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Le 19/04/2007, le CSA a publié le relevé des temps d'antenne et de parole des candidats et de leurs soutiens dans les programme des chaînes françaises. Le CSA met en évidence qu'i-télé a permis à Nicolas Sarkozy et ses soutiens, de bénéficier d'un temps de parole nettement supérieur à celui des autres candidats dans ses émissions spéciales et magazines (entre 30mn et près d'une heure de plus que ses adversaires), soit près de 5h30 de durée totale contre, par exemple, 4h24 pour Devilliers, 4h21 pour Bové ou encore 4h11 pour Le Pen. En revanche, dans cette publication, le CSA observe que les chaînes concurrentes LCI et BFM TV ont observé un écart sensiblement plus réduit et plus respectueux des différents candidats. |
Le 19/04/2007, le CSA a publié le relevé des temps d'antenne et de parole des candidats et de leurs soutiens dans les programme des chaînes françaises. Le CSA met en évidence qu'i-télé a permis à Nicolas Sarkozy et ses soutiens, de bénéficier d'un temps de parole nettement supérieur à celui des autres candidats dans ses émissions spéciales et magazines (entre 30mn et près d'une heure de plus que ses adversaires), soit près de 5h30 de durée totale contre, par exemple, 4h24 pour Devilliers, 4h21 pour Bové ou encore 4h11 pour Le Pen. En revanche, dans cette publication, le CSA observe que les chaînes concurrentes LCI et BFM TV ont observé un écart sensiblement plus réduit et plus respectueux des différents candidats. |
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*Source : [http://www.csa.fr/ |
*Source : [http://www.csa.fr/infos/controle/television_elections_detail.php?id=120454] (>Tableaux F5, I-Télé, BFM TV et LCI au 8 avril 2007). |
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===L'avenir de la chaîne=== |
===L'avenir de la chaîne=== |
Version du 19 avril 2007 à 15:34
Modèle:Infobox TV I>Télé (officiellement I>Télévision, telle que son autorisation est enregistrée au CSA) est une chaîne de télévision française d'information continue accessible gratuitement sur la TNT, le câble, le satellite et l'ADSL TV.
Historique de la chaîne
Le 4 novembre 1999, à 12h00, I>Télévision (I pour information) est officiellement lancée par le Groupe Canal+. La création de cette chaîne d'information a été coordonnée par Pierre Lescure (alors président du groupe Canal+) et Christian Dutoit (créateur de multiples antennes comme La Cinq ou LCI). L'axe éditorial de départ s'attachait à créer un lien de proximité avec les préoccupations des téléspectateurs de toute la France, en accordant une très large place aux images en provenance du terrain. La chaîne recrute dans ce but de jeunes journalistes reporters répartis dans tout le pays et dotés de moyens numériques à la fois sophistiqués et légers (véhicules satellites, caméras compactes,…).
En 2001, en raison des bouleversements au sein du groupe Canal+ (renforcement de la participation de Vivendi et départ de Pierre Lescure), la chaîne subit un plan social mais aussi de multiples critiques provenant de l'intérieur même de Canal+. Selon certains, l'objectif du plan social est de « dégraisser» I>Télévision afin de préserver l'emploi des journalistes de Canal+. En effet, parallèlement au projet de chaîne d'info développé par Pierre Lescure, Alain de Greef, le directeur des programmes de Canal+, a mis en place une rédaction spécifique à Canal +, en concurrence avec celle d'I>Télévision.
Après le départ de Christian Dutoit (qui prendra la présidence du groupe audiovisuel Expand avant d'être nommé au CSA), la direction générale de la chaîne est confiée en juin 2001 à Jean-Claude Pâris, un ancien responsable de Canal+ Belgique. Parallèlement, Bernard Zékri (producteur de musique rap, proche des fondateurs du journal Actuel et de Radio Nova) est nommé directeur de la rédaction.
Le 9 septembre 2002, la chaîne change de logo et d'habillage et est rebaptisée I>Télé.
