Ce glossaire des armes à feu recense les termes et expressions techniques propres aux armes à feu. Il aborde également des notions historiques ainsi que les évolutions liées aux progrès techniques.
Un affût[3] ou affut est un bâti en bois ou métallique qui supporte le plus souvent un canon ou une pièce lourde, et qui en temps de guerre permet de déplacer et de diriger celle-ci, le plus rapidement possible vers un objectif donné.
Amorce Berdan.Amorce Boxer.Amorces Boxer, Berdan et percussion annulaire
L'amorce[6] est un appareil pyrotechnique qui sert à démarrer un processus explosif. L'amorce désigne la matière explosive servant à communiquer le feu à la charge d'un canon, d'un fusil, d'une mine, etc.
Dans une arme à mèche ou à silex, l'amorce est constituée par une petite charge de pulvérin disposée dans un bassinet. Cette petite charge est enflammée par une mèche incandescente ou les étincelles produites par le frottement d'un silex sur la feuille de batterie.
Dans une arme à percussion, l'amorce est une petite coupelle métallique dont le fond est rempli d'un produit détonant
Dans une cartouche à percussion centrale, deux types d'amorces sont actuellement utilisées : de type berdan et de type boxer
Inventée par Hiram Berdan, elle est constituée d'une capsule en laiton dont le fond est recouvert de fulminate, produit détonant au choc provoqué par le chien ou le percuteur avec un effet d'enclume sur une bosse réalisée au culot de l'étui[7].
Edward Mounier Boxer (1822-1898), du Royal Arsenal à Woolwich, Angleterre développa l’autre cartouche à percussion centrale moderne, brevetée en Angleterre le et aux États-Unis le (U.S. Patent 91,818). Comme la cartouche Berdan, elle est toujours utilisée aujourd’hui[7].
Action de doter une arme de sa ou ses munitions. Une arme dans laquelle le magasin a été rempli, un chargeur plein est inséré ou une bande de munitions a été placée est « approvisionnée » (mais pas chargée)[8].
L'appui-joue est une pièce située sur le dessus de la crosse d'une arme d'épaule sur laquelle on appuie sa joue pour viser. Certains appui-joue sont réglables.
La plaque appui paume, parfois réglable, est un élément de la poignée d'un pistolet située à la base de la crosse et perpendiculaire à celle ci et doit venir au contact de la main et presser doucement celle-ci afin que l'arme soit maintenue. On ne trouve cet accessoire que dans les armes de compétition et de précision.
Une arme à chargement par la bouche est une arme à feu dont le projectile et la charge propulsive sont chargés dans le canon à partir de la bouche de celui-ci. Elle se différencie des armes à chargement par la culasse, de conception plus moderne.
Une arme à chargement par la culasse est une arme à feu (un fusil, un canon, etc.) dans laquelle la cartouche ou l'obus est chargé à l'arrière du canon (la culasse), par opposition à une arme à chargement par la bouche.
Une arme à feu[9] est une arme visant originellement à tuer à grande distance via des projectiles, au moyen de gaz produits par une déflagration (combustion rapide et confinée d'un composé chimique détonant).
Une arme légère, par opposition à une arme lourde, est une arme qui peut être transportée et utilisée par un seul individu, sans que l'utilisation d'un support, tel un trépied, soit indispensable.
Une arme lourde, par opposition à une arme légère, est une arme à grande capacité destructive éventuellement transportable par des combattants à pied tel la mitrailleuse légère, canon sans recul, mortier et autres, mais dont l'usage implique le déploiement d'un support (trépied, socle) et l'emploi de plusieurs soldats. On parle aussi d'arme collective. Elle peut également ne pas être transportable sans l'utilisation de véhicule ou d'outil de transport mécanisé adapté. Par exemple, un canon ou un mortier lourd.
Une arme sans recul est une arme individuelle ou montée sur des véhicules légers dont le fonctionnement repose sur le principe de deux canons tirant en sens opposés, le recul du tir étant compensé par l'éjection des gaz de la charge. Le projectile n'est donc propulsé que par le coup initial (comme dans un canon classique) et pas pendant son vol comme pour celui d'un lance-roquettes ou missile antichar qui dispose d'un moteur-fusée.
Une arme semi-automatique[11] est une arme à feu qui ne tire qu'une seule munition à chaque action sur sa queue de détente mais assure seule les manœuvres nécessaires au rechargement tant que les munitions disponibles le permettent.
