Camille Delthil
Camille Delthil, né le à Moissac (Tarn-et-Garonne) et décédé le à Paris, est un poète et homme politique français.
Sénateur de la Troisième République Tarn-et-Garonne | |
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Maire de Moissac | |
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Sous-préfet de Castelsarrasin | |
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Sa jeunesse et son engagement
modifierAncien camarade de classe de Léon Cladel[1], dont il restera toujours l’ami, il part pour Paris afin d’étudier le Droit, mais son goût pour les Belles Lettres l’emporte sur sa formation universitaire. Il revient à Moissac, qu’il ne quittera plus que quelques jours durant toute sa vie.
Sa fortune personnelle lui permet de vivre de ses rentes (10 000 livres)[2], d’aider constamment Cladel à se maintenir à Paris et de financer son propre journal local (La Feuille Villageoise, reprenant le titre de la revue révolutionnaire et jacobine de 1790 à 1794).
Outre son journal (plusieurs éditions par semaine), il publie une œuvre littéraire remarquée et participe à l’action politique.
Poète et écrivain
modifierRecueils de poésie
modifier- Caprices, 1858
- Angélique, 1869
- Poèmes parisiens, 1873
- Les Rustiques, 1875
- Les Martyrs de l’Idéal, 1882
- Les Lambrusques, 1884
- Les Tentations, 1890
Romans
modifier- Lucile Chabanau, 1896
- Les deux Ruffin, 1899
Théâtre
modifier- L'Hérétique, 1891, Drame en vers et en quatre actes
- Mon ami Pierrot, 1892, Comédie en prose
Régionalisme
modifier- Silhouettes provinciales – femmes, journalistes, poètes, 1861
- Cahiers de 89 dans la Province de Quercy, 1889
Camille Delthil est également l’auteur de l’hymne de Moissac en dialecte du Quercy : La Moissaguesa (La Moissaguaise), strophe et cinq couplets.
Républicain et Radical Socialiste
modifierFervent partisan de la République et ami de Pierre Flamens, ce dernier le nomme Sous-Préfet de Castelsarrasin, à l’époque du Gouvernement de la Défense Nationale ()[3]. Émile Zola cherche à prendre son poste en , mais le Sous-Préfet en place est soutenu par Léon Gambetta. Lorsque Flamens est destitué par Adolphe Thiers (), Delthil propose une première fois sa démission, qui est rejetée. Sa démission est effective le .
Premier adjoint du maire Pierre Chabrié, il est lui-même élu premier magistrat de Moissac entre 1894 et 1895. Candidat Radical Socialiste aux sénatoriales de 1897, il se désiste en faveur du Républicain Louis Bourgeat qui est élu[4]. Au décès de ce dernier, en , il se présente à nouveau et est élu le [5]. Arrivé à Paris pour siéger dans la Haute Assemblée, il meurt 22 jours plus tard, le .
Moissac l’honore d’obsèques grandioses le .
Camille Delthil est le père de Roger Delthil.
Notes et références
modifier- Jean-Paul Damaggio, Camille Delthil et Pierre Flamens, pages 57 à 61.
- Soit un revenu de 40 000 francs de l'époque par an : Jean-Paul Damaggio, Camille Delthil et Pierre Flamens, page 15.
- Jean-Paul Damaggio, Camille Delthil et Pierre Flamens, page 11.
- Jean-Paul Damaggio, Camille Delthil et Pierre Flamens, pages 32 à 34.
- Par 253 voix sur 446 exprimées (56,73 %) : Jean-Paul Damaggio Camille Delthil et Pierre Flamens, page 20.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Paul Damaggio, Camille Delthil et Pierre Flamens, Éditions La Brochure, Angeville, 2013, 67 pages.
Liens externes
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