Le 9 mai 2005, la chaîne est retenue par le CSA pour l'offre gratuite de la TNT. Elle est accessible sur le canal n° 16 depuis le 14 octobre 2005 (lancement officiel à 19h20).
En septembre 2005, Jean-Claude Pâris est remercié par le groupe Canal + pour être remplacé par Valérie Lecasble. Ancienne directrice de la rédaction de France Soir et auteur d'un livre très polémique sur Canal + et en particulier sur Pierre Lescure (Le Roman de Canal+, 2001), Valérie Lecasble est proche de l'Institut Montaigne de Claude Bébéar, l'un des actionnaires du groupe Vivendi auquel appartient I>Télé.
À l'été 2005, le groupe M6 se dit intéressé par une reprise d'I>Télé en raison de la montée en puissance de l'information sur la sixième chaîne. En février 2006, après l'annonce de la fusion/absorption de TPS par CanalSat, Lagardère Active se dit également intéressé par la reprise de la filliale du groupe Canal+.
Émissions actuelles
Sessions d'information
- I>Matin
- I>Matin Week-end
- La Mi>Journée
- 1 h 30 Chrono
Magazines quotidiens
- N'ayons pas peur des mots
- À sa place vous feriez quoi ?
- I>Média
- Le journal de la culture
- Le journal de l'économie
- Le journal de l'international
- I>Débat
Magazines hebdomadaires
- Ça se dispute
- I>Politique
- A Juste Titre
- I>Afrique
- Y'a pas que le CAC
- I>Éco
- I>care
- N'ayons pas peur du foot
- I>Sport
- I>Justice
- I>dées fortes
- I>Cinéma
- I>Reportage
- Les politiques en chiffres (émission mensuelle)
Présentateurs actuels
Notes : * sur I>Télé sans interruption depuis son lancement le 04/11/99 ** venu(e) de la chaîne Canal+
Présentateurs des tranches d'information
I>Matin | Du lundi au jeudi : 7h-9h | Laurent Bazin & Nathalie Iannetta** |
Mi-Journée | Du lundi au vendredi : 12h-14h | Sophia Synodinos* |
1h30 Chrono | Du lundi au vendredi : 18h-19h30 | Thomas Hugues |
L'édition du soir | Du lundi au vendredi : 23h-23h30 | Claire Fournier (Alexandre Ifi* le vendredi) |
I>Matin Week-end | Vendredi : 7h-9h - Samedi & Dimanche : 8h-10h | Aymeric Caron** |
Présentateurs des journaux
Présentateurs de journaux en semaine | |
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Du lundi au jeudi : 6h-9h | Thomas Joubert |
Du lundi au vendredi : 9h-12h | Priscillia De Selve* |
Du lundi au vendredi : 14h-18h | Valentine Desjeunes* |
Du lundi au vendredi : 18h-23h | Claire-Élisabeth Beaufort* |
Présentateurs de journaux du week-end | |
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Les journaux du matin | Maya Lauqué |
Les journaux de l'après-midi | Valérie Khong** |
Les journaux du soir | Alexandre Ifi* |
Présentateurs remplaçants | ||
Olivia Andrez Émilie Besse |
Julie Brunissen Frank Dalmat |
Karima Hamzaoui Benjamin Petrover |
Présentatrices météo | ||
Tania Young | Olivia Andrez |
Présentateurs actuels des magazines
Magazines quotidiens
Olivier Benkemoun* | Le Journal de la Culture | Du lundi au vendredi à 17h35 |
Jean-Jérôme Bertolus | I>Débat | Du lundi au vendredi à 10h35 |
Samuel Etienne | N'ayons pas peur des mots | Du mardi au vendredi à 19h40 |
Claire Fournier | Le journal de l'Économie | Du lundi au jeudi à 20h45 |
Patricia Loison | Le journal de l’international | Du lundi au vendredi à 21h15 |
Colombe Schneck** | I>Média | Du lundi au vendredi à 9h15 |
Magazines hebdomadaires