Obus plein doté d'une ogive balistique favorisant sa pénétration dans l'air, sa vitesse et par conséquent son énergie cinétique. Les soviétiques l'utilisent en particulier pour la munition BR-350 A du T-34/76
Obus antichar comportant une coiffe pénétrante et une ogive balistique. Il s'agit du type « classique » le plus usité durant la Seconde Guerre mondiale, par exemple avec la panzergranate 39 allemande.
Aussi nommé HVAP (« High Velocity Armour Piercing ») dans l'Armée américaine ou Hartkern (HK, « noyau dur ») dans la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale, l'obus APCR est composé d'un noyau au carbure de tungstène sous calibré, enserré dans un métal léger tel l'aluminium. Doté d'une forte vitesse initiale qui donne d'excellentes performances antichars à courte et moyenne distance, il demeure rare du fait de la matière stratégique et provoque une usure prématurée du tube.
Cette munition particulière ne peut s'utiliser sur un canon conventionnel : il s'agit d'un obus sous-calibré doté d'une enveloppe malléable qui se resserre dans le tube du canon « conique » spécialement conçu, à âme se rétrécissant selon le système Gerlich. Ce resserrement accroit la vitesse initiale ; combiné à une munition au tungstène, il permet une forte pénétration à courte et moyenne distance.
Semblable à l'obus APCR, la munition à sabot détachable s'en distingue par son enveloppe enserrant l'obus. Elle s'en sépare au départ du coup, laissant le projectile sous-calibré doté de la forte puissance propulsive.
les projectiles APDS sont également utilisés pour les petits ou moyens calibres (exemple : 12,7 × 99 mm / .50 Browning).
Dans certains pays tel que les USA, les munitions à sabots détachables APDS pour les petits ou moyens calibres sont dénommés SLAP (Saboted light armor penetrator)
Armour Piercing Fin-Stabilized Discarding Sabot (APFSDS) ou « obus-flèche »
L'arquebuse est une arme à feu de portée effective limitée (moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante mais dont on pouvait épauler les dernières versions[12].
Arrêtoir de culasse et encoche dans la culasse ou l'arrêtoir vient s'insérer
L'arrêtoir de culasse est une pièce actionnée par une protubérance du transporteur du magasin ou du chargeur poussée par le ressort de celui-ci et qui vient bloquer la culasse en position ouverte lorsque le magasin ou le chargeur est vide.
On appelle artillerie[15] l'ensemble des armes collectives ou lourdes servant à envoyer, à grande distance, sur l'ennemi ou sur ses positions et ses équipements, divers projectiles de gros ou petit calibre : obus, boulet, roquette, missile, pour appuyer ses propres troupes engagées dans une bataille ou un siège. Le terme serait apparu environ au XIIIe siècle, dérivant du vieux français artillier qui désignait les artisans, fabricants d'armes et équipements de guerre. Ces artisans ont été pendant longtemps les seuls spécialistes dans le service de ces armes puisqu'ils les fabriquaient et les essayaient avant livraison. C'est pourquoi, jusqu'au XVIIIe siècle, ils étaient commissionnés par les souverains pour les servir à la guerre.
L'artillerie à cheval[16] fut inventée par les Prussiens au début du XVIIIe siècle, car Frédéric II le Grand s'était rendu compte que le calibre de l'artillerie était secondaire. Il a donc créé des pièces tirées par des chevaux, sur lesquels les servants montaient : le canon était alors opérationnel en 5 minutes.
L'artillerie de campagne est une des branches majeures de l'artillerie, qui a pour vocation de soutenir et appuyer les troupes sur le champ de bataille. Pour remplir cette fonction, son matériel doit être mobile et apte à suivre des opérations mobiles. Cet impératif a tendance à lui faire adopter des pièces plus légères et moins puissantes que par exemple l'artillerie de siège, ou l'artillerie de place.
L'artillerie côtière est la branche de l'artillerie basée sur les côtes pour frapper les navires ennemis pour interdire l'approche d'un port ou d'un estuaire.
L'artillerie de siège est celle dont le rôle est d'ouvrir des brèches dans les murailles, défenses diverses selon les époques ou contourner les fortifications au cours d’une guerre de siège, afin d'envahir une place forte.
L'autofrettage est un procédé qui permet d'induire des contraintes résiduelles de compression sur les parois internes d'une pièce creuse, dans le but d'augmenter de façon significative la tenue en fatigue de pièces mécaniques creuses (notamment les canons)..
