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Modèle:Infobox TV I>Télé (officiellement I>Télévision, telle que son autorisation est enregistrée au CSA) est une chaîne de télévision française d'information en continu accessible gratuitement sur la TNT, le câble, le satellite et l'ADSL TV.

Historique de la chaîne

Le 4 novembre 1999 à 12h, 15 ans jour pour jour après la création de Canal+, I>Télévision (I pour information) est officiellement lancée par le Groupe Canal+. La création de cette chaîne d'information a été coordonnée par Pierre Lescure (alors président du groupe Canal+) et Christian Dutoit (créateur de multiples antennes comme La Cinq ou LCI). L'axe éditorial de départ s'attachait à créer un lien de proximité avec les préoccupations des téléspectateurs de toute la France, en accordant une très large place aux images en provenance du terrain. La chaîne recrute dans ce but de jeunes journalistes reporters répartis dans tout le pays et dotés de moyens numériques à la fois sophistiqués et légers (véhicules satellites, caméras compactes,…).

En 2001, en raison des bouleversements au sein du groupe Canal+ (renforcement de la participation de Vivendi et départ de Pierre Lescure), la chaîne subit un plan social mais aussi de multiples critiques provenant de l'intérieur même de Canal+. Selon certains, l'objectif du plan social est de « dégraisser» I>Télévision afin de préserver l'emploi des journalistes de Canal+. En effet, parallèlement au projet de chaîne d'info développé par Pierre Lescure, Alain de Greef, le directeur des programmes de Canal+, a mis en place une rédaction spécifique à Canal +, en concurrence avec celle d'I>Télévision.

Après le départ de Christian Dutoit (qui prendra la présidence du groupe audiovisuel Expand avant d'être nommé au CSA), la direction générale de la chaîne est confiée en juin 2001 à Jean-Claude Pâris, un ancien responsable de Canal+ Belgique. Parallèlement, Bernard Zékri (producteur de musique rap, proche des fondateurs du journal Actuel et de Radio Nova) est nommé directeur de la rédaction.
Le 9 septembre 2002, la chaîne change de logo et d'habillage et est rebaptisée I>Télé.
Le 9 mai 2005, la chaîne est retenue par le CSA pour l'offre gratuite de la TNT. Elle est accessible sur le canal n° 16 depuis le 14 octobre 2005 (lancement officiel à 19h20).

En septembre 2005, Jean-Claude Pâris est remercié par le groupe Canal + pour être remplacé par Valérie Lecasble. Ancienne directrice de la rédaction de France Soir et auteur d'un livre très polémique sur Canal + et en particulier sur Pierre Lescure (Le Roman de Canal+, 2001), Valérie Lecasble est proche de l'Institut Montaigne de Claude Bébéar, l'un des actionnaires du groupe Vivendi auquel appartient I>Télé.

À l'été 2005, le groupe M6 se dit intéressé par une reprise d'I>Télé en raison de la montée en puissance de l'information sur la sixième chaîne. En février 2006, après l'annonce de la fusion/absorption de TPS par CanalSat, Lagardère Active se dit également intéressé par la reprise de la filliale du groupe Canal+.

Émissions actuelles

Sessions d'information

Magazines quotidiens

Magazines hebdomadaires

  • Ça se dispute
  • I>Politique
  • A Juste Titre
  • I>Afrique
  • Y'a pas que le CAC
  • I>Éco
  • I>care
  • N'ayons pas peur du foot
  • I>Sport
  • I>Justice
  • I>dées fortes
  • I>Cinéma
  • I>Reportage
  • Les politiques en chiffres (émission mensuelle)

Présentateurs actuels

Notes : * sur I>Télé sans interruption depuis son lancement le 04/11/99 ** venu(e) de la chaîne Canal+

