« Mondialisation économique » : différence entre les versions
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La '''mondialisation économique''' est l'accélération, à l'échelle mondiale, des échanges de biens et de [[Services (économie)|services]] rendue possible grâce à la levée progressive des entraves au commerce dans le cadre du [[GATT]] puis de l'[[Organisation mondiale du commerce|OMC]] depuis 1995 et par le développement des moyens de transport et de communication. |
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== Les étapes de la mondialisation du {{XXe siècle}} sur le plan économique == |
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La '''mondialisation économique''' est l'accélération, à l'échelle mondiale, des échanges de biens et de [[Service (économie)|services]] rendue possible grâce à la levée progressive des entraves au commerce dans le cadre de l'[[accord général sur les tarifs douaniers et le commerce]] (GATT) puis de l'[[Organisation mondiale du commerce]] (OMC) depuis 1995 et par le développement des moyens de transport et de communication. |
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Issue d'un processus historique (voir l'article [[mondialisation]]), la mondialisation économique contemporaine est apparue en trois étapes, qui tendent en fait à se chevaucher : |
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== Les étapes de la mondialisation du {{s-|XX}} sur le plan économique == |
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Issue d'un processus historique (voir l'article [[mondialisation]]), la mondialisation économique contemporaine est apparue en trois étapes, qui tendent en fait à se chevaucher: |
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* Internationalisation des flux financiers et commerciaux |
* Internationalisation des flux financiers et commerciaux |
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* Implantations à l'étranger des entreprises |
* Implantations à l'étranger des entreprises |
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* Globalisation de l'économie |
* Globalisation de l'économie |
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En 2006, des chercheurs de l'[[École polytechnique fédérale de Zurich|École Polytechnique Fédérale de Zurich]] en [[Suisse]] proposent un indicateur composite visant à mesurer le degré de mondialisation d'un pays: [[Indice de mondialisation KOF|l'indice de mondialisation KOF.]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Axel|nom1=Dreher|titre=Does globalization affect growth? Evidence from a new index of globalization|périodique=Applied Economics|volume=38|numéro=10|date=2006-06-10|issn=0003-6846|issn2=1466-4283|doi=10.1080/00036840500392078|lire en ligne=http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00036840500392078|consulté le=2023-09-16|pages=1091–1110}}</ref> Cet indicateur, parmi les plus utilisés dans la littérature économique internationale, mesure notamment l'intégration économique internationale. Il mesure la présence d'un pays dans l'économie mondiale en évaluant ses flux commerciaux ([[Importation|importations]] et [[Exportation|exportations]]) et ses [[Investissement direct à l'étranger|investissements directs étrangers]]. |
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=== Internationalisation des flux commerciaux et financiers === |
=== Internationalisation des flux commerciaux et financiers === |
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Les différentes périodes de mondialisation économique (des [[Foires de Champagne]] à la mondialisation libérale actuelle, en passant par la [[Route de la soie]]) présentent des points communs du développement du [[commerce international]] sous l'effet : |
Les différentes périodes de mondialisation économique (des [[Foires de Champagne]] à la mondialisation libérale actuelle, en passant par la [[Route de la soie]]) présentent des points communs du développement du [[commerce international]] sous l'effet : |
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* d'une expansion des transports (maritime, chemin de fer, routier ou aérien); |
* d'une expansion des transports (maritime, chemin de fer, routier ou aérien); |
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* de nouvelles méthodes normalisées de logistique et transport des produits et marchandises ([[ |
* de nouvelles méthodes normalisées de logistique et transport des produits et marchandises ([[conteneur]]s) ; |
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* de mises en place d'outils monétaires et financiers internationaux (remontant dans le temps aux lettres de change et de crédit et aux comptoirs des Templiers) |
* de mises en place d'outils monétaires et financiers internationaux (remontant dans le temps aux lettres de change et de crédit et aux comptoirs des Templiers) ; |
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* d'une diversification de produits et services due à des [[innovation]]s; |
* d'une diversification de produits et services due à des [[innovation]]s ; |
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* la population, ce qui a favorisé ou créé une demande ; |
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* d'un développement des modes de communication et de circulation des personnes qui a fait naître un attrait des consommateurs pour les produits venant d'ailleurs; |
* d'un développement des modes de communication et de circulation des personnes qui a fait naître un attrait des consommateurs pour les produits venant d'ailleurs ; |
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* d'accords internationaux de [[libre-échange]] qu'ils soient multilatéraux ou bilatéraux. |
* d'accords internationaux de [[libre-échange]] qu'ils soient multilatéraux ou bilatéraux. |
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Au cours de la période contemporaine, la spécialisation géographique des activités a favorisé le développement des flux commerciaux entre pays. C'est ainsi que : |
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* La portion du commerce international qui se développe le plus est celle qui est « intra-groupe », autrement dit entre les filiales de chacun des groupes d'entreprises à implantation mondiale. Chacune est spécialisée dans des activités données en fonction notamment du principe de l'[[avantage compétitif]] local. |
* La portion du commerce international qui se développe le plus est celle qui est « intra-groupe », autrement dit entre les filiales de chacun des groupes d'entreprises à implantation mondiale. Chacune est spécialisée dans des activités données en fonction notamment du principe de l'[[avantage compétitif]] local. |
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* La sous-traitance internationale se développe également fortement dans le même esprit de spécialisation locale. |
* La sous-traitance internationale se développe également fortement dans le même esprit de spécialisation locale. |
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=== Implantations à l'international === |
=== Implantations à l'international === |
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L'implantation des entreprises à l'international se développe dans un double but : |
L'implantation des entreprises à l'international se développe dans un double but : |
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* distribuer leurs [[Bien (économie)|bien]]s et [[Services (économie)|service]]s dans tous les pays pour couvrir le marché mondial et ainsi assurer la croissance du [[chiffre d'affaires]] et obtenir l'[[économie d'échelle]] qu'apportent de plus gros débouchés, |
* distribuer leurs [[Bien (économie)|bien]]s et [[Services (économie)|service]]s dans tous les pays pour couvrir le marché mondial et ainsi assurer la croissance du [[chiffre d'affaires]] et obtenir l'[[économie d'échelle]] qu'apportent de plus gros débouchés, |
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* produire chaque élément dans le pays où les conditions sont les plus favorables, comme le montre plus haut le développement des flux intergroupes |
* produire chaque élément dans le pays où les conditions sont les plus favorables, comme le montre plus haut le développement des flux intergroupes, |
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* accéder à des produits et des [[matières premières]] rares (exemple de Total-Elf qui s'installe dans le [[golfe de Guinée]]). |
* accéder à des produits et des [[matières premières]] rares (exemple de Total-Elf qui s'installe dans le [[golfe de Guinée]]). |
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=== « Globalisation » de l'économie === |
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Le terme mondialisation est parfois pris comme synonyme de l'anglicisme '''''globalisation''''', alors qu'il faudrait plutôt se référer dans ce cas à la locution « market globalisation » ou « corporate globalisation ». |
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{{article connexe|Avantage comparatif}} |
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Résultat de l'internationalisation des flux économiques et financiers par l'implantation à l'international grâce à la révolution technologique, la [[globalisation]] de l'[[Économie (activité humaine)|économie]] est illustrée par les firmes transnationales (FTN), appelées communément [[multinationale]]s dites [[mondiale]]s ou globales (aussi appelées FMN pour Firmes Multi Nationales), et marque une nouvelle étape dans l'histoire du [[capitalisme]]. |
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Dans le même temps, des [[capitaux]] circulent par milliards d'un pays à l'autre, en raison d'une très grande facilité de communication procurée par les [[technologies de l'information]]. Cela crée des opportunités [[spéculative]]s pouvant être source de déstabilisation financière |
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(voir [[crise financière]]). |
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== Phénomènes économiques concomitants == |
== Phénomènes économiques concomitants == |
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=== Développement de l' |
=== Développement de l'économie de la connaissance === |
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En parallèle, une certaine saturation de l'économie de type [[industriel]] issue des siècles précédents (on parle ainsi d'[[économie post-industrielle]]), fait que l'[[information]] sous forme électronique ([[informatique]]), l'[[économie de la connaissance]], les [[Services (économie)|services]], l'[[organisation]] et la gestion financière tendent à prendre le pas, en termes de poids économiques, sur la production de [[Bien (économie)|bien]]s matériels, dans les pays dits développés. |
