« Henri Ier de Rohan » : différence entre les versions
mAucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''Henri I{{er}} de Rohan''' |
'''Henri I{{er}} de Rohan''' |
||
Il est l'aîné des enfants de [[René Ier de Rohan]]. Il était d'un tempérament |
Il est l'aîné des enfants de [[René Ier de Rohan]]. Il était d'un tempérament fougueux. Sa mère fut obligée parfois de quitter [[Blain]] et de s'en aller dans sa famille chercher la paix. Mais la mère et le fils s'entendaient parfaitement pour répandre les idées nouvelles et persécuter la religion catholique. En [[1558]], ils appelèrent au château [[Fleurieu]] et [[Loiseleur]] qui prêchèrent la [[réforme]] dans la grande salle du château. Bientôt leur zèle se fit [[persécuteur]] : ils s'emparèrent de l'église pour y établir leur culte ; jetèrent dehors l'autel, les confessionnaux et les ornements sacrés. Cette spoliation pourtant ne dura qu'un temps. Sous les véhémentes réclamations de la population à l'autorité royale, ils furent obligés de rendre l'église. |
||
Le roi ayant interdit le culte [[protestant]] dans la crainte de voir son royaume divisé, ils obtinrent de pratiquer leur religion ouvertement, eux et leur domesticité, mais ils ne craignirent pas de faire profiter de cette faveur un grand nombre de protestants venus sous leur protection s'établir au ''village Pavé'' aux portes du [[château de Blain]]. L'autorité royale interdit bientôt ces assemblées. Ils furent forcés de varier le lieu de leurs réunions qui se firent dans la grande salle du château, ou dans la chapelle, ou dans la chambre du sénéchal ; parfois en dehors, à l'[[hôtel du Chapeau-Rouge]], parfois plus loin, à Fresnay en [[Plessé]], |
Le roi ayant interdit le culte [[protestant]] dans la crainte de voir son royaume divisé, ils obtinrent de pratiquer leur religion ouvertement, eux et leur domesticité, mais ils ne craignirent pas de faire profiter de cette faveur un grand nombre de protestants venus sous leur protection s'établir au ''village Pavé'' aux portes du [[château de Blain]]. L'autorité royale interdit bientôt ces assemblées. Ils furent forcés de varier le lieu de leurs réunions qui se firent dans la grande salle du château, ou dans la chapelle, ou dans la chambre du sénéchal ; parfois en dehors, à l'[[hôtel du Chapeau-Rouge]], parfois plus loin, à Fresnay en [[Plessé]], dépendance des Rohan. Henri étendait son fanatisme dans tout le pays environnant. Il jetait la terreur partout où il passait avec ses hommes d'armes. A son approche ([[1568]]) à [[Châteaubriant]], on cachait les croix, les ornements, les vases sacrés. Marié à [[Françoise de Tournemine]], il mourut sans laisser de postérité. |
||
Son frère René II de Rohan lui succéda. |
|||
==Voir aussi== |
==Voir aussi== |
Version du 17 février 2007 à 16:11
Henri Ier de Rohan
Il est l'aîné des enfants de René Ier de Rohan. Il était d'un tempérament fougueux. Sa mère fut obligée parfois de quitter Blain et de s'en aller dans sa famille chercher la paix. Mais la mère et le fils s'entendaient parfaitement pour répandre les idées nouvelles et persécuter la religion catholique. En 1558, ils appelèrent au château Fleurieu et Loiseleur qui prêchèrent la réforme dans la grande salle du château. Bientôt leur zèle se fit persécuteur : ils s'emparèrent de l'église pour y établir leur culte ; jetèrent dehors l'autel, les confessionnaux et les ornements sacrés. Cette spoliation pourtant ne dura qu'un temps. Sous les véhémentes réclamations de la population à l'autorité royale, ils furent obligés de rendre l'église.
Le roi ayant interdit le culte protestant dans la crainte de voir son royaume divisé, ils obtinrent de pratiquer leur religion ouvertement, eux et leur domesticité, mais ils ne craignirent pas de faire profiter de cette faveur un grand nombre de protestants venus sous leur protection s'établir au village Pavé aux portes du château de Blain. L'autorité royale interdit bientôt ces assemblées. Ils furent forcés de varier le lieu de leurs réunions qui se firent dans la grande salle du château, ou dans la chapelle, ou dans la chambre du sénéchal ; parfois en dehors, à l'hôtel du Chapeau-Rouge, parfois plus loin, à Fresnay en Plessé, dépendance des Rohan. Henri étendait son fanatisme dans tout le pays environnant. Il jetait la terreur partout où il passait avec ses hommes d'armes. A son approche (1568) à Châteaubriant, on cachait les croix, les ornements, les vases sacrés. Marié à Françoise de Tournemine, il mourut sans laisser de postérité.
Son frère René II de Rohan lui succéda.