Organisation spéciale (Algérie)
L'Organisation spéciale (OS), fondée officiellement le , était le bras armé clandestin du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), parti de Messali Hadj. L'OS fut démantelée par la police française à la fin de l'année 1950.
Contexte politique et fondation
[modifier | modifier le code]Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata du renforcent la position des partisans d'actions violentes pour l'indépendance de l'Algérie.
Après sa dissolution en 1939 par les autorités françaises, le Parti du peuple algérien (PPA) n'avait plus d'existence légale.
Le congrès du mouvement nationaliste convoqué du 15 au entérina la voie électoraliste.
Alors que le PPA désormais clandestin surveillait le MTLD[Note 1], en coexistant avec lui, une organisation militaire secrète était mise sur pied : l'Organisation spéciale[1], officiellement fondée le ; cette date du fut en tout cas retenue en 1992 pour instaurer la « Journée nationale du Chahid »[2].
Organisation
[modifier | modifier le code]La direction de l'Organisation spéciale était composée par :
- Mohamed Belouizdad, coordinateur
- Abdelkader Belhadj Djilali, responsable militaire
- Hocine Aït Ahmed, responsable politique
- Ahmed Ben Bella, responsable du département d'Oran
- Mohamed Maroc, responsable du département d'Alger
- Djilali Reguini, responsable du département de Kabylie
- Mohamed Boudiaf, responsable du département de Constantine[3]
Mohamed Belouizdad devait assurer la liaison avec le bureau politique du PPA-MTLD, dont il était membre.
Premier état-major
[modifier | modifier le code]Le premier état-major de l'Organisation spéciale, après le congrès du 15 au , était composée par :
- Mohamed Belouizdad, chef d'état-major
- Mohamed Lamrani, commissaire politique du département d'Alger
- Ahmed Ben Bella, responsable du département d'Oran
- Abdelkader Belhadj Djilali, responsable du département d'Alger II (Chlef, Dahra)
- Djilali Reguini, responsable du département d'Alger I (Alger, Metidja, Titteri)
- Hocine Aït Ahmed, responsable du département de la Kabylie
- Mohamed Boudiaf, responsable du département de Constantine[4]
Deuxième état major
[modifier | modifier le code]Le deuxième état major de l'Organisation spéciale, fin 1947 jusqu’à l'été 1949, était composé par :
- Hocine Aït Ahmed, chef d'État major
- Abdelkader Belhadj Djilali, instruction militaire, inspection générale
- Ahmed Ben Bella, responsable du département d'Oran
- Mohamed Maroc, responsable du département d'Alger II (Chlef, Dahra)
- Djilali Reguini, responsable du département d'Alger I (Alger, Metidja, Titteri, Kabylie)
- Mohamed Boudiaf, responsable du département de Constantine[4]
Troisième état major
[modifier | modifier le code]Le troisième état major de l’Organisation Spéciale, été 1949 jusqu’à , était composée par :
- Ahmed Ben Bella, chef d'État major
- Mohamed Yousfi, services généraux, artificiers, transmissions
- Abdelkader Belhadj Djilali, instruction militaire, inspection générale
- Abderahamane Bensaid, responsable du département d'Oran
- Ahmed Mahsas, responsable du département d'Alger II (Chlef, Dahra)
- Djilali Reguini, responsable du département d'Alger I (Alger, Mitidja, Titteri, Kabylie)
- Mohamed Boudiaf, responsable du département de Constantine avec son adjoint Larbi Ben M'hidi[5].
- [réf. nécessaire]
Démantèlement
[modifier | modifier le code]En 1950 l'Organisation spéciale fut démantelée par la police nationale française, détruisant ses structures, arrêtant des centaines de militants et contraignant ceux qui furent en fuite à l'inaction[5].
La découverte de l'OS par les autorités françaises conduit à sa dissolution. Plusieurs membres dirigeants de l'OS sont jugés et condamnés par contumace pour leur responsabilité dans différents attentats. L'OS va choisir de se tenir à l’écart des dissensions qui opposent les deux clans antagonistes, centralistes et messalistes, au sein du MTLD.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) avait été créé pour les élections de novembre 1946
Références
[modifier | modifier le code]- Guerfi et Chaïb 1992, p. 26.
- AS. Mohsen, « Journée nationale du Chahid du 18 février : Que retiennent les jeunes générations de cette date historique ? », sur reflexiondz.net le site du quotidien national algérien d'information « Réflexion », (consulté le ).
- Guerfi et Chaïb 1992, p. 27.
- Guerfi et Chaïb 1992, p. 28.
- Guerfi et Chaïb 1992, p. 29.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Azeddine Guerfi et Aïssa Khaled Chaïb, Boudiaf, l'homme des ruptures, Batna, éditions Chihab, , 442 p.
- Ramdane Asselah, Mémoires d’un militant de l’OS, éditions Gaïa, , 260 p.