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En parallèle, une certaine saturation de l'économie de type [[industriel]] issue des siècles précédents (on parle ainsi d'[[économie post-industrielle]]), fait que l'[[information]] sous forme électronique ([[informatique]]), l'[[économie de la connaissance]], les [[Services (économie)|services]], l'[[organisation]] et la gestion financière tendent à prendre le pas, en termes de poids économique, sur la production de [[Bien (économie)|bien]]s matériels, dans les pays dits développés. |
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Ces phénomènes sont indirectement liés à la mondialisation, et sont un volet concomitant du schéma de développement économique contemporain. Le développement du [[commerce électronique]] (B2B…) sur le [[Web]] en est l'expression la plus manifeste (voir [[infra]]). L'économie devient extrêmement volatile, les flux entre partenaires pouvant être réalisés en quelques fractions de secondes à l'échelle mondiale. |
Ces phénomènes sont indirectement liés à la mondialisation, et sont un volet concomitant du schéma de développement économique contemporain. Le développement du [[commerce électronique]] (B2B…) sur le [[Web]] en est l'expression la plus manifeste (voir [[infra]]). L'économie devient extrêmement volatile, les flux entre partenaires pouvant être réalisés en quelques fractions de secondes à l'échelle mondiale. |
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=== Spécialisation des productions à l'échelle mondiale === |
=== Spécialisation des productions à l'échelle mondiale === |
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Les évolutions récentes des échanges internationaux conduisent à envisager des répartitions assez nettes des différents types de production : |
Les évolutions récentes des échanges internationaux conduisent à envisager des répartitions assez nettes des différents types de production : |
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* Production manufacturière en [[Asie du Sud]], [[Asie de l'Est]] et [[Asie du Sud-Est]] |
* Production manufacturière en [[Asie du Sud]], [[Asie de l'Est]] et [[Asie du Sud-Est]] |
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* Production de biens à forte teneur en travail qualifié et à forte teneur capitalistique, recherche, conception dans les pays développés : [[Japon]], [[États-Unis]] et [[Europe de l'Ouest]]. |
* Production de biens à forte teneur en travail qualifié et à forte teneur capitalistique, recherche, conception dans les pays développés : [[Japon]], [[États-Unis]] et [[Europe de l'Ouest]]. |
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* Positionnement à la marge de l'[[Afrique]] et de l'[[Amérique du Sud]], jouant un rôle de fourniture de [[matière première|matières premières]] et de production spécialisées. |
* Positionnement à la marge de l'[[Afrique]] et de l'[[Amérique du Sud]], jouant un rôle de fourniture de [[matière première|matières premières]] et de production spécialisées. |
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Cette vision très simplifiée est contestable ; les particularismes régionaux et les coûts de transport font que les spécialisations des zones resteront incomplètes. |
Cette vision très simplifiée est contestable ; les particularismes régionaux et les coûts de transport font que les spécialisations des zones resteront incomplètes. |
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Dans la « lutte » entre pays développés pour accueillir les principaux centres de recherche interviennent différentes politiques des états. L'[[Union européenne]], en légère perte de vitesse face aux [[États-Unis]], a mis en place la [[stratégie de Lisbonne]]. La stratégie américaine s'appuie sur une concentration des moyens de recherche et sur une politique de prédominance dans les [[technologies de l'information]]. |
Dans la « lutte » entre pays développés pour accueillir les principaux centres de recherche interviennent différentes politiques des états. L'[[Union européenne]], en légère perte de vitesse face aux [[États-Unis]], a mis en place la [[stratégie de Lisbonne]]. La stratégie américaine s'appuie sur une concentration des moyens de recherche et sur une politique de prédominance dans les [[technologies de l'information]]. |
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== Aspects institutionnels == |
== Aspects institutionnels == |
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La diminution des pouvoirs des institutions nationales face à une économie devenue [[mondiale]] a conduit à monter des '''organisations multilatérales''' ayant chacune un rôle de coordination à l'échelle du monde sur un domaine économique particulier. |
La diminution des pouvoirs des institutions nationales face à une économie devenue [[mondiale]] a conduit à monter des '''organisations multilatérales''' ayant chacune un rôle de coordination à l'échelle du monde sur un domaine économique particulier. |
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=== Organisations internationales === |
=== Organisations internationales === |
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Parmi ces organisations, on peut citer principalement : |
Parmi ces organisations, on peut citer principalement : |
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* l'[[Organisation mondiale du commerce|OMC]] (Organisation mondiale du commerce) basée à [[Genève]], |
* l'[[Organisation mondiale du commerce|OMC]] (Organisation mondiale du commerce) basée à [[Genève]], |
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* d'autres organisations soit à objectifs parallèles ([[Banque mondiale]], [[Fonds monétaire international|FMI]], [[Organisation internationale du travail|OIT]]), soit spécialisées dans des secteurs économiques et professionnels très précis, par exemple la [[navigation]], les [[télécommunications]] ([[Union internationale des télécommunications]]). |
* d'autres organisations soit à objectifs parallèles ([[Banque mondiale]], [[Fonds monétaire international|FMI]], [[Organisation internationale du travail|OIT]]), soit spécialisées dans des secteurs économiques et professionnels très précis, par exemple la [[navigation]], les [[télécommunications]] ([[Union internationale des télécommunications]]). |
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* la [[Chambre de commerce internationale]], |
* la [[Chambre de commerce internationale]], |
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* le |
* le Business Action for Sustainable Development, |
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* les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], qui disposent d'un organisme réglementant le [[commerce électronique]] à l'échelle mondiale, UN/CEFACT, sur la base du registre [[ebXML]].Développement des échanges commerciaux |
* les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], qui disposent d'un organisme réglementant le [[commerce électronique]] à l'échelle mondiale, UN/CEFACT, sur la base du registre [[ebXML]].Développement des échanges commerciaux, |
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* la division internationale du travail |
* la division internationale du travail. |
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Ces [[Institution (sociologie)|institution]]s sont chargées d'étendre les possibilités d'[[Commerce|échanges]] entre pays à la plupart des transactions, dans un souci de [[croissance économique]], d'équilibre des flux, et de [[concurrence]] non [[Biais (distorsion)|biaisée]]. Elles tentent de [[réglementer]] le [[commerce international]] par voie de [[Traité (droit)|traité]]s [[multilatéralisme|multilatéraux]] d'abaissement ou d'élévation réciproques des barrières douanières, et plus récemment, suite |
Ces [[Institution (sociologie)|institution]]s sont chargées d'étendre les possibilités d'[[Commerce|échanges]] entre pays à la plupart des transactions, dans un souci de [[croissance économique]], d'équilibre des flux, et de [[concurrence]] non [[Biais (distorsion)|biaisée]]. Elles tentent de [[réglementer]] le [[commerce international]] par voie de [[Traité (droit)|traité]]s [[multilatéralisme|multilatéraux]] d'abaissement ou d'élévation réciproques des barrières douanières, et plus récemment, à la suite des critiques des [[altermondialiste]]s, elles accompagnent cette action d'aide au [[développement économique]]. |
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Elles prennent maintenant en compte, au moins en partie, des aspects sociaux et [[environnementaux]] (voir [[développement durable]] sur les aspects généraux, et [[responsabilité sociétale des entreprises]] sur les points intéressant directement les entreprises). |
Elles prennent maintenant en compte, au moins en partie, des aspects sociaux et [[environnementaux]] (voir [[développement durable]] sur les aspects généraux, et [[responsabilité sociétale des entreprises]] sur les points intéressant directement les entreprises). |
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Ces institutions définissent des [[traités internationaux]], qui s'imposent à la [[Communauté européenne]], et s'introduisent dans le [[droit communautaire]] par les livres verts, [[livres blancs]] et autres directives. Le [[droit d'initiative]] de la Commission est en fait très réduit du fait de l'obligation qui lui est faite d'appliquer les [[traités internationaux]]. |
Ces institutions définissent des [[traités internationaux]], qui s'imposent à la [[Communauté européenne]], et s'introduisent dans le [[droit communautaire]] par les livres verts, [[livres blancs]] et autres directives. Le [[droit d'initiative]] de la Commission est en fait très réduit du fait de l'obligation qui lui est faite d'appliquer les [[traités internationaux]]. |
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=== Technologies de l'information et commerce électronique === |
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Concernant les [[Technologies de l'information et de la communication|Technologies de l'information]], une mention particulière doit être faite au [[commerce électronique]]. Celui-ci est régi par la spécification technique [[ebXML]]. Un organisme des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], UN/CEFACT, est chargé de développer, d'approuver et de maintenir les contenus d'affaires conformes à ebXML. |
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Une mention particulière doit être faite au [[commerce électronique]]. Celui-ci est régi par la spécification technique [[ebXML]]. Un organisme des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], UN/CEFACT, est chargé de développer, d'approuver et de maintenir les contenus d'affaires conformes à ebXML. |
