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Peau d'âne (film, 1970)

 
Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.

Peau d'âne est un film musical français de Jacques Demy, sorti en 1970 et inspiré du conte de Charles Perrault, paru en 1694.

Le film reprend l'intrigue du conte : une princesse forcée d'épouser son père fuit son royaume en se dissimulant sous une peau d'âne. Suscitant l'hostilité par son déguisement, elle parvient à conserver son secret jusqu'à sa rencontre fortuite avec le prince d'un château voisin. Une fois leur amour avoué et l'identité de la princesse révélée, les noces des deux jeunes gens sont célébrées dans l'harmonie retrouvée. À cette histoire merveilleuse, le réalisateur apporte une esthétique « pop » caractéristique des années 1960 mais encore inédite dans le cinéma français.

Cette troisième collaboration entre Jacques Demy et Catherine Deneuve permet au réalisateur de réaffirmer la force et la singularité de son univers cinématographique, ce « Demy-monde » qui mêle références féériques et poétiques, et à l'actrice de gagner un nouveau rôle de beauté iconique.

Considéré comme un film culte grâce à l'audace de ses thèmes et de son parti pris visuel, ainsi qu'à sa musique signée Michel Legrand, Peau d'âne constitue le plus grand succès au box-office de Jacques Demy.

Il a été restauré en 2003 et en 2014 sous la houlette de la cinéaste Agnès Varda, compagne du réalisateur.

Renaud

 
Alain Meilland et Renaud dans la loge de la MCB avant le premier passage au Printemps de Bourges 1978.

Renaud Séchan dit Renaud est un auteur-compositeur-interprète français né à Paris le .

Avec 23 albums totalisant plus de 15 millions d'exemplaires, Renaud est l'un des chanteurs les plus populaires en France et l'un des plus connus dans la francophonie. Il utilise ses chansons pour critiquer la société, rendre hommage ou faire sourire par un usage intensif d'argot dans ses paroles.

Il s'est lui-même surnommé le chanteur énervant en raison de ses multiples engagements pour des causes comme les droits de l'homme, l'écologisme ou l'antimilitarisme qui transparaissent fréquemment dans ses chansons et qui ont suscité de nombreuses réactions tout au long de sa carrière. Si elles ont souvent été contestées, il est devenu au fil des années l'un des Français les plus populaires.

Il a également joué dans quelques films, notamment dans l'adaptation de Germinal par Claude Berri en 1993, et dans Wanted de Brad Mirman en 2003.

Le Roi et l'Oiseau

 
Paul Grimault (à gauche) et André Sarrut (à droite), à l'époque de leur collaboration au sein du studio des Gémeaux. Devant eux, les statuettes des personnages, qui servent de références d'échelle et de proportion pour les animateurs.

Le Roi et l'Oiseau est un dessin animé français créé par Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert, d'après La Bergère et le Ramoneur de Hans Christian Andersen. Sorti en 1980, sa préparation a commencé dès 1946.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les ambitions sont grandes pour le studio d'animation des Gémeaux : il se veut le premier du genre en Europe grâce au projet confié à Grimault qui doit aboutir au premier long-métrage d'animation français. À la fin de la décennie, des désaccords financiers vont cependant mener l'équipe d'animation à sa perte : une partie est congédiée par les producteurs tandis que les membres restants se pressent d'achever ce qui est déjà accompli : Le Roi et l'Oiseau sort ainsi une première fois en mai 1953 dans une version intitulée La Bergère et le Ramoneur mais désavouée par Grimault et Prévert. Les « restes » de celle-ci sont néanmoins jugés impressionnants et le film remporte un prix au Festival de Venise ainsi que l'admiration de nombreux techniciens du monde de l'animation, dont les futurs fondateurs du Studio Ghibli.