Présentateurs des tranches d'information

I>Matin Du lundi au jeudi : 7h-9h Laurent Bazin & Nathalie Iannetta**
Mi-Journée Du lundi au vendredi : 12h-14h Sophia Synodinos*
1h30 Chrono Du lundi au vendredi : 18h-19h30 Thomas Hugues
L'édition du soir Du lundi au vendredi : 23h-23h30 Claire Fournier (Alexandre Ifi* le vendredi)
I>Matin Week-end Vendredi : 7h-9h - Samedi & Dimanche : 8h-10h Aymeric Caron**

Présentateurs des journaux

Présentateurs de journaux en semaine
Du lundi au jeudi : 6h-9h Thomas Joubert
Du lundi au vendredi : 9h-12h Priscillia De Selve*
Du lundi au vendredi : 14h-18h Valentine Desjeunes*
Du lundi au vendredi : 18h-23h Maya Lauqué
Présentateurs de journaux du week-end
Les journaux du matin Émilie Besse
Les journaux de l'après-midi Valérie Khong**
Les journaux du soir Alexandre Ifi*
Présentateurs remplaçants
Olivia Andrez Julie Brunissen
Frank Dalmat
Karima Hamzaoui
Benjamin Petrover
Présentatrices météo
Tania Young Olivia Andrez

Présentateurs actuels des magazines

Magazines quotidiens

Olivier Benkemoun* Le Journal de la Culture Du lundi au vendredi à 17h35
Jean-Jérôme Bertolus I>Débat Du lundi au vendredi à 10h35
Samuel Etienne N'ayons pas peur des mots Du mardi au vendredi à 19h40
Claire Fournier Le journal de l'Économie Du lundi au jeudi à 20h45
Patricia Loison Le journal de l’international Du lundi au vendredi à 21h15
Colombe Schneck** I>Média Du lundi au vendredi à 9h15

Magazines hebdomadaires

Joseph Andjou I>Afrique Le vendredi à 17h15
Céline Bracq I>Éco Le vendredi à 20h45
Julie Brunissen* I>Justice Le samedi à 10h15
Sophie Brunn Y a pas que le Cac Le vendredi à 16h35
Philippe Dana I>Cinéma Le mardi à 15h35
Florence Dauchez** À juste titre Le vendredi à 15h35
Raphaël Hitier & Léon Mercadet I>Care Le vendredi à 11h15
Karl Olive I>Sport Le vendredi à 9h45
N’ayons pas peur du foot Le dimanche à 22h35
Victor Robert** Ça se dispute Le vendredi à 11h35
Ariel Wizman** I>dées fortes Le jeudi à 11h15
Nathalie Iannetta** et Laurent Bazin Élysée 2007 Le mercredi à 8h30
Bruce Toussaint** On ne va pas être d'accord Le dimanche à 17h35

Beaucoup de mouvements au niveau des présentateurs

Des départs en chaîne

En septembre 2005, Marie Drucker (les journaux de Canal +) rejoint France 3 pour présenter Soir 3. Peu après, Jean-Alexandre Baril (les journaux du Week-end) et Stéphanie de Muru (les journaux) quittent I>Télé pour participer à la création de la chaîne d'info concurrente BFM TV.

Au printemps 2006, Jacques Chancel (I>Chancel), Marc Ferro (I>Europe) sont remerciés et leurs émissions supprimées, suite à un audit leur donnant une mauvaise image auprès des téléspectateurs. L'émission I>Match, présenté par le directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, est supprimée faute de budget (peu après Alain Génestar sera renvoyé par le propriétaire de l'hebdomadaire, Arnaud Lagardère, pour avoir publié une photo illustrant les déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy, qui avait fortement déplu à ce dernier).