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La Chine a adopté [[ebXML]] comme standard national de [[commerce électronique]]. |
La Chine a adopté [[ebXML]] comme standard national de [[commerce électronique]]. |
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== Conséquences de la mondialisation économique == |
== Conséquences de la mondialisation économique == |
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L'évaluation des conséquences de la mondialisation économique comprend plusieurs volets, très contrastés selon la richesse du pays considéré. En effet, elle a permis à de nombreux pays d'ouvrir leurs frontières et de permettre le commerce international. |
L'évaluation des conséquences de la mondialisation économique comprend plusieurs volets, très contrastés selon la richesse du pays considéré. En effet, elle a permis à de nombreux pays d'ouvrir leurs frontières et de permettre le commerce international. |
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=== Environnement === |
=== Environnement === |
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En [[1993]], dans le cadre du débat sur l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain), M. Grossman et A. Krueger ont tenté de décrire les effets de la mondialisation économique sur l'[[environnement]]. Ces auteurs ont distingué trois effets principaux de l'internationalisation des [[échanges]]. |
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En [[1993]], dans le cadre du débat sur l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain), M. Grossman et A. Krueger ont tenté de décrire les effets de la mondialisation économique sur l'[[environnement]]. Ces auteurs ont distingué trois effets principaux de l'internationalisation des [[échanges]]. |
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* Un effet de composition lié à la spécialisation des pays permet selon eux une meilleure utilisation des [[ressources naturelles]], ce qui doit être favorable à l'[[environnement]]. |
* Un effet de composition lié à la spécialisation des pays permet selon eux une meilleure utilisation des [[ressources naturelles]], ce qui doit être favorable à l'[[environnement]]. |
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=== Pays riches === |
=== Pays riches === |
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Pour les pays riches, la mondialisation économique comporte deux bénéfices essentiels. Le premier profite au consommateur, qui a accès à un éventail plus large de biens (diversité) à un prix plus faible que s'ils étaient fabriqués dans le pays même. Quantitativement, cet effet est considérable, et peut être appréhendé en additionnant les gains des consommateurs à l'achat de produits textiles chinois. Le second bénéfice profite aux détenteurs du capital, qui obtiennent un meilleur rendement de leurs capitaux soit en délocalisant les usines dans des pays à moindre coût de production soit en utilisant sur place une main d’œuvre issue des pays pauvres. |
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Les pays riches souffrent en revanche de la [[délocalisation]] de leurs industries intensives en main-d'œuvre peu qualifiée, ainsi que de la concurrence accrue entre pays riches eux-mêmes. |
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Pour les pays riches, la mondialisation économique comporte deux bénéfices essentiels. Le premier profite au consommateur, qui a accès à un éventail plus large de biens (diversité) à un prix plus faible que s'ils étaient fabriqués dans le pays même. Quantitativement, cet effet est considérable, et peut être appréhendé en additionnant les gains des consommateurs à l'achat de produits textiles chinois. Le second bénéfice profite aux détenteurs du capital, qui obtiennent un meilleur rendement de leurs capitaux soit en délocalisant les usines dans des pays à moindre coût de production soit en utilisant sur place une main d’œuvre issue des pays pauvres. |
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Les pays riches souffrent en revanche de la [[délocalisation]] de leurs industries intensives en main-d'œuvre peu qualifiée, ainsi que de la concurrence accrue entre pays riches eux-mêmes. Quantitativement peu importants, ces effets posent cependant des problèmes du fait qu'ils sont localisés, touchant particulièrement certains individus ou certaines régions, alors que les gains sont répartis sur l'ensemble de la population. |
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Les études quantitatives [[économétrie|économétriques]] tentant d'évaluer ces deux aspects arrivent toutes à la conclusion que les gains des pays riches à la division internationale du travail sont supérieurs aux pertes (délocalisations, désindustrialisation) par plusieurs ordres de grandeur{{référence nécessaire}}. Le problème des pays riches face à la mondialisation économique serait donc avant tout un problème de répartition de gains afin de pouvoir indemniser les perdants en leur accordant une part des gains proportionnée à leur perte. |
Les études quantitatives [[économétrie|économétriques]] tentant d'évaluer ces deux aspects arrivent toutes à la conclusion que les gains des pays riches à la division internationale du travail sont supérieurs aux pertes (délocalisations, désindustrialisation) par plusieurs ordres de grandeur{{référence nécessaire}}. Le problème des pays riches face à la mondialisation économique serait donc avant tout un problème de répartition de gains afin de pouvoir indemniser les perdants en leur accordant une part des gains proportionnée à leur perte. |
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La mondialisation économique incite également les pays riches à se faire concurrence en matière de [[réglementation]], de [[protection sociale]], de [[fiscalité]] et d'[[éducation]]. Le bilan de cette concurrence est actuellement impossible à établir. Pour les uns, elle conduit à un moins-disant dans tous les domaines, tandis que pour les autres elle met en évidence les inefficacités des différents modèles sociaux (voir : [[Dumping social]]). |
La mondialisation économique incite également les pays riches à se faire concurrence en matière de [[réglementation]], de [[protection sociale]], de [[fiscalité]] et d'[[éducation]]. Le bilan de cette concurrence est actuellement impossible à établir. Pour les uns, elle conduit à un moins-disant dans tous les domaines, tandis que pour les autres elle met en évidence les inefficacités des différents modèles sociaux (voir : [[Dumping social]]). |
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{{Citation bloc|Les accords de commerce ont servi les intérêts des grandes entreprises au détriment des travailleurs de tous les pays, développés ou en développement.}} |
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{{Citation bloc|Au nom de la mondialisation, pour que leur pays reste compétitif, on a sommé les travailleurs d'accepter des baisses de salaires, une dégradation de leurs conditions de travail et des coupes dans les services publics essentiels dont ils ont besoin<ref>[[Joseph E. Stiglitz]], ''Peuple, Pouvoir & Profits : le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale'', [[Les liens qui libèrent]], octobre 2020, p. 112 et 131</ref>.}} |
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En [[France]], la notion est fortement connotée de [[libéralisme]], au sens de « libéralisation mondiale ». |
En [[France]], la notion est fortement connotée de [[libéralisme]], au sens de « libéralisation mondiale ». |
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=== Nouveaux pays industrialisés (NPI) === |
=== Nouveaux pays industrialisés (NPI) === |
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Jusqu'à la [[crise asiatique]], les [[nouveaux pays industrialisés]] semblaient les grands gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une [[main-d'œuvre]] qualifiée et à faible coût, ils ont bénéficié d'[[investissement]]s très importants en provenance des pays riches, ce qui leur a permis de construire une économie moderne et un système de formation solide, de sortir de la pauvreté. La [[crise asiatique]] a cependant montré l'étendue de leur dépendance à l'égard de [[marchés financiers]] prompts à l'emballement [[spéculation financière|spéculatif]] comme à la panique. |
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Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi très contrasté, avec d'un côté des pays, comme la [[Corée]] ou [[Taïwan]] définitivement classés parmi les pays riches. |
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Jusqu'à la [[crise asiatique]], les [[nouveaux pays industrialisés]] semblaient les grands gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une [[main-d'œuvre]] qualifiée et à faible coût, ils ont bénéficié d'[[investissement]]s très importants en provenance des pays riches, ce qui leur a permis de construire une économie moderne et un système de formation solide, de sortir de la pauvreté. La [[crise asiatique]] a cependant montré l'étendue de leur dépendance à l'égard de [[marchés financiers]] prompts à l'emballement [[spéculation financière|spéculatif]] comme à la panique. |
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Le décollage économique de [[Corée du Sud]] se réalise sous une politique [[protectionniste]] et se déroule dans des conditions politiques et sociales très difficiles pour une grande partie de la population. Par la suite elle adhère à l'[[OMC]] et baisse ses tarifs douaniers<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Jean-Raphaël Chaponnière|périodique=Outre-Terre|titre=La politique industrielle de la Corée à l'épreuve du temps|url=https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2014-2-page-66.htm|volume=2|numéro=39|pages=66-73|date= 2014}}</ref>. |
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Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi très contrasté, avec d'un côté des pays, comme la [[Corée]] ou [[Taïwan]] définitivement classés parmi les pays riches, d'autres, comme la [[Thaïlande]] et les [[Philippines]], qui ont du mal à se remettre de la [[Volatilité (finance)|volatilité]] des [[investissement]]s, et d'autres enfin qui bénéficient très largement de la [[mondialisation]] au niveau du pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains ([[Brésil]], [[Mexique]], [[République populaire de Chine|Chine]]). |
