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Aram Khatchatourian

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Aram Khatchatourian
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Aram Khatchatourian

Naissance
Tbilissi (Empire russe)
Décès (à 74 ans)
Moscou (URSS)
Activité principale Compositeur
Style
Conjoint Nina Makarova (1908-1976)

Œuvres principales

Aram Ilitch Khatchatourian (arménien : Արամ Խաչատրյան russe : Арам Ильич Хачатурян) est un compositeur soviétique arménien, né le 24 mai 1903 ( dans le calendrier grégorien) à Tiflis (gouvernement de Tiflis dans l'Empire russe, actuelle Géorgie) et mort le à Moscou (URSS).

Khatchatourian s'imposa peu à peu comme l'un des compositeurs « officiels » de l'Union soviétique. Il fut professeur au conservatoire de Moscou et député au Soviet suprême. Son tempérament généreux et ses talents d'orchestrateur se retrouvent dans des ouvrages célèbres comme le ballet Gayaneh — et sa fameuse Danse du sabre — et Spartacus.

Origine et enfance

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Le père d’Aram Khatchatourian, Eguia, avait quitté son pays d’origine l’Arménie, dans les années 1870. Il s'installa à Tiflis (actuelle ville de Tbilissi, en Géorgie) pour y travailler et bâtir son atelier de reliure. C’est dans cette ville que sont nés ses cinq enfants. Aram était le cadet. L’aîné mourut jeune. Khatchatourian grandit avec les airs de musique que sa mère lui fredonnait et que certains musiciens de la rue lui inspiraient.

Ses études et ses premières pièces

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La découverte de la musique lui est venue du pensionnat où il prenait des cours de piano. Il y vécut de 1912 à 1921. Après avoir suivi ses cours de piano pendant deux ans, il décida de se lancer dans des études de commerce et il continua à apprendre le piano de façon autonome. Quand il se rendit pour la première fois à l’opéra, à onze ans, il tomba amoureux de la musique, même s’il ne pensait pas entreprendre d’études en profondeur dans ce domaine. Son frère Souren, qui était marié, partit pour Moscou. Il proposa à Aram et leur frère Levon de faire de même. À Moscou, Aram rejoignit l’université ainsi que l’Académie russe de musique Gnessine, une école de marque et de très bonne réputation. Entre-temps, il entreprit des cours de violoncelle. En 1922, ce fut l’année de son premier concert. Il se lança ensuite dans l’étude de la biologie et il débuta ses cours en composition. Outre le piano, il travailla le violoncelle et fut l'un des compositeurs à réellement étudier la plupart des autres instruments de l'orchestre, afin d'en utiliser les plus belles ressources par la suite.

C'est durant ses études qu'il rencontra la femme de sa vie, Nina Makarova. Aram entra ensuite au Conservatoire de Moscou et fut l’élève de Nikolaï Miaskovski et de Reinhold Glière, deux compositeurs populaires de l’époque.

En 1933, Khatchatourian épouse Nina Makarova, compositrice et élève de Nikolaï Miaskovski, avec qui il aura deux enfants. Celle-ci meurt deux ans avant Aram, en 1976.

Khatchatourian meurt à Moscou le , peu avant son 75e anniversaire. Il est enterré au Panthéon Komitas[1] d'Erevan, ainsi que d'autres Arméniens distingués pour avoir rendu l'art arménien accessible à tout le monde.

Son neveu Karen Khatchatourian (1920-2011) fut aussi un compositeur.

Le compositeur

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Khatchatourian avec sa femme, Nina Makarova

Khatchatourian avait déjà composé en 1932 un Trio pour clarinette, violon et piano remarqué par Prokofiev, qui le fit interpréter à Paris. En 1933, il composa une Suite pour la danse. Il s’inspira de toutes sortes de danses arméniennes, géorgiennes et ouzbeks et, de son œuvre, on découvrait un goût évident pour le folklore. Il écrivit aussi une première symphonie, pour obtenir son diplôme du conservatoire, et aussi pour faire honneur à son pays, à l'occasion du quinzième anniversaire de ce dernier. Cette pièce fut composée en 1935, elle avait comme inspiration la musique occidentale et le folklore arménien. Il fit aussi, dans la même année, une musique de film. Le film s’intitulait « Pépo ». À partir de cette composition, une longue carrière de compositeur de musique de scène débuta. Il allait produire plus de quarante œuvres pour le cinéma et le théâtre. Équipé d’une oreille mélodique certaine, Aram était surtout doué pour le ballet, la musique de film ou de scène. Il faisait la plupart du temps appel à un orchestre au son mélodieux, sensuel, postromantique voire lyrique.