En juin 2006, Harry Roselmack (le journal du midi sur Canal + et la Grande Édition 18h) rejoint TF1 et LCI pour devenir le joker de Patrick Poivre d'Arvor, présenter le magazine hebdomadaire Sept à huit avec Anne-Sophie Lapix et un journal de 30 minutes du lundi au jeudi à 18h sur LCI.
En juillet 2006, Guillaume Durand (la Grande Édition, la suite 18h30-19h30) quitte la chaîne pour respecter la clause d'exclusivité avec France 2. Christophe Barbier (L'édito politique et Ça se dispute) rejoint quant à lui LCI pour y présenter un éditorial et une interview tous les matins. Enfin l'émission Postface disparait de l'antenne à la fin de la saison 2006, d'où le départ non-volontaire de Laurent Seksik (ex-journaliste du magazine l'Express).

Quelques arrivées

À partir d'août 2006, Thomas Hugues qui arrive de TF1 et LCI, présente 1h30 Chrono du lundi au vendredi de 18h à 19H30, aux côtés de Claire-Élisabeth Beaufort. Il reprend la tranche d'Harry Roselmack et Guillaume Durand. Nicolas Domenach, journaliste à Marianne présente l'Édito Politique dans I>Matin et débat avec Éric Zemmour dans Ça se dispute.

Enfin, deux animateurs de Canal+, Florence Dauchez (+ Clair chaque samedi à 12h40) et Ariel Wizman (Tentations.07 le samedi à 12h05), assurent chacun à partir de septembre 2006 une émission hebdomadaire (respectivement À juste titre et Idées fortes) sur I>Télé.

Des animateurs d'I>Télé approchés par d'autres chaînes

Plusieurs visages de la chaîne ont été contactés par d'autres chaînes de télévision : Laurent Bazin a été contacté pour remplacer Laurent Delahousse à la présentation de Secrets d'actualité sur M6, mais il a préféré rester sur I>Télé.
De même, Samuel Etienne a refusé la proposition de France 3, qui lui avait proposé d'animer le nouveau talk-show culturel quotidien, Ce soir (ou jamais !) (finalement confié à Frédéric Taddéi) À la rentrée 2006, son émission N'ayons pas peur des mots est rallongée de 20 minutes, et fin octobre 2006, il se voit même confier provisoirement la présentation du journal du soir sur Canal+ à 18h50.

Une arrivée annulée

À l'automne 2005, Christophe Hondelatte, qui devait animer un débat quotidien ou animer la Matinale, renonce à rejoindre la chaîne pour respecter une clause d'exclusivité avec France 2 et aussi continuer son travail sur RTL (qui ne souhaitait pas qu'un de ses journalistes concurrence sa propre matinale).

Audiences

Des débuts décevants sur la TNT

Une audience inférieure à sa jeune concurrente BFM TV

Dévoilées dans le journal Le Monde daté du 23 février 2006, les premières audiences d’I>Télé sur la TNT sont très décevantes : créée en 1999 et lancée sur la TNT le 14 octobre 2005, la filiale de Canal+ est dépassée par sa jeune concurrente BFM TV, créée le 28 novembre 2005.

En février 2006, BFM TV est la première chaîne d’information en continu sur la TNT avec 0,7 % de part d’audience (pourcentage des personnes regardant la chaîne par rapport au nombre total de personnes regardant la TNT à un moment donné) en moyenne contre 0,5 % pour I>Télé et avec un audience cumulée (pourcentage de personnes ayant regardé la chaîne au moins une seconde dans la semaine par rapport au nombre total de personnes de 4 ans et plus ayant accès à la TNT) de 27,4 % (soit 900 000 téléspectateurs) en moyenne pour BFM TV contre 25,7 % (soit 850 000 personnes) pour I>Télé.

Lors de la deuxième mesure d’audience en juillet 2006, BFM TV parvient à se maintenir comme la chaîne d'information numéro 1 sur la TNT devant I>Télé, qui continue à se proclamer "première chaîne d'information en France", en additionnant artificiellement les audiences de tous les supports.