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D'autres, comme la [[Thaïlande]] et les [[Philippines]], qui ont du mal à se remettre de la [[Volatilité (finance)|volatilité]] des [[investissement]]s, et d'autres enfin qui bénéficient très largement de la [[mondialisation]] au niveau du pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains ([[Brésil]], [[Mexique]], [[République populaire de Chine|Chine]]). |
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=== Pays pauvres === |
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{{section à sourcer|date=novembre 2015}} |
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Au niveau économique, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du processus de mondialisation. Le [[consensus de Washington]] requiert des institutions stables et un niveau de développement humain (santé, éducation) que ne présentent pas la plupart de ces pays. Leur ressource économique principale, l'agriculture, {{refnec|reste dominée par les stratégies protectionnistes des pays riches}}, sauf pour les cultures propres aux pays pauvres. Les richesses (très maigres) sont très mal réparties à travers le territoire, la capitale est souvent l'unique bénéficiaire des réformes. La campagne est délaissée. |
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=== Pays en voie de développement === |
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== Annexes == |
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Sur le plan économique, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du processus de mondialisation. Le [[consensus de Washington]] requiert des institutions stables et un niveau de développement humain (santé, éducation) que ne présentent pas la plupart de ces pays. |
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==== Inégalité de revenus ==== |
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{{Section non neutre|date=mai 2021}} |
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Les inégalités de revenus à l’intérieur même des pays développés sont une conséquence directe de la mondialisation. Celles-ci sont créées par les hiérarchies au sein des grandes entreprises. Les employés touchent un salaire fixe, faisant abstraction du succès de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Ce dernier peut être établi à l’heure, à l’année ou à un certain pourcentage de commissions. Les dirigeants, quant à eux, empochent une somme proportionnelle à l'ampleur de leur entreprise<ref name="+1">{{Article |prénom1=Éric |nom1=Martin |titre=JAMES D. THWAITES, DIR., LA MONDIALISATION : ORIGINES, DÉVELOPPEMENT ET EFFETS, QUÉBEC, PRESSES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, 2004 |périodique=Revue québécoise de droit international |volume=17 |numéro=1 |date= 2004|issn=0828-9999 |issn2=2561-6994 |doi=10.7202/1069311ar |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.7202/1069311ar |consulté le=04 mai 2021|pages=287 }}</ref>. Leur revenu net diffère de celui de leurs employés et l’écart se creuse au fil des années<ref name="+1" />. Cette même recherche de profit va entraîner les entreprises à se délocaliser vers les pays en développement. Cela engendre la perte de milliers d’emplois chaque année dans les pays industrialisés. Ces personnes ont recours au chômage, ce qui accroît encore une fois l’inégalité de revenus<ref>{{Article |prénom1=Denis |nom1=Tanguay |prénom2=Loïc |nom2=Geeraerts |titre=Conjectures, postulats et vérifications expérimentales dans le paradigme du géomètre-physicien : Comment intégrer le travail avec les LGD ? |périodique=Revista Latinoamericana de Investigación en Matemática Educativa |volume=17 |numéro=4(II) |date=30 novembre 2014|issn=1665-2436 |issn2=2007-6819 |doi=10.12802/relime.13.17414 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.12802/relime.13.17414 |consulté le=04 mai 2021|pages=287–302 }}</ref>. |
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La mondialisation crée un système d’exploitation marquée par une domination des pays industrialisés sur les pays en voie de développement, créant ainsi une inégalité de revenus entre les habitants de ces pays<ref>{{Lien web |titre=Mondialisation|url=https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mondialisation |site=thecanadianencyclopedia.ca |consulté le=17 mai 2021}}</ref>. Les États, étant des acteurs importants dans le processus de mondialisation, ont la possibilité d’instaurer des mesures pour protéger leurs habitants. En ce sens, les grandes entreprises manufacturières vont implanter leur production dans un pays où est offerte la possibilité de faire le plus de profits (salaire moins élevé, nombre d’heures de travail par jour plus grand, absence de syndicats, etc.)<ref name="+2">{{Ouvrage|prénom1=Agnès.|nom1=Bénassy-Quéré|prénom2=Éloi|nom2=Laurent|prénom3=Dominique|nom3=Plihon|prénom4=Michel|nom4=Rainelli|titre=Les enjeux de la mondialisation|volume=3|éditeur=la Découverte|date=2013|isbn=978-2-7071-7577-9|isbn2=2-7071-7577-3|oclc=862774708}}</ref> Les compagnies choisissent d'implanter leur production dans ces pays du tiers-monde mais vont bénéficier des profits à partir du pays où ils vivent, industrialisés. C’est donc non seulement à cause de l’exploitation des grandes entreprises mais aussi des différences de règles protégeant les travailleurs qu’il y a une inégalité de revenus si marquée entre les habitants des pays industrialisés et des pays en voie de développement. Le coût de la vie, les actions des lobbyistes et les tâches à accomplir ne sont toutefois pas identiques d’un pays à l’autre<ref name="+2" />. |
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==== Conséquences économiques ==== |
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Avec la mondialisation, les firmes ont plus de facilité à délocaliser leurs unités de production. « La concurrence internationale se renforce dans la plupart des secteurs. Les entreprises veulent réduire leurs coûts. Depuis de nombreuses années, les délocalisations sont un instrument pour y parvenir »<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |auteur=OCDE, Jean-Yves Huwart et Loïc Verdier |titre=La mondialisation économique: Origines et conséquences |url=https://www.oecd-ilibrary.org/economics/la-mondialisation-economique_9789264111929-fr;jsessionid=S3o5CbqlBGhYf0OS-l4Drh_Q.ip-10-240-5-4 |site=oecd-ilibrary.org |date= 2012|consulté le=04 mai 2021}}</ref>. Une des critiques adressée aux délocalisations, est que les travailleurs dans les pays en voie de développement sont surexploités, « une fois internationalisées les chaînes de production, les entreprises n’ont guère tardé à aller chercher la main-d’œuvre dans les pays où elle leur coûte le moins cher»<ref name=":0" />. Les mauvaises conditions de travail ont des répercussions sur la santé de la main-d’œuvre. Les emplois manufacturiers à bas salaire sont un exemple : « travailler dans le secteur manufacturier augmente les risques sanitaires de 28 % »<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-Marc Siroën, Chris Blattman et Stefan Dercon |titre=La mondialisation est-elle mauvaise pour les pauvres des pays pauvres ? |url=https://atlantico.fr/article/decryptage/la-mondialisation-mauvaise-pour-les-pauvres-des-pays-pauvres-cette-etude-grandeur-nature-a-la-reponse-jean-marc-siroen |site=Atlantico.fr |date=21 octobre 2016|consulté le=17 mai 2021}}</ref>. |
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==== Conséquences environnementales ==== |
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Un autre impact de la mondialisation économique est la pression sur les écosystèmes. Le phénomène « accentue donc l’industrialisation, la recherche de nouvelles terres, de nouveaux sous-sols, de nouvelles ressources à exploiter, ce qui fragilise de nombreux écosystèmes »<ref name=":0" />. « Comme la plupart des dégâts causés à l’environnement, les retombées ne touchent pas seulement la nature elle-même, mais aussi les populations, en particulier les plus vulnérables. Les régions plus pauvres sont les plus affectées par le réchauffement climatique »<ref name=":0" />. « Les excès du consumérisme et les dégâts majeurs de la multiplication des échanges et des interactions économiques »<ref name=":0" /> rendent les ressources naturelles surexploitées. « Le développement très rapide des pays émergents les a aussi conduits à devenir des émetteurs majeurs de gaz à effet de serre (GES) »<ref name=":0" />. |
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==== Conséquences culturelles ==== |
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Une autre conséquence de la mondialisation s'intéresse à la question de l'hégémonie culturelle des grandes puissances économiques: |
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Des conséquences financières pour les pays non occidentaux sont occasionnées étant donné que dans des pays en voie de développement comme en Haïti, « la quasi-totalité des ONG (organismes non gouvernementaux), dont 80 % des ressources financières proviennent des financements publics, constituent non seulement des sources de corruption, mais sont également perçues comme des structures mises sur pied par les organisations internationales pour donner un visage humain aux politiques d’ajustement imposées »<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean Richard Lahens |titre=L’aide internationale à Haïti favorise-t-elle le développement durable ? |url=https://www.usherbrooke.ca/environnement/fileadmin/sites/environnement/documents/Essais_2014/Lahens_JR__2014-08-04_.pdf |site=usherbrooke.ca|date=août 2014 |consulté le=4 mai 2021}}</ref>, lorsque « des organisations telles que le [[Fonds monétaire international]] ou la [[Banque mondiale]] facilitent grandement l’accès au prêt »<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Les avantages et les inconvénients de la mondialisation |url=https://velocityglobal.com/fr/blog/les-avantages-et-les-inconvenients-de-la-mondialisation/ |site=Velocity Global |date=01 juin 2019|consulté le=04 mai 2021}}</ref>. |
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Des conséquences culturelles pour les pays non occidentaux sont occasionnées. Bien que la mondialisation puisse avoir la capacité d'aborder indirectement l’accès à plusieurs influences culturelles, ce phénomène peut occasionner une fusion des cultures, «la vision d’un monde de plus en plus homogénéisé s’avère aujourd’hui l’interprétation la plus fréquente de la mondialisation-globalisation »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François Chaubet|titre=La mondialisation culturelle|pages totales=128|éditeur=Presses universitaires de France|date= 2013|isbn=978-2-13-060946-9|isbn2=2-13-060946-5|oclc=840254671}}</ref>. |
