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Ange Hyacinthe Maxence de Damas

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Ange Hyacinthe Maxence de Damas
Ange Hyacinthe Maxence, baron de Damas par George Dawe, Saint Petersbourg, Palais d'Hiver.
Fonction
Ministre de la Guerre
Titres de noblesse
Baron de Cormaillon
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Monument sépulcral de Maxence de Damas et de Laure de Hautefort à Hautefort (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activités
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Famille
Enfant
Autres informations
Arme
Grades militaires
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Ange Hyacinthe Maxence de Damas de Cormaillon, baron de Damas (Paris - ), est un militaire et homme politique français.

Maxence de Damas est le fils de Charles de Damas, baron de Cormaillon, page du Roi en sa grande écurie, colonel d'infanterie, chevalier de Saint Louis, et de Marguerite Gabrielle de Sarsfield.

À la mort de son père, Charles de Damas, à Quiberon, colonel, aide de camp de Monsieur, Maxence de Damas, descendant par sa mère de Patrick de Sarsfield, général irlandais, et petit-fils du lieutenant général de Sarsfield, gouverneur de Lille, chargé de la défense des côtes françaises face à l'Angleterre[Qui ?], est conduit en Russie par son oncle le duc de Richelieu, qui le présente au Tsar Paul 1er, pour intégrer l'école militaire des cadets de Saint-Pétersbourg.

Sorti premier au classement des élèves étrangers, il commence une brillante carrière militaire au service du Tsar Alexandre.

Il participe aux campagnes européennes contre les armées napoléoniennes et entre dans Paris avec le grade et l'uniforme de général russe.

À la Restauration, à la demande de Louis XVIII, et avec l’agrément du Tsar Alexandre, Maxence de Damas intègre l'armée Française[2].

Carrière militaire et politique en France

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Il est nommé lieutenant général en 1815 et reçoit le commandement de la 8e division de Marseille. Après avoir pacifié le Midi, il commande la 9e division en Espagne, il obtient la reddition de Figuières. Il est alors nommé pair de France en 1823[2].

Il devient ministre de la Guerre en 1823[2], et conçoit « l'armée de métier » par la loi de 1824, qui privilégie l'engagement au nombre, la compétence par la formation et la durée du service.

En août 1824, bien qu'il eût souhaité conserver le ministère de la Guerre, le Roi lui demande de remplacer François-René de Chateaubriand au ministère des Affaires étrangères[2], ce dont l'écrivain lui tiendra grief.

Il parvient à résoudre les crises d'Espagne et du Portugal, puis de Grèce avec l'Empire Ottoman, il ouvre de nouvelles ambassades dans tout l'orient et ordonne la première expédition archéologique sur l'Euphrate, qui mettra au jour sur un siècle de fouilles la ville d'Ur et les splendeurs de Khorsabad. Il négocie avec la République de Haïti[3] les indemnisations des Français après l'indépendance de la colonie de Saint-Domingue.

En 1825, le baron de Damas propose une réorganisation interne de l’administration centrale du Quai d'Orsay, où la répartition fonctionnelle prime sur la division selon le critère géographique. Il crée, sur le même plan que la division politique et la division des chancelleries, une division commerciale, divisée en deux sections, à laquelle est joint un bureau de statistique. Ce type d’organisation prévaudra, dans ses grandes lignes, jusqu’à la réforme de Philippe Berthelot en 1907 (la division commerciale prenant le nom de « direction des consulats et Affaires commerciales » à partir des années 1870).

De cette structure émanent les fonds « Négociations commerciales » (négociations le plus souvent bilatérales ayant abouti à la signature d’un accord, affaires traitées à Paris), « Affaires diverses commerciales » (grands projets tels que voies ferrées, exploitation des mines, commerce de denrées essentielles, expositions etc.) et « Statistiques extérieures ».

Il reste ministre des Affaires étrangères jusqu'à la chute du ministère Villèle, le 4 janvier 1828.

À partir de 1828, il devient précepteur du petit-fils du Roi Charles X, le duc de Bordeaux.

Le , il recueille à Rambouillet l'acte d'abdication du Roi Charles X.

À la révolution de juillet 1830, il accompagne en exil Henri V, l'enfant roi, dont il est le précepteur, avec le roi Charles X[2]. À partir d', il suit la famille royale dans son exil, de Saint Cloud à Cherbourg, puis au château de Lulworth, au Palais de Hollyrood et au château de Prague, jusqu'en 1833.

Par son mariage avec Charlotte Laure de Hautefort, fille de Julie-Alix de Choiseul-Praslin, il devient aussi propriétaire du Château de Sainte-Suzanne (Mayenne) le , demeure qu'il vend le .

