Marc Fesneau

homme politique français

Marc Fesneau Écouter, né le à Paris (15e), est un homme politique français.

Marc Fesneau
Illustration.
Marc Fesneau en 2024.
Fonctions
Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

(2 ans, 4 mois et 1 jour)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gabriel Attal
Gouvernement Borne
Attal
Prédécesseur Julien Denormandie
Successeur Annie Genevard
Député français
En fonction depuis le
(5 mois et 18 jours)
Élection 7 juillet 2024
Circonscription 1re de Loir-et-Cher
Législature XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem
Prédécesseur Mathilde Desjonquères

(1 mois)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 1re de Loir-et-Cher
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem
Prédécesseur Stéphane Baudu (indirectement)
Successeur Mathilde Desjonquères

(1 an, 4 mois et 26 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 1re de Loir-et-Cher
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem
Prédécesseur Denys Robiliard
Successeur Stéphane Baudu
Président du groupe MoDem
à l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(5 mois et 8 jours)
Élection
Législature XVIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Jean-Paul Mattei

(1 an, 3 mois et 20 jours)
Élection
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Création du groupe
Successeur Patrick Mignola
Conseiller régional du Centre-Val de Loire
En fonction depuis le
(3 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 27 juin 2021
Président François Bonneau

(5 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 28 mars 2004
Président Michel Sapin
François Bonneau
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne

(3 ans, 7 mois et 4 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Jean Castex
Prédécesseur Christophe Castaner (secrétaire d'État)
Successeur Olivier Véran
Maire de Marchenoir

(9 ans, 4 mois et 11 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Gérard Martineau
Successeur Sylvie Gagnier
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Paris 15e
Nationalité Française
Parti politique UDF (1997-2007)
MoDem (depuis 2007)
Diplômé de IEP de Paris
Ministres de l'Agriculture
Maires de Marchenoir

Élu député du Loir-et-Cher en 2017, il est président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale de 2017 à 2018 et ministre chargé des Relations avec le Parlement de 2018 à 2022. Il est tête de liste pour la majorité présidentielle pour les élections régionales de 2021 en Centre-Val de Loire. Il est nommé ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire en 2022, au sein du gouvernement Élisabeth Borne, puis est reconduit à cette fonction au sein du gouvernement Gabriel Attal.

Biographie

modifier

Famille et formation

modifier

Marc Fesneau naît le dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Il effectue ses études secondaires au lycée Molière[2] à Paris. Il est titulaire d'un diplôme d'études universitaires générales (Deug) de sciences de la vie et de la nature[3], et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po)[1].

En , Marc Fesneau épouse[4] Anne-Laure Budillon, née en [5], ingénieur agronome diplômée en 1996 de l'École nationale supérieure agronomique de Rennes[6]. Le couple a trois enfants[1].

Parcours professionnel

modifier

Marc Fesneau travaille en 1996 pour la chambre d’agriculture départementale du Loir-et-Cher au service développement local, avant d’être désigné directeur du service, chargé des politiques de développement local et des Fonds structurels et d'investissement européens, en 2000[3].

Parcours politique

modifier

Au sein du Mouvement démocrate

modifier

Nommé vice-président du Mouvement démocrate (MoDem) en 2017 après en avoir été le secrétaire général de 2010 à 2017, il devient le premier vice-président du parti en mars 2021, à la suite de la mort de Marielle de Sarnez en janvier[source secondaire nécessaire][7].

Élu local

modifier

Il est élu en 1995 conseiller municipal de Marchenoir (Loir-et-Cher). Il devient maire de la commune en 2008, puis est réélu en 2014[8].

Il est membre du conseil d’orientation de l'Assemblée des communautés de France (ADCF) depuis 2008 et membre du bureau national de l’Association des maires de France (AMF) entre 2014 et 2017.

Il est, en janvier 2016, président de la communauté de communes Beauce Val de Loire[9], née de la fusion des communautés de communes de Beauce et Forêt et de Beauce ligérienne. Après son élection comme député, Claude Denis lui succède[10].

Il est conseiller régional du Centre-Val de Loire de 2004 à 2010. Tête de liste du MoDem aux élections régionales de 2010 en région Centre, il obtient 5,1 % au niveau régional et 7,1 % dans le Loir-et-Cher[11],[12].

Il est élu en 2008 président de la fédération MoDem du Loir-et-Cher, succédant à Jacqueline Gourault. En septembre 2010, il devient secrétaire général du MoDem. Lors de la campagne présidentielle de François Bayrou de 2012, il est coordinateur des déplacements de campagne et de la mobilisation de terrain.[réf. nécessaire]

Député de la XVe législature

modifier

Le , se présentant sous l’étiquette du MoDem avec le soutien de La République en marche, il est élu député dans la première circonscription de Loir-et-Cher[13],[14]. Le , il est élu à l'unanimité président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale[15].