Joseph Andjou | I>Afrique | Le vendredi à 17h15 |
Céline Bracq | I>Éco | Le vendredi à 20h45 |
Julie Brunissen* | I>Justice | Le samedi à 10h15 |
Sophie Brunn | Y a pas que le Cac | Le vendredi à 16h35 |
Philippe Dana | I>Cinéma | Le mardi à 15h35 |
Florence Dauchez** | À juste titre | Le vendredi à 15h35 |
Raphaël Hitier & Léon Mercadet | I>Care | Le vendredi à 11h15 |
Karl Olive | I>Sport | Le vendredi à 9h45 |
N’ayons pas peur du foot | Le dimanche à 22h35 | |
Victor Robert** | Ça se dispute | Le vendredi à 11h35 |
Ariel Wizman** | I>dées fortes | Le jeudi à 11h15 |
Nathalie Iannetta** et Laurent Bazin | Élysée 2007 | Le mercredi à 8h30 |
Bruce Toussaint** | On ne va pas être d'accord | Le dimanche à 17h35 |
Beaucoup de mouvements au niveau des présentateurs
Des départs en chaîne
En septembre 2005, Marie Drucker (les journaux de Canal +) rejoint France 3 pour présenter Soir 3. Peu après, Jean-Alexandre Baril (les journaux du Week-end) et Stéphanie de Muru (les journaux) quittent I>Télé pour participer à la création de la chaîne d'info concurrente BFM TV.
Au printemps 2006, Jacques Chancel (I>Chancel), Marc Ferro (I>Europe) sont remerciés et leurs émissions supprimées, suite à un audit leur donnant une mauvaise image auprès des téléspectateurs. L'émission I>Match, présenté par le directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, est supprimée faute de budget (peu après Alain Génestar sera renvoyé par le propriétaire de l'hebdomadaire, Arnaud Lagardère, pour avoir publié une photo illustrant les déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy, qui avait fortement déplu à ce dernier).
En juin 2006, Harry Roselmack (le journal du midi sur Canal + et la Grande Édition 18h) rejoint TF1 et LCI pour devenir le joker de Patrick Poivre d'Arvor, présenter le magazine hebdomadaire Sept à huit avec Anne-Sophie Lapix et un journal de 30 minutes du lundi au jeudi à 18h sur LCI.
En juillet 2006, Guillaume Durand (la Grande Édition, la suite 18h30-19h30) quitte la chaîne pour respecter la clause d'exclusivité avec France 2. Christophe Barbier (L'édito politique et Ça se dispute) rejoint quant à lui LCI pour y présenter un éditorial et une interview tous les matins. Enfin l'émission Postface disparait de l'antenne à la fin de la saison 2006, d'où le départ non-volontaire de Laurent Seksik (ex-journaliste du magazine l'Express).
Quelques arrivées
À partir d'août 2006, Thomas Hugues qui arrive de TF1 et LCI, présente 1h30 Chrono du lundi au vendredi de 18h à 19H30, aux côtés de Claire-Élisabeth Beaufort. Il reprend la tranche d'Harry Roselmack et Guillaume Durand. Nicolas Domenach, journaliste à Marianne présente l'Édito Politique dans I>Matin et débat avec Éric Zemmour dans Ça se dispute.
Enfin, deux animateurs de Canal+, Florence Dauchez (+ Clair chaque samedi à 12h40) et Ariel Wizman (Tentations.07 le samedi à 12h05), assurent chacun à partir de septembre 2006 une émission hebdomadaire (respectivement À juste titre et Idées fortes) sur I>Télé.
Des animateurs d'I>Télé approchés par d'autres chaînes
Plusieurs visages de la chaîne ont été contactés par d'autres chaînes de télévision : Laurent Bazin a été contacté pour remplacer Laurent Delahousse à la présentation de Secrets d'actualité sur M6, mais il a préféré rester sur I>Télé.
