Sphinge
La sphinge, ou sphynge, est une figure de la mythologie grecque.
Historique
[modifier | modifier le code]Dans la mythologie grecque, elle est le pendant féminin du sphinx. On la décrit parfois comme « un sphinx à buste de femme »[1],[2],[3].
Sculpture
[modifier | modifier le code]La sphinge remonte à l'antiquité grecque. Les Étrusques en ont fait beaucoup de représentations, dont la sphinge de Chiusi[4].
Des fouilles archéologiques sur la commune de Castro, près de Viterbe en Italie, ont fait mention d'une statue de sphynge en nenfro, retrouvée parmi des ruines[5].
Plus proche de notre époque, Auguste Rodin est l'un des sculpteurs les plus connus à avoir consacré plusieurs œuvres à la figure de la sphinge[6].
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Sphinge du jardin des Tuileries à Paris.
Littérature
[modifier | modifier le code]La sphinge est populaire dans la littérature, de l'Antiquité à nos jours, bien que son symbole et son utilisation littéraire ait pu varier légèrement au cours du temps.
L'écrivain grec Hésiode semble avoir été le premier à employer le terme de sphinge, bien que la plupart des traductions modernes de sa Théogonie mentionnent un « sphynx » ou, au mieux, un « sphynx femelle »[7].
Dans le mythe œdipien, c'est une sphinge que le héros rencontre[8].
Depuis le XXe siècle, quelques citations célèbres :
- « […] Elena qui ne parlait jamais, pour respecter son image de sphinge. »[9].
- « […] Christel est méprisante, c'est une princesse, lointaine, une sphinge. Mais je ne veux pas vous en dégoûter, mon cher Gérard. »[10].
- « Mésomédès de Crète, mon musicien favori, accompagna, sur l'orgue hydraulique, la récitation de son poème de La Sphinge, œuvre inquiétante, sinueuse, fuyante comme le sable au vent. »[11].
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Œdipe et la sphinge, François-Émile Ehrmann, muséum de Strasbourg.
La sphinge peinte par Fernand Khnopff constitue l'élément central de la nouvelle « La Caresse » de Greg Egan, dans le recueil de nouvelles Axiomatique.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « Sphinge », sur cnrtl.fr, Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le ).
- « Sphinge », sur dictionnaire.reverso.net (consulté le ).
- « La Sphinge », sur oidipus.free.fr (consulté le ).
- Marie-Françoise Briguet, « La sculpture en pierre fétide de Chiusi au musée du Louvre (III) », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, vol. 87, no 1, , p. 143-211 (lire en ligne, consulté le ).
- Franz de Ruy, « Nouvelles œuvres d'art étrusque découvertes à Castro (Province de Viterbe) », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 111, no 1, , p. 150-168 (lire en ligne, consulté le ).
- « Sphinge sur colonne, Auguste Rodin (1840 -1917), ~1886 », sur musee-rodin.fr (consulté le ).
- Œdipe dans la peinture.
- Frédéric Caumont, « Quand Œdipe rencontre la Sphinge », Imaginaire & Inconscient - Études psychothérapiques, LEsprit du temps, no 20, , p. 109-120 (ISSN 1965-0183, lire en ligne, consulté le ).
- Amélie Nothomb, Le Sabotage amoureux (2011) p. 78.
- Julien Gracq, Un beau ténébreux, José Corti, 1987 (1re ed. 1945), p. 34.
- Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien, Gallimard-Folio, 1974 (1re édition Plon, 1958), p. 206.