Raymond Décan de Posquières
Seigneur d'Uzès | |
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- | |
Bermond Ier d'Uzès et Béatrice d'Uzès (d) |
Naissance |
Après |
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Décès | |
Famille |
Famille d'Uzès (d) |
Père |
Raymond Décan (d) |
Mère |
Inconnue |
Conjoint |
Marie d'Uzès (d) (à partir de ) |
Enfants |
Rostaing de Posquières (d) Béatrice d'Uzès (d) Bermond Ier d'Uzès Aldebert d'Uzès Faydide d'Uzès (d) Pierre d'Uzès (d) Raymond d'Uzès Raymond d'Uzès |
Raymond II Décan de Posquières (v. 1064-1138), est un seigneur et chevalier ayant participé à la Première croisade.
Il est désigné avec le numéro [II] pour le distinguer de son père, Raymond [I] Décan, et sous la forme de Decan Ier d'Uzès, à la suite de son mariage.
Biographie
Origines
Raymond/Raimon Decan/Décan de Posquières semble être le fils d'un autre Raymond [I] Décan (v. 1040-v. 1096), seigneur de Posquières[1],[2] (actuel Vauvert (Gard)). Il serait ainsi un petit-fils du vicomte d'Avignon, Bérenger (mort vers 1065)[1] (Manteyer, 1908[3]) et de Gerberge (Girberga), fille d'Odile de Nice et de son premier époux, Miron[2].
Raymond [I] Décan semblait détenir la doyenné d'Avignon à l'origine du nom Décan[3],[2]. Manteyer (1908) considèrait qu'il avait épousé une sœur de Rainon et Rostaing de Posquières[3].
Son épitaphe le désignait sous la forme « Raymond Décan, sgr de Posquières et d’Uzès »[1].
L'historien Andrè Dupont (1940), reprenant ses prédécesseurs, notamment Léon Ménard (XVIIIe siècle) ou Gratien Charvet (La première maison d'Uzès, 1870), indiquait qu'il était le fils du premier seigneur d'Uzès, Elzéart et qu'il avait épousé Marie, fille de Rostaing Ier, seigneur de Posquières[4] (probable confusion avec son père).
Carrière
Vers 1100, il épouse Marie, qui semble être la fille d'Elzéart d'Uzès[1],[5],[2].
Decan d'Uzès et de Posquières suit son suzerain, Raymond IV de Saint-Gilles, à la Première croisade[1]. Dans le testament que ce dernier fait au mont Pèlerin en Syrie, le , Raymond-Decan figure comme témoin[1], sous le nom de Decan de Posquières.
Le pouvoir de ce seigneur se mesure notamment dans le fait que plusieurs de ses fils (Manteyer n'en mentionne que trois) vont occuper des sièges épiscopaux dans la région[3] (voir ci-après).
Mort et succession
Raymond Décan de Posquières meurt le [4],[1].
L'Histoire générale de Languedoc (tome IV) rappelle que son épitaphe était lisible sur les murs de l’église abbatiale de Psalmody. Raimond Decan était désigné commee seigneur de Posquières et d'Uzès, mort au mois d’août de l’an 1138, père des évêques Raimond de Viviers, Raimond d'Uzès, Pierre de Lodève et Aldebert de Nîmes. L'auteur remarquait toutefois que « cette épitaphe doit avoir été dressée longtemps après la mort de Raimond Decan, puisque Raimond, son fils, ne fut élu évêque de Viviers qu'en 1158 ».
Ses enfants, Bermond Ier et Béatrice, héritent chacun de la moitié de la seigneurie d'Uzès[5]. La part de Béatrice passe, par son mariage avec Rainon II du Caylar, dans cette maison[6],[7]. Tous deux sont auteurs des branches de la famille d'Uzès[8],[7].
Famille
Decan et Marie d'Uzès ont :
- Rostaing Ier, qui reçut en partage la seigneurie de Posquières[1], et épouse en 1121, Ermessinde de Béziers, fille de Bernard Aton IV Trencavel, vicomte d’Albi et de Nîmes, de Carcassonne, de Razès, de Béziers et d’Agde, et de Cécile, fille naturelle du comte Bertrand II de Provence[9]. Dont :
- Faydide/Faidide d'Uzès, épouse d'Alphonse Jourdain, (« Anfos »), comte de Toulouse[1]. Dont :
- Raymond V, comte, duc de Narbonne, marquis de Gothie et de Provence.
- Bermond Ier, seigneur d'Uzès et de Posquières, auteur d'une branche de la famille d'Uzès[10],[5]. ∞ Roscie, fille de Raymon Ier du Caylar, et sœur de Raynon/Raymond II époux de Béatrice. Dont[10]
- Aldebert, évêque de Nîmes (1141-1182)[1].
- Raymond/Raimond, évêque d'Uzès (1150-1188), sous le nom de Raymond II[1] ;
- Pierre, évêque de Lodève (1154-1161)[1].
- Raymond/Raimond, évêque de Viviers (1158-1160)[1].
- Béatrice/Béatrix d'Uzès, épouse de Rainon (Raynon/Raymond) II du Caylar, fils de Raymon Ier du Caylar, et frère de Roscie époux de Bermond Bermond Ier. Héritière de la moitié de la seigneurie d'Uzès et à l'origine de la seconde branche de la famille[6],[5],[7].
Les auteurs anciens indiquaient également Guillaume, abbé de Saint-Thibéry (1147-1175)[4].
Références
- Elzière 1999, p. 419.
- Florian Mazel, « Du modèle comtal à la « Châtelainisation ». Les vicomtes provençaux aux Xe et XIIIe siècles », dans Hélène Débax (dir.), Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval, Toulouse, Presses universitaires du Midi, coll. « Tempus », , 340+293 (ISBN 978-2-85816-942-9, lire en ligne), p. 251-264.
- Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle : études d'histoire et de géographie politique. Tome 1, Picard, , 988 p. (lire en ligne), pp. 379-383.
- A. Dupont, « Uzès pendant les périodes du Haut Moyen Age (fin du IVe siècle - fin du XIIe siècle) », École antique de Nîmes, Nîmes, Imprimerie générale P. Gellion & Bandini, , p. 72-74 (lire en ligne).
- Jean Mesqui, « Les châteaux d'Uzès », dans Congrès archéologique de France. 157e session. Gard. 1999, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 280
- Elzière 1999, p. 424.
- Sophie Aspord-Mercier, Uzès et l'Uzège. 20 siècles d'histoire, Etudes et communication, , 283 p. (ISBN 978-2-91172-210-3, lire en ligne), p. 53-55.
- Elzière 1999, p. 420.
- Elzière 1999, p. 434.
- Elzière 1999, p. 419-420.
Voir aussi
Bibliographie
- Isabelle Carbonnel-Dion, La famille d'Uzès. L'ascension d'un lignage du bas Languedoc du XIIe au XVe siècle, École nationale des Chartes, , p. 63-65.
- Guillaume de Catel, Histoire des Comtes de Toulouse. Livre II. Chap.1, , p. 148-149.
- Jean-Bernard Elzière, « Notes sur les coseigneurs de la cité d'Uzès au Moyen Âge », Congrès archéologiques de France, Derache (Paris) A. Hardel (Caen), , p. 413-438 (lire en ligne) (lire en ligne sur Gallica).
- Gratien Charvet, La première maison d'Uzès, Martin, (lire en ligne), p. 63-65.
Articles connexes
Liens externes
- (en) Charles Cawley, « Toulouse - Northern & Eastern. Chapter 4. Comtes d'Uzès, B. Seigneurs d'Uzès », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).