Auto-proclamation en "première chaîne d'information en France"

Dans une campagne lancée début mai 2006, I>Télé se proclame pourtant "première chaîne d'information en France" en additionnant artificiellement les audiences de la TNT (où BFM TV arrive en tête) et celle du câble et du satellite (dominé par LCI). La direction I>Télé annonce ainsi une couverture hebdomadaire de 7,3 millions de téléspectateurs (supérieure de 27% à LCI, 55% à BFM TV et 67% à Euronews) et une part de marché moyenne (sur tous les supports) de 0,5 %. Mais ce slogan est considéré comme abusif par de nombreux professionnels, LCI étant absente de la TNT gratuite et BFM TV n’étant pas reprise par tous les réseaux câblés et satellites, contrairement à I>Télé : son audience globale est mécaniquement plus forte par rapport à ses deux concurrentes, puisqu’elles ne sont pas présentes sur tous les supports.

Retrait de l’étude Mediacabsat

En juillet 2006, I>Télé se retire de l’étude Mediacabsat de Médiamétrie (qui mesure les audiences sur le câble et le satellite), alors qu’elle y avait toujours participé. Cette étude désignait LCI comme la première chaîne d’info du câble et du satellite, avec une part de marché deux fois plus importante que celle d’I>Télé.
La direction de la chaîne justifie ce choix par l’importance croissante de la TNT (où elle est pourtant toujours dépassée par BFM TV). Mais ce marché ne concernait en mai 2006 qu’environ 2,8 millions de foyers contre environ 7,5 millions de foyers pour le câble, le satellite et l'ADSL TV, selon l’institut GfK. Cependant fin 2006, la TNT s’est grandement développée : toujours selon l’institut GfK, 6.825.000 récepteurs TNT avaient été vendus ou loués depuis le lancement de la TNT en mars 2005 (19 % des foyers français seraient équipés), auquel il faut ajouter plus de 2,1 millions de boîtiers ADSL TV, intégrant les chaînes de la TNT.

Renversement de la tendance

I>Télé dépasse BFM TV

En octobre 2006, une nouvelle étude Médiamétrie sur les audiences de la TNT change la donne. I>Télé passe devant BFM TV : elle obtient une part d’audience de 0,7 % en moyenne contre 0,5 % pour BFM TV. L’audience cumulée de la chaîne atteint 21,9 % en moyenne contre 21,7 % pour BFM TV.

Fin janvier 2007, la nouvelle enquête Médiamétrie (mois de novembre et décembre 2006) nuance la position dominante d’I>Télé face à BFM TV[1]. Si la chaîne info du groupe Canal + obtient une part de moyenne de marché de 0,8 % contre 0,5% pour BFM TV, I>Télé et BFM TV sont en revanche à égalité en termes d’audience cumulée : 22,1% chacune (chaque jour, 1 610 000 des 7 285 000 personnes âgées de 4 ans - 3 167 000 foyers - recevant la TNT regardent la chaîne au moins une seconde).

Le cap de 1% d'audience franchi ?

Sur la période du mois de février 2007, I>Télé annonce avoir franchi pour la première fois de son existence le cap de 1% de part d'audience sur la TNT, ce qui signifierait un doublement de son audience sur un an. I>Télé annnonce une couverture hebdomadaire globale auprès des personnes de 4 ans et + ayant accès à la chaîne (quel que soit le support) de 9,8 millions téléspectateurs et de 2,6 millions d'individus de la catégorie CSP +.

Fin avril 2007, la nouvelle étude Médiamétrie portant sur les mois de janvier, février et mars 2007 indique un part d'audience sur la TNT de 0,9 % pour I>Télé contre 0,7 % pour BFM TV[2]. L'audience cumulé quotidienne est identique pour les deux chaînes : 24 % des 9,8 millions de personnes ayant accès à la TNT, soit 2,4 millions de personnes, regardent la chaîne au moins une fois dans la journée.