Une automitrailleuse ou auto-mitrailleuse est un véhicule militaire armé et légèrement blindé doté de roues. Malgré son nom, une automitrailleuse peut avoir un canon ou un lance-missiles plutôt qu'une mitrailleuse comme armement principal. Par rapport à un véhicule chenillé comme un char d'assaut, un véhicule sur roues est généralement moins cher et plus rapide mais se comporte souvent moins bien en tout-terrain.
Une baguette ou « refouloir » est un dispositif utilisé avec les premières armes à feu pour pousser le projectile contre la poudre. La baguette a été utilisée avec des armes à chargement par la bouche tels que les mousquets et les canons, et était généralement tenue par une encoche située sous le canon.
La balistique extérieure est la branche de la balistique qui étudie le vol libre des projectiles sans propulsion interne. Le cas d'application le plus important est l'étude de la trajectoire des balles ou obus tirés par une arme à feu après qu'ils ont quitté le canon de l'arme.
L'objet de la balistique intérieure est l'ensemble des phénomènes se produisant à l'intérieur du canon (mouvement du projectile, détente des gaz…)[17]. Voir chapitre 6.1 de l'article Balistique judiciaire.
La balistique judiciaire est une branche des sciences criminelles qui utilise la balistique terminale. Elle étudie d'une part les effets subis par des projectiles tirés par des armes à feu, afin de pouvoir déterminer quelle arme a tiré une balle ou percuté un étui, et d'autre part les trajectoires, les impacts et les blessures. Pour identifier l'arme à l'origine d'un tir, on étudie les marques laissées par différentes actions lors du tir. Lorsqu'on appuie sur la détente d'une arme, le marteau frappe le percuteur, qui imprime une marque sur l'amorce à la base de la douille ; de même d'autres pièces mécaniques s'impriment sur cette douille. La balle quant à elle est projetée avec force hors du canon. Dans celui-ci se trouvent des rainures métalliques (on parle de « canon rayé ») conçues pour imprimer un mouvement de rotation à la balle, ce qui en augmente la portée et la stabilité ; elles laissent des rayures sur la balle. Chaque tir avec la même arme laisse les mêmes empreintes sur les étuis et sur les balles ce qui permet de les comparer. Quant à l'étude des trajectoires et des impacts, elle se traduit par la mise en évidence des angles et des distances de tir.
Projectile de calibre inférieur à 20 mm tiré par une arme à feu. Le terme "balle" est parfois improprement utilisé pour désigner une cartouche. La balle est le projectile propulsé hors du canon.
La balle dum-dum est un type de munition de guerre dont la tête du projectile est fendue afin de provoquer son expansion lors de l'impact. Son nom vient du fait qu'elle a été inventée par l'arsenal britannique de Dum-dum (en Inde) au XIXe siècle son usage est prohibé par la convention de Genève à cause de la gravité des blessures qu'elle cause… ce qui n’empêchait pas certains soldats d'entailler en croix au couteau des pointes de balles normales pour obtenir le même effet.
La balle Minié est un type de balle de fusil à chargement par la bouche. Ce projectile diffère de la balle sphérique par sa forme en ogive et le fait qu'il s'incruste dans les rayures du canon et est donc stabilisé par la rapide rotation qui lui est imprimée pendant son trajet dans le canon.
Vue en coupe d'une cartouche à balle à pointe creuse, ici avec le calibre .22 Long Rifle.
Une balle à pointe creuse est un type de balle expansive dont la forme permet de diminuer la pénétration à l'impact et de transférer son énergie à la cible, endommager plus de tissus en maximisant le choc hydrostatique. Elle peut être utilisée pour diminuer les dommages collatéraux (tir d'agent de sécurité en présence d'une foule ou en milieu confiné : avion), ou pour transmettre le plus d'énergie cinétique, et donc causer plus de dégâts, à la cible, notamment à la chasse.
