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Centre de détention de Toul

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Centre de détention de Toul
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Grand Est Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Localité Toul
DISP Strasbourg
Coordonnées 48° 39′ 35″ nord, 5° 53′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
(Voir situation sur carte : Meurthe-et-Moselle)
Centre de détention de Toul
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Centre de détention de Toul
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Centre de détention de Toul
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Centre de détention de Toul
Architecture et patrimoine
Destination initiale caserne
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre de détention et ancienne caserne (d)
Capacité 427 places
Fonctionnement
Date d'ouverture (centre de détention)
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Effectif 329 (février 2022)
Statut actuel En fonctionnement (d)

Le centre de détention de Toul est un centre de détention français situé dans la commune de Toul, dans le département de Meurthe-et-Moselle et dans la région Grand Est.

L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Nancy et de la cour d'appel de Nancy.

Caserne Maréchal Ney, vers 1915

La caserne Maréchal Ney

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À partir de , la caserne Maréchal Ney héberge le détachement principal du 146e Régiment d’Infanterie.

A la fin de la Première Guerre mondiale, la caserne est occupée par le « Base Hospital 210 » des Forces Expéditionnaires Américaines (AEF)[1],[2]. L'établissement est constitué le en prévision d'une offensive prévue au sud de Metz mais qui n'aura cependant jamais lieu. En conséquence, l’hôpital n'accueille que des convalescents et traite 5849 patients jusqu'au . L'établissement est rapatrié aux États-Unis le [3].

Reconversion en centre de détention

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La caserne Ney est transférée du ministère de la guerre au ministère de la justice le [4]. Le site ouvre en tant que prison en , tout d'abord sous le statut de maison centrale puis devient un centre de détention le [5].

Description

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Situé au 804 rue du Maréchal Lyautey à Toul, le centre de détention est l'un des cinq établissements pénitentiaires du département[6]. Il dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg et, au niveau judiciaire, relève du tribunal judiciaire de Nancy et de la cour d'appel de Nancy[4].

L'établissement a une capacité d'accueil de 427 places exclusivement pour des détenus majeurs hommes condamnés à des peines de un an et plus et composé exclusivement en quartier « Centre de détention Hommes »[7]. Il est composé de trois bâtiments : un bâtiment administratif et deux bâtiments dédiés à la détention[4]. Il comporte également trois ateliers dédiés à la métallerie, la menuiserie et au façonnage, d’un gymnase et d’un terrain de sport[8].

Au , l'établissement accueillait 329 détenus, soit un taux d'occupation de 91.1%[7].

Depuis , le centre de détention est l'un des 22 établissements pénitentiaires à accueillir en priorité les auteurs d’infractions à caractère sexuel (AICS)[8],[9].

L'établissement fonctionne uniquement en gestion publique[4].

Actions de réinsertion

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En , l'établissement propose un projet sportif unique en France regroupant des détenus et des membres personnel de l'établissement qui s'entrainent ensemble afin de préparer un triathlon[9].

Détenus notables

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En , Ali Attay, condamné à neuf ans d’emprisonnement pour avoir rejoint la Syrie où il y avait côtoyé un des kamikazes du Bataclan, est incarcéré dans l'établissement[10].

Événements notables

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Mutinerie de 1971

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Le commence un mouvement de protestation de 285 des 375 détenus qui sera suivi par de nombreux autres dans les centres pénitentiaires français[11], dont la maison d'arrêt Charles-III un mois plus tard en janvier 1972.

Le refus initial de retourner en cellule après la promenade se transforme en grève dans les ateliers puis en mutinerie à partir du [11]. Les prisonniers demandent le départ du directeur et du gardien-chef, ainsi que de l'eau chaude dans les douches et des soins dentaires[11].

Ils saccagent le lieu de détention afin d'être transférés dans d'autres prisons[11]. Une intervention des forces de l'ordre fait de nombreux blessés[11]. La mutinerie est soutenue par Michel Foucault, ainsi que par la psychiatre de la prison, qui interpellent publiquement le président de la République[11].

Le , une commission d"enquête est constituée ; elle reconnaît en la dureté des conditions de détention[11].

Autres événements notables

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En , une psychologue de l'établissement est prise en otage par un détenu à l'aide d'une arme artisanale durant une audience disciplinaire, nécessitant l'intervention des ERIS et du GIPN[12]. Le détenu se rend finalement durant la nuit[13],[14].

Le , une partie du personnel de l'établissement organise un blocage de l'établissement à la suite de l'agression d'un agent[15]. Le , des membres du personnel de l'établissement organisent un nouveau blocage de celui-ci afin de dénoncer les problèmes de sécurité dans l'établissement et les risques liés à l'incarcération de détenus djihadistes de retour de Syrie[16].

En , trois surveillants pénitentiaires sont accusés d'avoir introduit de l'alcool dans l'établissement et d'avoir organisé des « repas arrosés » avec des détenus[17],[18].

Le , un détenu grimpe et se retranche sur le toit de l'établissement en grimpant grâce aux échafaudages mis en place dans le cadre des travaux de réfection de la toiture de l'établissement, l'incident nécessitant l'intervention des ERIS. Il est interpelé sept heures après le début de l'incident[19],[20].

En , l'établissement est considéré comme le premier de la région Grand Est à être touché par la cinquième vague de la pandémie de COVID 19[21].

Notes et références

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  1. « The Base Hospitals of the AEF », sur worldwar1.com (consulté le ).
  2. (en) United States War Department, Annual Report of the Secretary of War, U.S. Government Printing Office, (lire en ligne)
  3. Cercle d'Études Locales du Toulois, « La Croix Rouge Américaine et le complexe hospitalier US à Toul à la fin de la Grande Guerre » Accès libre [PDF], sur etudes-touloises.fr, page 17.
  4. a b c et d CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Première visite - 2011 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  5. « Toul », sur justice.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Tous les organismes par thème - Meurthe-et-Moselle - Annuaire | service-public.fr », sur lannuaire.service-public.fr (consulté le ).
  7. a et b Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » Accès libre [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  8. a et b CGLPL, « Rapport de visite - Deuxième visite - 2016 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  9. a et b « À la prison de Toul, détenus et personnels s'entraînent ensemble et en équipe pour une compétition de triathlon », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  10. « Toul - Prison. Un terroriste islamiste transféré à Toul », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  11. a b c d e f et g Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves : Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, Éditions La Découverte, , 995 p. (ISBN 978-2-35522-088-3), chap. 17 (« Le moment 68 »), p. 836
  12. « Une psychologue prise en otage à la prison de Toul », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  13. « Une psychologue prise en otage quelques heures à la prison de Toul », sur BFMTV (consulté le ).
  14. « Fin de la prise en otage à la prison de Toul », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Manifestation devant le centre de détention de Toul (54) », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  16. « Toul : colère et inquiétude chez les gardiens de prison », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  17. Le Point.fr, « À Toul, des gardiens filmés alors qu’ils font la fête avec… des détenus », sur Le Point, (consulté le ).
  18. « Toul : des gardiens de prison convoqués après avoir été surpris en train de faire la fête avec des détenus », sur CNEWS (consulté le ).
  19. « Au centre de détention de Toul, le détenu retranché sur le toit interpellé », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  20. Par Le Parisien avec AFP Le 8 juillet 2021 à 16h47 et Modifié Le 8 Juillet 2021 À 19h24, « Toul : le détenu retranché sur le toit du centre de détention interpellé », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  21. « Clusters en prison : le centre de détention de Toul premier de la région touché par la cinquième vague », sur France Bleu, (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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