Des années plus tard, les droits d'auteur du film sont rachetés par Grimault, qui se remet au travail malgré la disparition entretemps de l'équipe originale et le décès de Prévert survenu lors des derniers préparatifs pour la mise en chantier de la nouvelle version. Définitive et intitulée Le Roi et l'Oiseau, celle-ci sort finalement au cinéma en mars 1980 où elle reçoit un accueil critique très favorable et de nombreuses récompenses — c'est notamment la première fois que le Prix Louis-Delluc récompense un film d'animation.

Le Roi et l'Oiseau constitue un jalon dans l'histoire du dessin animé : premier long-métrage d'animation mis en chantier en France, il s'éloigne des canons du style de Walt Disney et veut proposer au-delà du public d'enfants et d'adolescents traditionnel des réflexions philosophiques grâce à une fable politique et sociale. Il est d'autre part une aventure humaine, le fruit de la collaboration étroite de très nombreux techniciens du monde de l'animation, formés en même temps que chaque version progresse. Le Roi et l'Oiseau est enfin le symbole d'une profonde complicité créative entre Grimault et Prévert, qui ne cessera qu'au décès du poète, alors que tous deux travaillent encore sur le film.

Tournée (film)

 
Scènes de New Burlesque avec Julie Atlas Muz (haut et centre à gauche), Miss Dirty Martini (en haut à droite), et Kitten on the Keys (en bas à droite).

Tournée est un film français réalisé par Mathieu Amalric et sorti sur grand écran le . Quatrième long-métrage de l'acteur-réalisateur, Tournée est une comédie dramatique utilisant la forme du « road movie » pour dépeindre la vie d'une troupe américaine de cabaret New burlesque lors d'un périple dans les différentes villes de France où elle se produit à l'instigation d'un manager français.

Ce film a été présenté en compétition officielle le lors du Festival de Cannes 2010 où son réalisateur a reçu le prix de la mise en scène et le film le grand prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Il a par ailleurs été nommé dans sept catégories pour les César du cinéma 2011. Le succès du film auprès des critiques français et internationaux, ainsi que des spectateurs, a permis de mettre en lumière, particulièrement, en France, ces spectacles d'effeuillage où se mêlent la danse, la chanson et le théâtre politique, participant à sa diffusion auprès d'un plus large public jusqu'à créer un phénomène de société persistant autour de cette discipline.

11 Bons articles

Bienvenue chez les Ch'tis

 
Dany Boon lors du tournage du film à Bergues en juin 2007

Bienvenue chez les Ch’tis est un film français réalisé par Dany Boon, sorti le dans le Nord-Pas-de-Calais et dans quelques salles de la Somme, le dans le reste de la France, en Belgique et en Suisse, un jour après au Luxembourg, et le au Canada.

Le film raconte les aventures de Philippe Abrams, directeur d’une agence de La Poste dans le sud de la France qui, par mesure disciplinaire, est muté pour une durée de deux ans à Bergues, dans le Nord-Pas-de-Calais.

C’est le deuxième long métrage réalisé par l’humoriste français Dany Boon après La Maison du bonheur. C’est aussi la première fois que Kad Merad occupe, seul, le rôle principal d’un film. Bienvenue chez les Ch’tis a rencontré un immense succès auprès du public : à la surprise de ses protagonistes, il a dépassé le nombre d’entrées réalisées par La Grande Vadrouille et devient alors, avec 20 479 826 entrées, le deuxième meilleur score du box-office français, derrière Titanic (20 758 887 entrées).


La Chose publique

La Chose publique est un film français réalisé par Mathieu Amalric. Œuvre de commande de la chaîne de télévision Arte dans le cadre sa collection « Masculin/Féminin », le film est présenté le à la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes. Il est diffusé sur la chaîne franco-allemande le avant de faire une sortie généralisée sur un très petit nombre d'écrans en France le .

Comédie dramatique d'inspiration largement autobiographique avec pour toile de fond l'élection présidentielle française de 2002, ce troisième long-métrage de Mathieu Amalric a reçu globalement de bonnes critiques dans la presse spécialisée. Celle-ci a surtout noté, plus ou moins positivement, l'aspect technique des textures variées des images obtenues par l'utilisation de différentes caméras vidéo digitale permettant au réalisateur de mettre en narration les différentes mises en abîme du scénario.