La balle à très faible traînée est d'abord un développement balistique d'armes de petits calibres dans les années 1980-1990, poussés par le désir des tireurs de disposer des balles ayant une plus grande précision et une plus grande efficacité cinétique, en particulier avec une portée accrue. Pour atteindre cet objectif, le projectile doit minimiser sa résistance de l'air durant son vol. Le besoin venait des tireurs d'élite militaires, des tireurs sur cible à longues distances, mais les chasseurs en bénéficièrent également. La plupart des balles à très faible traînée sont utilisées dans des fusils.
en anglais : Full metal jacket bullet (abréviation : FMJ)
Une balle blindée ou balle chemisée est un type de munition consistant en un noyau d'alliage mou (généralement fait de plomb) encastrée dans une coquille d'un métal plus dur, tel que le laiton, le cupronickel ou parfois un alliage d'acier. Cette coquille extérieure, à la manière d'une « chemise » qui habille le projectile, peut s'étendre à la totalité de la balle ou laisser le plomb exposé à l'arrière (la balle est alors « demi-blindée »).
Les balles perforantes présentent généralement une forme profilée (ogive) et sont composées d'une chemise classique en métal tendre (cuivre) et d'une ogive interne en métal très dur et très dense (tungstène, acier durci) pour augmenter leur densité sectionnelle. Une pellicule de plomb peut être coulée entre la chemise et l'ogive interne afin de lubrifier lors de l'impact.
JHP : Jacketed Hollow Point ; balle chemisée à tête creuse, la balle est recouverte d'un revêtement de métal difficile à déformer sauf pour la tête qui comprend une dépression en son centre pour permettre une meilleure expansion.
LSW : Lead Semi-Wadcutter ; balle en plomb à tête tronconique. La tête de la balle est une ogive plate, peu onéreuse et présentant des qualités balistiques améliorées par rapport à une balle à la tête totalement plate.
Cartouches à blanc de Yugoslavian 7,9 mm (7,92 × 57 mm ou 8 × 57 Mauser), pour M48 (copie yougoslave du K98k).
Une cartouche à blanc, ou munition à blanc, est une munition de petit calibre ne comportant pas de projectile (tel qu'une balle). L’expression « balle à blanc » est très usitée pour désigner ce type de munition, mais néanmoins elle est techniquement illogique étant donné que le mot « balle » désigne le projectile lui-même, dont une cartouche à blanc est par nature dépourvue.
Une balle d'argent ou « balle en argent » désigne, selon certaines traditions, une balle composée exclusivement d'argent, capable de tuer un loup-garou, une sorcière et certains monstres selon certains contes et légendes
Une bande de munitions est un système permettant de maintenir ensemble des cartouches pour alimenter une arme, en particulier les mitrailleuses et autres armes automatiques. Les avantages de ce système sont d'une part une minimisation de la masse de munitions et d'autre part la possibilité de hautes cadences de tir en continu.
Le barillet est un élément de forme générale cylindrique, rotatif, abritant souvent 6 chambres, parfois moins pour les revolvers puissants ou de faible encombrement, parfois davantage (7 coups sur certains Mateba).
Un bâton à feu est un type d'arme à feu portative apparu au XIVe siècle en Europe. Pour mettre en œuvre cette arme, la partie métallique est placée sur un manche en bois. La poudre est mise à feu via une lumière, petit orifice situé sur sa face supérieure, à l'aide, par exemple, d'une tige métallique chauffée au rouge[21].
La bombarde est une pièce d'artillerie apparue pendant la guerre de Cent Ans qui lançait des boulets de pierre ou de fer d'un calibre important. Son manque de précision et sa faible cadence de tir rendaient la bombarde plus effrayante et démoralisante que meurtrière. C'est pour cela qu'elle était beaucoup plus utilisée pour abattre les fortifications ennemies, par exemple lors de la prise de Constantinople en 1453 où les Turcs utilisèrent des bombardes de taille immense.
Elle fut utilisée jusqu'à la fin du XVe siècle où elle fut rendue obsolète par l’apparition des canons à roues (couleuvrine).
Un bouchon de tir à blanc (BTB), est un dispositif utilisé en conjonction avec des cartouches à blanc. Il est également appelé appareil de tir à blanc (ATB), notamment en Belgique et blank firing attacher (BFA) aux USA. Visuellement, à des fins d'identification de son montage sur l'arme, il est, dans les pays OTAN, peint soit en rouge soit en jaune.
Ces dispositifs sont nécessaires pour la plupart des armes à réarmement automatique lors de l'utilisation de munition à blanc. Ils peuvent être aussi un système de sécurité dans le cas où une balle est tirée par erreur, une majorité de l'énergie étant dépensée au passage du dispositif, réduisant la portée et les dégâts infligés. Ils peuvent aussi dévier les gaz de tir, réduisant les risques de blessure sur une cible lors d'un tir[24].