Outre le slogan de "première chaîne d'information en France", I>Télé revendique également la position de "première chaîne de la TNT en chiffre d'affaires brut". La chaîne annonce en effet avoir diffusé 10 386 spots sur son antenne en février 2007 (contre 6 364 sur LCI), pour le compte de 161 marques (contre 128 pour LCI et 71 pour BFM TV).

Mais I>Télé ne peut se contenter de faire coude-à-coude avec BFM TV. Son budget annuel de près de 40 millions d’euros est deux fois supérieur à celui de sa concurrente. De plus, après 7 années d'existence, I>Télé "ne souhaite pas communiquer sa prévision de rentabilité" a avoué sa directrice générale Valérie Lecasble lors de la conférence de presse de septembre 2006, alors que LCI est rentable depuis 2004, et BFM TV à l'équilibre depuis septembre 2006.

Polémiques

Retrait d'un édito de Laurent Bazin : censure ou auto-censure ?

Du 25 octobre 2006 au 24 janvier 2007, Laurent Bazin a publié un blog sur l'actualité. Ce blog était extérieur à I>Télé mais disposait d'un lien sur le site internet de la chaîne.

À la demande de la direction d'I>Télé, Laurent Bazin a supprimé l’un de ses éditos publié sur son blog le 6 décembre 2006. Le texte retiré évoquait un déjeuner collectif entre la direction de la rédaction de I>Télé, ses journalistes politiques et Nicolas Sarkozy (ministre de l'intérieur, président de l'UMP et candidat aux élections présidentielles françaises de 2007). Selon le récit de Laurent Bazin, Nicolas Sarkozy se serait plaint ouvertement de « ne pas être épargné » par la chaîne d’info. Il critique en particulier une journaliste politique (Valentine Lopez) qu’il appelle « la petite, là », assise à sa gauche. Devant la direction de la chaîne, il aurait ensuite remis ouvertement en question l’objectivité de l'ensemble des journalistes français qu’il définit sociologiquement comme « 2/3 à gauche, 1/3 à droite ». Suivent des propos de campagne assez généraux doublés d’une auto-promotion. À noter : le récit reste disponible dans la base de donnée du blog.

Sur son blog, Laurent Bazin a expliqué le retrait de cet édito le 7 décembre 2006 : "En réponse aux internautes qui s'interrogent sur la disparition de mon blog hier : je l'ai retiré (l'édito intulé "Nicolas Sarkozy dans son assiette" NDLA) à la demande de la direction de I>Télé (dont je suis salarié) et qui ne souhaite pas que le contenu de ce déjeuner collectif avec Nicolas Sarkozy soit publié. Je le regrette." Cette suppression aurait été exigée par la directrice générale de la chaîne I>télé Valérie Lecasble en accord avec le directeur de la rédaction Bernard Zékri. Si Laurent Bazin dément, la communauté des bloggeurs qualifiera ce retrait de véritable censure.

Le 24 janvier 2007, Laurent Bazin annonce sa décision de fermer son blog.

La polémique autour d'une interview de Youssouf Fofana

Fin février 2006, I>Télé annonce sur son antenne un « scoop ». Frank-Olivier Boli, correspondant en Côte d'Ivoire de l'émission I>Afrique, parvient, dans des circonstances bien étranges, à obtenir l'interview exclusive de l'assassin et tortionnaire présumé (affaire Ilan Halimi) : Youssouf Fofana (ce qui est totalement illégal en France).

Cette diffusion fera l'objet de violentes polémiques en raison des questions journalistiques, morales et déontologiques qu'elle pose : au lieu d'interroger ses avocats, doit-on exploiter l'interview d'un prisonnier durant une garde à vue, du simple fait que cela se déroule à l'étranger ? De plus, la direction de la chaîne a remis une copie de l'enregistrement complet de l'interview aux forces de police françaises. Au-delà de la question journalistique, cette diffusion a eu de considérables répercussions, notamment à l'égard de la communauté juive et de la famille de la victime.