Le Crocodile (projet de film inabouti)

 
Gérard Oury en 1984.

Le Crocodile est un projet de comédie française inabouti de Gérard Oury, d'après un scénario du même, de sa fille Danièle Thompson et de Josy Eisenberg. Gérard Oury tente de réaliser son projet de 1974 à 1976 avec, dans le rôle principal, Louis de Funès, puis de 1979 à 1980, avec l'acteur britannique Peter Sellers.

Le film, qui devait être la nouvelle collaboration du réalisateur avec Louis de Funès après Les Aventures de Rabbi Jacob, aurait raconté les aventures et mésaventures de Crochet, dictateur d'un pays imaginaire d'Amérique du Sud. À travers ces différentes péripéties, le film aurait dénoncé et caricaturé les régimes totalitaires de la fin du XXe siècle, comme l'avait fait Charlie Chaplin dans Le Dictateur avec la dictature d'Adolf Hitler, tandis que le nom du despote, « Crochet », devait rappeler le nom du dictateur Augusto Pinochet. L'histoire en elle-même rappelle celle du film de Chaplin.

Le projet a été abandonné à la suite des deux infarctus successifs de Louis de Funès les 21 et , alors que le tournage devait commencer le 14 mai, à Athènes, en Grèce. L'abandon du projet a fait couler la société de production Films Pomereu.

Quelques années plus tard, Gérard Oury a tenté de tourner le film avec Peter Sellers, mais celui-ci meurt le , ce qui met définitivement fin au projet.

L'Illusion comique (téléfilm)

 
L'hôtel du Louvre où fut tourné le film.

L'Illusion comique est un téléfilm français réalisé par Mathieu Amalric et diffusé le sur France 2. Adaptation très libre de la pièce L'Illusion comique de Corneille dans sa version créée en 1636, cette œuvre, qui n'est pas une captation, s'est faite avec les acteurs de la Comédie-Française, institution commanditaire de l'œuvre, mais dans une mise en scène originale conçue par Amalric et différente de celle de Galin Stoev jouée au Français à partir de , en partie de manière concomitante.

Ce téléfilm, en raison de son originalité formelle, reçoit de multiples sélections officielles dans de nombreux festivals de cinéma européens mais aussi nord et sud-américains au cours de la période 2011-2012. Dès lors, il prend peu à peu un statut de film à part entière qui est particulièrement bien accueilli par la critique cinématographique française et internationale.

Kirikou et la Sorcière

 
Youssou N'Dour (ici en 2010), compositeur de la musique du film.

Kirikou et la Sorcière est un long métrage d'animation franco-belgo-luxembourgeois réalisé par Michel Ocelot et sorti en 1998. Adapté d'un conte africain, le film raconte les aventures de Kirikou, un garçon minuscule mais à l'intelligence et à la générosité hors du commun, dans sa lutte contre la sorcière Karaba, qui tyrannise les habitants du village à l'aide de ses pouvoirs maléfiques et d'une armée de fétiches. Par son scénario, ses graphismes, sa musique et ses doublages, Kirikou s'inspire au plus près des cultures de l'Afrique de l'Ouest.

Premier long-métrage de Michel Ocelot, Kirikou et la Sorcière remporte un succès critique et commercial inattendu, avec près d'un million d'entrées au cours de sa première exploitation en France. Ce succès exerce une influence très positive sur le développement du marché de l'animation en France et sur le financement d'autres longs-métrages animés dans le pays au cours des années suivantes.

Kirikou et la Sorcière a été suivi d'un deuxième film, Kirikou et les Bêtes sauvages, sorti en 2005, qui raconte d'autres aventures de Kirikou prenant place pendant les événements du premier film ; un troisième film sur le même principe est en projet pour une sortie fin 2012. Le personnage de Kirikou a également été décliné sur d'autres supports (livres pour la jeunesse, jeu vidéo, documentaire).