Un dispositif bouchon de tir à blanc se fixe sur l'extrémité du canon ou sur le cache-flammes soit par serrage extérieur, soit par vissage (notamment à l'intérieur de certains cache-flammes ou sur le canon) et possèdent un évent permettant l'évacuation des gaz. De nos jours, des fabricants présentent des familles d'armes (famille HK416 et HK417, famille SCAR-L et SCAR-H, …) avec différentes longueurs de canon et différents calibres (exemple : 5.56 OTAN et 7.62 OTAN), le dispositif bouchon de tir à blanc de ces armes sont esthétiquement similaires mais se distinguent par le diamètre de leur évent et aux éventuels marquages d'identification apposés par le constructeur. Pour le bon fonctionnement de l'arme et la sécurité du personnel, il est important de veiller à utiliser le bouchon ad-hoc et de ne pas obstruer l'évent
D'origine l'évent était placé sur l'avant du dispositif bouchon de tir à blanc, de nos jours on voit cet évent se déplacer latéralement afin de ne pas déforcer le bouchon de tir à blanc et garantir au mieux l'arrêt d'une balle réelle tirée par erreur. En parallèle et dans le but d'augmenter la sécurité lors des exercices, on voit apparaitre des systèmes discriminant afin d'empêcher de chambrer une cartouche réelle lors du tir à blanc. Le principe est de réduire la dimension de l'emplacement des munitions soit sous forme de chargeurs spécifiques soit sous forme d'une pièce se plaçant sur le couloir d'alimentation des armes alimentées par bande.
La boule de levier d'armement désigne l'extrémité du levier d'armement destinée à faciliter sa manipulation (la plupart du temps, il s'agit d'une boule, mais il en existe de forme cylindrique, hexagonale ou encore carrée…).
Sur les armes à verrou, il constitue généralement une seule et même pièce avec la culasse.
Sur certaines armes, il est possible de remplacer soit la boule seule, soit le levier qui est vissé dans la culasse, pour le confort du tireur.
La bourre est un dispositif de calage, généralement d'origine végétale, d'un projectile contre la charge explosive. Elle est souvent accompagnée d’un calepin, qui assure une fonction complémentaire pour le tir. Le rôle de la bourre est aussi de nettoyer la lumière à chaque tir et d’assurer une poussée uniforme sur la base du projectile. Elle doit :
être « expansive » pour assurer une bonne étanchéité et éviter la dispersion des gaz dès que la charge a quitté la douille,
être « compressible » pour transmettre toute la force de l’explosion aux plombs sans les déformer,
être « légère » pour ne pas augmenter la pression des gaz.
Le bourrelet est un renflement circulaire d’une pièce métallique quand on en a roulé une extrémité. Ex : le 8 × 27 mm est une cartouche à bourrelet utilisé par le revolver Mle 1892 8 mm.
Le terme bullpup est un anglicisme qui désigne une configuration mécanique générale d'arme à feu, destinée à réduire la longueur totale de l'arme en faisant en sorte que la chambre soit à l'arrière de la queue de détente et non à l'avant sans sacrifier la longueur du canon.
Un bump stock est un accessoire pouvant équiper une arme à feu semi-automatique pour lui donner un fonctionnement proche de celui d'une arme automatique. Il se présente sous la forme d'une crosse amovible solidaire de la poignée et contenant un ressort qui utilise le recul de l'arme lors d'un premier tir pour que le doigt immobile actionne la queue de détente lors du retour de l'arme à sa position initiale et ainsi produire une rafale.
La cadence de tir d'une arme à feu (et par extension, d'une réplique airsoft ou paintball) est la fréquence à laquelle elle est capable de tirer ses munitions.
Un calepin est une rondelle de tissu, généralement du coton, légèrement grasse, entourant la balle au moment du chargement qui assure l’étanchéité balle/canon et évite les dépôts de plomb sur l’intérieur du tube. Certains modèles de cartouche de 1874 présentent un projectile de plomb serti avec « calepin » en papier sur une douille de laiton.
Le calibre d'une arme à feu désigne le plus souvent le plus grand diamètre de ses projectiles, mais aussi parfois celui du canon. Dans le cas des canons rayés il est alors mesuré soit au plus profond (gorge) soit au sommet (crête) des rayures.