En mars 2006, une plainte est déposée du fait d'un lourd soupçon de corruption (un commissaire de police aurait été rétribué) pour avoir négocié et payé l'accès à Y. Fofana lors de sa garde à vue en Côte d'Ivoire. Le 30 octobre 2006, à l'antenne de la station Europe 1, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy déclare, concernant la décision d'I>Télé de diffuser la vidéo de Y. Fofana : "Quand je vois une chaîne qui a assez peu de morale pour diffuser, dans l'affaire Ilan Halimi, une interview du chef du gang, Youssef Fofana. Je m'interroge sur les rôle des médias. Donner la parole aux criminels plutôt qu'aux victimes, cela veut dire que nous n'avons pas les mêmes valeurs... ". En pleine période pré-électorale, le futur candidat et président de l'UMP semble préciser comment la chaîne d'information de Canal+ doit se comporter et respecter une certaine éthique journalistique.

Bipolarisation excessive des chaînes infos lors de l'élection présidentielle française de 2007

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel applique les textes de loi et règlementaires pour la période électorale de 2007. Des règles particulièrement précises et contraingnantes sont en vigueur pour la répartition du temps de parole et du temps d'antenne dans le cadre de l'élection présidentielle française de 2007.
Temps de parole : la durée totale de reprise à l'antenne des paroles prononcées par l'un des candidats ou l'un de ses soutiens. Temps d'antenne : la durée totale de tout propos (y compris journalistique) concernant un candidat ou ses soutiens. Dans la première phrase de la campagne électorale, du 1er décembre 2006 au 19 mars 2007, le temps de parole et le temps d'antenne à la télévision et à la radio des candidats étaient régis sur le principe de "l'équité" : leur temps de parole est alors fonction de leur représentation sur l'échiquier politique.
Du 20 mars au 8 avril 2007, le principe d'égalité du temps de parole s'appplique (de chaque candidat et des ses soutiens). De plus, l'équité du temps d'antenne est alors observée en fonction de la représentation politique.
À partir du 8 avril, avec le début de la campagne officielle, le principe "d'égalité" absolue du temps de parole et du temps d'antenne est appliqué : tous les candidats (la liste officielle ayant été publiée) disposent d'une stricte égalité dans la durée du temps de parole et du temps d'antenne à des créneaux horaires de diffusion similaires.

Le 19 février 2007, le CSA a observé l'ensembles des chaînes soumises au respect de la loi en matière d'élections. Parmi d'autres, les chaînes d'information i-télé, LCI et BFM TV ont fait l'objet d'observations mettant en évidence, la même tendance que sur les chaînes hertziennes à une "bipolarisation excessive" du temps de parole en faveur de Nicolas Sarkozy (candidat de l'UMP) et de Ségolène Royal (candidate du PS). Les membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel ont reçu à leur demande LCI et BFM TV qui, comme i-télé, avaient consacré trop de temps de parole aux deux principaux candidats au détriment des autres candidats à l'élection présidentielle française de 2007.[3]
[4]
LCI et BFM TV (mais pas i-télé) se sont alors engagées devant le CSA à prendre sans délai des mesures "significatives" pour corriger les déséquilibres de temps de parole entre les différents candidats à l'élection présidentielle française de 2007[5].

Le 19 avril 2007, le CSA a publié le relevé des temps de parole des candidats et de leurs soutiens dans les programme des chaînes françaises pour la période du 20 mars au 8 avril [6]. Sur I>Télé, Nicolas Sarkozy et ses soutiens ont bénéficié d'un temps de parole nettement supérieur à celui des autres candidats : 5h30 de durée totale contre, par exemple, 4h24 pour Philippe de Villiers, 4h21 pour José Bové ou encore 4h11 pour Jean-Marie Le Pen. En revanche, dans cette publication, le CSA observe que les chaînes concurrentes LCI et BFM TV ont observé un écart sensiblement plus équitable (réduit) entre les temps de parole des différents candidats.