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Les impacts potentiellement néfastes sur les pays en voie de développement sont plus probables si un pays en développement « s’ouvre au commerce sans avoir une certaine base économique nationale au préalable »<ref name=":0" />, le plus souvent, le pays aura de moins bonnes performances économiques à long terme. |
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== Notes et références == |
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{{Références}} |
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== Voir aussi == |
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{{autres projets |
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| wikiversity = Produit dans la mondialisation |
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| wikiversity titre = Produit dans la mondialisation |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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{{Article détaillé|Bibliographie sur la mondialisation}} |
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* J. Adda, ''La Mondialisation de l'économie'', 2 vol., La Découverte, Repères, Paris, 1996. |
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* Jean-Marc Siroën, ''Mondialisation à la dérive. Europe sans boussole'', 2019 {{ISBN|9781795746052}}. |
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* J. Adda, ''La Mondialisation de l'économie'', {{nb vol.|2}}, La Découverte, Repères, Paris, 1996. |
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* Claude-Raphaël Samama, Développement mondial et culturalités, Essai d'archéologie et de prospective éco-culturales, Maisonneuve et Larose, 2001 {{ISBN|2-7068-1519-1}} |
* Claude-Raphaël Samama, Développement mondial et culturalités, Essai d'archéologie et de prospective éco-culturales, Maisonneuve et Larose, 2001 {{ISBN|2-7068-1519-1}} |
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* |
* Suzanne Berger, ''Notre première mondialisation'', Seuil, 2003, {{ISBN|2020579219}} |
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* Suzanne Berger, ''Made in monde, Les nouvelles frontières de l’économie mondiale'', Seuil, 2006, {{ISBN|2020852969}} |
* Suzanne Berger, ''Made in monde, Les nouvelles frontières de l’économie mondiale'', Seuil, 2006, {{ISBN|2020852969}} |
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* Nayan Chanda, ''Qu'est-ce que la mondialisation ?'', {{lire en ligne|lien=http://yaleglobal.yale.edu/about/essay_fr.jsp}} |
* Nayan Chanda, ''Qu'est-ce que la mondialisation ?'', {{lire en ligne|lien=http://yaleglobal.yale.edu/about/essay_fr.jsp}} |
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* [[Daniel Cohen (économiste)|Daniel Cohen]], ''La Mondialisation et ses ennemis'', Paris, Grasset, 2004 |
* [[Daniel Cohen (économiste)|Daniel Cohen]], ''La Mondialisation et ses ennemis'', Paris, Grasset, 2004 |
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* Jacques Fontanel, ''La Globalisation en "analyse" - Géoéconomie et stratégie des acteurs'', L'Harmattan, 2005 |
* Jacques Fontanel, ''La Globalisation en "analyse" - Géoéconomie et stratégie des acteurs'', L'Harmattan, 2005 |
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* [[Jacques Lévy (géographe)|Jacques Lévy]], |
* [[Jacques Lévy (géographe)|Jacques Lévy]], Patrick Poncet, Dominique Andrieu, Boris Beaude, René-Éric Dagorn, Marc Dumont, Karine Hurel, Alain Jarne, Blandine Ripert, Mathis Stock, Olivier Vilaça, ''L'invention du Monde. Une géographie de la mondialisation.'', Presses de Sciences-po, 2008, {{ISBN|9782724610413}} |
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* [[Philippe Moreau Defarges]], ''La mondialisation'', Que sais-je ?, |
* [[Philippe Moreau Defarges]], ''La mondialisation'', Que sais-je ?, {{nb p.|128}}, 2005, {{ISBN|2130552595}} |
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* [[Johan Norberg]], ''Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste'', Plon, 2004, {{ISBN|2259200095}} |
* [[Johan Norberg]], ''Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste'', Plon, 2004, {{ISBN|2259200095}} |
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* [[Erik Orsenna]], ''Voyage aux pays du [[coton]] : petit précis de [[mondialisation]]'', Fayard, 2006 |
* [[Erik Orsenna]], ''Voyage aux pays du [[coton]] : petit précis de [[mondialisation]]'', Fayard, 2006 |
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* Dung-Do Ducobu, ''Internationalisation des États et Banques Multinationales: acteurs, stratégies, régulation'', Academia-Bruylant, Louvain-La-Neuve, Belgique, 2005. |
* Dung-Do Ducobu, ''Internationalisation des États et Banques Multinationales: acteurs, stratégies, régulation'', Academia-Bruylant, Louvain-La-Neuve, Belgique, 2005. |
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* [[Joseph E. Stiglitz]], Peuple, Pouvoir&Profits, le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale, [[Les liens qui libèrent]], {{date-|octobre 2020}}, {{ISBN|9791020909121}} |
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=== Filmographie === |
=== Filmographie === |
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* [[The Corporation]] : "Les Multinationales, la recherche pathologique du profit et du pouvoir". |
* [[The Corporation]] : "Les Multinationales, la recherche pathologique du profit et du pouvoir". |
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=== Articles connexes === |
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* [[Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce]] |
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* [[Ajustement structurel]] |
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* [[Accord de libre-échange]] |
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* [[Altermondialisme]] |
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* [[ |
* [[Ajustement structurel]] |
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* [[ |
* [[Altermondialisme]] |
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* [[Accord général sur le commerce des services]] |
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* [[Blanchiment de l'argent]] |
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* [[Avantage comparatif]] |
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* [[Balance des capitaux]] |
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* [[Banque mondiale]] |
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* [[Commerce]] |
* [[Commerce]] |
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* [[Commerce international]] |
* [[Commerce international]] |
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* [[Compétitivité économique]] |
* [[Compétitivité économique]] |
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* [[Concurrence]] |
* [[Concurrence]] |
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* [[Croissance économique]] |
* [[Croissance économique]] |
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* [[Coût de la main-d'œuvre]] |
* [[Coût de la main-d'œuvre]] |
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* [[Délocalisation]] |
* [[Délocalisation]] |
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* [[Développement économique et social]] |
* [[Développement économique et social]] |
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* [[Dumping]] |
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* [[Échanges commerciaux]] |
* [[Échanges commerciaux]] |
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* [[Fonds monétaire international]] |
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* [[Evasion fiscale]] |
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* [[Gouvernance mondiale]] |
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* [[Fonds monétaire international|FMI]] |
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* [[Guerre économique]] |
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* [[Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce|GATT]] |
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* [[Gouvernance mondiale]] |
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* [[Intégration économique]] |
* [[Intégration économique]] |
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* [[Internationalisation]] |
* [[Internationalisation]] |
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* [[Libéralisme économique]] |
* [[Libéralisme économique]] |
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* [[Libéralisation économique]] |
* [[Libéralisation économique]] |
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* [[Libre-échange]] |
* [[Libre-échange]] |
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* [[Marché]] |
* [[Marché (économie)|Marché]] |
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* [[Mercantilisme]] |
* [[Mercantilisme]] |
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* [[Mondialisation]] |
* [[Mondialisation]] |
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* [[Multinationale]] |
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* [[Balance des capitaux|Mouvements de capitaux]] |
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* [[Organisation internationale du travail]] |
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* [[Multinationale]]s |
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* [[Organisation mondiale du commerce]] |
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* [[OMC]] |
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* [[Paradis fiscal]] |
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* [[Progrès technique]] |
* [[Progrès technique]] |
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* [[Productivisme]] |
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* [https://www.youtube.com/watch?v=-Su6FDAJAuw Qu'est-ce que la mondialisation ?] |
* [https://www.youtube.com/watch?v=-Su6FDAJAuw Qu'est-ce que la mondialisation ?] |
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* [https://www.youtube.com/watch?v=TgmctM818eo Noam Chomsky sur le concept de mondialisation] |
* [https://www.youtube.com/watch?v=TgmctM818eo Noam Chomsky sur le concept de mondialisation] |
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* [http://www.la-bas.org/mot.php3?id_mot=159 Reportages radiophoniques autour de la "mondialisation libérale"]. [[Là-bas si j'y suis]]. |
* [http://www.la-bas.org/mot.php3?id_mot=159 Reportages radiophoniques autour de la "mondialisation libérale"]. [[Là-bas si j'y suis]]. |
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Dernière version du 20 juin 2024 à 12:09
- Cet article est destiné à reprendre et préciser les aspects économiques et financiers de l'article Mondialisation lequel est axé plus largement sur les différentes dimensions du phénomène.