Exception : les calibres des fusils de chasse modernes à âme lisse sont calculés grâce à une méthode ancienne, où le calibre est un nombre qui, de manière non intuitive, décroit avec l'augmentation du diamètre du canon. Exemple parmi les plus courants : le calibre 12 est supérieur au calibre 16. La méthode exacte de calcul du diamètre du canon est la suivante : diamètre du canon=diamètre d'une balle de plomb parfaitement sphérique de masse=1/calibre, en livres. Autrement dit, le calibre (en unités par livre) correspond au nombre de balles rondes de bon diamètre que l'on peut faire avec une livre de plomb. Le diamètre du canon est donc inversement proportionnel à la racine cubique du calibre.
Le nom d'une munition reprenant souvent son calibre, la distinction entre « munition » et « calibre » n'est pas facilitée par la variété de ces conventions. Les calibres sont toutefois, durant une période bien définie (surtout récente), relativement standardisés et des munitions différentes peuvent être conçues pour un calibre identique.
Une arme à canon lisse ou à canon à âme lisse est une arme dont l'alésage du canon ne dispose pas de rayures. La gamme des armes à canons lisses va de la petite arme à feu au canon des chars d'assaut, en passant par les mortiers.
Un canon rayé est un canon doté de rainures. Le « rainurage » désigne le processus de fabrication de rainures hélicoïdales par l'alésage du canon d'une arme à feu. Ces rayures font tourner le projectile sur lui-même autour de son axe longitudinal, cette rotation permettant la stabilisation gyroscopique et améliorant du même coup sa stabilité aérodynamique et sa précision.
On parle de "pas des rayures" pour désigner la distance sur laquelle les rayures font une rotation de 360°. Plus le pas est petit, plus le projectile tourne vite. Le pas des rayures peut être supérieur à la longueur du canon. on distingue :
le pas constant dont la rotation des rayures est régulière
le pas dégressif dont les rayures commencent droites puis commencent à tourner de plus en plus fort
Rainurage par martelage à froid. Procédé utilisé dans la fabrication des canons qui consiste à imprégner les rayures du canon et à augmenter la résistance des canons par compression du métal (écrouissage). Le procédé consiste à introduire un mandrin comportant les rayures en négatif à l'intérieur d'une barre alésée. La barre est ensuite martelée mécaniquement. Lors du martelage, la barre se resserre sur le mandrin et s'allonge, les rayures sont ainsi imprégnées dans l'âme du canon.
Rainurage par olivage[28] Procédé qui consiste à passer en une opération une olive en carbure de tungstène comportant les rayures en négatifs au travers d'une barre alésée. L'olive, fixée à une tige, est tirée par un vérin hydraulique, sa rotation détermine le pas des rayures. Lors du passage de l'olive, les rayures sont imprégnées en positif, par écrouissage de la matière, dans l'âme du canon.
Un canon automatique est une arme à feu à fonctionnement automatique, chambrée pour une munition de calibre égal ou supérieur à 20 millimètres. Généralement, ceux des plus petits calibres, jusqu'à 40 millimètres, sont dits « mitrailleurs », du fait de leur grande cadence de tir.
Un canon automoteur, ou « automoteur d'artillerie » est un véhicule qui donne de la mobilité à l’artillerie. Doté d’une grande mobilité grâce à ses chenilles, il peut accueillir un obusier, un canon, un mortier ou encore un lance-missile/roquette. Les automoteurs sont souvent utilisés pour des séries de tirs indirects de soutien sur le champ de bataille.
Un canon de campagne est un canon utilisé sur le champ de bataille. Il s'agit généralement de petites pièces d'artillerie qui peuvent être déplacées facilement par des troupes mobiles. Entrant dans la famille de l'artillerie de campagne, elle se distingue des pièces à emplacement fixe comme les pièces de siège, de place, ou même de tranchée.
En matière maritime, l'artillerie navale revêt une importance spéciale, entre les XVIe et XIXe siècles. Les navires à voile (puis à vapeur) avaient comme artillerie des canons de calibre plus ou moins important. Les canons sont organisés en batteries, sur un pont principal et éventuellement un pont de batterie. Les différents calibres des canons embarqués se mesurent suivant le poids du boulet envoyé : 6 livres, 8, 9, 12, 18, 24, 32 et enfin 36 livres, plus gros calibre à être embarqué sur des navires à voile. Les canons sont retenus au navire pour compenser le recul par des sortes de cordes appelées bragues, qui les maintiennent contre le bord du navire.