Organisation polémique d'un débat lors de l'élection présidentielle française de 2007

Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, un débat devant être organisé entre Ségolène Royal (PS) et François Bayrou (UDF/Parti Démocrate) a fait l'objet d'une succession d'annulations et d'une violente polémique relative à "des pressions" présumées qu'aurait subi le groupe Canal+ de la part du candidat UMP (Nicolas Sarkozy) pour son annulation. Le 27 puis le 28 avril 2007, les chaînes Canal+ et i-télé ainsi que la station de radio France Inter auraient dû organiser et diffuser ce débat sur leurs antennes. Le groupe Canal+ (à qui appartient i-télé) a renoncé à ce débat après - selon ses déclarations - avoir pris contact avec le CSA, lequel aurait déconseillé cette émission pour des motif d'équilibre de temps de parole et d'antenne. Selon les deux protagonistes Ségolène Royal et François Bayrou, des pressions de la part de Nicolas Sarkozy auraient eu lieu durant les 48 heures précédant ce débat. Ce dernier aurait refusé de bénéficier du ré-équilibrage "légal" ultérieur en sa faveur, relatif au temps de parole et d'antenne exploité par Ségolène Royal.
Pour sa part, dans un communiqué daté du 27 avril 2007, le Conseil supérieur de l'audiovisuel dément que Canal+/I>Télé l'auraient consulté sur cette question et souligne la liberté éditoriale de ces chaînes. [1]. Ce démenti démontre que la décision d'annulation du débat provient de la direction de Canal+/I-Télé. Après la publication de ce démenti, la direction de Canal+ (Rodolphe Belmer) a justifié cette décision : selon lui, Canal+ ne disposerait pas de suffisament de temps d'antenne en clair à proposer à Nicolas Sarkozy pour le ré-équilibrage de son temps de parole (note : cette justification n'a toutefois pas de sens pour I-Télé laquelle est diffusée en clair).
Suite au refus de Canal+ et au démenti du Conseil supérieur de l'audiovisuel, au cours de la même journée, on apprenait que le débat télévisé aurait bien lieu le samedi 28 avril 2007, mais désormais sur la chaîne concurrente BFM TV et la station de radio RMC, lesquelles auraient proposé son organisation et sa diffusion sur leur antenne. [2]

Rumeurs de rapprochement LCI - I>Télé

Selon Le Journal du dimanche du 15 avril 2007[7], les dirigeants de TF1 et de Canal+ étudieraient la possibilité d'une fusion de leurs chaînes d'information en continu LCI et I>Télé. Le relatif succès de BFM TV - qui lancera une nouvelle version le 15 mai 2007 - inquièterait en effet les dirigeants des deux groupes : la nouvelle chaîne d'information en continu réalise d'assez bonnes audiences sur la TNT, malgré un budget annuel de seulement 15 millions d'euros. Un autre argument stratégique en faveur de ce scénario repose sur le fait qu'I-Télé reste la seule chaîne "gratuite" de Canal+, groupe spécialisé dans la télévision payante, ce qui n'est pas parfaitement conforme à sa stratégie globale.
Le lendemain, Patrick Le Lay, le président du groupe TF1 a démenti l'information [8] : "La fusion avec iTélé n'est pas à l'ordre du jour. Il n'y a pas de projet de fusion aujourd'hui". Il convient de rappeller que quelques semaines avant l'annonce officielle de la fusion de TPS et Canalsat, la direction de TF1 avait également démenti toute opération de ce type.

LCI est la première chaîne d'information en continu sur le câble et la satellite alors que I>Télé revendique la première place sur la TNT française. I>Télé est cependant en déficit structurel avec un budget de 40 millions d'euros par an malgré une hause des revenus publicitaires, LCI étant rentable depuis 2004.

Sources

Lien externe

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