont affairés à faire ce que les gens font, voilà leurs boucliers (...) Maintenant, pour la première fois, tu n'es plus à l'abri dans ton ancien mode de vie}} (Carlos Castaneda, ''A Separate Reality'').
 
Au cours de la décennie suivante, plusieurs chercheurs, notamment Richard De Mille, ont travaillé sans relâche pour démontrer que le travail de Castaneda était une [[imposture]] et que l'œuvre, supposée être un rapport d'enquête ethnographique et présentée comme tel, ne serait qu'un [[roman (littérature)|roman]] poétique<ref name="salon" />.
Le processus des ''sorciers'' est donc de reboucher la trouée (dans laquelle s'engageait la mort dès son ouverture), par une réorganisation basée sur ''la-voie-qui-a-du-cœur'', afin d'éviter cette ouverture au néant : « Un simple coup d’œil sur l’éternité qui se trouve à l’extérieur du cocon suffit à perturber le confort que nous procure notre inventaire. La mélancolie qui en résulte peut engendrer la mort ». L'objectif premier, en tant que réorganisation du bouclier, n'est que la protection indispensable lorsque le ''sorcier'' considère le tonal, et désire le transcender.
 
L'acteur, poète et réalisateur chilien [[Alejandro Jodorowsky]] exprime son point de vue de cette façon : {{citation| Il y a trois possibilités d'interpréter son travail : soit il mentait et par conséquent il était un génie, ou bien il disait la vérité et le monde est merveilleux, ou bien il croyait ce qu'il écrivait et il était fou.}}<ref>{{es}}{{citation étrangère|lang=es|Había tres posibilidades de interpretar su obra : él mentía y entonces era un genio, o decía la verdad y el mundo era maravilloso, o estaba loco porque creía en lo que escribía}} [https://okdiario.com/cultura/2018/08/06/guru-castaneda-descubierto-2911188 Okdiario.com, ''El gurú Castaneda, al descubierto'', Víctor Cerdán, 06/08/2018]</ref>.
Il existe cependant, au-delà de cette réorganisation, un objectif ultime et irrationnel, inconcevable par représentation, mais dont l'acquisition est pourtant indispensable pour l'accession à la connaissance. Cet objectif, appelé ''noyau abstrait'', est partie d'un patrimoine mythique.Expérimenter ce patrimoine est la seule façon de parvenir au but ultime des ''sorciers'', le maniement de "''l'intention''", domaine pour lequel la transmission orale était totalement inadaptée. On dit alors que le guerrier possède un ''objectif abstrait''.
 
Certains anthropologues ont été en désaccord sur certains points : J.T. Fikes, auteur de ''Carlos Castaneda, Academic Opportunism and the Psychedelic Sixties'', estime que Castaneda a eu des contacts avec des Amérindiens et que le personnage de don Juan est probablement un composite de plusieurs sages. Mais il condamne Castaneda pour l’effet que ses récits ont eu par ricochet sur les peuples autochtones. Après la publication de ses premiers ouvrages, des milliers de pèlerins sont descendus sur le territoire des [[Yaquis]]. Quand ils ont découvert que les Yaquis n'utilisaient pas de peyotl, mais que les Huichols le faisaient, ils se sont dirigés vers le territoire des [[Huichol]]s, dans le sud du Mexique, où, selon Fikes, ils ont provoqué de graves perturbations. Fikes raconte avec indignation l'histoire d'un ancien Huichol assassiné par un « [[gringo]] » ivre<ref name="salon" />.
;Les déterminants de la voie du guerrier
Le "''système Castaneda''" consiste en une gestion draconnienne de sa propre énergie. "''L'ombre''" nous prête, à notre insu, sa conscience pour nous faire faire des actes destinés à exacerber notre auto-contemplation, qui va générer nos sursauts énergétiques dont se nourrira l'entité. La vie d'un individu normal consiste à se vider de son énergie toute sa vie dans des combats fallacieux (qui pourront être faussement interprétés comme "''actes guerriers''") par le biais de son auto-contemplation qui sera le canal de cette fuite énergétique.<br/>
Ses détracteurs notent à ce sujet la similitude flagrante avec le logion 101 de l'évangile de Saint Thomas : {{citation|Le Royaume du Père est pareil à une femme qui porte un vase plein de farine et qui s'en va par un long chemin. L'anse du vase s'est brisée: la farine s'est répandue derrière elle sur le chemin sans qu'elle le sache et sans qu'elle sache y remédier. Lorsqu'elle est arrivée à sa maison, elle a posé le vase et elle a trouvé qu'il était vide.}}
 
Selon William W. Kelly, directeur du département d'anthropologie de [[Université Yale|Yale]] : « Je doute que vous trouviez un anthropologue de ma génération qui pense que Castaneda est autre chose qu'un imposteur rusé. C'était un canular, et don Juan n'a certainement jamais existé tel qu'il est décrit dans les livres. Pour beaucoup, ce n'est sans doute que l'occasion d'une note de bas de page sur la naïveté des universitaires de l'époque, mais pour moi c'est surtout une impardonnable et gênante violation de l'éthique de notre profession »<ref name="salon" />.
L'acte guerrier consiste en premier lieu à endiguer cette fuite énergétique, en considérant l'auto-contemplation comme le pire ennemi. Selon ses détracteurs, d'autres religions font déjà le même type de recommandations : les pères de l'église ont répertorié sept péchés capitaux, les religions orientales stipulent que si un acte doit être parfait, il ne faut pas s'attacher aux fruits de l'acte.
 
