Betty Boop
Betty Boop | |
Betty Boop | |
Origine | États-Unis |
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Sexe | Féminin |
Espèce | Humaine |
Cheveux | Bouclés et généralement bruns |
Yeux | Noirs et aux cils très voyants |
Activité | Chant Danse Spectacle vivant |
Caractéristique | Physique d'une pin-up ; souvent représentée avec une robe rouge, des jambes quasiment dénudées et des chaussures à talons. |
Entourage | Koko Bimbo |
Créée par | Fleischer Studios, Grim Natwick |
Voix | Margie Hines, Mae Questel (premières voix) |
Films | Betty Boop : la star d'Hollywood |
Première apparition | Dizzy Dishes en 1930 |
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Betty Boop est l'héroïne d'une série de dessins animés américains créée par Fleischer Studios. Le personnage apparaît pour la première fois en 1930, période durant laquelle il obtient ses heures de gloire, et connaît toujours une certaine notoriété grâce à de nombreux produits dérivés.
Histoire
[modifier | modifier le code]Naissance et première apparence
[modifier | modifier le code]C'est l'animateur Grim Natwick de Fleischer Studios qui est à l'origine du personnage de 1 mètre 60.
Betty Boop fait ses débuts le dans le septième dessin animé de la série Talkartoons (en), Dizzy Dishes, où elle joue le rôle d'une jeune danseuse de cabaret cabotine et délurée, représentée sous la forme d'une chienne anthropomorphe avec de longues oreilles et une truffe.
Elle apparaît ensuite dans une douzaine de dessins animés, comme personnage secondaire anonyme.
La voix de Betty Boop est doublée par Margie Hines et Mae Questel dans les années trente.
Évolution du personnage
[modifier | modifier le code]Dès 1931, Betty Boop est la vedette de plusieurs aventures sous son nom, dont la silhouette est inspirée de celle de la chanteuse Helen Kane, qui avait elle-même copié le style de la chanteuse afro-américaine Baby Esther.
Alors que sa silhouette semble se fixer définitivement en 1931 et que le personnage gagne en célébrité, elle est vêtue d'une robe fuseau sans manche, laissant tous ses charmes s'exprimer à l'image des pin-up des magazines américains. Pour parachever sa panoplie de séductrice, elle porte une coiffure frisant en boucles, des cils relevés au rimmel cernant deux yeux surdimensionnés et une jarretière sur le haut de la cuisse gauche.
Personnage de bande de dessin animé, elle se transforme au gré des vicissitudes et des modes. Elle a chanté dans plusieurs films mêlant parfois prises de vues et animation dotés d'un sous-titrage avec bouncing ball, véritable ancêtre du karaoké, adaptant des chefs-d'œuvre de la chanson réaliste et du jazz dans des animations d'une grande fantaisie, comme le titre Minnie the Moocher de Cab Calloway dans le dessin-animé homonyme de 1932.
En 1934, est instauré aux États-Unis le code Hays encadrant les nouvelles valeurs que doit véhiculer toute production cinématographique. Ce code de censure eut des répercussions sur la série et sur l'apparence même de Betty Boop. À la suite de cette censure, Betty Boop devient une femme au foyer célibataire. Ses relations amoureuses entre elle et le chien bimbo, considérées comme acte de bestialité, sont supprimées.
Sa robe est rallongée jusqu'au genou ainsi que ses manches. Le nombre de bouclettes de ses cheveux est réduit. Sa jarretière est supprimée.
La série aborde beaucoup moins les sujets tels que la séduction ou la sexualité et l'introduction des épisodes a également été supprimée à cause du clin d'œil et du déhanché suggestif de Betty.
Durant les années suivantes, Betty Boop aura plusieurs compagnons, notamment Pudgy, son petit chien blanc, ou encore Grampy, le vieil homme inventeur.
Elle a fait connaître Popeye le marin dans les années 1930. Celui-ci avait fait une apparition dans l'un des dessins animés dont elle était la vedette et, le grand public l'ayant beaucoup apprécié, on a créé des dessins animés dont il était le personnage principal.
Fin des années 1930 et après
[modifier | modifier le code]Première héroïne de dessin animé, représentée sous les traits d'une petite femme brune aguicheuse et sensuelle, elle devient le sex-symbol de l'âge d'or de l'animation américaine. Bien qu'Oliver Hardy, dans le film Swiss Miss de 1938, conclut sa déclaration d'amour à Della Lind par un poo-poo-pee-doo très langoureux, il revient à Betty Boop de reprendre à son compte cette suite d'onomatopées pour en faire un véritable slogan, une marque commerciale.
Plus tard, sa manière de jouer de ses charmes n'est pas sans rappeler les apparitions de Marilyn Monroe qui reprendra à son tour, quelques décennies plus tard, sous forme de clin d’œil, la fameuse et iconique suite d'onomatopées du personnage « poo-poo-pee-doo » .
Mae Questel doubla encore Betty Boop en 1988 dans Qui veut la peau de Roger Rabbit.
Quant au personnage de Betty Boop, les Studios Normaal annoncent dès le début de l'année 2016 la production d'une série télévisée d'animation en 26 épisodes de 26 minutes autour du personnage.
Cinéma et télévision
[modifier | modifier le code]- 1985 : The Romance of Betty Boop (La romance de Betty boop ou les amours de Betty Boop) réalisé par Bill Meléndez, animation de 22 minutes[1]
- 1989 : Betty Boop Hollywood Mystery (Betty Boop, la star d'Hollywood) réalisé par George Evelyn, animation de 24 minutes [2]
Adaptations en bande dessinée
[modifier | modifier le code]King Features Syndicate diffuse du à 1937 une bande quotidienne de Betty Boop réalisée par Bud Counihan, qui se charge également d'une planche du dimanche de 1935 à 1937, quand la série est arrêtée car trop provocatrice[3].
Du au , King Features Syndicate a diffusé Betty Boop and Felix (en), comic strip associant Betty et Félix le Chat réalisé par les quatre fils de Mort Walker[3].
En 1990, First Comics publie Betty Boop's Big Break, un comic book de 52 pages contenant des histoires inédites de Joshua Quagmire, Milton Knight (en) et Leslie Cabarga (en).
En , Titan Comics publie une intégrale des comic strip de Counihan éditée par David Leach[4] et traduite l'année suivante en français par Vents d'Ouest.
En 2016-2017, Dynamite Entertainment publie 4 comic books écrits par Roger Langridge et dessinés par Gisèle Lagacé, sous des couvertures de Howard Chaykin.
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]- Le clip de I've got that tune du groupe Chinese Man comprend plusieurs petites séquences de dessins animés de la série. On y retrouve A Language All My Own, Mother Goose Land, The Old Man Of the Mountain, Betty Boop and Grampy ainsi que Betty Boop and Little Jimmy.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Un hommage coloré et odorant : la rose ‘Betty Boop’
Liste des épisodes
[modifier | modifier le code]Liste non exhaustive (voir référence)[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « The Romance of Betty Boop (TV Short 1985) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
- « Betty Boop's Hollywood Mystery (1989) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
- Gaumer 2010.
- (en) David Leach (interviewé) et The King (interviewer), « Interview with the Editor of "The Definitive Betty Boop: The Classic Comic Collection" », sur Comics Kingdom (en), .
- Liste des épisodes
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrick Gaumer, « Betty Boop », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 81.
- Paul Gravett (dir.), « De 1930 à 1949 : Betty Boop », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, (ISBN 2081277735), p. 89.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Quelques dessins animés de Betty Boop en téléchargement légal et gratuit (creative commons).