La mondialisation économique est l'accélération, à l'échelle mondiale, des échanges de biens et de services rendue possible grâce à la levée progressive des entraves au commerce dans le cadre de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) puis de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 1995 et par le développement des moyens de transport et de communication.
Les étapes de la mondialisation du XXe siècle sur le plan économique
[modifier | modifier le code]Issue d'un processus historique (voir l'article mondialisation), la mondialisation économique contemporaine est apparue en trois étapes, qui tendent en fait à se chevaucher:
- Internationalisation des flux financiers et commerciaux
- Implantations à l'étranger des entreprises
- Globalisation de l'économie
En 2006, des chercheurs de l'École Polytechnique Fédérale de Zurich en Suisse proposent un indicateur composite visant à mesurer le degré de mondialisation d'un pays: l'indice de mondialisation KOF.[1] Cet indicateur, parmi les plus utilisés dans la littérature économique internationale, mesure notamment l'intégration économique internationale. Il mesure la présence d'un pays dans l'économie mondiale en évaluant ses flux commerciaux (importations et exportations) et ses investissements directs étrangers.
Internationalisation des flux commerciaux et financiers
[modifier | modifier le code]Les différentes périodes de mondialisation économique (des Foires de Champagne à la mondialisation libérale actuelle, en passant par la Route de la soie) présentent des points communs du développement du commerce international sous l'effet :
- d'une expansion des transports (maritime, chemin de fer, routier ou aérien);
- de nouvelles méthodes normalisées de logistique et transport des produits et marchandises (conteneurs) ;
- de mises en place d'outils monétaires et financiers internationaux (remontant dans le temps aux lettres de change et de crédit et aux comptoirs des Templiers) ;
- d'une diversification de produits et services due à des innovations ;
- la population, ce qui a favorisé ou créé une demande ;
- d'un développement des modes de communication et de circulation des personnes qui a fait naître un attrait des consommateurs pour les produits venant d'ailleurs ;
- d'accords internationaux de libre-échange qu'ils soient multilatéraux ou bilatéraux.
Au cours de la période contemporaine, la spécialisation géographique des activités a favorisé le développement des flux commerciaux entre pays. C'est ainsi que :
- La portion du commerce international qui se développe le plus est celle qui est « intra-groupe », autrement dit entre les filiales de chacun des groupes d'entreprises à implantation mondiale. Chacune est spécialisée dans des activités données en fonction notamment du principe de l'avantage compétitif local.
- La sous-traitance internationale se développe également fortement dans le même esprit de spécialisation locale.
Dans le même temps, un fort développement des marchés financiers, avec en parallèle une libération des changes, a créé un large système de financement des opérations de commerce et d'investissement au niveau international.
Implantations à l'international
[modifier | modifier le code]L'implantation des entreprises à l'international se développe dans un double but :
- distribuer leurs biens et services dans tous les pays pour couvrir le marché mondial et ainsi assurer la croissance du chiffre d'affaires et obtenir l'économie d'échelle qu'apportent de plus gros débouchés,
- produire chaque élément dans le pays où les conditions sont les plus favorables, comme le montre plus haut le développement des flux intergroupes,
- accéder à des produits et des matières premières rares (exemple de Total-Elf qui s'installe dans le golfe de Guinée).
Phénomènes économiques concomitants
[modifier | modifier le code]Développement de l'économie de la connaissance
[modifier | modifier le code]En parallèle, une certaine saturation de l'économie de type industriel issue des siècles précédents (on parle ainsi d'économie post-industrielle), fait que l'information sous forme électronique (informatique), l'économie de la connaissance, les services, l'organisation et la gestion financière tendent à prendre le pas, en termes de poids économiques, sur la production de biens matériels, dans les pays dits développés.
Ces phénomènes sont indirectement liés à la mondialisation, et sont un volet concomitant du schéma de développement économique contemporain. Le développement du commerce électronique (B2B…) sur le Web en est l'expression la plus manifeste (voir infra). L'économie devient extrêmement volatile, les flux entre partenaires pouvant être réalisés en quelques fractions de secondes à l'échelle mondiale.
Spécialisation des productions à l'échelle mondiale
[modifier | modifier le code]Les évolutions récentes des échanges internationaux conduisent à envisager des répartitions assez nettes des différents types de production :
- Production manufacturière en Asie du Sud, Asie de l'Est et Asie du Sud-Est
- Production de biens à forte teneur en travail qualifié et à forte teneur capitalistique, recherche, conception dans les pays développés : Japon, États-Unis et Europe de l'Ouest.
- Positionnement à la marge de l'Afrique et de l'Amérique du Sud, jouant un rôle de fourniture de matières premières et de production spécialisées.
Cette vision très simplifiée est contestable ; les particularismes régionaux et les coûts de transport font que les spécialisations des zones resteront incomplètes.
Dans la « lutte » entre pays développés pour accueillir les principaux centres de recherche interviennent différentes politiques des états. L'Union européenne, en légère perte de vitesse face aux États-Unis, a mis en place la stratégie de Lisbonne. La stratégie américaine s'appuie sur une concentration des moyens de recherche et sur une politique de prédominance dans les technologies de l'information.
Aspects institutionnels
[modifier | modifier le code]La diminution des pouvoirs des institutions nationales face à une économie devenue mondiale a conduit à monter des organisations multilatérales ayant chacune un rôle de coordination à l'échelle du monde sur un domaine économique particulier.
Organisations internationales
[modifier | modifier le code]Parmi ces organisations, on peut citer principalement :
- l'OMC (Organisation mondiale du commerce) basée à Genève,
- d'autres organisations soit à objectifs parallèles (Banque mondiale, FMI, OIT), soit spécialisées dans des secteurs économiques et professionnels très précis, par exemple la navigation, les télécommunications (Union internationale des télécommunications).
- la Chambre de commerce internationale,
- le Business Action for Sustainable Development,
- les Nations unies, qui disposent d'un organisme réglementant le commerce électronique à l'échelle mondiale, UN/CEFACT, sur la base du registre ebXML.Développement des échanges commerciaux,
- la division internationale du travail.
Ces institutions sont chargées d'étendre les possibilités d'échanges entre pays à la plupart des transactions, dans un souci de croissance économique, d'équilibre des flux, et de concurrence non biaisée. Elles tentent de réglementer le commerce international par voie de traités multilatéraux d'abaissement ou d'élévation réciproques des barrières douanières, et plus récemment, à la suite des critiques des altermondialistes, elles accompagnent cette action d'aide au développement économique.
Elles prennent maintenant en compte, au moins en partie, des aspects sociaux et environnementaux (voir développement durable sur les aspects généraux, et responsabilité sociétale des entreprises sur les points intéressant directement les entreprises).