David Silverman, dans ''Reading Castaneda : A Prologue to the Social Sciences'', lit l'œuvre de Castaneda, en dépit de son apparente déception, comme une critique du travail sur le terrain de l'anthropologie en général, un domaine qui s'appuie fortement sur l'expérience personnelle et qui considère nécessairement les autres cultures à travers un prisme. Selon Silverman, non seulement les descriptions des voyages, mais également la nature fictive de l'œuvre, sont censées mettre en doute d'autres œuvres de l'anthropologie<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=h3UWngEACAAJ&dq=David+Silverman.+Reading+Castaneda:+A+Prologue+to+the+Social+Sciences.&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi48o31oK7gAhUG1xoKHY7RC5wQ6AEIMDAA David Silverman, ''Reading Castaneda: A Prologue to the Social Sciences''].</ref>.
Le monde ambiant étant source de dispersion, le guerrier doit aborder ce monde en suivant des déterminants très précis.
 
Quant à Donald Wiebe, il cite Castaneda à propos des expériences mystiques, pour illustrer le problème de transmission d'initié à non initié, tout en reconnaissant la nature fictive du travail de Castaneda<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=tmbUAwAAQBAJ&pg=PA260&dq=Donald+Wiebe+:%22Does+Understanding+Religion+Require+Religious+Understanding?&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjd4pnKoa7gAhVDnRoKHXvVC-QQ6AEIPTAC#v=onepage&q=Castaneda&f=false in ''The Insider/Outsider Problem in the Study of Religion: A Reader'', Russell T. McCutcheon, New York: Bath Press, 1999. p. 263].</ref>.
;Le processus de validation du consensus particulier
Le processus mis en place par Don Juan consiste à isoler des perceptions de la vie ordinaire pour établir des corrélations avec les états de conscience modifiés. La perception de la réalité ordinaire migre vers une perception spécifique et personnelle. Cette vision est nommée pour la circonstance "''stopper-le-monde''". Ce mouvement vers le consensus particulier qui, à terme, permet l'abandon de la perception habituelle pour accéder aux fibres lumineuses habituellement hors du champ couvert par le point d'assemblage.
 
[[Octavio Paz]], à propos de Castaneda dans la ''Dimension esthétique de l'essai'', citant [[Bertrand Russell]] : {{citation|la classe criminel est comprise dans la classe homme}} ajoute que {{citation|la classe anthropologue n’est pas incluse dans la classe poète}} indiquant que {{citation| la fiction littéraire est déjà un document ethnographique}}<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=eupKCgAAQBAJ&pg=PA207&dq=Octavio+Paz+,+Bertrand+Russel+,+Carlos+Castaneda&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjlisP_4KTgAhWD8eAKHWbWAYUQ6AEIMDAA#v=onepage&q=Octavio%20Paz%20%2C%20Bertrand%20Russel%20%2C%20Carlos%20Castaneda&f=false in ''Octavio Paz: Humanism and Critique'' , publié par Oliver Kozlarek, Page 207]</ref>.
;Les rapports à la drogue
Le premier livre de Castaneda (''l'herbe du diable et la petite fumée'') fait état d'une voie de connaissance nécessitant la consommation d'un certain nombre de [[drogue]]s. L'idée est d'acquérir la maîtrise d'un stade donné de la voie en créant des rapports privilégiés avec l'allié le mieux à même d'enseigner sur ledit stade. L'allié, contenu dans la drogue (par exemple [[datura]] inoxia ou [[psilocybe]] mexicana), devient momentanément professeur particulier.
 
=== La question de l'existence de Don Juan Matus ===
Les défenseurs de la consommation, modérée ou non, de substances [[psychédélique]]s, y ont vu une caution de leur pratique.<br/>
Malgré les recherches, l’homme reste introuvable, certains expliquant cet échec par le fait que, conformément à la tradition des sorciers, don Juan n'a pas dévoilé son vrai nom. Casteneda insiste sur le fait que Don Juan et ce qu'il décrit nous est étrange et pourtant réel. Si les critiques ont toujours mis en doute l'existence de Don Juan, les textes de Castaneda ont pourtant été décrits comme des chefs-d'œuvre<ref name="ELPAIS">{{es}} [https://elpais.com/diario/1998/06/20/cultura/898293602_850215.html El País, ''El "brujo" Carlos Castaneda muere con el misterio que caracterizó su vida y su obra'', Javier Valenzuela, Washington, 20 juin 1998]</ref>.
L'enseignement se base sur le mouvement du point d'assemblage, il fait aussi état de la prédisposition personnelle à cette fin. Certains ''sorciers'', et notamment la plupart des ''sorcières'', possèdent les capacités naturelles d'effectuer ce mouvement.
 