Les Lip, l'imagination au pouvoir

Les Lip, l'imagination au pouvoir est un film documentaire français réalisé par Christian Rouaud, et sorti au cinéma en 2007. Il revient sur la grève ouvrière la plus emblématique de l’après Mai 68, la grève de l'usine Lip de Besançon (Doubs). On y découvre le déroulement de cette lutte d'un nouveau genre, à travers les témoignages des principaux protagonistes de l'époque ainsi qu'avec des images d'archive.

Le premier exemple d'autogestion en entreprise avec notamment la reprise du travail des employés à leur propre compte et la vente sauvage de montres, la marche Lip, qui réunit plus de 100 000 personnes dans la capitale comtoise, ou des slogans mythiques tels que « c'est pas des murs, l'usine, c'est d'abord des travailleurs » après la prise de Lip par les forces de l'ordre y sont expliqués sur un ton historique, social et politique.

Jean-Pierre Mocky

 
Jean-Pierre Mocky, invité d'honneur du festival Sous les Projecteurs (juillet 1995, Villandraut).

Jean-Pierre Mocky, de son vrai nom Jean-Paul Adam Mokiejewski, né le à Nice, est un acteur, scénariste et réalisateur français.

Il débute en tant qu'acteur au cinéma et au théâtre. Il joue notamment dans Les Casse-pieds (1948) de Jean Dréville, Orphée (1950) de Jean Cocteau ou Le Gorille vous salue bien (1957) de Bernard Borderie. Mais c'est surtout en Italie qu'il devient célèbre, notamment grâce à son rôle dans Les Vaincus de Michelangelo Antonioni.

Après avoir travaillé comme stagiaire auprès de Luchino Visconti pour Senso (1954) et de Federico Fellini pour La strada (1954), il écrit un premier film, La Tête contre les murs (1959) et projette de le réaliser lui-même, mais le producteur préfère confier cette tâche à Georges Franju. Il passe à la réalisation l'année suivante avec Les Dragueurs (1959). Depuis lors, il n'a jamais cessé de tourner. Dès les années 1960, il a su toucher un vaste public avec des comédies déjantées comme Un drôle de paroissien (1963) ou La Grande Lessive (!) (1968). Après mai 68, il se tourne vers le film noir avec Solo (1969) dans lequel il montre un groupe de jeunes terroristes d'extrême gauche puis L'Albatros (1971) qui montre la corruption des hommes politiques.

Dans les années 1980, il renoue avec le succès avec un film dénonçant, un an avant le drame du Heysel, les dérives de certains supporters de football (À mort l'arbitre, 1984) puis une comédie dénonçant les hypocrisies autour du pèlerinage de Lourdes (Le Miraculé, 1987). Dans les années 1990 et 2000, ses films rencontrent moins de succès mais Jean-Pierre Mocky continue de tourner avec autant d'enthousiasme. Il a ainsi réalisé plus de 60 longs métrages.

Son cinéma, souvent satirique et pamphlétaire, s'inspire généralement de faits de société. Il travaille avec peu de moyens et tourne très rapidement. Il a notamment tourné avec Bourvil (Un drôle de paroissien, La Cité de l'indicible peur, La Grande Lessive (!) et L'Étalon), Fernandel (La Bourse et la Vie), Michel Simon (L'Ibis rouge), Michel Serrault (douze films dont Le Miraculé), Francis Blanche (cinq films dont La Cité de l'indicible peur), Jacqueline Maillan (cinq films) et Jean Poiret (huit films). Il a reçu en 2010 le prix Henri-Langlois pour l'ensemble de sa carrière.

Paranoid Park

 
Le Burnside Skatepark, un des lieux de tournage du film.

Paranoid Park est un film dramatique franco-américain écrit et réalisé par Gus Van Sant. Le film est tiré d'un roman du même nom (Paranoid Park) écrit par Blake Nelson et qui se déroule à Portland en Oregon. Gabe Nevins y interprète un adolescent skateboarder qui tue accidentellement un agent de sécurité.