De même, Samuel Etienne a refusé la proposition de France 3, qui lui avait proposé d'animer le nouveau talk-show culturel quotidien, Ce soir (ou jamais !) (finalement confié à Frédéric Taddéi) À la rentrée 2006, son émission N'ayons pas peur des mots est rallongée de 20 minutes, et fin octobre 2006, il se voit même confier provisoirement la présentation du journal du soir sur Canal+ à 18h50.
Une arrivée annulée
À l'automne 2005, Christophe Hondelatte, qui devait animer un débat quotidien ou animer la Matinale, renonce à rejoindre la chaîne pour respecter une clause d'exclusivité avec France 2 et aussi continuer son travail sur RTL (qui ne souhaitait pas qu'un de ses journalistes concurrence sa propre matinale).
Audiences
Des débuts décevants sur la TNT
Une audience inférieure à sa jeune concurrente BFM TV
Dévoilées dans le journal Le Monde daté du 23 février 2006, les premières audiences d’I>Télé sur la TNT sont très décevantes : créée en 1999 et lancée sur la TNT le 14 octobre 2005, la filiale de Canal+ est dépassée par sa jeune concurrente BFM TV, créée le 28 novembre 2005.
En février 2006, BFM TV est la première chaîne d’information en continue sur la TNT avec 0,7 % de part d’audience (pourcentage des personnes regardant la chaîne par rapport au nombre total de personnes regardant la TNT à un moment donné) en moyenne contre 0,5 % pour I>Télé et avec un audience cumulée (pourcentage de personnes ayant regardé la chaîne au moins une seconde dans la semaine par rapport au nombre total de personnes de 4 ans et plus ayant accès à la TNT) de 27,4 % (soit 900 000 téléspectateurs) en moyenne pour BFM TV contre 25,7 % (soit 850 000 personnes) pour I>Télé.
Lors de la deuxième mesure d’audience en juillet 2006, BFM TV parvient à se maintenir comme la chaîne d'information numéro 1 sur la TNT devant I>Télé, qui continue à se proclamer "première chaîne d'information en France", en additionnant artificiellement les audiences de tous les supports.
Auto-proclamation en "première chaîne d'information en France"
Dans une campagne lancée début mai 2006, I>Télé se proclame pourtant "première chaîne d'information en France" en additionnant artificiellement les audiences de la TNT (où BFM TV arrive en tête) et celle du câble et du satellite (dominé par LCI). La direction I>Télé annonce ainsi une couverture hebdomadaire de 7,3 millions de téléspectateurs (supérieure de 27% à LCI, 55% à BFM TV et 67% à Euronews) et une part de marché moyenne (sur tous les supports) de 0,5 %. Mais ce slogan est considéré comme abusif par de nombreux professionnels, LCI étant absente de la TNT gratuite et BFM TV n’étant pas reprise par tous les réseaux câblés et satellites, contrairement à I>Télé : son audience globale est mécaniquement plus forte par rapport à ses deux concurrentes, puisqu’elles ne sont pas présentes sur tous les supports.
Retrait de l’étude Mediacabsat
En juillet 2006, I>Télé se retire de l’étude Mediacabsat de Médiamétrie (qui mesure les audiences sur le câble et le satellite), alors qu’elle y avait toujours participé. Cette étude désignait LCI comme la première chaîne d’info du câble et du satellite, avec une part de marché deux fois plus importante que celle d’I>Télé.
La direction de la chaîne justifie ce choix par l’importance croissante de la TNT (où elle est pourtant toujours dépassée par BFM TV). Mais ce marché ne concernait en mai 2006 qu’environ 2,8 millions de foyers contre environ 7,5 millions de foyers pour le câble, le satellite et l'ADSL TV, selon l’institut GfK. Cependant fin 2006, la TNT s’est grandement développée : toujours selon l’institut GfK, 6.825.000 récepteurs TNT avaient été vendus ou loués depuis le lancement de la TNT en mars 2005 (19 % des foyers français seraient équipés), auquel il faut ajouter plus de 2,1 millions de boîtiers ADSL TV, intégrant les chaînes de la TNT.
