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Gay (homosexualité)

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Gay vient de l'acronyme de "Good As You" apparu aux USA après les événements du bar le Stonewall à New-York en juin 1969. Ce bar, fréquenté par des homos et travestis, était la visée de nombreuses descentes de police jusqu'à la nuit du 27 au 28 juin 1969 où les clients résistèrent aux arrestations habituelles, créant 3 jours d'émeutes. "Good As You" signifie "Aussi bien que vous". Ou, autre interprétation: le mot gay provient de l'argot américain. Il signifiait à l'origine « joyeux ». La version argotique de gay désignant la communauté homosexuelle vient elle-même d'un emprunt au français gai.

Gay désigne, en tant que nom, les homosexuels masculins (rarement les lesbiennes) et, comme adjectif, ce qui se rapporte à eux : les gays, une icône gay, un bar gay.

Gai, gaie est la forme standard au Canada : les gais et lesbiennes, la communauté gaie, un bar gai. Cette forme, elle aussi, désigne plus souvent les hommes gais. Bien qu'une femme puisse se décrire comme étant gaie, le mot lesbienne est plus courant au Canada que gaie. Gai s'utilise parfois aussi en France, en Belgique et en Suisse.

Le terme gay portant moins de connotations péjoratives qu'homosexuel, au départ propre au vocabulaire médical, il est souvent préféré par les homosexuels discutant entre eux, lesquels se servent aussi de termes comme folle, pédé ou simplement homo. Les terme pédé ou folle ont toutefois habituellement une connotation très péjorative, principalement lorsqu'ils sont utilisés en dehors de la communauté homosexuelle. Pour cette raison, de nombreux gays refusent de les utiliser.

Il faut noter que, en France ou dans les autres pays francophones européens, le terme ne désigne pas forcément tous les homosexuels mais particulièrement ceux qui font partie du « milieu » en manifestant d'une manière ou une autre leur homosexualité, que ce soit par la fréquentation des lieux gays à la mode (bars, restaurants, boîtes de nuit gays), un habillement spécifique, etc. Gay renvoie à une « culture » homosexuelle commune. Certains homosexuels, qui se disent « hors milieu », refusent cependant l'étiquette gay, souvent porteuse de stéréotypes, surtout ceux véhiculés par les médias.

L'attitude gay, ou « gaytitude », est souvent liée à la fierté et la revendication de son homosexualité (ou du moins à l'absence de honte de son homosexualité), qui se manifeste par exemple lors de défilés de la Gay Pride.

Dans certaines cultures, le terme gai (gay) s'adresse très péjorativement uniquement aux homosexuels « passifs ». Ainsi, au Mexique entre autres, l'homosexuel qui est sodomisé est appelé un « gai », alors que celui qui le sodomise, celui qui est « actif » donc, conserve toute sa dignité de « macho » aux yeux des mâles hétérosexuels.

On distingue 3 types de pratiques homosexuelles. Le terme « top » ou « actif » désigne le plus souvent l'homme qui sodomise, ainsi que « bottom » ou « passif » celui qui se fait sodomiser. Il existe aussi un terme pour désigner l'homme qui fait les deux, on dit « versatile » (voire « autoreverse », en argot), donc il sodomise et se fait sodomiser. Ces termes cependant, désignent plus des pratiques que des individus, même si certains gays se catégorisent ainsi.

Il est à noter également que le terme gay est péjorativement utilisé aux États-Unis pour désigner quelque chose de ringard ou de très édulcoré. Ce terme vient de l'association d'idées que beaucoup d'homosexuels se passionnent pour des icônes ou des phénomènes de mode qui n'ont pas les faveurs des milieux hétérosexuels. Par extension, le terme gay est de plus en plus souvent usité avec une connotation négative, tel un jugement de valeur (anglais: it's gay - français: c'est nul). Cette dérive du langage peut choquer des personnes homosexuelles qui le ressentent tel un terme discriminatoire. Depuis quelques années, cette expression a migré au Québec chez les jeunes qui l'utilisent exactement de la même façon. «T'es gai!» ou «C'est gai!»

L'inclusion des bisexuels sous la rubrique gay fait l'objet d'un débat (voir à Bisexualité).