D’autres ont dit que ses livres, qu'ils soient réels ou non, constituent une fenêtre sur les courants spirituels des années 60 et font partie d’une longue tradition de quêtes intellectuelles et spirituelles. Sam Keen dans ''Psychology Today'' indique que {{citation| La question la plus importante que nous puissions poser n'est pas : Juan Matus peut-il être localisé en 1977 à Sonora, au Mexique ? Mais plutôt : Qu'est-ce que Don Juan nous dit à propos de nous-mêmes, à propos des millions de personnes dans ce pays et à l'étranger, qui ont lu ses mots dans 11 langues différentes ? En tant que héros archétypique, Don Juan peut nous révéler quelque chose sur les contours de l'inconscient collectif et sur les aspirations de notre temps. }}<ref name="NYT">{{en}} [https://www.nytimes.com/1998/06/20/arts/carlos-castaneda-mystical-and-mysterious-writer-dies.html New-York Times, ''Carlos Castaneda, Mystical and Mysterious Writer, Dies'', par Peter Applebome, 20 juin 1998].</ref>.
Castaneda a toujours été vu par son maître, Don Juan, comme étant ''bouché''. La prise de drogues fut l'ultime recours pour faire bouger son point d'assemblage. Les substances psychédéliques ne lui furent administrées qu'en début de formation, et à titre exceptionnel, de façon à lui faire percevoir des potentialités qu'il ne pouvait imaginer, et encore moins accepter. Don Juan explique qu'elles sont dangereuses pour le corps, et qu'une excellente santé du corps est indispensable, notamment pour "''voir''".
 
Les admirateurs de Castaneda disent que ce questionnement est périphérique aux vrais sujets que Castaneda a explorés dans ses livres<ref name="nyt-fighting"/>.
Après cette phase [[psychotrope]], l'accès à la ''conscience du côté gauche'' (nom donné à l'état de conscience accrue, atteint précédemment par la drogue) se fait par un ''coup'' dans le dos, donné par Don Juan (ledit coup ne l'a jamais touché physiquement, il s'agit en fait d'une secousse au ''corps énergétique''). À un stade plus avancé de la formation, Castaneda finit par ''basculer du côté gauche'' sans aucune intervention extérieure.
=== Inventions ou plagiats et incohérences ===
{{Lien|langue=en|fr=Richard De Mille}}, journaliste et psychologue, élevé par son oncle [[Cecil B. DeMille]], auteur cinématographique d'épopées bibliques, est le principal critique [[Scepticisme scientifique|démystificateur]] de Castaneda : il tente de démontrer que de nombreux passages des récits de Carlos Castaneda sont des inventions ou des plagiats de travaux d'étudiants de l'UCLA — tels que son amie Barbara Myerhoff<ref>{{en}} Richard De Mille, ''The Don Juan papers: further Castaneda Ccontroversies'', Luniverse, 2000, contenant un index de 47 pages de citations de phrases plagiées allant de [[Ludwig Wittgenstein|Wittgenstein]] à [[C. S. Lewis|C.S. Lewis]] en passant par des yogis indiens et divers magazines d'anthropologie.</ref> — ou d'anthropologues comme [[Mircea Eliade]].
 
