Les salauds vont en enfer
Réalisation | Robert Hossein |
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Scénario |
Robert Hossein René Wheeler d'après la pièce de Frédéric Dard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Champs-Élysées Productions |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 91 minutes |
Sortie | 1955 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les salauds vont en enfer est un film français réalisé par Robert Hossein et sorti en 1955.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Dans un pénitencier du Midi de la France, les détenus ne parviennent pas à découvrir qui, de Pierre Macquart et de Lucien Rudel, deux d'entre eux qui partagent la même cellule, est le mouchard qui a dénoncé à la police son complice Gauvin qu'on vient de guillotiner. Lors des promenades dans la cour, un groupe mené par Fred inflige des humiliations à Macquart et Rudel afin d'obtenir leurs aveux. Craignant de finir comme victimes d'un règlement de comptes, Macquart et Rudel, à la faveur d'une messe donnée dans l'enceinte de la prison, s'évadent après avoir tué deux gardiens. Ils se réfugient dans un coin isolé de Camargue où ils découvrent la cabane d’un jeune couple, un peintre et son modèle, et abattent le compagnon de la séduisante Éva qui tentait de leur résister. Celle-ci va alors user de tous ses charmes pour mener les meurtriers à leur perte.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original : Les salauds vont en enfer
- Réalisation : Robert Hossein, assisté de Jean Valère
- Superviseur réalisation : Georges Lampin
- Scénario : Robert Hossein et René Wheeler d’après la pièce de théâtre éponyme de Frédéric Dard de 1954[1]
- Décors : Serge Pimenoff, assisté par Pierre Duquesne
- Photographie : Michel Kelber
- Cadrage : Louis Stein
- Son : Lucien Lacharmoise
- Montage : Charles Bretoneiche
- Musique : André Hossein (orchestre dirigné par Jean Medinger)
- Producteur : Jules Borkon
- Directeur de production : Jean Perdrix
- Société de production : Champs-Élysées Productions (France)
- Sociétés de distribution : Discifilm (France), Gaumont (France), Télédis (vente à l'étranger)[2]
- Pays d’origine : France
- Langue originale : français
- Format : 35 mm — noir et blanc — 1.33:1 — son monophonique
- Genre : drame
- Durée : 91 minutes
- Date de production : France :
- (fr) Classification et visa CNC : tous publics[Note 1], visa d'exploitation no 16654 délivré le
Distribution
[modifier | modifier le code]- Marina Vlady : Éva
- Henri Vidal : Pierre Macquart
- Serge Reggiani : Lucien Rudel
- Jacques Duby : Georges Bagot
- Robert Dalban : Jérôme[Note 2], le gardien de Macquart et Rudel
- Robert Hossein : Fred, le meneur des détenus
- Lucien Raimbourg : le gardien-chef
- Charles Blavette : le pompiste de la station-service Purfina
- Bachir Touré : le détenu noir
- Jean Clarieux : le gardien assommé par Macquart
- Guy Kerner : l'artiste peintre, amant d'Éva
- Marthe Mercadier : Germaine, la femme de Georges Bagot
- Serge Sauvion : un détenu
Chanson du film
[modifier | modifier le code]Que ton cœur soit ma maison, blues interprété par Bachir Touré.
Production
[modifier | modifier le code]Tournage
[modifier | modifier le code]- Année de prises de vue : 1955
- Intérieurs : studios Marcel Pagnol (Marseille)
- Extérieurs : Camargue côté Grau-du-Roi (Gard)
Distribution
[modifier | modifier le code]Roger Hanin est crédité par erreur dans la distribution par certaines bases de données, sans doute une confusion due au fait qu'il était l'un des protagonistes de la pièce de théâtre lors de sa création en 1954[3].
