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La Chapelle-en-Juger

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La Chapelle-en-Juger
La Chapelle-en-Juger
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Commune Thèreval
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Nelly Villedieu
2020-2026
Code postal 50570
Code commune 50123
Démographie
Gentilé Chapelais
Population 650 hab. (2021)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 40″ nord, 1° 12′ 53″ ouest
Altitude Min. 17 m
Max. 112 m
Superficie 15,00 km2
Élections
Départementales Saint-Lô-1
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Thèreval
Localisation
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La Chapelle-en-Juger (également graphié La Chapelle-Enjuger), est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Thèreval.

Elle est peuplée de 650 habitants[Note 1].

Géographie

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Couvrant 1 500 hectares, le territoire de La Chapelle-en-Juger était le plus étendu du canton de Marigny.

La graphie officielle actuelle en-Juger est contredite par les formes anciennes : Capella Engelgeri en 1250, la Chapelle Enjugier dans le cartulaire de Saint-Lô, La Chapelle Enjuger sur la carte de Cassini, etc. ainsi que par les différents actes notariés du début du XXe siècle des familles locales. L'usage local généralise la graphie Enjuger[2].

Le second terme de ce nom de lieu est emprunté à Engelger de Bohon, mentionné à l'époque médiévale (1172) : ecclesia de Capella quam idem Engelgerus de Bohum prioratu suo..de Bohun dederat[3], membre d'une puissante famille normande qui a fait également souche en Grande-Bretagne. Son prénom Engelger est d'origine germanique Ingelgerus.

Le gentilé est Chapelais[4].

Au XIIe siècle, Engelger de Bohon épouse Adelise et s'installe à La Chapelle et lui donne son nom.

En 1670, Colbert encourage les savants à découvrir les richesses du sol du royaume. Un chimiste réputé de Rouen, Jean Charles de Marsigny, entreprend d'étudier les terrains de la généralité de Caen. Il examine à La Chapelle-Enjuger, au lieu-dit le Mesnildot, un gisement de cinabre, minerai d'où s'extrait le vif-argent, c'est-à-dire du mercure. Il en informe Colbert qui donne le instruction à l'intendant de la généralité de Caen, Guy Chamillart, de se rendre sur place, d'enquêter et de lui présenter ses conclusions. Il reçoit quinze jours plus tard une boîte de vif-argent et un morceau de cinabre qu'il fait distiller devant lui et qui donne les deux tiers de son poids en mercure. Le ministre consulte des savants qui examinent le mémoire de Chamillart et concluent à l'intérêt du gisement. Colbert ordonne que des travaux soient aussitôt menés pour connaître l'importance du filon et s'assurer « si cette recherche pourra être utile au service du roi[5] ». François Gires[6], sieur de Launey, se présentant comme seigneur de ces terres, vient réclamer ses droits. Colbert hésite à se lancer dans un procès qui pourrait être long et préfère indemniser ledit sieur. Marsigny achète les terres. Par la suite, l'intendant voudra dépouiller ce dernier mais Colbert, toujours soucieux d'encourager les entrepreneurs, intervint pour que le chimiste resta maître de l'affaire. Le gisement, le seul de France à l'époque pour ce minerai, ne sera véritablement exploité que plus tard au XVIIIe siècle et pour une courte période, de 1730 à 1749[7].

L'opération Cobra

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En , pendant la bataille de Normandie, la commune se trouva au centre du corridor de bombardement de l'opération Cobra. Depuis plusieurs semaines, les Alliés piétinaient face aux Allemands dans le bocage normand. Décidée pour le , puis repoussée de cinq jours pour cause de mauvais temps, le commandement allié décida de créer une brèche dans la ligne de front allemand au sud de la route Périers-Saint-Lô en appliquant la technique du tapis de bombes (Carpet bombing). Le , à h 40, 2 500 bombardiers lourds et moyens et chasseurs-bombardiers larguent 4 000 tonnes de bombes sur un étroit quadrilatère de moins de 10 km de long, pulvérisant la Panzer Lehr du général Fritz Bayerlein dont 70 % des hommes seront tués, blessés ou fortement commotionnés et la plupart des chars détruits et rendant le paysage lunaire. Le village de La Chapelle-Enjuger est presque entièrement détruit. L'après-midi, les 9e et 30e divisions américaines attaquent la zone et se heurtent malgré tout à une forte résistance de groupes allemands isolés. Mais dès le lendemain, les troupes américaines percent le front allemand avec l'engagement par le général Collins de ses blindés entre Marigny et Saint-Gilles et les jours suivants les Américains s'engouffrent dans la brèche, libérant Coutances le , Granville et Avranches le .

Le , La Chapelle-en-Juger intègre avec Hébécrevon la commune de Thèreval[8] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de La Chapelle-en-Juger et Hébécrevon deviennent des communes déléguées et Hébécrevon est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1800 Charles Dumont    
1800 1800 Jean Girard    
1800 1816 Robert Beaugendre    
1816 1824 Charles Lechartier    
1824 1830 Paul Bernardin de Beaugendre    
1830 1849 Jacque Doublet-les-Poteries[9]    
1849 1878 Jean Dudouyt    
1878 1887 Louis Dumont    
1925 1947 Gabriel de Carville    
1947 1950 Gustave Lescot    
1950 1977 Gabriel de Carville    
1977 1995 Francis Fontaine[10]   Agriculteur
1995[10] mars 2001 Gérard Sophie   Agriculteur
mars 2001 décembre 2015 Nelly Villedieu[11] SE Retraitée (poste)
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[11]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Thèreval le jusqu'en 2020 et Nelly Villedieu devient maire délégué.

Démographie

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En 2021, la commune comptait 650 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour La Chapelle-en-Juger[12]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. La Chapelle-en-Juger a compté jusqu'à 1 049 habitants en 1841.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9318749759791 0041 0111 0491 0261 042
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0321 014986975905828854824791
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
705701702605621593631509602
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
576514490445592625657654659
2019 - - - - - - - -
656--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[15].

Aux XVIIIe et XIXe siècles, on y exploita des mines de mercure[16].

Lieux et monuments

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Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 55.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 278.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. Notamment la signalisation routière ([1]) et les administrations territoriales ([2]).
  3. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.
  4. « La Chapelle-Enjuger », sur saint-lo-agglo.fr, la communauté d'agglomération Saint-Lô Agglo (consulté le ).
  5. Correspondance administrative de Colbert, tome III, p. 845 et suivantes
  6. La Chapelle-Enjuger, 1615-1689
  7. Revue de la Société des études historiques, 4e série, tome IX, L'Administration française au XVIIe siècle, p. 27-28, Ernest Thorin, Paris, 1891.
  8. « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  9. Annuaire du département de la Manche, 12e année, 1840, p 227
  10. a et b « Gérard Sophie : 30 années au service des Chapelais », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  11. a et b Réélection 2014 : « La Chapelle-en-Juger (50570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  12. Date du prochain recensement à La Chapelle-en-Juger, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  15. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  16. Delattre, 2002, p. 55.
  17. « Statue : Christ en croix », notice no PM50014878, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.