Van Sant a écrit le script en deux jours, après avoir lu et décidé d'adapter le roman de Nelson. Pour auditionner les jeunes, le réalisateur a lancé un appel sur le site internet MySpace dans lequel il invite les adolescents à participer au casting. L'appel lancé concerne tant les rôles principaux que les rôles secondaires (pour lesquels plusieurs des figurants doivent avoir une certaine pratique du skateboard). Le tournage commence en dans tout l'Oregon, dont le Burnside Skatepark qui représente le skatepark fictif Eastside Skatepark imaginé dans le roman.

Paranoid Park est projeté pour la première fois durant le Festival de Cannes, le , en compétition pour la Palme d'or. En fin d'exploitation en salles, le film réalise une recette totale de 4 545 747 $ pour un budget de 5 500 000 $. Les critiques ont, pour la majorité, été positives ; beaucoup ont apprécié la réalisation ainsi que la photographie. Le film remporte le prix du 60e anniversaire du Festival de Cannes, un Independent Spirit Award et deux Boston Society of Film Critics Awards.

Éric Rohmer

 
Éric Rohmer, en 2004, à la Cinémathèque française.

Éric Rohmer, de son nom d'état-civil Maurice Henri Joseph Schérer, est un réalisateur français, né à Tulle en Corrèze le et mort le à Paris. Il a réalisé au total vingt-trois longs métrages qui constituent une œuvre atypique et personnelle organisée autour de trois cycles : les Contes moraux, les Comédies et proverbes et les Contes des quatre saisons. Considéré avec Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol et Jacques Rivette comme l'une des figures majeures de la Nouvelle Vague, il a obtenu en 2001 à la Mostra de Venise un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière.

Comme ses camarades de la Nouvelle Vague, Éric Rohmer a commencé sa carrière dans le cinéma comme critique. Après avoir rédigé ses premiers articles à la fin des années 1940, il rejoint les Cahiers du cinéma peu après leur création au début des années 1950. Il est rédacteur en chef de la revue de 1957 à 1963. Parallèlement à sa carrière de critique, il réalise tout au long des années 1950 des courts métrages et peut même réaliser en 1959, son premier long métrage (Le Signe du lion). À la différence de Claude Chabrol, François Truffaut et Jean-Luc Godard, ses premiers films ne rencontrent aucun succès.

Évincé des Cahiers du cinéma par Jacques Rivette en 1963, il travaille alors pour la télévision scolaire pour laquelle il réalise des films pédagogiques. En même temps, il entame la réalisation de ses Six contes moraux et s'assure une indépendance économique en créant avec Barbet Schroeder sa propre société de production Les Films du losange. Il rencontre un premier succès d'estime en 1967 avec La Collectionneuse puis accède à une notoriété internationale avec les trois films suivants Ma nuit chez Maud (1969), Le Genou de Claire (1970) et L'Amour l'après-midi (1972).

Après deux films d'époque adaptés d'œuvres littéraires (La Marquise d'O… et Perceval le Gallois), il réalise au cours des années 1980 les six films du cycle Comédies et proverbes puis au cours des années 1990 le cycle des Contes des quatre saisons. Dans les années 2000, il revient à la réalisation de films d'époque avec un film sur la Révolution française (L'Anglaise et le Duc, 2001), un film sur une histoire d'espionnage dans les années 1930 (Triple agent) et une adaptation de l'Astrée (Les Amours d'Astrée et de Céladon).

Son cinéma se caractérise à la fois par l'importance du thème des rencontres amoureuses et de la séduction, par l'écriture et l'importance de ses dialogues et par une grande économie de moyens. Malgré sa notoriété, Rohmer a en effet souvent tourné dans des conditions proches de l'amateurisme avec une équipe technique légère et une caméra 16 mm.

Le Stade de Wimbledon (film)

 
La piazza Unità d'Italia à Trieste et le caffè degli Specchi.

