« Kapo » : différence entre les versions
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[[Fichier:Oberkapo - Armbinde.jpg|thumb|250px|Brassard d'un ''Oberkapo'' (kapo en chef).]]
Le mot '''kapo''' désigne les personnes qui étaient chargées d'encadrer les prisonniers dans les [[camps de concentration nazis]]. Les kapos étaient souvent recrutés parmi les prisonniers de droit commun les plus [[Violence|violents]]<ref name="www.fndirp.asso.fr.lexique">
== Étymologie ==
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== Une des clés de l'enfer concentrationnaire ==
Selon le système de dilution de la responsabilité explicité par l'[[expérience de Milgram]], décrite entre autres dans le film ''[[I… comme Icare|I... comme Icare]]'' de [[Henri Verneuil]], l'utilisation de certains prisonniers pour encadrer les autres a pour intérêt d'une part de leur faire effectuer les basses besognes dont la participation à l'extermination de leurs semblables, et d'autre part de canaliser les rancœurs des détenus contre l'un des leurs, au point de faire parfois passer les vrais gardiens, beaucoup moins exposés, pour plus humains et ainsi écarter les risques de représailles contre ces derniers.{{refnec}}
Néanmoins, certains s'entendent pour déclarer que tous les kapos ne se seraient pas comportés en brutes ignobles<ref >
Dans certains camps, une véritable rivalité interne aux déportés existait entre les « [[Système de marquage nazi des prisonniers|triangles verts]] » (déportés de droit commun) et les « [[Système de marquage nazi des prisonniers|triangles rouges]] » (déportés politiques) pour les postes de ''kapo''. Quand les triangles verts dominaient, comme ce fut toujours le cas à [[Mauthausen]], le régime du camp était plus dur ; en revanche, les triangles rouges, vivant non sans ambigüités dans la « zone grise » dont parle [[Primo Levi]], parvenaient à adoucir la vie dans le camp. Ce fut le cas à [[Buchenwald]], selon le témoignage de [[David Rousset]]<ref>Cf. un extrait de David Rousset, ''Les jours de notre mort'', tome 2, 10/18 Union Générale d'éditions, 1974</ref>. Ce dernier écrivait en 1946 dans son ouvrage célèbre ''[[L'Univers concentrationnaire]]'' : « Les Kapos forment les cadres essentiels, les assises de cette aristocratie des camps. Les chefs de chambre, les Vorarbeiter, les policiers, les Stubendienst, constituent la très large base de cette bureaucratie<ref>David Rousset, ''L'Univers concentrationnaire'', Les Éditions de Pavois, 1946, {{p.|135}}.</ref>. »
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