Ces institutions définissent des traités internationaux, qui s'imposent à la Communauté européenne, et s'introduisent dans le droit communautaire par les livres verts, livres blancs et autres directives. Le droit d'initiative de la Commission est en fait très réduit du fait de l'obligation qui lui est faite d'appliquer les traités internationaux.
Technologies de l'information et commerce électronique
[modifier | modifier le code]Concernant les Technologies de l'information, une mention particulière doit être faite au commerce électronique. Celui-ci est régi par la spécification technique ebXML. Un organisme des Nations unies, UN/CEFACT, est chargé de développer, d'approuver et de maintenir les contenus d'affaires conformes à ebXML.
La Chine a adopté ebXML comme standard national de commerce électronique.
À la différence des États-Unis, qui gèrent des registres de métadonnées pour les fonctions régaliennes (voir registres de métadonnées aux États-Unis), l'Union européenne ne tient pas, en dehors de l'agence européenne de l'environnement (liée au projet américain XMDR), de registre de métadonnées. La spécification technique ebXML se présente donc dans l'Union européenne comme le seul standard définissant le cadre européen d'interopérabilité informatique.
Or, il existe un autre standard d'interopérabilité (Dublin Core) qui sert de référentiel pour des registres de métadonnées gouvernementaux (informations d'autorité). Toute mise en œuvre de métadonnées employant le Dublin Core nécessite de mettre en place des règles de gestion des enregistrements par des autorités (du type ISO 11179). Ceci n'est pas toujours réalisé.
Conséquences de la mondialisation économique
[modifier | modifier le code]L'évaluation des conséquences de la mondialisation économique comprend plusieurs volets, très contrastés selon la richesse du pays considéré. En effet, elle a permis à de nombreux pays d'ouvrir leurs frontières et de permettre le commerce international.
Environnement
[modifier | modifier le code]En 1993, dans le cadre du débat sur l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain), M. Grossman et A. Krueger ont tenté de décrire les effets de la mondialisation économique sur l'environnement. Ces auteurs ont distingué trois effets principaux de l'internationalisation des échanges.
- Un effet de composition lié à la spécialisation des pays permet selon eux une meilleure utilisation des ressources naturelles, ce qui doit être favorable à l'environnement.
- Le second effet, dit effet d'échelle, est lié à l'accroissement de la production, qui selon la théorie du libre-échange découle du commerce international. Il est donc nuisible à l'environnement en tant qu'effet de la croissance économique.
- Mais selon ces auteurs, un effet technique de la mondialisation vient contrebalancer cette nuisance : la libéralisation permet des transferts de technologies favorables à l'environnement ainsi qu'une hausse des revenus des habitants qui deviendraient alors plus exigeants en matière environnementale.
Toutefois, d'autres auteurs pensent que les transferts de technologie correspondent à une substitution de capital naturel par un capital de connaissances (durabilité faible).
Pays riches
[modifier | modifier le code]Pour les pays riches, la mondialisation économique comporte deux bénéfices essentiels. Le premier profite au consommateur, qui a accès à un éventail plus large de biens (diversité) à un prix plus faible que s'ils étaient fabriqués dans le pays même. Quantitativement, cet effet est considérable, et peut être appréhendé en additionnant les gains des consommateurs à l'achat de produits textiles chinois. Le second bénéfice profite aux détenteurs du capital, qui obtiennent un meilleur rendement de leurs capitaux soit en délocalisant les usines dans des pays à moindre coût de production soit en utilisant sur place une main d’œuvre issue des pays pauvres.
Les pays riches souffrent en revanche de la délocalisation de leurs industries intensives en main-d'œuvre peu qualifiée, ainsi que de la concurrence accrue entre pays riches eux-mêmes.
Les études quantitatives économétriques tentant d'évaluer ces deux aspects arrivent toutes à la conclusion que les gains des pays riches à la division internationale du travail sont supérieurs aux pertes (délocalisations, désindustrialisation) par plusieurs ordres de grandeur[réf. nécessaire]. Le problème des pays riches face à la mondialisation économique serait donc avant tout un problème de répartition de gains afin de pouvoir indemniser les perdants en leur accordant une part des gains proportionnée à leur perte.
La mondialisation économique incite également les pays riches à se faire concurrence en matière de réglementation, de protection sociale, de fiscalité et d'éducation. Le bilan de cette concurrence est actuellement impossible à établir. Pour les uns, elle conduit à un moins-disant dans tous les domaines, tandis que pour les autres elle met en évidence les inefficacités des différents modèles sociaux (voir : Dumping social).
« Les accords de commerce ont servi les intérêts des grandes entreprises au détriment des travailleurs de tous les pays, développés ou en développement. »
« Au nom de la mondialisation, pour que leur pays reste compétitif, on a sommé les travailleurs d'accepter des baisses de salaires, une dégradation de leurs conditions de travail et des coupes dans les services publics essentiels dont ils ont besoin[2]. »
En France, la notion est fortement connotée de libéralisme, au sens de « libéralisation mondiale ».
Nouveaux pays industrialisés (NPI)
[modifier | modifier le code]Jusqu'à la crise asiatique, les nouveaux pays industrialisés semblaient les grands gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une main-d'œuvre qualifiée et à faible coût, ils ont bénéficié d'investissements très importants en provenance des pays riches, ce qui leur a permis de construire une économie moderne et un système de formation solide, de sortir de la pauvreté. La crise asiatique a cependant montré l'étendue de leur dépendance à l'égard de marchés financiers prompts à l'emballement spéculatif comme à la panique.
Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi très contrasté, avec d'un côté des pays, comme la Corée ou Taïwan définitivement classés parmi les pays riches.
Le décollage économique de Corée du Sud se réalise sous une politique protectionniste et se déroule dans des conditions politiques et sociales très difficiles pour une grande partie de la population. Par la suite elle adhère à l'OMC et baisse ses tarifs douaniers[3].
D'autres, comme la Thaïlande et les Philippines, qui ont du mal à se remettre de la volatilité des investissements, et d'autres enfin qui bénéficient très largement de la mondialisation au niveau du pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains (Brésil, Mexique, Chine).
Pays en voie de développement
[modifier | modifier le code]Sur le plan économique, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du processus de mondialisation. Le consensus de Washington requiert des institutions stables et un niveau de développement humain (santé, éducation) que ne présentent pas la plupart de ces pays.
Inégalité de revenus
[modifier | modifier le code]Les inégalités de revenus à l’intérieur même des pays développés sont une conséquence directe de la mondialisation. Celles-ci sont créées par les hiérarchies au sein des grandes entreprises. Les employés touchent un salaire fixe, faisant abstraction du succès de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Ce dernier peut être établi à l’heure, à l’année ou à un certain pourcentage de commissions. Les dirigeants, quant à eux, empochent une somme proportionnelle à l'ampleur de leur entreprise[4]. Leur revenu net diffère de celui de leurs employés et l’écart se creuse au fil des années[4]. Cette même recherche de profit va entraîner les entreprises à se délocaliser vers les pays en développement. Cela engendre la perte de milliers d’emplois chaque année dans les pays industrialisés. Ces personnes ont recours au chômage, ce qui accroît encore une fois l’inégalité de revenus[5].
La mondialisation crée un système d’exploitation marquée par une domination des pays industrialisés sur les pays en voie de développement, créant ainsi une inégalité de revenus entre les habitants de ces pays[6]. Les États, étant des acteurs importants dans le processus de mondialisation, ont la possibilité d’instaurer des mesures pour protéger leurs habitants. En ce sens, les grandes entreprises manufacturières vont implanter leur production dans un pays où est offerte la possibilité de faire le plus de profits (salaire moins élevé, nombre d’heures de travail par jour plus grand, absence de syndicats, etc.)[7] Les compagnies choisissent d'implanter leur production dans ces pays du tiers-monde mais vont bénéficier des profits à partir du pays où ils vivent, industrialisés. C’est donc non seulement à cause de l’exploitation des grandes entreprises mais aussi des différences de règles protégeant les travailleurs qu’il y a une inégalité de revenus si marquée entre les habitants des pays industrialisés et des pays en voie de développement. Le coût de la vie, les actions des lobbyistes et les tâches à accomplir ne sont toutefois pas identiques d’un pays à l’autre[7].