[[Fichier:Ixtlán.jpg|vignette|Un temple circulaire sur le site archéologique de {{Lien|langue=en|trad=Ixtlán del Rio (archaeological site)|fr=Ixtlan del Rio (site archéologique)|texte=Ixtlán del Rio.}}.]]
==Glossaire==
Dans ''Castaneda's Journey'', DeMille fait ainsi apparaître de nombreuses incohérences chronologiques dans l'œuvre de Castaneda<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard|nom1=De Mille|titre=Castaneda's journey|sous-titre=the power and the allegory|éditeur=Capra Press|année=1976|pages totales=205|passage=170-171|isbn=0-88496-067-6|isbn2=9780884960676|isbn3=0884960684|lire en ligne=http://www.worldcat.org/title/castanedas-journey-the-power-and-the-allegory/oclc/2347195&referer=brief_results|consulté le=2017-02-02}}</ref>. Cependant, le travail de De Mille est lui-même sujet à critique : en 2008 est publié ''A Critical Look At Castaneda's Critics'' par Anton Koote de l'[[Université de Floride]]<ref>[https://archive.org/stream/ACriticalLookAtCastanedasCritics/ACriticalLookAtCastanedasCritics_djvu.txt Full text of "A Critical Look At Castaneda's Critics", Anton Koote, University of Florida, via Archive.org]</ref> et en 2012 une autre étude de James L. Desper, Jr., intitulée : ''Castaneda - Debunking De Mille''<ref>[https://archive.org/stream/Castaneda-DebunkingDeMille/Castaneda-DebunkingDeMille_djvu.txt full text of "Castaneda - Debunking De Mille" , via Archive.org]</ref>.
*''Guerrier'' : Individu qui s'engage à respecter un déterminisme très précis dans le but de devenir ''Sorcier''. L'essentiel de ce combat se fait contre soi-même.
*''Intention'' : Clé de voûte et objectif ultime du ''sorcier''. La capacité d'un sorcier à manipuler "''l'intention''" lui ouvre toutes les portes de l'univers. Ce terme est quasiment indéfinissable, il pourrait peut-être se comparer à la "''foi''", ou, en [[alchimie]], au soufre, semence active de création. {{citation|Pour que la magie puisse s'emparer de nous, il faut chasser le doute de notre esprit}} (''La Force du silence'' par Carlos Castanedena)
*''Nagual (1)'' : ''Sorcier'' arrivé à un état avancé de la ''Connaissance''. Seul un Nagual peut diriger des ''guerriers'' ou des ''guerrières''. Son autorité s'impose non par une règlementation particulière mais par des capacités pragmatiques qui s'imposent de fait.
*''Nagual (2)'' : Substance neutre de l'Univers qui s'oppose au Tonal, indescriptible par définition, puisque sa description la relègue immédiatement dans le rang du Tonal. Probablement comparable au [[Tao]]
*''Ombre'' : entité inorganique très puissante qui s'introduit dans la conscience pour y substituer la sienne, en nous faisant faire des actes que nous croyons nôtres. Son objectif est de se nourrir de notre énergie. L'ombre apparaît très tardivement dans l'oeuvre de Castaneda. (Voir ''Le Voyage définitif'' par Carlos Castanedena)
*''Point d'assemblage'' : Selon Castaneda, la structure énergétique de l'homme (qu'un ''sorcier'' peut ''voir'') est composée d'un œuf lumineux dont la forme et les couleurs déterminent l'état énergétique de l'individu. À un endroit précis de cet œuf existe un point qui ''capte'' certaines fibres de l'univers ; c'est le point d'assemblage. Il détermine la façon dont l'individu perçoit l'univers. Lorsque le point d'assemblage bouge, la perception de l'univers de l'individu change. Il n'existe aucune notion de moralité dans cette notion : si la position du point d'assemblage est à peu près la même pour l'humanité entière, position qualifiable de ''normale'' ou ''normative'', elle peut être très différente pour un ''sorcier'', sans qu'une différence prévale sur une autre. Un ''traqueur'' est un sorcier qui a la faculté de fixer le point d'assemblage à un endroit déterminé, un ''rêveur'' est un ''sorcier'' qui a la faculté de le déplacer.
*''Rêveur, rêveuse'' : voir ''Point d'assemblage''.
*''Sorcier, Sorcière, sorcellerie'' : Castaneda explique qu'il a délibéremment employé ce terme à la place de "''Chaman, Chamane''" pour éviter la connotation anthropologique et favoriser l'idée de la réalité non-ordinaire. Le sorcier est défini par sa capacité à "''bouger le point d'assemblage''". Il est à un stade avancé de l'acquisition de la "''Connaissance''". D'autres termes conviendraient, d'après Castaneda, tout aussi bien : "''Magie''", "''Quête de la liberté totale''", "''Maîtrise de l'intention''", "''Nagualisme''".
*''Tonal'' : Partie descriptible de l'Univers, opposée au ''Nagual''. Selon Castaneda, même ''[[Dieu]]'', pure représentation humaine, est un élément du Tonal.
*''Traqueur, traqueuse'' : voir ''Point d'assemblage''.
*''Voie du guerrier'' : Voir paragraphe "''les déterminants de la voie du guerrier''" dans [[#Pragmatisme et voie du guerrier]].
*''Voir'' : Capacité à percevoir l'environnement, voire même l'univers, sous sa forme énergétique. L'acte de voir se fait par le corps.
 
==Notes= Mérites ===
<references/>
 
L'ethnologue Michel Perrin, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des sociétés sans écriture, note que {{citation| plusieurs raisons justifient qu'un ethnologue évoque l'œuvre de Carlos Castaneda, […] Ses livres nous interrogent sur la technique dite d'observation participante et sur les rapports de l'ethnologie à l’écriture. }}<ref> [http://www.universalis.fr/encyclopedie/carlos-castaneda/ Michel Perrin « Castaneda Carlos- (1925-1998) », Encyclopædia Universalis].</ref>.
==Voir aussi==
===Article connexe===
* [[Tenségrité]]
 
