André Lichnerowicz
André Lichnerowicz, né le à Bourbon-l'Archambault (Allier) et mort le à Paris[1], est un mathématicien français. Il s'est particulièrement intéressé aux applications de la géométrie différentielle à la physique mathématique, notamment en relativité générale.
Président Comité national français d'histoire et de philosophie des sciences (d) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Léon Jean Maurice André Lichnerowicz |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Louis-le-Grand (jusqu'en ) École normale supérieure (- Faculté des sciences de Paris (doctorat) (- |
Activités | |
Père |
Jean Lichnerowicz (d) |
Parentèle |
Claude Dravaine (tante) |
A travaillé pour |
Collège de France (- Faculté des sciences de Paris (- Université de Strasbourg (d) (- Centre national de la recherche scientifique (- |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinctions |
Biographie
modifierSes parents étaient tous deux professeurs : sa mère, agrégée de mathématiques, et son père, agrégé de grammaire[2]. Son grand-père paternel avait quitté sa Pologne natale en 1860 après avoir participé à une insurrection contre le pouvoir prussien[3]. Après des études au lycée Louis-le-Grand, à l’École normale supérieure et à la Faculté des sciences de Paris, où il a comme professeur de géométrie différentielle Élie Cartan, jeune prodige il devient à 21 ans agrégé de mathématiques en 1936, puis à 24 ans docteur ès sciences en 1939, avec une thèse sur la relativité générale.
Après avoir enseigné à l'université de Strasbourg, à partir de 1941, puis à celle de Paris, à partir de 1949, il est élu en 1952 professeur titulaire de la chaire de physique mathématique du Collège de France. Il est membre du conseil d'administration de la Fondation Hugot du Collège de France de 1979 à 1987. Il prend sa retraite en 1986. On compte parmi ses élèves Edmond Bonan (en), Thierry Aubin, Marcel Berger, Yvonne Choquet-Bruhat, Thibault Damour, Claude Berge, Charles-Michel Marle et Yvette Kosmann-Schwarzbach[4].
Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1963. Il préside de 1966 à 1973 la commission ministérielle sur l'enseignement des mathématiques, connue sous le nom de « Commission Lichnerowicz ». Cette commission a une influence capitale dans l'enseignement des mathématiques en introduisant ce qui est appelé les « mathématiques modernes » : on cesse d'enseigner dès le cours préparatoire les quatre opérations à la fois (ce qui reste de mise aujourd'hui) et, pendant quelques années, l'enseignement des mathématiques est gouverné par l'axiomatique et les ensembles (avant un retour en force de la géométrie euclidienne et des systèmes hypothético-déductifs). De 1973 à 1976, il est président du comité consultatif de la recherche en informatique. À partir de 1991, il est président de l'Institut mondial des sciences.
Il est membre de nombreuses académies à travers le monde, dont l'Académie pontificale des sciences[5].
Il s'était marié en 1942 avec Suzanne Magdelain (1911-2007) qui était professeur agrégé d'espagnol. Ils ont eu trois enfants : Marc (1945-1969), Jacques (1947) et Jérôme (1951). Marc était également mathématicien.
Principales publications
modifier- Problèmes globaux en mécanique relativiste, Paris, Hermann, 1939.
- Éléments de calcul tensoriel, Armand Colin 1946, Éditions Jacques Gabay, 1987.
- Algèbre et analyse linéaires, Paris, Masson, 1947.
- Les Théories relativistes de la gravitation et de l'électromagnétisme, Paris, Masson, 1954.
- Théorie globale des connexions et des groupes d'holonomie, Rome, Cremonese, 1955.
- Géométrie des groupes de transformations, Paris, Dunod, 1958.
- Propagateurs et commutateurs en Relativité générale, Paris, PUF, 1961.
- (en) Relativistic Hydrodynamics and Magnetohydrodynamics, New York, W. A. Benjamin, 1967.
Hommage
modifierUn prix André-Lichnerowicz a été créé en 2008 pour récompenser des contributions notables à la géométrie de Poisson, domaine où le travail d'André Lichnerowicz (1915-1998) fut fondamental[6].
Il a reçu :
- le Prix de la Fondation Girbal-Baral en 1942
- le prix de la langue française (1988)
- le prix Peano (2001)[7]
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Jean Lichnerowicz fut secrétaire général de l'Alliance française de 1937 à 1944
- (en) J. J. O'Connor & E. F. Robertson, André Lichnerowicz, sur history.mcs.st-and.ac.uk.
- Y Kosmann-Schwarzbach, « Tribute to André Lichnerowicz (1915-1998) », Eur. Math. Soc. Newsl. no 71, 2009, p. 21-23.
- « lichnerowicz andré » (consulté le )
- Yvette Kosmann-Schwarzbach: « Tribute to André Lichnerowicz (1915–1998) », Notices of AMS, vol. 56, no 2, p. 244-246 [PDF].
- http://www.associazionesubalpinamathesis.it/wp-content/uploads/2019/01/MATHESIS-Elenco-Vincitori-Premi-Peano.pdf.
Annexes
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notice biographique du ministère de la Culture
- Entretien avec le Professeur André Lichnerowicz, tiré du livre Entretiens avec des mathématiciens de Jacques Nimier
- Entretien avec André Lichnerowicz sur le site HISTCNRS
- Entretien avec un journaliste au Collège de France le [1]
- Roland Brasseur, « André Lichnerowicz » dans Quelques professeurs de mathématiques spéciales, Bulletin de l’UPS, janvier 2011
- Roland Brasseur, « André Lichnerowicz » (2020), dans Dictionnaire des professeurs de mathématiques spéciales 1914-1939
- (en) André Lichnerowicz (articles de Marcel Berger, Jean-Pierre Bourguignon, Yvonne Choquet-Bruhat, Charles-Michel Marle et André Revuz) [PDF]
- (en) Proceedings of the Pontifical Academy of Sciences (hommage à André Lichnerowicz, p. 40–43) [PDF]