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Adjoul-Adjoul

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Adjel Adjoul ou Adjoul Adjoul (arabe : عاجل عجول) est né en 1922 au douar Kimmel situé près d’Arris dans les Aurès, Adjel-Adjoul est le fils d’un propriétaire de terres labourables et de forêts qui passe pour être un des plus riches des Aurès.[1] De tous les hommes de sa famille, il est le seul à avoir fait son service militaire. Il ne parle pas alors le français, n’ayant jamais été qu’à l’école coranique.[2]

Parcours militant

Il adhère au PPA et MTLD en 1951 et fait de Kimmel un douar acquis largement aux idées du nationalisme. En août 1951, à la suite de la découverte de l’OS, Adjel-Adjoul s’en­fuit à Constantine et reprend ses activités politiques en 1953 sous la direction de Bachir Chihani, alors responsable régional.

Il suit la position de Mostefa Ben Boulaïd et assiste au congrès des centralistes le 15 août 1954 à Alger où il prône la lutte armée. Il rejoint le «groupe des 22» et participe à l’insurrection du 1er novembre 1954 comme adjoint à Benboulaïd (Zone I de l’ALN, région Aurès-Sud) aux côtés de Bachir Chihani et Abbas Laghrour.

A la capture de Ben Boulaïd, il sera adjoint de Bachir Chihani et superviseur général de la région Est des Aurès, il mènera de rudes batailles. Son nom sera étroitement lié à l'entreprise de grandes décisions, notamment la création du journal de propagande (Algérie Libre), l'annexions des Nemamchas et l'incitation du Nord Constantinois a bouger. Il prend part à la fameuse Bataille d'El-Djorf.

Il opère activement à l'arrestation et au jugement de Bachir Chihani où ce dernier sera condamné à mort et exécuté, après quoi Adjoul sera pratiquement le premier responsable des Aurès et ce jusqu'à l'évasion de Benboulaïd et son retour à la tête de la Zone I, après quoi il assurera par intérim le commandement de l'état-major des Aurès pendant les déplacements de ce dernier.

A la disparition tragique de Ben Boulaïd, une véritable guerre de succession prend naissance, la course au pouvoir fera que certains n'hésiteront pas à lui imputer la mort du père de la révolution dans les Aurès, déchiqueté en mars 1956 par l'explosion d'un poste-radio piégé, chose qui s'avérera par la suite un coup monté par le 2e bureau des services spéciaux français, selon un témoignage de Houcine Maalam, alors membre de la commission d'enquête du CCE dépêché dans la région, qui sera présidé par Amirouche.

Blesser au bras, Adjoul se rend le 05 novembre 1956 aux forces françaises suite à une tentative d'assassinat orchestré par Amirouche selon certains témoignages, ou une tentative d'arrestation musclé qui finit en bain de sang selon d'autres.[3]

La reddition d'Adjoul pour échapper à une exécution certaine ne marquera pas sa rupture définitive avec la lutte armée dans les Aurès, il aurait eu deux tentative "avorté" de regagner les rangs de l'ALN mais qui parviens tout-de-même a acheminé une grande somme d'argent au maquis alors sous le commandement de Hadj Lakhdar.

A l'indépendance incarcéré "préventivement" puis libéré près d'un an après, où il vivra dans son village natal jusqu'à son décès en 1992.

Bibliographie

  1. Adjel Adjoul, un des chefs historique des Aurès, Tablit Amor, 2011.
  2. Les Rebelles Algériens, Serge Bromberger, 1958.
  3. Témoing de la révolution dans les Aurès, Mohamed Sgir Hlaili, 2012.
  4. Les tamiseurs de sable, Aurès-Nememcha 1954-1959, Mohamed-Larbi Madaci, 2001.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

  • Vidéo de sa capture sur ina.fr.