Renversement de la tendance
I>Télé dépasse BFM TV
En octobre 2006, une nouvelle étude Médiamétrie sur les audiences de la TNT change la donne. I>Télé passe devant BFM TV : elle obtient une part d’audience de 0,7 % en moyenne contre 0,5 % pour BFM TV. L’audience cumulée de la chaîne atteint 21,9 % en moyenne contre 21,7 % pour BFM TV.
Fin janvier 2007, la nouvelle enquête Médiamétrie (mois de novembre et décembre 2006) nuance la position dominante d’I>Télé face à BFM TV. Si la chaîne info du groupe Canal + obtient une part de moyenne de marché de 0,8 % contre 0,5% pour BFM TV, I>Télé et BFM TV sont en revanche à égalité en termes d’audience cumulée : 22,1% chacune (chaque jour, 1 610 000 des 7 285 000 personnes âgées de 4 ans - 3 167 000 foyers - recevant la TNT regardent la chaîne au moins une seconde).
Le cap de 1% d'audience franchi ?
Sur la période du mois de février 2007, I>Télé annonce avoir franchi pour la première fois de son existence le cap de 1% de part d'audience sur la TNT, ce qui signifierait un doublement de son audience sur un an. I>Télé annnonce une couverture hebdomadaire auprès des personnes de 4 ans et + ayant accès à la chaîne de 9 844 346 téléspectateurs et de 2 620 962 chez les individus de la catégorie CSP +.
Ces données rendues publiques par la chaîne sont toutefois à considérer avec prudence. En effet, le marché de la TNT en France est constitué par les foyers équipés de dispositifs de réception compatibles. En France, la population qui reçoit la télévision avoisinerait 24 millions de foyers. La plus récente étude GfK d’avril 2007 fait état que l’équipement TNT concernerait 22% du total de ces foyers, soit près de 5,3 millions de foyers, c’est-à-dire près de 11 millions de personnes alors que pour Médiamétrie à la même période, le parc TNT s’élèverait à seulement 3,1 millions de foyers équipés soit 7,3 millions de personnes. Selon Médiamétrie, la part d’audience (part de la population qui a regardé la TNT durant la période étudiée) qui concerne i-télé, s’élèverait à 0,8%, c’est-à-dire à 58.000 personnes et son audience cumulée quotidienne (nombre de personnes ayant zappé ne serait-ce qu’une seconde sur la chaîne) s’élèverait à 22,1% soit 685.000 foyers, c’est-à-dire 1,6 millions de personnes. L'écart avec les chiffres publiés (9 millions de téléspectateurs) est donc considérable et provient certainement d'une confusion avec les données relatives à l'ADSL-tv.
Sources : http://www.mediametrie.fr/resultats.php?rubrique=tv&resultat_id=369 http://www.latribune.fr/info/22--des-foyers-francais-equipes-en-TNT-~-ID2EDC1B9DA7FAE04BC12572AE00347F00-$Db=Tribune/Articles.nsf
Outre le slogan de "première chaîne d'information en France", I>Télé revendique également la position de "première chaîne de la TNT en chiffre d'affaires brut". La chaîne annonce en effet avoir diffusé 10 386 spots sur son antenne en février 2007 (contre 6 364 sur LCI), pour le compte de 161 marques (contre 128 pour LCI et 71 pour BFM TV).
Mais I>Télé ne peut se contenter de faire coude-à-coude avec BFM TV. Son budget annuel de près de 40 millions d’euros est deux fois supérieur à celui de sa concurrente. De plus, après 7 années d'existence, I>Télé "ne souhaite pas communiquer sa prévision de rentabilité" a avoué sa directrice générale Valérie Lecasble lors de la conférence de presse de septembre 2006, alors que LCI est rentable depuis 2004, et BFM TV à l'équilibre depuis septembre 2006.