Gaydar

Le gaydar est la capacité que possède un individu pour déterminer si quelqu'un est "gay". En anglais, le mot gaydar est un mot-valise formé à partir de "gay" et "radar". Cette capacité est basée sur beaucoup de facteurs, y compris l'habillement, la parole, ou la durée de contact visuel avec l'observateur.

Luttes pour la reconnaissance des droits des homosexuels

  • 1960-1970 : le projet de loi Omnibus du ministre de la justice du Canada, Pierre Elliott Trudeau (PET), décriminalise la sodomie entre adultes consentants. « L'État n'a pas à s'immicer dans la chambre à coucher » avait déclaré le ministre qui deviendra quelques mois plus tard premier ministre du Canada.
  • 1977 : La Charte des droits et libertés de la personne du Québec est amendée. Désormais, il est interdit de faire de la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Il s'agit de la première loi au monde qui interdit ce genre de discrimination dans les secteurs public et privé (à part quelques villes et comtés des É-U). La Charte interdit la discrimination dans l'emploi, le logement, certains services et autres activités. Elle ne s'applique pas aux activités qui sont du ressort du fédéral.
  • 1980-2000  : plusieurs jugements forcent le Gouvernement du Canada à reconnaître le droits des homosexuels notamment en ce qui regarde les droits des conjoints survivants et aux droits aux prestations de retraite des conjoints de même sexe. Les groupes se battant pour la reconnaissance des droits de gais sont de plus en plus visibles et la marche divers-cité, basée sur le modèle des défilés de la 'gay-pride', attire chaque année des foules considérables. Le SIDA fait de nombreuses victimes chez les hommes homosexuels et la communauté doit se mobiliser pour forcer l'État à mettre sur pied des services de soins appropriés. La Cour suprême du Canada confirme que la discrimination basée sur l'orientation sexuelle est interdite par la Charte canadienne des droits et libertés.
  • 2000-maintenant : De plus en plus de personnages publics (députés, sénateur, ministres, animateurs de télévision) font le « coming-out ». D'un autre côté, des études démontrent que les adolescents qui découvrent leur homosexualité se suicident davantage que les autres garçons de leur âge. Il est cependant difficile de determiner si ce phénomnène est dû à l'attitude de l'entourage, ou s'il est une réaction à une identité vu par certains homosexuels comme honteuse ou anormale en dehors de toute pression familiale ou professionnelle. Les couples gais peuvent maintenant adopter des enfants et la filiation homo-parentale est maintenant reconnue. Le Québec institue l'union civile, sorte de mariage avant la lettre mais cette institution est contestée. Les dispositions légales interdisants à deux hommes ou à deux femmes de se marier au même titre qu'un homme et une femme sont vigoureusement contestées. Les Cours d'appel de la Colombie-Britannique, de l'Ontario, du Québec puis d'autres provinces déclarent la loi fédérale anticonstitutionelle. Le Parlement fédéral vote finalement la loi sur le mariage civil sans distinction quant au sexe à l'été 2005.
  • En France, le mouvement homosexuel a débuté plus tard, en 1971 avec le FHAR composé en grande partie de lesbienne issues du mouvement féministe. Ce mouvement animé en grande partie par Guy Hocquenghem ne survivra pas à la fin des années 70.
  • Autre grande date du combat homosexuel en France est la dépénalisation de l'homosexualité (qui avait été instaurée par le régime de Vichy) par le président François Mitterrand en 1982.
  • Entre 1991 et 1999, la communauté homosexuelle se battra pour faire reconnaitre les couples de même sexe. Cette reconnaissance de la société sera partiellement officialisée par la création du PACS le 19 Novembre 1999 après de houleux débats à l'assemblée.
  • Gay Pride Française, à Paris: Chaque année en Juin est organisée une marche gay, à Paris. C'est le 25 juin 1977 qu'est organisée à Paris la première manifestation homosexuelle indépendante, de la place de la République à la place des Fêtes, en réaction à l’appel d’Anita Bryant, « tuer un homosexuel pour l’amour du Christ ». Il y a à nouveau des manifestations en 1979 et en 1980 à l’appel du CUARH (Comité d’Urgence Anti-Répression Homosexuelle), contre « les discriminations anti-homosexuelles ».

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