Accueil
[modifier | modifier le code]Marina Vlady[4] : « Marseille pour la première des Salauds vont en enfer. Accueil mitigé. La presse évoque surtout notre mariage[Note 3]! Robert est déçu, mais récolte ce qu’il a semé. À tant vouloir être à tu et à toi avec toutes sortes de journalistes, il devient (en m’entraînant à la suite) une vedette de journaux à potins. Je suis très choquée, car je trouve le film original et notre travail très au-dessus des films de cette année-là. »
Thèmes et contexte
[modifier | modifier le code]Le film s'ouvre par l'avertissement suivant « L'Administration pénitentiaire française n'est pas en cause dans ce film, d'ailleurs, les surveillants français ne sont pas armés. Le cadre, les personnages et les péripéties de ce film sont imaginaires. Toute rencontre, toute ressemblance avec des milieux, des personnes ou des évènements réels ne pourrait être que le fait du hasard. »
L'histoire se déroule en trois temps : une première partie dans le pénitencier, la seconde en cavale, et la troisième en Camargue, mais la violence est omniprésente[Note 4]. Dans la prison, agressions et morts s'additionnent. Il y a le suicide de Georges Bagot incarné par Jacques Duby qui déploie d'abord ses talents comiques (son imitation de Mistinguett, et son « bebop'strip-tease »), puis tragiques face à sa femme Germaine (Marthe Mercadier) venue faire sa demande de divorce[Note 5]. Ensuite, étranglement du gardien Jérôme (Robert Dalban) par Macquart et Rudel, matraquages, fusillades… Cavale avec agression envers le pompiste (Charles Blavette) à la station-service et abattage de son chien. Troisième partie, où les trois protagonistes, Éva, Macquart et Rudel s'affrontent dans un torride huis clos[Note 6], un bout du rivage de Camargue. L'architecte-décorateur Serge Pimenoff a conçu, au milieu des dunes photogéniques, une étrange cabane d'où la caméra de Robert Hossein ne s'éloigne guère. La jeune Éva, comme Marina Vlady le souligne dans sa biographie[4], utilise « la beauté du diable » de ses 17 ans afin d'exacerber les désirs des évadés jusqu'à ce qu'ils se dressent l'un contre l'autre avant d'aller périr dans l'enfer des sables.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le CNC n'émet aucun avertissement, pourtant les scènes violentes se succèdent du début jusqu'à la fin et peuvent heurter un public jeune ou sensible : humiliations, bagarres sanglantes, étranglement, matraquages, fusillades, abattage d'animal, tentative de noyade, agression sexuelle, etc.
- La plupart des bases de données lui attribuent par erreur le prénom « Clément ». Quand ils commencent à songer à leur évasion et à leur gardien, Rudel dit à Macquart : « On commencerait par buter Jérôme, ça nous ferait déjà un révolver et un uniforme ». Ce qu'ils font un peu plus tard en l'étranglant.
- Son mariage avec Robert Hossein célébré le .
- Voir « Note 1 ».
- À l'époque du tournage, Jacques Duby et Marthe Mercadier sont déjà des têtes d'affiche au théâtre. Ils se retrouveront sur les planches 18 ans plus tard dans la pièce Les Quatre Vérités de Marcel Aymé (1973).
- Rappelant que le film est l'adaptation d'une pièce de théâtre.
Références
[modifier | modifier le code]- Mise en scène de Robert Hossein, avec Robert Berri, Roger Hanin et Luce Aubertin, pièce créée au théâtre du Grand-Guignol, Paris (source : catalogue général de la BnF). Pièce et film ont fait l'objet d'une novélisation éditée en 1956 par Fleuve noir (ISBN 2265055360).
- Unifrance.org.
- Les salauds vont en enfer sur le site Archives du spectacle
- Extrait de ses mémoires, 24 images / seconde, Éditions Fayard, Paris, 2005 (ISBN 2213623589).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film français sorti en 1955
- Film dramatique français
- Film sur la prison
- Adaptation d'une pièce de théâtre française au cinéma
- Film français en noir et blanc
- Film tourné en Camargue
- Film tourné dans le Gard
- Film tourné à Marseille
- Film se déroulant en région Occitanie
- Film tiré d'une œuvre de Frédéric Dard
- Film réalisé par Robert Hossein
- Film avec une musique composée par André Hossein