Dans ''Fantasies of the Master Race : Literature, Cinema, and the Colonization of American Indians'', ouvrage paru en 1998, Ward Churchill indique que l'œuvre de Castaneda, inoffensive, est désormais classée dans l'univers universitaire américain sous l'étiquette ''littérature postcolonialiste''<ref>[https://books.google.fr/books?id=W3TN0TXq8pYC&dq=castaneda+carlos&hl=fr&source=gbs_navlinks_s Ward Churchill, City Lights Books, 1998 - 261 pages]</ref>.
=== Liens externes ===
*{{en}} [http://www.castaneda.com Site de cleargreen (commercial) anglophone]
*{{fr}} [http://www.castaneda.com/mirrors/french/index.html Site de cleargreen (commercial) francophone]
*{{en}} [http://www.sustainedaction.org/ Site indépendant, polémique]
*{{fr}} [http://www.outre-vie.com/inities,visionnaires,mystiques/chaman/temoignages.htm Le chaman Castaneda]
*{{fr}} [http://radio-canada.ca/url.asp?http://www.radio-canada.ca/par4/Maitres/Visionnaires/castaneda_cadre.html Enseignement de Castaneda (radio-Canada)]
*{{en}} [http://shamanism.org/ Fondation for shamanic studies]
*{{fr}} [http://www.archipress.org/edizine/harner/harner.htm Témoignage d'expérience chamanique de Michael Harner]
*{{fr}} [http://blockhaus.editions.free.fr/Extricab.htm Etude]
*{{fr}} [http://www.karmapolis.be/pipeline/castaneda.htm Le dernier des naguals - article critique sur Castaneda]
 
Jean-Baptiste Marongiu indique en 1998 que {{citation|Contre le rationalisme occidental et son emprise rapace sur la nature, l'entreprise de Castaneda a, pour ses thuriféraires, le mérite insigne de valoriser d'autres savoirs et d'autres techniques de rapport au monde}} et que {{citation|l’écriture de Castaneda, aura fourni un refuge à une histoire saccagée, et assuré la transmission [d’une] mémoire menacée.}}<ref name="Liberation"/>.
=== Bibliographie ===
 