Khatchatourian a été le premier compositeur en Union soviétique à intégrer la musique moderne dans le ballet classique. Il croyait que le public devait ressentir la même chose que les artistes qui essayaient de s'exprimer. Le Concerto pour violon et orchestre, composé en 1940 et récompensé par le Prix Staline en 1941, lui valut la notoriété internationale et marqua sa carrière. Il devint alors un de ses compositeurs les plus célèbres. Il fut également le compositeur de l'hymne de la république socialiste soviétique d'Arménie, lequel fut adopté en 1944.

En 1948, il fut pointé du doigt pour ses tendances « formalistes », au même titre que Prokofiev, Chostakovitch, et Miaskovsky, son professeur au Conservatoire. Dès lors, sa production d'œuvres va peu à peu diminuer, bien qu'il écrive notamment en 1954 le célèbre ballet Spartacus que le chorégraphe Iouri Grigorovitch hissera dès les années 1960 à la notoriété mondiale.

En 1961, Aram recommença à écrire de la musique orchestrale et composa une sonate pour piano. L’année qui suivit, il continua avec trois concertos-rhapsodies qu’il voulait rajeunir particulièrement celui pour violoncelle (1963), très virtuose, dédié à Mstislav Rostropovitch. Dans les dernières années de sa vie, Khatchatourian composa encore trois sonates pour violoncelle, violon et alto. Ces dernières œuvres sont rarement jouées et n'ont, à ce jour, pas été enregistrées.

Liste partielle de ses œuvres

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Œuvres pour soliste et orchestre

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Musiques de scène et suites orchestrales

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  • La Veuve de Valence, musique de scène pour la pièce de Lope de Vega, composée en 1939/40 et adaptée sous la forme d'une suite orchestrale en 1953.
  • Mascarade, musique de scène pour la pièce de Lermontov, composée en 1941 et adaptée sous la forme d'une suite orchestrale en 1944.

Musique de chambre

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  • Les Aventures d'Ivan
  • Étude
  • Andantino (1926)
  • Deux pièces pour piano (1926) : N°1 Valse-Caprice, N°2 Danse
  • Masquerade (cinq pièces pour piano), qui contient la Valse en la mineur (1941)
  • Poème en sol dièse majeur (1927)
  • Toccata (1932)
  • Album d'enfant - Cahier I (1947)
  • Sonatine (1959)
  • Sonate (1961)
  • Album d'enfant - Cahier II (1965)
  • Poème à Staline pour solistes, chœurs et orchestre (1938)
  • Trois airs de concert pour Soprano et orchestre (1946)
  • Ode à la mémoire de Lénine, pour solistes, chœurs et orchestre (1948)
  • Ode à la Joie, pour Mezzo-soprano, ensemble de Violons, ensemble de Harpes, et orchestre (1956)
  • Prélude

Musique de films

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Récompenses

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Le le maire de Marseille Gaston Defferre a inauguré le buste d'Aram Khatchatourian (sculpteur Lévon Tokmakdjian) au Conservatoire national de région de Marseille. Ce buste est offert au Conservatoire de Marseille par l'Union des Compositeurs de la R.S.S d'Arménie. Beaucoup d'invités d'honneur, des personnalités artistiques et politiques étaient présents à cette inauguration dont Edouard Mirzoyan compositeur et président de l'Union des Compositeurs de la R.S.S. d'Arménie, Archam Babayan, président-fondateur de la Fondation Aram Khatchatourian, Pierre Barbizet, pianiste, directeur du Conservatoire de Marseille, Michel Pezet, homme politique, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. À l'Opéra de Marseille, le soir même, un concert a été donné dédié aux œuvres d'Aram Khatchatourian et d'Arno Babadjanian[3].

L'astéroïde (4802) Khatchatourian, découvert en 1989, est nommé en son honneur[4].

Notes et références

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  1. « Yerablur en Arménie », sur lamemoirenecropolitaine.fr (consulté le ).
  2. Jean-Pierre Rampal a suggéré à Khatchatourian d'écrire un concerto pour flûte en 1960. Le musicien a proposé d'adapter son concerto pour violon. Ce que fit le flûtiste avec la permission du compositeur en 1968 – la partie d'orchestre étant identique. Rampal l’a enregistré plusieurs fois, notamment avec Jean Martinon pour Erato (OCLC 77389990) et pour CBS en 1979 (OCLC 743147683). La partition étant publiée par les éditions du Chant du monde (BNF 39634840).
  3. Hrant NORSEN, Guide de la Mémoire Arménienne en France, France, EDIPOL, , 192 p. (ISBN 978-2-913444-03-4, BNF 43510363)
  4. (en) « (4802) Khatchaturian », dans Dictionary of Minor Planet Names, Springer, (ISBN 978-3-540-29925-7, DOI 10.1007/978-3-540-29925-7_4704, lire en ligne), p. 414–414

Liens externes

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