Retraite à Hautefort

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Le baron de Damas revient en France en 1833, et se retire dans la propriété de son épouse, le château de Hautefort[2]. Il entreprend la rédaction de ses mémoires et commence son ultime carrière dédiée aux œuvres sociales, gérant l'hospice d'Hautefort, créant localement la première « sécurité sociale », et promouvant l'agriculture par l'instauration d'un prêt d'honneur, premier crédit rural[4].

Après sa retraite à Hautefort, le baron de Damas fut le dernier représentant de sa branche à avoir résidé dans les possessions familiales de Bourgogne (Château de Malaisy, Cormaillon)

Distinctions

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  • Mémoires du baron de Damas (1785 - 1862), publiés par son petit-fils le Comte de Damas, 1922, Paris, librairie Plon, 2 volumes in 8°, XV+323-380 pages ; (réédition : Phénix Éditions, 2005 (ISBN 2745814443)) ;
  • Charlotte de Hautefort, baronne de Damas
    Petr Zaborov, « Ja Rossii i russkih ne zabyvaju Dvadcat' pjat' pisem barona de Dama k semejstvu Oleninyh », dans Cahiers du monde russe, no 39/3, 1998, [lire en ligne]
    Article citant la correspondance entretenue par le baron de Damas avec la famille russe Olenine, après son retour en France

Mariage et descendance

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Il épouse à Paris le Charlotte Laure de Hautefort ( † Paris, ), fille du comte Armand- Louis-Amédée de Hautefort (1776-1809) et de Julie-Alix de Choiseul-Praslin (1777-1799). Elle était l'arrière petite fille d'Emmanuel Dieudonné de Hautefort, marquis de Hautefort, ambassadeur à Vienne, et la petite-fille de Renaud César de Choiseul, 2e duc de Praslin. Dont[5] :

  • Charles Gabriel Godefroy Michel de Damas, prêtre (Marseille, - Paris, ) ;
  • Pierre Marie Edmond de Damas (Marseille, - Anlezy, ), marié en 1844 avec Blanche Charlotte Catherine Alexandrine de Bessou (1825-1880), d'où une nombreuse descendance ;
  • Amédée Jean Marie Paul de Damas, jésuite, nommé par Napoléon III aumônier des bagnards puis aumônier militaire de la campagne de Crimée, puis à Damas, fondateur et procureur des missions d'orient, auteur de plusieurs ouvrages sur la religion et les missions (Marseille, - Clermont-Ferrand, )
  • Alfred Jacques Marie Maxence de Damas (Marseille, - Billère, ), marié en 1850 avec Armandine de La Panouse, puis en 1863 avec Isabelle Deborah Young (1826-1904). Sans postérité des deux mariages.
  • Alix Laurence Marie de Damas (Paris, - château de La Roussière ), mariée en 1863 avec Louis Pierre Casimir de Blacas, 2e duc de Blacas (1815-1866), veuf de Marie de Pérusse des Cars (1827-1855), fils de Pierre Louis Jean Casimir de Blacas, 1er duc de Blacas, dont une fille ;
  • Paul Marie de Damas (Paris, - Libourne, ), marié en 1850 avec Victoire Marie Mathilde Le Clerc de Juigné (1828 - incendie du Bazar de la Charité, 1897). Sans postérité.
  • Charles Marie Michel de Damas, jésuite (Paris, - Lyon ) ;
  • Alberic Marie de Damas, capitaine de chasseurs, chev. Légion d'honneur, mort en Chine dans la campagne du Tonkin (Paris, - Li Ossou, Chine, ) ;
  • Henri Louis Marie de Damas (Paris, - 25 août 1838) ;
  • Marie Thérèse Philomène de Damas (Hautefort - château de La Roussière, 11 mai 1903), historienne, auteur d'une généalogie de la Maison d'Hautefort, mariée en 1859 avec Charles Paul Amédée marquis de Cumont, maire de Saint Maixent de Beugné, conseiller général du canton de Coulonges sur l'Autize (1829-1908). Sans postérité[6]. Elle a laissé un journal intime, publié en 2024[7].

Notes et références

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  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. a b c d e et f Le Baron de Damas sur http://www.comtedechambord.fr, consulté le 09/01/2014.
  3. Voir historique des noms de pays « Saint-Domingue ».
  4. d'après les Mémoires du Baron de Damas,Librairie Plon, 1922.
  5. Pierre Nicolas, « Généalogie du baron de Damas », sur comtedechambord.fr (consulté le )
  6. Hubert Lamant, La Maison de Damas, ducs et pairs de France, , 353 p., p. 178-184
  7. « Marie-Thérèse de Damas d'Hautefort - Mémoires d'une périgourdine », sur laprocure.com, (consulté le )

Sources et bibliographie

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  • Hubert Lamant, La Maison de Damas, ducs et pairs de France, 1977, un volume in 4°, 353 pages.
  • Georges Martin, Histoire et généalogie des Maisons de Gontaut-Biron et d'Hautefort, 1995, un volume in 8°, Lyon, l'auteur, 251 pages.

Articles connexes

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Liens externes

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