Taillandier
Taillandier est un métier traditionnel consistant à fabriquer des outils tranchants – on parlait jadis du « taillant » d'un outil[1] – tels que ciseaux, cisailles, haches pour les artisans, serpes pour les vignerons. Il en reste très peu en France, la majorité ayant disparu au début des années 1900, lorsque l'industrie a pris à sa charge la fabrication des outils.
Le métier de taillandier
Le taillandier est un forgeron spécialisé dans la confection des outils tranchants. Il travaille pour de nombreuses corporations tels les bouchers ou encore les agriculteurs.
Il existait différentes spécialités :
- les taillandiers en œuvres blanches : fabriquent des outils coupants ne faisant pas office d'armes,
- les taillandiers grossiers : fabriquent des ustensiles de cuisine (martinets, crémaillères.) et de gros outils (pelles, chenets ou marteaux),
- les taillandiers vrilliers (vrilles, vilebrequins) et tailleurs de limes, poinçons ou ciseaux,
- les taillandiers en fer-blanc et noir : spécialisés dans la fabrication de lanternes, entonnoirs, moules.
Le métier aujourd'hui
Les taillandiers fournissent aujourd'hui les corps de métiers spécialisés, travaillant notamment pour des professions d’antan comme tailleurs de pierres pour la restauration de monuments historiques. Le taillandier fabrique également les objets aériens comme les lances et les flèches.
L'une des dernières taillanderie en ordre de marche est celle de Marthod (Savoie). Un cours d'eau est la source d'énergie de la turbine qui actionne deux martinets (marteaux-pilons) et la soufflerie de la forge. La taillanderie de Marthod organise des démonstrations tout l'été et à certaines fêtes[précision nécessaire].
En 2015, le dernier artisan taillandier de France est Bernard Solon, dont l'atelier est à Orléans[2].
Le métier demain
La demande d'outils traditionnels se perpétue. Cependant, la difficulté potentielle d'approvisionnement dans les différents types d'aciers pourrait représenter un obstacle : la demande étant très faible, les aciéries pourraient arrêter leur production[réf. nécessaire].
Notes et références
- « Un artisan de la vigne : le taillandier », article de Jean Coquillat paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 155 d'octobre 2008, page 5.
- Cindy Roudier-Valaud, « Les outils de Bernard Solon sont présentés au Palais de Tokyo », sur larep.fr, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Henri Ambles, Au pays des émouleurs, Coin de rue, 1996 (ISBN 2951033303)
- Gérard Boutet, L'adieu au village, Éditions Godefroy, 2001 (ISBN 9782865531363)