Le Stade de Wimbledon est un film français réalisé par Mathieu Amalric, présenté en lors du festival du film de Locarno, et dont la sortie généralisée a lieu le en France. Second long-métrage du réalisateur, il s'agit d'une fidèle adaptation du roman homonyme de l'écrivain italien Daniele Del Giudice, publié en 1983, qui, contrairement à ce que son titre suggère, est l'histoire d'une quête personnelle et littéraire dans la ville frontalière de Trieste en Italie. Le film est principalement interprété par l'actrice Jeanne Balibar, qui en est également la narratrice.

Bien reçue par la critique, cette œuvre, à l'esthétique et au rythme très particuliers, permet à Mathieu Amalric d'être également considéré par la profession et par le public comme un réalisateur à part entière du cinéma d'auteur français, et non pas uniquement comme l'un de ses principaux acteurs. La sélection du film dans la liste finale des neuf films retenus en 2002 pour le prix Louis-Delluc constitue l'un des éléments de cette reconnaissance.

Une chambre en ville

 

Une chambre en ville est un film musical dramatique français de Jacques Demy, sorti en 1982.

Sur fond de grèves et de conflits sociaux, à Nantes, François, un ouvrier en lutte, et Edith, une fille d'aristocrate, mal mariée à un bourgeois, s'aiment éperdument sous l'œil désabusé et impuissant de la veuve d'un colonel, mère d'Edith, chez qui François a pris la chambre en ville du titre.

Salué par la critique, mais boudé par le public à sa sortie, Une chambre en ville, entièrement chanté comme le sont Les Parapluies de Cherbourg, est beaucoup plus sombre que la plupart des films de Demy. Il exprime sa part d'ombre et permet de reconsidérer l'œuvre du réalisateur sous une autre perspective.

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La Marche de l'empereur

 
Le manchot empereur, héros du film.

La Marche de l'empereur est film français tourné en Antarctique, qui traite des manchots empereurs et de leur mode de reproduction.

Réalisé par Luc Jacquet, ce documentaire a été mis en musique par Émilie Simon. La narration originale en français est assurée par Charles Berling, Romane Bohringer et Jules Sitruk, qui reproduisent le récit à la première personne de trois manchots (un couple et leur bébé). Le film est d'abord présenté au Festival de Sundance le puis sort en France et en Belgique le avant de connaître un succès mondial.

Sorti aux États-Unis le dans deux salles à New York et deux salles à Los Angeles, le film y bénéficie d'une excellente critique et surtout d'un bouche à oreille remarquable qui le hissent quatre semaines plus tard à la dixième place du box-office américain, avec 700 écrans sur tout le territoire, au plus fort annuel de la saison cinématographique. Warner, le distributeur du film, retravaille entièrement la bande son, beaucoup plus classique, avec une musique composée par Alex Wurman et une narration confiée à l'acteur Morgan Freeman.

Le film a obtenu de nombreuses distinctions dont l'Oscar du meilleur film documentaire en 2006.

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Emmanuelle Béart

 
Emmanuelle Béart au festival de Cannes en 2000

Emmanuelle Béart (14 août 1963) est une mannequin, actrice de cinéma, de télévision et une comédienne de théâtre française. Elle est également ambassadrice de l'UNICEF international de 1996 à 2006 et participe à de nombreuses activités humanistes.

En 1963, le 14 août, elle naît à Gassin près de Saint-Tropez dans le Var

En 1983, âgée de 20 ans, de retour en France, elle suit brièvement les cours d'art dramatique de Jean-Laurent Cochet à Paris. Elle impressionne David Hamilton par sa beauté qui lui offre rapidement au bout de trois mois son premier rôle dans son film érotique Premiers Désirs. Elle enchaîne avec Un amour interdit de Jean-Pierre Dougnac en 1984, rôle pour lequel elle est nommée au César du meilleur espoir féminin 1985.