{{entête tableau charte}}
== Publications ==
=== Œuvres de Castaneda ===
{|class="wikitable alternance centre"
! Titre anglais !! Titre français
! Date de parution !! ISBN
|-----
| ''The teachings of Don Juan : A Yaqui Way of Knowledge''
| ''L'Herbe du diable et la Petite Fumée : une voie yaqui de la connaissance'' <ref>Première traduction française en 1972 par [[Marcel Kahn (linguiste)|Marcel Kahn]].</ref>, {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=CftytwAACAAJ&dq=inauthor:%22Carlos+castaneda%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjIm_CX2KfgAhWj6uAKHfMcB2wQ6AEIMDAA}}.
| L'Herbe du diable et la Petite Fumée
|align="center"|1968 || {{ISBN |2-264007257264-00725-7}}, {{FRBNF|35189647c}}
|-----
| ''A Separate Reality : further conversations with don Juan'' || ''Voir : les enseignements d'un sorcier yaqui'', {{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=eXz0LwEACAAJ&dq=Carlos+Castaneda+:+Voir&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwic_PWQ6KvgAhXB5eAKHZdwC5wQ6AEILTAA}}
| ''A Separate Reality'' || Voir
|align="center"| 1971 || {{ISBN |2-07032310207-032310-2}}, {{FRBNF|35302933h}}
|-----
| ''Journey to Ixtlan : The Lessons of Don Juan'' || ''[[Le Voyage à Ixtlan|Le Voyage à Ixtlan : les leçons de Don Juan]]'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=rT_uPQAACAAJ&dq=%22Carlos+Castaneda%22+-wikipedia&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHh57h06fgAhULyoUKHdMjAVI4ChDoAQgnMAQ}}
| ''Journey to Ixtlan'' || Le Voyage à Ixtlan
|align="center"| 1972 || {{ISBN |2-07032491507-032491-5}}, {{FRBNF|35302939k}}
|-----
| ''Tales of Power'' || ''Histoires de pouvoir'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=LiFWAAAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwipsuaC16fgAhXx0eAKHfmaBXk4FBDoAQhGMAQ}}
|align="center"| 1974 || {{ISBN |2-07032803107-032803-1}}, {{FRBNF|345508001}}
|-----
| ''The Second Ring of Power'', {{en}}{{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=o3IWWSnxPoAC&dq=Carlos+Castaneda:+The+Second+Ring+of+Power&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}} || ''Le Second Anneau de pouvoir''
|align="center"| 1977 || {{ISBN |2-07032915107-032915-1}}, {{FRBNF|346185819}}
|-----
| ''The Eagle's Gift'', {{en}}{{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=UYOjIIC3lm0C&dq=The+Eagle%27s+Gift&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}} || ''Le Don de l'Aigle''
|align="center"| 1981 || {{ISBN |2-07040277007-040277-0}}, {{FRBNF|34686444s}}
|-----
| ''The Fire from Within'' || ''Le Feu du dedans'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=lvNWGgAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwipsuaC16fgAhXx0eAKHfmaBXk4FBDoAQhcMAg}}
|align="center"| 1984 || {{ISBN |2-07040509507-040509-5}}, {{FRBNF|34834835r}}
|-----
| ''The Power of Silence : Further Lessons of Don Juan''' || ''La Force du silence : nouvelles leçons de Don Juan'', {{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=59dSPQAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda:+La+force+du+silence&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiLxrvMs6rgAhXSzoUKHVuDC-QQ6AEIKDAA}}
| ''The Power of Silence'' || La Force du silence
|align="center"| 1987 || {{ISBN |2-07071459407-071459-4}}, {{FRBNF|34988928x}}
|-----
| ''The Art of Dreaming'' || ''L'Art de rêver : les quatre portes de la perception de l'univers'', {{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=BshgAAAACAAJ&dq=%22The+art+of+dreaming%22+-wikipedia&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjKoJH80afgAhWh1uAKHZOUAU4Q6AEIJjAD}}
| ''The Art of Dreaming'' || L'Art de rêver
|align="center"| 1993 || {{ISBN |2-266066323266-06632-3}}, {{FRBNF|35715604q}}
|-----
| ''Magical Passes : The Practical Wisdom of the Shamans of Ancient Mexico'' || ''Passes magiques : les pratiques traditionnelles des shamans de l'ancien Mexique'', {{présentation en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=HWvsOwAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda+:+Le+Second+Anneau+de+pouvoir&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjZ3rTB6KvgAhXvDmMBHcElDGkQ6AEIWDAI}}
| ''Magical Passes'' || Passes magiques
|align="center"| 1998 || {{ISBN |2-268030547268-03054-7}}, {{FRBNF|37028717b}}
|-----
| ''The Wheel of Time'', {{en}}{{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=OXrWAAAAMAAJ&dq=Carlos+CastanedaThe+Wheel+of+Time&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjzq4DDkqzgAhXwA2MBHXMyC7AQ6AEILzAA}} || ''La Roue du temps : les chamans du Mexique ancien, leurs pensées sur la vie, la mort, l'univers'', (posthume)
| ''The Wheel of Time'' || La Roue du temps
|align="center"| 1999 || {{ISBN |2-268032787268-03278-7}}, {{FRBNF|370465767}}
|-----
| ''The Active Side of Infinity'', {{en}}{{présentation en ligne|lien= https://books.google.fr/books?id=e82-B-6eh7gC&dq=Carlos+Castaneda:+The+Active+Side+of+Infinity&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwit-JXqkqzgAhUh5uAKHepmAXQQ6AEILTAA}} || ''Le Voyage définitif'', (posthume)
|align="center"| 2000 || {{ISBN |2-268034631268-03463-1}}, {{FRBNF|37098395g}}
|}
* Taisha Abelar, ''Le passage des sorciers : Voyage initiatique d'une femme vers l'autre réalité'', avant-propos par Carlos Castaneda, Seuil, 1998, ISBN 2020219484
* Florinda Donner-Grau, ''Les portes du Rêve'', préface de Carlos Castaneda, Éditions du Rocher, ISBN 2268021351
* Victor Sanchez, ''Les Enseignements de don Carlos : Applications pratiques de l'œuvre de Castaneda'', Éditions du Rocher, 1996, ISBN 2268022706
* Victor Sanchez, ''La Récapitulation chamanique : Soigner son passé pour libérer son esprit'', Éditions du Rocher, 2001, ISBN 2268039080
* Véronique Skawinska, ''Rendez-vous Sorcier avec Carlos Castaneda'', rencontre avec Carlos Castaneda, Éditions Denoel, 1989, ISBN 2207236315
* Christophe Bourseiller ''Carlos Castaneda, La Vérité du mensonge'', (polémique), Éditions du Rocher, 2005.
 
==== LivresŒuvres surconnexes à celles de Castaneda ====
* [[Florinda Donner|Florinda Donner-Grau]], ''Le rêve de la sorcière''
* ''Castaneda, la voie du Guerrier'', de Bernard Dubant et Michel Marguerie
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Florinda|nom1=Donner-Grau|lien auteur1=Florinda Donner|préface=Carlos Castaneda|titre=Les portes du rêve|éditeur=Éditions du Rocher|lieu=Monaco|année=1995|pages totales=299|isbn=2-268-02135-1|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=Zcp8PAAACAAJ&dq=Carlos+Castaneda+%3A+la+roue+du+temps}}
* ''Castaneda, le saut dans l'inconnu'', de Bernard Dubant et Michel Marguerie, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 1982, ISBN 0-85-707-085-3
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Taisha|nom1=Abelar|lien auteur1=Taisha Abelar|titre=Le passage des sorciers|sous-titre=voyage initiatique d'une femme vers l'autre réalité|éditeur=Éditions du Seuil|lieu=Paris|année=1998|pages totales=318|isbn=2-02-021948-4|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=o3IWWSnxPoAC&dq=Carlos+Castaneda%3A+The+Second+Ring+of+Power}}
* ''Carlos Castaneda, ombres et lumières'', de Daniel C. Noël
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Amy Wallace|titre=Sorcerer's Apprentice|sous-titre=My Life with Carlos Castaneda|éditeur=North Atlantic Books|année=2013|pages totales=448|isbn=978-1-58394-809-5|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=W5ryUvXLxBMC&dq=Amy+Wallace%3A+Sorcerer%27s+Apprentice%3A+My+Life+with+Carlos+Castaneda}}
* ''Encounters with the Nagual - Conversations with Carlos Castaneda'', (Rencontres avec le Nagual - Conversations avec Carlos Castaneda), de Armando Torres, Editions First Light Press, 2004, ISBN 9685671044, non-traduit en français.
 