Lors du vote sur la loi EGalim, il rejette plusieurs amendements proposés par l'opposition, notamment ceux visant à prohiber l'élevage en cage des poules[source secondaire nécessaire][16] et des lapins[source secondaire nécessaire][17], à obtenir des garanties sur les conditions d'abattage des animaux exportés vivants[source secondaire nécessaire][18] et à installer systématiquement des caméras de surveillance dans les abattoirs[source secondaire nécessaire][19]. Il se prononce également contre l'offre systématique d'un menu végétarien dans les cantines scolaires et l'interdiction du glyphosate[20],[21].

Au printemps 2018, il est désigné rapporteur des parties du projet de loi constitutionnelle concernant la réforme controversée du travail parlementaire (raccourcissement de la procédure législative, renforcement de l'évaluation, etc.) et les questions territoriales (Corse, droit à la différenciation). Le Figaro relève que « c'est la première fois qu'un député Modem sera rapporteur d'un texte important, alors que le second groupe de la majorité a émis certaines critiques sur le projet de loi présenté par le gouvernement et se plaignait de ne pas avoir assez de responsabilités[22].[pertinence contestée] »

Après la démission du « perchoir » de François de Rugy, en , il présente sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale[23]. Il recueille 86 voix alors que le groupe MoDem compte 46 membres, profitant ainsi de l’impopularité du candidat présenté par le groupe LREM, Richard Ferrand[24]. Trois jours plus tard, Christophe Castaner, délégué général de LREM et secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, accepte que les députés MoDem puissent cosigner des amendements LREM. Pour la revue Contexte, il s'agit d'« une victoire encourageante pour Marc Fesneau »[25][pertinence contestée].

Il se présente aux élections législatives 2022, investi par Ensemble[26]. Au premier tour, il arrive en tête avec 31,97 % des voix devant le candidat de la NUPES, Reda Belkadi (24,31 %)[réf. nécessaire].

Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement

modifier

Le , il est nommé ministre auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement[27], intégrant le gouvernement Édouard Philippe. Le , sous le gouvernement Jean Castex, il est confirmé dans ses fonctions avec une extension du périmètre de celles-ci, en tant que ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne[28].

Selon L'Opinion, il est particulièrement apprécié d'Édouard Philippe lorsque celui-ci est Premier ministre, avec qui il aurait « tissé des liens solides »[29].

Il conduit la liste de la majorité présidentielle aux élections régionales de 2021 en Centre-Val de Loire[30]. Celle-ci regroupe des membres de La République en marche, du MoDem, ainsi que des personnalités non encartées comme Périco Légasse[31]. La liste arrive dernière, en quatrième position au second tour, avec 16 % des voix exprimées, la créditant de neuf sièges au conseil régional[32].

Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

modifier

Le , il succède à Julien Denormandie au poste de ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire dans le gouvernement Élisabeth Borne.

Au mois de juin 2023, mesuré comme le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré par Météo France, il déclare sur France Inter que les températures sont "assez normales", suscitant l'indignation de plusieurs climatologues dont Valérie Masson-Delmotte[32]. Il rétorque aux critiques en rappelant qu'il ne remet pas en cause les rapports du GIEC[33].

En 2023, la nomination de Sophie Ionascu en tant que conseillère communication du ministre suscite la polémique car celle-ci a travaillé pendant plusieurs années en tant que directrice de la communication pour l'Association nationale des industries alimentaires[34].

Lors des manifestations des agriculteurs, notamment de la FNSEA, en janvier 2024, et à la suite de la dégradation par ceux-ci de plusieurs lieux publics[35] et privés[36], il est accusé, avec le gouvernement (notamment le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin[37]), de complaisance envers le mouvement des agriculteurs. Il ne partage pas cet avis[38]. Toujours pendant le mouvement des agriculteurs, il conseille à la députée Mathilde Hignet (LFI) « d'aller sur le terrain », ce qui lui vaut des moqueries car l'intéressée est elle-même ouvrière agricole et fille et petite-fille d'agriculteurs[39],[40]. Début mars de la même année, il simplifie le recrutement de travailleurs saisonniers non européens en classant quatre familles professionnelles agricoles comme « métiers en tension » sur l’ensemble du territoire métropolitain, permettant ainsi aux entreprises du secteur agricole de recruter à leur guise de la main-d’œuvre hors Union européenne[41].

Député de la XVIIe législature

modifier

Marc Fesneau est réélu le lors des élections législatives 2024 dans la 1re circonscription du Loir-et-Cher. Il est élu président du Groupe « Démocrates ! » à l'Assemblée nationale[42].

Prises de position

modifier

Marc Fesneau est un défenseur de la chasse, qu'il pratique lui-même à l'arc[43].

Il s'oppose en 2022 à l'interdiction de la corrida[44].

