Henri Karcher (homme politique, 1908-1983)
Henri Karcher, né le à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) et mort le à Sarrebourg (Moselle), est un chirurgien, résistant (il est Compagnon de la Libération) et homme politique français.
Henri Karcher | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans, 3 mois et 27 jours) |
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Élection | 25 novembre 1962 |
Circonscription | 8e de Moselle |
Législature | IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR-UDT |
Prédécesseur | Georges Thomas |
Successeur | Georges Thomas |
– (3 ans et 10 mois) |
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Élection | 30 novembre 1958 |
Circonscription | 21e de la Seine |
Législature | Ire (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Bernard Lepeu |
Conseiller général de la Moselle | |
– (5 ans) |
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Circonscription | Canton de Sarrebourg |
Prédécesseur | André Vataux |
Successeur | Ottmar Hansch |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) |
Date de décès | (à 74 ans) |
Lieu de décès | Sarrebourg (Moselle) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UNR-UDR |
Profession | Chirurgien |
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Biographie
modifierFils d'un officier tué le , Henri Karcher devient chirurgien à la Faculté de médecine de Paris. Volontaire dans l'infanterie durant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage rapidement dans les Forces françaises libres et participe à la bataille du Gabon en , puis à la campagne de Libye d'. Après avoir rejoint l'Angleterre, il prend part aux débarquements de Normandie le et à la libération de Paris, au cours de laquelle il tint un rôle majeur : à la tête d'un détachement, il obtient, le , la capitulation du général von Choltitz, gouverneur militaire du « Groß Paris », qu'il arrête à l'hôtel Meurice, rue de Rivoli.
Devenu aide de camp du général Kœnig, il est affecté au gouvernement militaire de Paris. À la fin de la guerre, toujours fidèle au général de Gaulle, il s'engage en politique. Candidat UNR dans la 21e circonscription de Paris, il est facilement élu. Pour la 2e législature, il se présente en Moselle sous les sollicitations des gaullistes de Sarrebourg et est élu. Il devient aussi conseiller général du canton. Il échoue pour sa troisième candidature à l'Assemblée contre Georges Thomas, à qui il avait succédé en 1962.
Après avoir terminé sa carrière comme expert près la Cour d'appel de Paris, il se retire en 1979 à Abreschviller, où avaient vécu sa mère et son beau-père, le général de division Louis Ernest Béjard, ancien commandant de la 101e division de forteresse.
Hommages
modifierDans le film Paris brûle-t-il ?, son rôle est interprété par Jean-Pierre Cassel. Dans une des scènes finales du film (2 h 46 min), le personnage interprété par Cassel appelle son père pour l'informer qu'il vient de faire prisonnier le général commandant la place de Paris. C'est en contradiction avec la vérité historique, le père d'Henri Karcher étant mort en août 14.
En 2000, la place du Lieutenant-Henri-Karcher est créée dans le 1er arrondissement de Paris.
Sa ville natale lui rend également hommage en fin d'année 2014 en donnant son nom à un rond-point d'entrée-sortie de la zone marchande d'Hellieule, à l'est de la nationale 59[1].
Décorations
modifierDécorations françaises
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération (décret du 17 novembre 1945)
- Croix de guerre – (3 citations)
- Médaille de la Résistance française
- Insigne des blessés militaires (3 blessures)
- Croix du combattant volontaire de la guerre de –
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Médaille coloniale (avec agrafes Libye et AEF)
- Médaille commémorative française de la guerre –
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
- Presidential Unit Citation (USA)
Notes et références
modifier- Il s'agit de l'ancien rond-point Victor-Schœlcher, où aboutit la rue de la Madeleine. Le dernier nom, nullement oublié, dénomme désormais officiellement une esplanade au niveau de l'allée du Parc Jean-Mansuy, à proximité de la préfecture et de la salle des Fêtes.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jérôme Estrada de Tourniel, « Henri Karcher : L'homme qui a fait prisonnier von Choltitz », dans Les combattants de l'aube: les Compagnons de la Libération d'origine lorraine, Éd. Serpenoise, , 175 p. (ISBN 978-2-87692-956-2), p. 78-81.
- Jacques Chaban-Delmas, « Henri Karcher : Le médecin qui voulait se battre », dans Les compagnons, A. Michel, , 247 p. (ISBN 978-2-226-02530-2), p. 217-224.
Liens externes
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- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération
- Biographie sur le site officiel de la ville d'Abreschviller