Sa carrière d'actrice de cinéma, de télévision et de théâtre est lancée.

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Sarah Bernhardt

 
Sarah Bernhardt photographiée par Nadar

Sarah Bernhardt, de son vrai nom Henriette Rosine Bernard, était une actrice de théâtre française, née le 22 octobre 1844 à Paris, morte le 26 mars 1923 à Paris. Elle était surnommée la voix d'or ou la divine et est souvent considérée comme la plus grande actrice du XIXe siècle.

Sa vie personnelle a été assez remplie ; en particulier, elle a apporté son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus.

Sarah Bernhardt a publié plusieurs livres et pièces de théâtre. Elle est l'une de celles à avoir inspiré le personnage de l'actrice La Berma, décrit par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.

Elle mourut dans les bras de son fils, Maurice, le 26 Mars 1923. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.

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Amélie Poulain

 
L'épicerie de Monsieur Collignon, rue des Trois frères, à Paris.

Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain est un film français (2001) réalisé par Jean-Pierre Jeunet. Il s'agit d'une comédie romantique écrite par Jeunet et Guillaume Laurant avec Audrey Tautou dans le rôle-titre. Le film est une représentation originale et parfois idéalisée de la vie contemporaine à Paris dans le quartier Montmartre.

Amélie Poulain grandit isolée des autres enfants car son docteur de père lui diagnostique à tort une maladie cardiaque. Livrée à elle-même, Amélie développe une imagination étonnamment riche.

Quand elle grandit, Amélie devient serveuse dans un petit café de Montmartre, Les Deux Moulins, tenu par une ancienne artiste du cirque et occupé par des employés. À 22 ans, Amélie mène une vie simple ; ayant abandonné toute relations sentimentale après des tentatives ratées, elle prend goût à des plaisirs simples comme faire craquer la crème brûlée avec une cuillère, se promener sous le soleil de Paris, faire des ricochets sur le canal Saint-Martin, essayer de deviner combien de Parisiens avaient un orgasme à chaque instant (« Quinze ! », lance-t-elle à la caméra) et laisse libre cours à son imagination.

Sa vie bascule le jour de la mort de la princesse Diana...

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Catherine Deneuve

 
Catherine Deneuve à Cannes en 2000.

Catherine Deneuve, de son vrai nom Catherine Dorléac, est une actrice française, née le 22 octobre 1943 à Paris. Elle est la sœur de Françoise Dorléac, et la fille de Maurice Dorléac, comédien de théâtre et de cinéma puis directeur de doublage à la Paramount. Sa grand-mère était souffleuse au théâtre de l'Odéon et sa mère, Renée Deneuve, comédienne.

Elle a vécu avec le réalisateur Roger Vadim (avec lequel elle a eu un fils, Christian Vadim, en 1963), puis a épousé en 1965 le photographe David Bailey dont elle s'est séparée en 1967, puis a vécu avec le réalisateur François Truffaut, l'acteur Marcello Mastroianni (avec lequel elle a eu une fille, Chiara Mastroianni, en 1972), et l'homme de médias Pierre Lescure dans les années 1980.

Considérée dans le monde entier comme l'une des plus grandes actrices françaises de ces 40 dernières années, elle jouit d'une notoriété internationale et d'une filmographie exceptionnelle. Tous les plus grands réalisateurs européens associent définitivement son nom à l'histoire du cinéma de la fin du XXe siècle.

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Léonce Perret

 
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Léonce Perret était un comédien, metteur en scène puis auteur, acteur, réalisateur et producteur de films cinématographiques, né le 13 mai 1880 à Niort (Deux-Sèvres) et décédé le 14 août 1935 à Paris.

Acteur au théâtre puis au cinéma, il devint réalisateur de courts-métrages et obtint une forte notoriété dans le paysage cinématographique français. Souvent décrit comme un avant-gardiste, Léonce Perret apporta de nouvelles techniques de cadrage, d’utilisation de la lumière et d’accompagnement musical. Figure emblématique de la société Gaumont jusqu’en 1917, il s'expatria aux États-Unis où il commença à produire certains de ses films, notamment son fameux Lest we forget (N’oublions jamais) en 1918. De retour en France, ses films Kœnigsmark (1923) et Madame Sans-Gêne (1925, première coproduction franco-américaine) lui assurèrent le succès.