Décorations

modifier

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b et c Who's Who in France, édition 2020, p. 832.
  2. Virginie Malingre, « Emmanuelle Wargon, la fonceuse du grand débat »  , sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  3. a et b Christophe Forcari, « Marc Fesneau, un Modem pour recentrer le débat avec le Parlement », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  4. « La biographie de Marc Fesneau avec Gala », sur le site du magazine Gala (consulté le ).
  5. Copie du registre du commerce et des sociétés.
  6. Liste des élèves ayant obtenu en 1996 le diplôme d'ingénieur agronome de l'Ecole nationale supérieure agronomique de Rennes.
  7. « Marc Fesneau », sur Mouvement démocrate (consulté le ).
  8. « La liste renouvelée de Marc Fesneau », sur le site du quotidien La Nouvelle République, (consulté le )
  9. « Beauce Val de Loire (Loir-et-Cher) : Marc Fesneau élu président de l'intercommunalité »
  10. « Claude Denis, élu nouveau président », La Nouvelle République Centre,‎ (lire en ligne)
  11. « Résultats des élections régionales 2010 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Résultats des élections régionales 2010 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  13. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Dans les (premiers) pas du député Marc Fesneau », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Marc Fesneau élu président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  16. « Analyse du scrutin n° 690 - Troisième séance du 27/05/2018 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  17. « Analyse du scrutin n° 691 - Troisième séance du 27/05/2018 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  18. « Analyse du scrutin n° 695 - Troisième séance du 27/05/2018 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  19. « Analyse du scrutin n° 698 - Troisième séance du 27/05/2018 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  20. Timothée Vilars, « Interdiction du glyphosate : les 63 députés qui ont voté contre l'inscription dans la loi », L'Obs, (consulté le ).
  21. « Analyse du scrutin n° 665 - Troisième séance du 27/05/2018 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  22. « Ferrand sera rapporteur général de la révision institutionnelle », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  23. « Le Modem désigne Marc Fesneau comme candidat au perchoir, un «signal» adressé à la majorité », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Marc Fesneau, député MoDem de Loir-et-Cher a fédéré à l'Assemblée nationale », lanouvellerepublique.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Samuel Le Goff, « Une rentrée tourmentée pour un groupe LRM en panne de leadership », sur contexte.com, (consulté le ).
  26. « Législatives : La majorité investit 263 nouveaux candidats dont Véran, Fesneau et l'ex LR Reda », sur BFM TV, (consulté le ).
  27. Enora Ollivier, « Marc Fesneau, un « rural et chasseur » chargé des relations avec le Parlement », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « Le gouvernement constitué par le nouveau Premier ministre Jean Castex a été dévoilé ce lundi 6 juillet » sur nouvelobs.com (consulté le 7 juillet 2020).
  29. Ludovic Vigogne, « Marc Fesneau et Olivier Dussopt : les deux chouchous d’Édouard Philippe », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  30. Antoine Denéchère, « Le ministre Marc Fesneau officiellement candidat pour les régionales en Centre-Val de Loire », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  31. « Rubedo.current.page.title », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest (consulté le ).
  32. a et b « Elections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2021 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  33. « Réchauffement climatique : critiqué, le ministre de l'Agriculture s'explique et regrette des "polémiques" qui n'ont "pas de sens" », sur Franceinfo, (consulté le )
  34. « Marc Fesneau défend la nomination d’une conseillère presse issue du lobby de l’agroalimentaire », sur Ouest-France, (consulté le ).
  35. « Colère des agriculteurs : trois questions sur le Comité d'action viticole qui a fait exploser la Dreal à Carcassonne », sur Franceinfo, (consulté le )
  36. « Des agriculteurs ont retourné à la pelleteuse le parking d’un Leclerc », sur Figaro Live, (consulté le )
  37. Par Pauline Théveniaud Le 26 janvier 2024 à 20h08 et Modifié Le 27 Janvier 2024 À 07h30, « Agriculteurs en colère : après les violences, l’exécutif accusé de complaisance », sur leparisien.fr, (consulté le )
  38. « Colère du monde agricole, annonces du Premier ministre Gabriel Attal... Le "8h30 franceinfo" de Marc Fesneau », sur Franceinfo, (consulté le ).
  39. Romain Herreros, « Mobilisation des agriculteurs : Marc Fesneau n’aurait pas dû conseiller à Mathilde Hignet « d’aller sur le terrain » », sur Le HuffPost, (consulté le )
  40. Sylvain Chazot, « Marc Fesneau droit dans ses bottes de foin », Libération,
  41. Charles Plantade, Colère agricole : le gouvernement simplifie grandement le recrutement de travailleurs saisonniers non européens, lefigaro.fr, 2 mars 2024
  42. « Les Démocrates - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  43. Marina Fabre Soundron, « Marc Fesneau, un chasseur ministre de l'Agriculture », sur novethic.fr, (consulté le ).
  44. Vincent Coste, « Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau défend la corrida, « tradition culturelle française très populaire » », Midi libre, .
  45. « Article 9 - Décret n°59-729 du 15 juin 1959 RELATIF A L'ORDRE DU MERITE AGRICOLE (COMPOSITION DE L'ORDRE CONTINGENT, NOMINATIONS, PROMOTIONS, DISCIPLINE, CONTROLE) - Légifrance », sur Légifrance.
  46. « Décret n° 2002-88 du 17 janvier 2002 relatif à l'ordre du Mérite maritime - article 3 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).