Charles de Steuben
Charles Auguste, baron de Steuben, né le à Bauerbach en Thuringe, et mort le à Paris, est un peintre français.
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Steuben (d) |
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Éléonore Anne de Steuben (d) |
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Biographie
modifierFils d'un officier de l'armée russe, Charles de Steuben commence son éducation artistique à Saint-Pétersbourg. Élève de François Gérard, de Robert Lefèvre et de Pierre-Paul Prud'hon, il expose régulièrement aux Salons entre 1812, à la fin du règne de Napoléon Ier, et 1843, sous la monarchie de Juillet. Il fut le collaborateur du baron Gérard pendant de nombreuses années.
Il est naturalisé français en 1823[1].
Spécialiste des sujets historiques tels que l’Épisode de la vie de Pierre le Grand (Salon de 1812, Amiens, musée de Picardie), il peint, pour le musée de l'Histoire de France créé à Versailles par Louis-Philippe Ier, une importante série de portraits de rois et de reines de France (son portrait du roi Louis IV d'Outremer est interprété en gravure par Jacques Étienne Pannier pour les Galeries historiques de Versailles de Charles Gavard), ainsi que la Bataille de Poitiers (1837) et la Bataille d'Ivry.
Il retourne en Russie à la fin de sa carrière pour peindre des épisodes de la vie du Christ, et meurt à Paris en 1856. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (51e division)[2].
Élèves
modifier- Thérèse-Mirza Allix (1816-1882)
- Louis Marie Charles de Bodin (1813-1891)
- Gustave Courbet (1819-1877)
- Alphonse Louis Dulong (1811-1890)
- Amanda Fougère
- Sophie Gengembre Anderson (1823-1903)
- Eudoxe Marcille (1814-1890)
- Alexandrine Martin (1816-1886)
- Irma Martin (1814-1876)
- Jacques Édouard Quecq (1796-1873)
- Anna Rimbaut-Borrel (1817-1842)[3]
- Charles Edme Saint Marcel (1819-1890)
- Alexandre Joseph de Steuben (1814-1862), son fils
- Éleonore Anne Trollé (1788-1869), que Charles de Steuben épouse en 1820[4]
Œuvre
modifier- La Esméralda, 1839, huile sur toile, 195 × 145 cm, Musée d'Arts de Nantes[5]
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Mort de Napoléon (1829), Arenenberg, Napoleonmuseum.
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Louis d'Armagnac, duc de Nemours (1472-1503), Versailles, musée de l'Histoire de France.
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Hugues Capet (1837), Versailles, musée de l'Histoire de France.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Béatrice Fontanel et Daniel Wolfrom, Quand les artistes peignaient l’histoire de France. De Vercingétorix à 1918, Seuil, Paris, 2002
- Eva-Frédérique Bouillo, « Charles Von Steuben, de la gloire à l’oubli : les raisons d’une postérité dans l’ombre », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, vol. 134, no 11, , p. 82–94 (lire en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
modifier- Pierre Vaisse, « Sur les rapports artistiques franco-allemands au XIXe siècle », Romantisme, vol. 21, no 73, , p. 96 (DOI 10.3406/roman.1991.5785, lire en ligne, consulté le ).
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Versailles, Mémoire & documents, , 867 p. (ISBN 2-914611-48-X, OCLC 84152187, lire en ligne), p. 731.
- « Nécrologie : Mme Anna Rimbaut-Borrel — Clément Boulanger », L'Artiste, , p. 275-276 (lire en ligne).
- Bouillo 2012, p. 85 et notes 27-28.
- « La Esmeralda », sur Musée d'arts de Nantes (consulté le )