Découvreur de nouveaux talents, Léonce Perret fit participer de nombreuses idoles françaises et américaines de son époque telles que Abel Gance, Gloria Swanson, Gaby Morlay, Arletty, Suzanne Grandais, Mae Murray ou Huguette Duflos.

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Patrick Dewaere

 
Patrick Dewaere, en 1975.

Patrick Bourdeaux, dit Patrick Dewaere, est un acteur français né le à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) et mort le dans le 14e arrondissement de Paris.

Après avoir été enfant acteur parmi les « petits Maurin », menés par leur mère Mado, il s'émancipe au sein de la troupe du café de la Gare puis il est révélé au grand public en même temps que Gérard Depardieu dans le film Les Valseuses en 1974, devenant une valeur montante du cinéma français et tournant pour différents réalisateurs comme Claude Miller, Yves Boisset, Jean-Jacques Annaud, André Téchiné, Alain Corneau, Henri Verneuil ou encore Bertrand Blier, son ami.

Il est considéré comme un des acteurs les plus brillants de sa génération, au jeu caractérisé par le naturel, l'exactitude et la vérité des expressions, des gestes et des attitudes. Inventif et généreux, ce style est rapproché de celui prôné par l’Actors Studio, quand bien même, à la fin des années 1970, les critiques lui préfèrent les « rondeurs » de celui de Gérard Depardieu, son alter-ego professionnel, concurrent et ami. Il est ainsi l'un des grands oubliés des Césars, jamais récompensé malgré une nomination comme meilleur acteur dans un second rôle et cinq autres comme meilleur acteur.

Alternant les drames, les comédies ou comédies dramatiques, les thrillers et les polars, ses interprétations marquent F… comme Fairbanks (1976), Coup de tête (1979), Série noire (1979), Un mauvais fils (1980), Beau-père (1981), Hôtel des Amériques (1981) et Paradis pour tous (1982) ainsi que dans de grands succès publics — obtenant, dans un premier temps, de meilleurs résultats au box-office que Depardieu — tels qu’Adieu poulet (1975) avec Lino Ventura, Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977), La Clé sur la porte (1978) avec Annie Girardot et Préparez vos mouchoirs (1978) où il retrouve Depardieu.

Il se suicide à l'âge de trente-cinq ans, après avoir joué dans trente-sept longs métrages et incarné durant trente et un ans une soixantaine de personnages différents au théâtre, au cinéma et à la télévision. Il a également composé la musique du film F… comme Fairbanks, plusieurs chansons pour Françoise Hardy et d'autres qu'il interprète lui-même.

Il est le père de la scénariste Angèle Herry, issue de sa relation avec Miou-Miou, et de la comédienne Lola Dewaere.

Claude Lelouch

Claude Lelouch (30 octobre 1937 à Paris dans le 9e arrondissement - ) est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur cinématographique français. Surtout connu en tant que réalisateur, sa filmographie compte une cinquantaine de films, dont Un homme et une femme et Tout ça pour ça, grands succès au box-office.

Cependant, la critique et le public semblent le bouder depuis le début des années 2000. La trilogie inachevée Le Genre humain composée des Parisiens et du Courage d'aimer a été rejetée par le public, bien que Lelouch soit allé jusqu'à financer une journée de gratuité pour le film Les Parisiens.

C'est après avoir manqué son baccalauréat que son père lui offre une caméra pour lui redonner une chance. Ainsi, il débute sa carrière en effectuant des reportages journalistiques. Il est l'un des premiers à filmer la vie quotidienne en URSS, profitant pour cela d'un voyage d'agrément, la caméra cachée sous le trench-coat (selon la légende).