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Les langues germaniques sont des langues indo-européennes. Elles furent d'abord parlées par les peuples germaniques, qui vivaient initialement aux frontières nord-est de l'Empire romain. Ces langues partagent plusieurs traits uniques, parmi lesquels d'importantes mutations consonantiques décrites par les lois de Grimm et de Verner (auxquelles on peut ajouter la seconde mutation consonantique pour le vieux haut-allemand), ainsi qu'un important lexique composé de radicaux non indo-européens. Les peuples vikings et saxons parlaient des langues germaniques. Parmi cette catégorie de langues figurent notamment l'anglais, le néerlandais et l'allemand.

Lumière sur...

Une pierre runique est une pierre dressée gravée d'inscriptions runiques. Érigées entre les IVe et XIIe siècles et principalement à la fin de l'âge des Vikings, la plupart sont situées en Scandinavie, bien qu'il en existe également en dehors de cette région. Il s'agit souvent de monuments à la mémoire de personnes décédées.

La tradition d'élever des pierres portant des inscriptions runiques apparait aux IVe et Ve siècles dans les actuelles Norvège et Suède. Ces pierres runiques sont alors placées près des tombes.

Au Danemark, les premières pierres runiques apparaissent aux VIe et VIIe siècles. Une cinquantaine de pierres en Scandinavie datent des invasions barbares. La plupart des pierres runiques sont érigées entre 950 et 1000, principalement en Suède et au Danemark, et dans une moindre mesure en Norvège.

Cette tradition est mentionnée dans la saga des Ynglingar et le Hávamál. La production de la plupart des pierres runiques est un effet de mode qui débute au Danemark dans les années 960. Le roi Harald Ier de Danemark, récemment baptisé, commande la construction d'une pierre runique pour marquer l'arrivée d'un nouvel ordre et d'un nouvel âge.

Il existe également des pierres runiques dans d'autres parties du monde, la tradition ayant été apportée par les Vikings pendant leurs voyages, depuis l'île de Man à l'ouest jusqu'à la mer Noire à l'est.

Au sein de la Scandinavie, la distribution des pierres est très inégale : le Danemark en compte 250, la Norvège 50 et l'Islande aucune, la Suède en compte entre 1700 et 2500, suivant la définition. Le district suédois d'Uppland compte la plus grande concentration, avec 1196 inscriptions sur pierre, suivi du Södermanland (391).

En dehors de Scandinavie, l'île de Man possède 30 pierres runiques datant du IXe siècle au début du XIe siècle. Des pierres isolées ont été trouvées en Angleterre, Irlande, Écosse et aux îles Féroé. À l'exception de la pierre de Berezan, sur la mer Noire, aucune pierre runique n'a été découverte en Europe de l'Est.

Envie d'en savoir plus sur ce sujet? Lisez l'article Pierre runique
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Anglais. Bas saxon. Néerlandais. Allemand. Danois. Islandais. Norvégien. Suédois

Langues régionales ou minoritaires d'Allemagne. Langues du Royaume-Uni. Langues des Pays-Bas

branche nordique :