Conséquences économiques
[modifier | modifier le code]Avec la mondialisation, les firmes ont plus de facilité à délocaliser leurs unités de production. « La concurrence internationale se renforce dans la plupart des secteurs. Les entreprises veulent réduire leurs coûts. Depuis de nombreuses années, les délocalisations sont un instrument pour y parvenir »[8]. Une des critiques adressée aux délocalisations, est que les travailleurs dans les pays en voie de développement sont surexploités, « une fois internationalisées les chaînes de production, les entreprises n’ont guère tardé à aller chercher la main-d’œuvre dans les pays où elle leur coûte le moins cher»[8]. Les mauvaises conditions de travail ont des répercussions sur la santé de la main-d’œuvre. Les emplois manufacturiers à bas salaire sont un exemple : « travailler dans le secteur manufacturier augmente les risques sanitaires de 28 % »[9].
Conséquences environnementales
[modifier | modifier le code]Un autre impact de la mondialisation économique est la pression sur les écosystèmes. Le phénomène « accentue donc l’industrialisation, la recherche de nouvelles terres, de nouveaux sous-sols, de nouvelles ressources à exploiter, ce qui fragilise de nombreux écosystèmes »[8]. « Comme la plupart des dégâts causés à l’environnement, les retombées ne touchent pas seulement la nature elle-même, mais aussi les populations, en particulier les plus vulnérables. Les régions plus pauvres sont les plus affectées par le réchauffement climatique »[8]. « Les excès du consumérisme et les dégâts majeurs de la multiplication des échanges et des interactions économiques »[8] rendent les ressources naturelles surexploitées. « Le développement très rapide des pays émergents les a aussi conduits à devenir des émetteurs majeurs de gaz à effet de serre (GES) »[8].
Conséquences culturelles
[modifier | modifier le code]Une autre conséquence de la mondialisation s'intéresse à la question de l'hégémonie culturelle des grandes puissances économiques:
Des conséquences financières pour les pays non occidentaux sont occasionnées étant donné que dans des pays en voie de développement comme en Haïti, « la quasi-totalité des ONG (organismes non gouvernementaux), dont 80 % des ressources financières proviennent des financements publics, constituent non seulement des sources de corruption, mais sont également perçues comme des structures mises sur pied par les organisations internationales pour donner un visage humain aux politiques d’ajustement imposées »[10], lorsque « des organisations telles que le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale facilitent grandement l’accès au prêt »[11].
Des conséquences culturelles pour les pays non occidentaux sont occasionnées. Bien que la mondialisation puisse avoir la capacité d'aborder indirectement l’accès à plusieurs influences culturelles, ce phénomène peut occasionner une fusion des cultures, «la vision d’un monde de plus en plus homogénéisé s’avère aujourd’hui l’interprétation la plus fréquente de la mondialisation-globalisation »[12].
Les impacts potentiellement néfastes sur les pays en voie de développement sont plus probables si un pays en développement « s’ouvre au commerce sans avoir une certaine base économique nationale au préalable »[8], le plus souvent, le pays aura de moins bonnes performances économiques à long terme.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Axel Dreher, « Does globalization affect growth? Evidence from a new index of globalization », Applied Economics, vol. 38, no 10, , p. 1091–1110 (ISSN 0003-6846 et 1466-4283, DOI 10.1080/00036840500392078, lire en ligne, consulté le )
- Joseph E. Stiglitz, Peuple, Pouvoir & Profits : le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale, Les liens qui libèrent, octobre 2020, p. 112 et 131
- Jean-Raphaël Chaponnière, « La politique industrielle de la Corée à l'épreuve du temps », Outre-Terre, vol. 2, no 39, , p. 66-73 (lire en ligne)
- Éric Martin, « JAMES D. THWAITES, DIR., LA MONDIALISATION : ORIGINES, DÉVELOPPEMENT ET EFFETS, QUÉBEC, PRESSES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, 2004 », Revue québécoise de droit international, vol. 17, no 1, , p. 287 (ISSN 0828-9999 et 2561-6994, DOI 10.7202/1069311ar, lire en ligne, consulté le )
- Denis Tanguay et Loïc Geeraerts, « Conjectures, postulats et vérifications expérimentales dans le paradigme du géomètre-physicien : Comment intégrer le travail avec les LGD ? », Revista Latinoamericana de Investigación en Matemática Educativa, vol. 17, no 4(II), , p. 287–302 (ISSN 1665-2436 et 2007-6819, DOI 10.12802/relime.13.17414, lire en ligne, consulté le )
- « Mondialisation », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
- Agnès. Bénassy-Quéré, Éloi Laurent, Dominique Plihon et Michel Rainelli, Les enjeux de la mondialisation, vol. 3, la Découverte, (ISBN 978-2-7071-7577-9 et 2-7071-7577-3, OCLC 862774708)
- (en) OCDE, Jean-Yves Huwart et Loïc Verdier, « La mondialisation économique: Origines et conséquences », sur oecd-ilibrary.org, (consulté le )
- Jean-Marc Siroën, Chris Blattman et Stefan Dercon, « La mondialisation est-elle mauvaise pour les pauvres des pays pauvres ? », sur Atlantico.fr, (consulté le )
- Jean Richard Lahens, « L’aide internationale à Haïti favorise-t-elle le développement durable ? », sur usherbrooke.ca, (consulté le )
- « Les avantages et les inconvénients de la mondialisation », sur Velocity Global, (consulté le )
- François Chaubet, La mondialisation culturelle, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-060946-9 et 2-13-060946-5, OCLC 840254671)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Marc Siroën, Mondialisation à la dérive. Europe sans boussole, 2019 (ISBN 9781795746052).
- J. Adda, La Mondialisation de l'économie, 2 vol., La Découverte, Repères, Paris, 1996.
- Claude-Raphaël Samama, Développement mondial et culturalités, Essai d'archéologie et de prospective éco-culturales, Maisonneuve et Larose, 2001 (ISBN 2-7068-1519-1)
- Suzanne Berger, Notre première mondialisation, Seuil, 2003, (ISBN 2020579219)
- Suzanne Berger, Made in monde, Les nouvelles frontières de l’économie mondiale, Seuil, 2006, (ISBN 2020852969)
- Nayan Chanda, Qu'est-ce que la mondialisation ?, [lire en ligne]
- Daniel Cohen, La Mondialisation et ses ennemis, Paris, Grasset, 2004
- Jacques Fontanel, La Globalisation en "analyse" - Géoéconomie et stratégie des acteurs, L'Harmattan, 2005
- Jacques Lévy, Patrick Poncet, Dominique Andrieu, Boris Beaude, René-Éric Dagorn, Marc Dumont, Karine Hurel, Alain Jarne, Blandine Ripert, Mathis Stock, Olivier Vilaça, L'invention du Monde. Une géographie de la mondialisation., Presses de Sciences-po, 2008, (ISBN 9782724610413)
- Philippe Moreau Defarges, La mondialisation, Que sais-je ?, 128 p., 2005, (ISBN 2130552595)
- Johan Norberg, Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste, Plon, 2004, (ISBN 2259200095)
- Erik Orsenna, Voyage aux pays du coton : petit précis de mondialisation, Fayard, 2006
- Dung-Do Ducobu, Internationalisation des États et Banques Multinationales: acteurs, stratégies, régulation, Academia-Bruylant, Louvain-La-Neuve, Belgique, 2005.
- Joseph E. Stiglitz, Peuple, Pouvoir&Profits, le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale, Les liens qui libèrent, , (ISBN 9791020909121)
Filmographie
[modifier | modifier le code]- The Corporation : "Les Multinationales, la recherche pathologique du profit et du pouvoir".
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
- Accord de libre-échange
- Ajustement structurel
- Altermondialisme
- Accord général sur le commerce des services
- Avantage comparatif
- Balance des capitaux
- Banque mondiale
- Commerce
- Commerce international
- Compétitivité économique
- Concurrence
- Croissance économique
- Coût de la main-d'œuvre
- Délocalisation
- Développement économique et social
- Dumping
- Échanges commerciaux
- Fonds monétaire international
- Gouvernance mondiale
- Guerre économique
- Intégration économique
- Internationalisation
- Libéralisme économique
- Libéralisation économique
- Libre-échange
- Marché
- Mercantilisme
- Mondialisation
- Multinationale
- Organisation internationale du travail
- Organisation mondiale du commerce
- Paradis fiscal
- Progrès technique
- Productivisme
- Protectionnisme
- Indice de mondialisation KOF
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Qu'est-ce que la mondialisation ?
- Noam Chomsky sur le concept de mondialisation
- Reportages radiophoniques autour de la "mondialisation libérale". Là-bas si j'y suis.