Rue Beethoven

rue de Paris, en France

La rue Beethoven est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

16e arrt
Rue Beethoven
Voir la photo.
La rue Beethoven vue depuis le boulevard Delessert.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Début 2, avenue du Président-Kennedy et 66, avenue de New-York
Fin 11, boulevard Delessert
Morphologie
Longueur 117 m
Largeur 15 m
Historique
Création Avant 1730
Dénomination 1864
Ancien nom Rue de la Montagne
Montée des Bonshommes
Rue des Bons-Hommes
Rue Neuve des Bons-Hommes
Rue Neuve des Minimes
Géocodification
Ville de Paris 0803
DGI 0807
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Beethoven
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue Beethoven
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Situation et accès

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Longue de 117 mètres, elle commence aux 2, avenue du Président-Kennedy et 66, avenue de New-York et finit au 11, boulevard Delessert. Elle est en sens unique.

À partir de la rue Chardin, la rue Beethoven se termine en impasse du côté des numéros impairs et comporte un escalier montant vers le boulevard Delessert du côté des numéros pairs.

Le site est desservi par la ligne 6 à la station Passy.

Origine du nom

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Ludwig van Beethoven (portrait de 1820).

Elle est nommée en l'honneur du compositeur allemand Ludwig van Beethoven (1770-1827)[1].

Historique

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Couvent des Bonshommes ou des Minimes en 1770.

Figurant sur le plan de Roussel de 1730, la rue porte son nom depuis 1864[2]. Elle s’est appelée auparavant « rue de la Montagne » et, plus anciennement encore, « montée des Bonshommes ».

Jusqu’à la fin XVIIIe siècle, la rue de la Montagne en pente abrupte constituait avec la rue Vineuse, qui longeait les vignes du domaine du couvent des Minimes et au-delà le domaine du couvent de la Visitation de Chaillot pour rejoindre la rue de Chaillot, une des seules liaisons entre le bois de Boulogne et le village de Passy (actuelles rue Raynouard et rue de Passy) d’une part, et Paris d'autre part.

La rue de la Montagne traversait le domaine du couvent des Minimes de Chaillot ou couvent des Bons Hommes, qui s’étendait jusqu’en 1786 entre la rue Vineuse et la route de Versailles au bord de la Seine (actuelles avenue de New-York et avenue du Président-Kennedy). L’église et les bâtiments principaux du couvent étaient situés au bord de la rue, soit actuellement entre le boulevard Delessert et la rue Chardin.

Le couvent fut désaffecté en 1790 et l'église située à l'emplacement des immeubles du no 3 au no 11 du boulevard Delessert fut détruite. Les bâtiments du cloître situé à l'emplacement de la rue Chardin et des immeubles bordant cette rue, et le vaste domaine conventuel, furent mis ensuite en vente.

Les bâtiments du cloître et les jardins attenants — soit l'espace compris actuellement entre le quai, l'actuel boulevard Delessert, les numéros pairs de la rue Beethoven et la rue Le Nôtre — furent acquis par un industriel originaire de Gand, Liévin Bauwens, qui y établit une tannerie puis une filature de coton. La partie de l'ancien domaine conventuel située entre les numéros impairs de la rue Beethoven jusqu'à l'emplacement de l'actuel parc de Passy fut acquise par l'industriel Benjamin Delessert.

Une nouvelle rue, nommée « rue Neuve des Bons-Hommes », « rue des Bons-Hommes » ou « rue Neuve des Minimes », fut ouverte vers 1807 entre la « rue de la Montagne », à l'endroit où elle oblique vers le sud-est (actuellement à l'angle du boulevard Delessert et de la rue Beethoven) et la Seine, au niveau du pont d'Iéna (ouvert en 1813), passant par une nouvelle barrière dans le mur des Fermiers généraux (nommée « barrière Franklin »).

La rue Delessert, un peu plus large et à pente plus modérée, pour laquelle Benjamin Delessert apporta une importante contribution, fut ouverte en 1847 parallèlement et au-dessus de la rue de la Montagne et de la rue des Bons Hommes[3].

Le boulevard Delessert ouvert par un décret du absorba la « rue Delessert », la « rue des Bons-Hommes » et l’îlot entre ces voies en surplombant la partie de la « rue de la Montagne », renommée « rue Beethoven » en 1864 entre le carrefour de la Montagne et la descente de la rue vers la Seine. Un escalier fut créé du boulevard à la rue Beethoven. L’ouverture du boulevard et celle de la rue Chardin en 1876 firent disparaître les vestiges du cloître du couvent des Minimes où fut exploitée par les frères Périer, après la filature installée par Liévin Bauwens, une raffinerie de sucre en fonctionnement de 1834 à 1865[4].

De 1876 à la fin du XIXe siècle, la partie haute de la rue, s'incurvant vers l'ouest, longeait sur une trentaine de mètres le boulevard Delessert et finissait en impasse. Cette partie de la rue fut remplacée au début du XXe siècle par les immeubles du no 11 au no 21 du boulevard Delessert.

Les dernières dépendances de l’ancien couvent situés côté impair de la rue Beethoven, du côté opposé à l’ancien cloître, comprenant la cour Boccage, ferme exploitée par les religieux du couvent jusqu'en 1790, restèrent en place jusqu'au début du XXe siècle. Cette ferme, dont certains bâtiments dataient du XVIIe siècle, fut détruite en 1905[5]. Les photos de l'époque montrent une rue habitée par une population nombreuse et besogneuse. Une soupe populaire qui avait été mise en place au début du XIXe siècle par Benjamin Delessert était servie au no 9. Ces bâtiments furent détruits et remplacés autour de 1910 par des immeubles de rapport de style post-haussmannien.

Bâtiments et lieux de mémoire

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Dans la fiction

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Notes et références

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  1. Bernard Stéphane, Dictionnaire des noms de rues, Paris, Mengès, , nouvelle éd. (ISBN 978-2-8562-04-832), p. 63.
  2. Jean-Marie Cassagne, Paris : dictionnaire du nom des rues, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-764-4), p. 55.
  3. Léopold Mar, « Benjamin Delessert », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy,‎ (lire en ligne).
  4. Léopold Mar, « Les frères Périer raffineurs de sucre », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy,‎ (lire en ligne).
  5. Philippe Siguret, Chaillot, Passy, Auteuil, le bois de Boulogne, Éditions Henri Veyrier, 1982, 309 p. (ISBN 978-2851992727).
  6. Sur les traces des enceintes de Paris: Promenades au long des murs disparus, Parigramme Editions, (ISBN 978-2-84096-322-6).
  7. Chapitre 1 sur 12 chapitres de l’édition de Innocents — The Dreamers en DVD (zone 2).

Article connexe

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