== Divers ==
* Dans l'épisode 11 ([[Excelsis Dei]]) de la [[:en:The_X-Files_(season_2)|saison 2 d'X-Files]], Scully rétorque à Mulder qu'il a trop lu de Carlos Castaneda quand celui-ci évoque les pouvoirs magiques des champignons utilisés par certains shamans.
 
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Dubant|prénom2=Michel|nom2=Marguerie|titre=Castaneda|sous-titre=la voie du guerrier|éditeur=G. Trédaniel|collection=Trédaniel Poche|lieu=Paris|année=2009|mois=9|jour=1|numéro d'édition=3|année première édition=1981|pages totales=99|isbn=978-2-8132-0058-7|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=rOhzwAEACAAJ&dq=Bernard+Dubant+et+Michel+Marguerie%3A+La+voie+du+guerrier}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Bardet|titre=Carlos Castaneda, ombres et lumières|éditeur=Albin Michel|collection=Spiritualités vivantes|lieu=Paris|année=1989|mois=9|jour=1|année première édition=1981|pages totales=254|isbn=978-2-226-01289-0}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Dubant|prénom2=Michel|nom2=Marguerie|titre=Castaneda|sous-titre=le saut dans l'inconnu|éditeur=Guy Trédaniel|lieu=Paris|année=1990|année première édition=1982|isbn=978-2-85707-085-6}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Graciela N.V. Corvalán|traducteur=Eva Martini|titre=Conversation de fond avec Carlos Castaneda|éditeur=Cerf|collection=Sagesse du corps|lieu=Paris|année=1992|mois=mai|jour=20|pages totales=128|isbn=978-2-204-04542-1|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ba-YPQAACAAJ&dq=Carlos+Corval%C3%A1n+et+Graciela+Corvalan%3A+conversations+avec+Carlos+Castaneda}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Moyano|prénom2=Jean|nom2=Ménéchal|titre=Rêve et chamanisme|éditeur=Éd. Accarias-l'Originel|collection=Articles Sans C|lieu=Paris|année=1998|mois=4|jour=15|pages totales=158|isbn=2-86316-068-0|isbn2=978-2863160688}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christophe|nom1=Bourseiller|lien auteur1=Christophe Bourseiller|titre=Carlos Castaneda|sous-titre=la vérité du mensonge : biographie|éditeur=Éd. du Rocher|collection=Biographie|lieu=Monaco Paris|année=2005|mois=2|jour=17|pages totales=264|isbn=978-2-268-05305-9}}<ref>[http://www.psyvig.com/doc/doc_95.pdf Compte rendu d'Edouard Waintrop sur Psyvig.com]</ref>.
* {{Ouvrage |auteur1=Victor Sanchez |titre=Les enseignements de Don Carlos |sous-titre=applications pratiques de l'oeuvre de Carlos Castaneda |éditeur=Éditions du Rocher |année=1996 |pages totales=309 |isbn=978-2-268-02270-3 |présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=EwBbPQAACAAJ&dq=inauthor%3A%22Victor+Sanchez%22}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Véronique|nom1=Skawinska|titre=Rendez-vous sorcier avec Carlos Castaneda|éditeur=Denoël|lieu=Paris|année=1989|mois=9|jour=29|pages totales=193|isbn=2-207-23631-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Daniel|nom1=Noël|titre=Carlos Castaneda, ombres et lumières|éditeur=Albin Michel|lieu=Paris|année=1981|pages totales=254|isbn=2-226-01289-3|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=W6WsPQAACAAJ&dq=Daniel+C.+No%C3%ABl%3A++Carlos+Castaneda%2C+ombres+et+lumi%C3%A8res%2C}}.
* Daniel C. Noel (trad. de l'anglais par Vincent Bardet et Zéno Bianu), ''Les ombres et les lumières de Carlos Castaneda'', Paris, Éditions Retz, coll. « Question de », 1980, 224 p. {{ISBN|2-7256-0405-2}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Luis-Blanc|titre=Médecins et Chamanes des Andes|sous-titre=Awankay, l'Esprit-Condor plane, immobile, sur la vallée|éditeur=Éditions l'Harmattan|lieu=Paris|année=1995|pages totales=202|isbn=2-7384-3140-2}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Armando Torres|traducteur=Eve Lamar|titre=Rencontres avec le nagual|sous-titre=conversations avec Carlos Castaneda|éditeur=Alphée|lieu=Monaco Paris|année=2007|mois=4|jour=20|pages totales=329|isbn=978-2-7538-0221-6|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=VprxPAAACAAJ&dq=Armando+Torres%3A+Rencontres+avec+le+nagual+%3A+conversations+avec+Carlos+Castaneda}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard|nom1=Mille|titre=The Don Juan papers|sous-titre=further Castaneda controversies|éditeur=Ross-Erikson|lieu=Santa Barbara, CA|année=1980|pages totales=518|isbn=978-0-915520-24-4}}
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=Guillermo Marín|titre=Para leer a Castaneda|éditeur=Indigo|lieu=Barcelonne|année=1995|isbn=978-84-86668-82-2|lire en ligne=https://en.wikisource.org/wiki/Index:Para_leer_a_Carlos_Castaneda.djvu|id=Leer}}
* {{Ouvrage|langue=es|auteur1=Luís Carlos de Morais Junior|titre=Carlos Castaneda e a fresta entre os mundos|sous-titre=vislumbres da filosofia Ãnahuacah no século XXI|éditeur=Litteris Editora|année=2012|pages totales=277|isbn=978-85-374-0176-7}}
* {{Ouvrage|auteur1=Thierry Pierre Liot|titre=Voyage initiatique avec Carlos Castaneda|sous-titre=Le pouvoir du rêve|éditeur=Dervy|année=2016|pages totales=150|isbn=978-2-84454-856-6|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=r424CwAAQBAJ&dq=Thierry+Pierre+Liot+%3A+Voyage+initiatique+avec+Carlos+Castaneda}}
 