  • norvégien, islandais, féroïen (groupe nordique occidental)
  • suédois, danois (groupe nordique oriental)
  • branche occidentale :
  • anglo-frison insulaire
  • frison (groupe anglo-frison)
  • néerlandais (groupe bas-allemand)
  • bas-saxon (groupe bas-allemand)
  • sous-groupe moyen-allemand (groupe haut-allemand)
  • sous-groupe allemand supérieur (groupe haut-allemand)
  • La première mutation consonantique ou l'acte de naissance des langues germaniques : Avec la première mutation consonantique (erste germanische Lautverschiebung en allemand, eerste klankverschuiving en néerlandais) aux environs du Ve siècle av. J.-C., naissait le germanique commun à partir d'un dialecte indo-européen. Cette transformation explique des différences entre les langues germaniques (plus l'arménien) et les autres langues indo-européennes. On peut, pour simplifier, présenter les faits ainsi :
    • k → h : cor en latinHerz en allemand, heart en anglais, hart en néerlandais et bas saxon
    • p → f : pater en latin — father en anglais, fadar en vieux néerlandais (modern vader)
    • t → th : tres en latin — three en anglais, thrie en vieux saxon et en vieux néerlandais (drie en néerlandais actuel)
    • d → t : decem en latin — teihn en bas saxon, ten en anglais, tien en néerlandais
    • g → k : gula en latin — Kehle en allemand, keel en néerlandais, Kehl en bas saxon
    • bh → b : bhrātā en sanskrit (frater en latin) — Bruder en allemand, brother en anglais, Broder en bas saxon
    • dh → d : adham en sanskrit — Tat en allemand, deed en anglais, daad en néerlandais
    • gh → g : *ghostis en indo-européen (hostis en latin) — Gast en allemand et en bas saxon, gast en néerlandais, guest en anglais
    La seconde mutation consonantique ou la différenciation entre haut allemand et bas allemand : La seconde mutation consonantique (zweite Lautverschiebung en allemand, tweede klankverschuving en néerlandais) explique un certain nombre de différences entre l'allemand actuel (dit haut allemand) et, par exemple, le bas saxon, néerlandais et l'anglais (langues dites bas allemandes) :
    • k → ch en fin ou en milieu de mot : néerlandais et bas saxon ik — allemand ich (je) ; néerlandais et bas saxon ookauch (aussi) ; anglais make, néerlandais et bas saxon makenmachen (faire)
    • d → t : néerlandais et bas saxon dag, anglais day — allemand Tag (jour) ; néerlandais et anglais bedBett (lit); néerlandais doen, bas saxon doon, angais dotun (faire)
    • t → s en fin ou milieu de mot : anglais what, néerlandais et bas saxon wat — allemand was (quoi) ; anglais street, néerlandais et bas saxon straatStraße (rue) ; anglais eat, néerlandais et bas saxon etenessen (manger)
    • t → (t)z : anglais sit, néerlandais zitten, bas saxon sittensitzen (être assis) ; anglais two, néerlandais et bas saxon twee — allemand zwei
    • p → f : anglais sleep, néerlandais et bas saxon slapen — allemand schlafen (dormir) ; anglais ship, néerlandais schip, bas saxon SchippSchiff (bateau) ; anglais help, néerlandais helpen, bas saxon hölpenhelfen (aider)
    • p → pf en début de mot : anglais pepper, néerlandais et bas saxon peper — allemand Pfeffer (poivre) ; bas saxon Peerd, néerlandais paardPferd (cheval)
    • v, w, f → b (ici au milieu du mot) : bas saxon glöven, néerlandais geloven, anglais believe — allemand glauben (croire) ; néerlandais avond, bas saxon Avend, anglais evening — allemand Abend (soir)
    • Pour résumer, *k / *p / *t ➜ ch / pf (ou f) / ts (ou s) en haut allemand seulement.
    Le saviez-vous ?

    Culture et croyances des peuples vikings, les germains du nord...

    L’alphabet runique ou Futhark – terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet – était l’alphabet utilisé par les anciens peuples des langues germaniques, tels que les Anglo-saxons (pour écrire le vieil anglais et le frison) ou les Scandinaves (pour écrire le vieux norrois).

    Au contraire des lettres de l’alphabet latin, les runes ont des noms dotés d’un sens intrinsèque. Le fait est, cependant, que l’alphabet latin est le fruit d’une longue et lente évolution, héritage des Étrusques, dont l’alphabet était lui-même issu de l’héritage des Phéniciens ; tout alphabet ayant lui-même pour origine les pictogrammes, qui avaient, eux, une signification symbolique.

    Il est assez improbable que les peuples germaniques aient pu inventer un alphabet à partir de rien quelques millénaires après la naissance des premiers alphabets. Une pièce de monnaie étrusque représentant les attributs d’Athéna retrouvée en Valais en Suisse retrace assez bien le chemin qu’a dû parcourir l’alphabet vers le nord avant que les peuples germaniques ne l’adaptent à leurs propres langues. Les plus anciennes runes ont été trouvées dans le nord de l'Italie ainsi qu'en Bavière avec la fibule de Noerdlingen. Certaines lettres runiques présentent ainsi des similitudes avec les lettres latines.

    La mythologie nordique est constituée des légendes provenant de la religion pratiquée autrefois dans une grande partie de l'Europe du Nord de peuplement essentiellement germanique. Cette religion est issue à l'origine du sud de la Norvège et de la Suède, du Danemark, et du nord de l'Europe continentale comme les Pays-Bas et l'Allemagne. L'expansion viking aux alentours des IX(ee) et Xe siècles a également propagé la religion nordique vers d'autres régions, tout particulièrement en Islande et aux îles Féroé.

    Image du mois

    Dessin de l'inscription de Ramsund en Suède.

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