Diana Mitford
Diana Mitford est née le 10 juin 1910, c'est la fille de Lord Redesdale et quatrième enfant, après Nancy, Pamela et Thomas. 3 autres soeurs viendront: Unity, Jessica et Deborah.
Diana grandit dans l'ombre de sa soeur Nancy qu'elle admire beaucoup et avec qui elle partage sa passion pour la lecture. Sa jeunesse est plutot morne: l'éducation qu'elle reçoit, surtout de sa mère, est sévère, et il n'est pas question, comme pour toutes les jeunes filles de l'aristocratie anglaise, qu'elle recoive un enseignement en dehors de la musique et des bases nécessaires.
Dès l'année de son entrée dans le monde, en 1929, elle épouse Bryan Guiness, héritier d'un propriétaire de brasseries immensément riche. Il auront deux enfants, Jonathan et Desmond, et elle mène pendant ces quelques années une vie mondaine: son foyer est sans cesse occupé par des réceptions somptueuses et elle reçoit tous les jours ses nombreux amis, parmis lesquels Evelyn Waugh, qui deviendra un célèbre écrivain. Mais elle rencontre en 1932 Oswald Mosley, le chef des fascistes anglais, et ne cesse de le voir, tout en sauvegardant les apparences... Elle divorce finalement en juin 1933 et épouse Mosley en 1936, en Allemagne, après la mort de son épouse. Deux enfants naissent de cette nouvelle union: Alexander et Maximilien. Mais les années sombres de la guerre guettent la flamboyante Diana... Avec sa soeur Unity, elle rencontre plusieurs fois Hitler en Allemagne et lui voue un véritable culte. Devenue une proche amie de Magda Goebbels, elle réussit à obtenir des fonds pour les Blackshirts, les miliciens de l'Union britannique des fascistes. Mais, de retour en Angleterre, Diana et Mosley sont arrêtés et emprisonnés en juin 1940 pour liens avec l'ennemi. Ils ne sortiront qu'en novembre 1943 et n'obtiendront à nouveau un passeport qu'en 1947. Diana s'installe alors en France, où elle mène à nouveau une vie mondaine et faste... comme si les 20 années passées n'avaient jamais existées. Elle se met aussi à écrire, comme ses soeurs, et publie en 1977 son autobiographie, A life of contrasts, puis un hommage aux amis de la famille Mitford, Loved Ones (1985).