=== Articles connexes ===
{{début de colonnes|taille=15|nombre=5}}
* [[Cholo]]
* ''[[Le Sang du condor]]''
* [[Actes de génocide en Amérique]]
* [[César Vallejo]]
* Genaro Flores
* Juan Matus
* Lujan
* Rosendo
* Santisteban
* Sebastian
* [[Georges Gurdjieff]]
* [[L. Ron Hubbard]]
* [[La Prophétie des Andes]]
* [[Réalisme magique]]
{{fin de colonnes}}
 
=== Liens externes ===
{{Autres projets
|q=Carlos Castaneda
}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [https://castaneda.com/a-notre-sujet/?lang=fr Site de Cleargreen]
* [http://www.resonancias.org/content/read/182/carlos-castaneda-mago-del-intento-por-hector-loaiza ''Conversation avec Carlos Castaneda, l'explorateur de l'inconnu''] Interview inédite par [[Hector Loaiza]]
* [https://www.youtube.com/watch?v=_mGVk1Zoel8 Les nuits de France Culture : la matinée des autres, ''Carlos Castaneda, le magique et le réel'', émission du 26/06/1979]
 
== Notes et références ==
<references/>
 
{{Palette|Carlos Castaneda}}
[[Catégorie:Naissance en 1925|Castaneda, Carlos]]
{{Portail|Anthropologie|littérature américaine|Spiritualité}}
[[Catégorie:Décès en 1998|Castaneda, Carlos]]
[[Catégorie:Écrivain américain|Castaneda, Carlos]]
[[Catégorie:Ethnologue américaniste|Castaneda, Carlos]]
[[Catégorie:Spiritualité|Castaneda, Carlos]]
 
{{DEFAULTSORT:Castaneda, Carlos}}
[[bg:Карлос Кастанеда]]
[[csCatégorie:Carlos Castaneda|*]]
[[Catégorie:Écrivain américain du XXe siècle]]
[[da:Carlos Castaneda]]
[[Catégorie:Ethnologue américaniste]]
[[de:Carlos Castaneda]]
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[[et:Carlos Castaneda]]
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[[Catégorie:Personnalité du chamanisme]]
[[he:קרלוס קסטנדה]]
[[Catégorie:Anthropologue américain]]
[[it:Carlos Castaneda]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université de Californie à Los Angeles]]
[[lt:Karlosas Kastaneda]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1925]]
[[nl:Carlos Castaneda]]
[[Catégorie:Naissance à Cajamarca]]
[[pl:Carlos Castaneda]]
[[Catégorie:Décès en avril 1998]]
[[pt:Carlos Castaneda]]
[[Catégorie:Décès à 72 ans]]
[[ru:Кастанеда, Карлос Аранья]]
[[Catégorie:Décès à Los Angeles]]
[[sv:Carlos Castaneda]]
[[Catégorie:Mort d'un cancer aux États-Unis]]
[[uk:Кастанеда Карлос]]
[[Catégorie:Mort d'un cancer du foie]]
[[zh:卡洛斯·卡斯塔尼达]]
[[Catégorie:Néo-chamanisme]]