Benoît Violier
Benoît Violier, né le à Saintes en Charente-Maritime, et mort le à Crissier, dans le canton de Vaud[1], est un chef cuisinier franco-suisse. Successeur au printemps 2012 de Philippe Rochat, à la tête du Restaurant de l’Hôtel de Ville, à Crissier, en Suisse, maison qu'il a rejointe en 1996, il se voit décerner en le titre de « Cuisinier de l'année 2013 », par le guide gastronomique Gault et Millau (édition suisse).
Biographie
modifierBenoît Violier grandit à Montils et se passionne très tôt pour la cuisine. De 1987 à 1990, c'est auprès de Didier Stéphan qu'il se forme par un apprentissage en cuisine et en pâtisserie. Dès fin 1991, il poursuit sa formation à Paris auprès de grands chefs (Joël Robuchon, Benoît Guichard, Bruno Gricourt, Sylvain Knecht, Jean Philippon, Frédéric Anton et Éric Bouchenoire). Il se perfectionne également chez Lenôtre, Fauchon, au Ritz et à La Tour d'Argent[2].
Après avoir obtenu les deux maîtrises de cuisine et de pâtisserie, il entre au service de Frédy Girardet, en 1996, à Crissier, au Restaurant de l’Hôtel de Ville. Un an plus tard, en 1997, c'est Philippe Rochat qui reprend le restaurant et Benoît Violier y devient chef de cuisine en 1999[3].
En 2000, il est nommé l'un des meilleurs ouvriers de France et compagnon du Tour de France des devoirs unis[2]. Il reprend au printemps 2012 Le Restaurant de l'Hôtel de ville, à Crissier, célèbre adresse gastronomique qui détient 3 étoiles Michelin depuis 1975[4], en 2000, le Gault et Millau français écrit : « Crissier abrite toujours le meilleur restaurant du monde. »
En , le guide Gault et Millau (édition suisse) lui décerne le titre de « Cuisinier de l'année 2013[5],[6] ». L'Académie Internationale de la Gastronomie le distingue en conjointement avec ses prédécesseurs Frédy Girardet et Philippe Rochat en leur décernant un grand prix exceptionnel[7].
En , son père décède. En juillet de la même année Philippe Rochat, son mentor, meurt des suites d'un malaise lors d'une balade à vélo[8].
Le , Benoît Violier met fin à ses jours avec une arme à feu, à l'âge de 44 ans[9],[10]. Sa veuve, Brigitte, reste aux commandes du restaurant pour « perpétuer cette transmission de l’excellence », épaulée par le chef Franck Giovannini[11].
Publications
modifier- La Cuisine du gibier à poil d'Europe dans l'art de la chasse, Éditions Gerfaut, 2008, 380 p. (ISBN 978-2-351-91051-1)Prix de la littérature gastronomique 2008
- La Cuisine du gibier à poil d'Europe, Éditions Favre, 2013, 380 p. (ISBN 978-2-8289-1412-7)réédition
- Facile Rapide Délicieux, Éditions Favre, 2014, 145 p. (ISBN 978-2-8289-1457-8)
- La Cuisine du gibier à plume d'Europe, Éditions Favre, 2015, 1088 p. (ISBN 978-2-8289-1496-7)
-
Composition verte.
-
Composition maritime (homard et rouget).
-
Symphonie papillaire.
-
Sonate printanière.
-
Asperges sauvageonnes sur émulsion.
-
Structure en équilibre.
-
Éclat de joies.
-
Bouquet d'amour.
Notes et références
modifier- « Benoît Violier, 44 ans, se serait donné la mort », sur 24heures.ch/ (consulté le ).
- « Biographie » (consulté le )
- « CV de B. Violier » (consulté le )
- Frédy Girardet.
- « Benoît Violier sacré cuisinier de l'année » (consulté le )
- « Benoît Violier cuisinier de l'année du GaultMillau Suisse » (consulté le )
- « Gastronomie: Un Grand Prix exceptionnel pour les trois chefs de Crissier » (consulté le )
- Stéphane Benoit-Godet, « Le chef Benoît Violier a mis fin à ses jours », Le Temps, 31 janvier 2016 (page consultée le 31 janvier 2016).
- État de Vaud, « Décès de Monsieur Benoît Violier : Canton de Vaud : site officiel », sur www.vd.ch (consulté le )
- (en-GB) « Benoît Violier: Chef whose restaurant was named best in the world », The Independent, (lire en ligne, consulté le )
- Franck Giovannini porte en lui l'héritage de Benoît Violier, Paris Match, 2 avril 2016
Liens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Restaurant de l'Hôtel de Ville » (consulté le )
- « Benoît Violier: Summum culinaire » (consulté le )
- « Portrait de Benoît Violier » (consulté le )