Polémiques
Retrait d'un édito de Laurent Bazin : censure ou auto-censure ?
Du 25 octobre 2006 au 24 janvier 2007, Laurent Bazin a publié un blog sur l'actualité. Ce blog était extérieur à I>Télé mais disposait d'un lien sur le site internet de la chaîne.
À la demande de la direction d'I>Télé, Laurent Bazin a supprimé l’un de ses éditos publié sur son blog le 6 décembre 2006. Le texte retiré évoquait un déjeuner collectif entre la direction de la rédaction de I>Télé, ses journalistes politiques et Nicolas Sarkozy (ministre de l'intérieur, président de l'UMP et candidat aux élections présidentielles françaises de 2007). Selon le récit de Laurent Bazin, Nicolas Sarkozy se serait plaint ouvertement de « ne pas être épargné » par la chaîne d’info. Il critique en particulier une journaliste politique (Valentine Lopez) qu’il appelle « la petite, là », assise à sa gauche. Devant la direction de la chaîne, il aurait ensuite remis ouvertement en question l’objectivité de l'ensemble des journalistes français qu’il définit sociologiquement comme « 2/3 à gauche, 1/3 à droite ». Suivent des propos de campagne assez généraux doublés d’une auto-promotion. À noter : le récit reste disponible dans la base de donnée du blog.
Sur son blog, Laurent Bazin a expliqué le retrait de cet édito le 7 décembre 2006 : "En réponse aux internautes qui s'interrogent sur la disparition de mon blog hier : je l'ai retiré (l'édito intulé "Nicolas Sarkozy dans son assiette" NDLA) à la demande de la direction de I>Télé (dont je suis salarié) et qui ne souhaite pas que le contenu de ce déjeuner collectif avec Nicolas Sarkozy soit publié. Je le regrette." Cette suppression aurait été exigée par la directrice générale de la chaîne I>télé Valérie Lecasble en accord avec le directeur de la rédaction Bernard Zékri. Si Laurent Bazin dément, la communauté des bloggeurs qualifiera ce retrait de véritable censure.
Le mercredi 24 janvier 2007, Laurent Bazin annonce sa décision de fermer son blog.
La polémique autour d'une interview de Youssouf Fofana
Fin février 2006, I>Télé annonce sur son antenne un « scoop ». Frank-Olivier Boli, correspondant en Côte d'Ivoire de l'émission I>Afrique, parvient, dans des circonstances bien étranges, à obtenir l'interview exclusive de l'assassin et tortionnaire présumé (affaire Ilan Halimi) : Youssouf Fofana (ce qui est totalement illégal en France).
Cette diffusion fera l'objet de violentes polémiques en raison des questions journalistiques, morales et déontologiques qu'elle pose : au lieu d'interroger ses avocats, doit-on exploiter l'interview d'un prisonnier durant une garde à vue, du simple fait que cela se déroule à l'étranger ? De plus, la direction de la chaîne a remis une copie de l'enregistrement complet de l'interview aux forces de police françaises. Au-delà de la question journalistique, cette diffusion a eu de considérables répercussions, notamment à l'égard de la communauté juive et de la famille de la victime.
En mars 2006, une plainte est déposée du fait d'un lourd soupçon de corruption (un commissaire de police aurait été rétribué) pour avoir négocié et payé l'accès à Y. Fofana lors de sa garde à vue en Côte d'Ivoire. Le 30 octobre 2006, à l'antenne de la station Europe 1, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy déclare, concernant la décision d'I>Télé de diffuser la vidéo de Y. Fofana : "Quand je vois une chaîne qui a assez peu de morale pour diffuser, dans l'affaire Ilan Halimi, une interview du chef du gang, Youssef Fofana. Je m'interroge sur les rôle des médias. Donner la parole aux criminels plutôt qu'aux victimes, cela veut dire que nous n'avons pas les mêmes valeurs... ". En pleine période pré-électorale, le futur candidat et président de l'UMP semble préciser comment la chaîne d'information de Canal+ doit se comporter et respecter une certaine éthique journalistique.
Elections Présidentielles 2007
Tout comme ses concurrentes directes LCI et BFM TV, la chaîne i-télé n'a pas respecté l'équité de temps de parole lors de la première période examinée par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Le 19 février 2007, le CSA a estimé que ces chaînes se sont comportées comme les chaînes nationales et ont fait preuve d'une "bipolarisation excessive" en faveur de Nicolas Sarkozy (UMP) et de Ségolène Royal (PS). En conséquence (...) le CSA demande aux services concernés de poursuivre les rééquilibrages nécessaires" pour parvenir à un "accès à l'antenne des candidats plus conforme au respect du principe d'équité", qui tient compte de la représentativité des candidats. Le lendemain, les chaînes d'information LCI et BFM TV se sont engagées devant le CSA à prendre des mesures "significatives" pour corriger les déséquilibres de temps de parole entre les candidats, indique un communiqué du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (source : AFP).
- Source : [1].
Le 19/04/2007, le CSA a publié le relevé des temps d'antenne et de parole des candidats et de leurs soutiens dans les programme des chaînes françaises. Le CSA met en évidence qu'i-télé a permis à Nicolas Sarkozy et ses soutiens, de bénéficier d'un temps de parole nettement supérieur à celui des autres candidats dans ses émissions spéciales et magazines (entre 30mn et près d'une heure de plus que ses adversaires), soit près de 5h30 de durée totale contre, par exemple, 4h24 pour Devilliers, 4h21 pour Bové ou encore 4h11 pour Le Pen. En revanche, dans cette publication, le CSA observe que les chaînes concurrentes LCI et BFM TV ont observé un écart sensiblement plus réduit et plus respectueux des différents candidats.
- Source : [2] (>Tableaux F5, I-Télé, BFM TV et LCI au 8 avril 2007).
L'avenir de la chaîne
Dans la rubrique "Indiscret" du Journal du Dimanche, publié le 15 avril 2007 et repris sur le site Internet éponyme sous le titre "Et si LCI et i-télé fusionnaient ?", le scénario de l'avenir des deux chaînes d'information leader en France semble se préciser. "Selon un Indiscret du Journal du Dimanche, LCI et i-télé pourraient fusionner. BFM TV fait peur aux dirigeants de TF1 et de Canal+. Et, selon les chiffres encore confidentiels de Médiamétrie pour le mois de mars, BFM TV, qui travaille à une version 3 de sa grille pour le 15 mai, s'octroie une part d'audience de 0,8%. Avec seulement 15 millions d'euros de budget, elle taille déjà des croupières aux deux autres, mieux dotées et malgré tout déficitaires. D'après une source de LCI, TF1 et Canal+ étudieraient ainsi la fusion de leurs deux chaînes d'information. "Cela résoudrait aussi de l'absence de LCI sur la TNT gratuite, qui la handicape énormément", annonce cette souce. Le lendemain, le Président de TF1 (sur le départ) publiait un démenti officiel. On notera que quelques semaines avant la décision publiée concernant la fusion de TPS et Canalsat, la direction de TF1 avait également publié un démenti.
- Sources : [3]. Démenti officiel :
[4].
Il faut souligner que LCI reste la chaîne leader en France alors que i-télé s'affiche première sur la TNT. En dépit de résultats encourrageants en matière publicitaire, i-télé accuse un lourd déficit budgétaire cumulé, années après années (budget annuel supérieur à 40 millions d'euros), ce qui n'est pas le cas de sa concurrente LCI qui est devenue "rentable" depuis quelques années, notamment grâce aux souscriptions d'abonnements en plus de la publicité. Enfin, i-télé chaîne reste la seule "gratuite" de Canal+, groupe spécialisé dans la télévision payante, ce qui n'est pas parfaitement conforme à sa stratégie globale.