Canon de montagne, musée national historique d'Athènes, Grèce.
Un canon de montagne est une pièce d'artillerie conçue pour une utilisation dans la guerre en montagne et les zones difficiles d'accès pour les blindés. Ils sont semblables à des armes de soutien d'infanterie, et sont généralement susceptibles d'être décomposés en plus petites charges pour faciliter le transport.
Un canon sans recul est une arme individuelle ou montée sur des véhicules légers dont le fonctionnement repose sur le principe de deux canons tirant en sens opposé, le recul du tir étant compensé par l'éjection des gaz de la charge. Le projectile n'est donc propulsé que par le coup initial (comme dans un canon classique) et pas pendant son vol comme pour celui d'un lance-roquettes ou missile antichar qui dispose d'un moteur-fusée.
Un canon automoteur, ou automoteur d'artillerie (parfois appelé canon d'assaut), est un véhicule qui donne de la mobilité à l’artillerie. Doté d’une grande mobilité grâce à ses roues ou chenilles, il peut accueillir un obusier, un canon, un mortier ou encore un lance-missile/roquette. Les automoteurs sont souvent utilisés pour des séries de tirs indirects de soutien sur le champ de bataille.
Une carabine militaire est une arme à feu d'épaule avec crosse et dont le canon a le plus souvent une âme rayée en forme de spirale. Chez les militaires, depuis le XVIIe siècle au moins, le terme « carabine » désigne une arme de dimensions réduites par rapport à celles des fusils militaires (le seuil historique était de un canon de moins de 68cm, mais n'est plus d'application aujourd'hui)
Une carabine de chasse est une arme à feu destinée à la chasse, avec crosse, à canon court ou long et dont l'intérieur du canon (« âme ») présente des rayures hélicoïdales. Ces rainures ont pour fonction d'imprimer un mouvement de rotation au projectile lors de son passage dans le canon. Ce mouvement de rotation du projectile lui confère une grande stabilité et lui permet ainsi d'atteindre une bonne précision à grande distance.
Winchester Modèle 1873, mécanisme à levier de sous garde.
en anglais : « lever action carbine »
Apparu au XIXe siècle, le mécanisme à levier est le plus ancien mécanisme de répétition sur les carabines. Dans ce mécanisme, l’éjection de l'étui vide et le chargement d’une nouvelle cartouche se fait en actionnant un levier situé derrière le pontet. Avec un peu d’entraînement, le levier peut être actionné en utilisant uniquement le pouce et bougeant peu le reste de la main, ce qui en fait un mécanisme relativement rapide.
Dans une cartouche à broche ou « cartouche Lefaucheux », la base de la douille inclut la capsule d'ignition ou amorce. Le fulminate de mercure dans celle-ci est mis à feu par une courte tige de métal, la broche, saillant à l'angle droit, assez longue pour sortir du contour du canon ou barillet. Pour la mise à feu de la cartouche, le chien frappe verticalement cette broche. ce système a été abandonné car dangereux : la tige pouvant être frappée par accident alors que la cartouche n'était pas dans la chambre de l'arme (chute au sol, dans la cartouchière, , etc.).
Par opposition à cartouche papier, une cartouche métallique désigne une munition dont la balle, la charge de poudre et l'amorce sont solidarisées par une douille métallique (comme sur toutes les armes modernes).
Une cartouche à percussion annulaire est une cartouche dont la composition d'amorçage se trouve contenue dans le bourrelet de la cartouche qui est écrasé par la pointe du percuteur. L'avantage des cartouches à percussion annulaire se trouve dans la fabrication simple et peu coûteuse, puisque aucune pièce supplémentaire, tel que l'amorce, n'est nécessaire.
Cartouche à percussion centrale M 1888, 8x57I de type Berdan.
en anglais : « centerfire cartridge »
Une cartouches à percussion centrale est une cartouche dont la composition d'amorçage se trouve dans une capsule d'ignition, ou amorce, placée au centre du fond de l’étui.
Le chain gun est un type de mitrailleuse ou de canon automatique, monotube et mono barillet, qui utilise une source externe d'énergie (généralement un moteur électrique) pour charger les munitions dans la chambre, contrairement aux autres armes automatiques et semi-automatiques, dans laquelle cette énergie est récupérée de l'énergie du tir précédent.
La chambre peut être cylindrique (pour douille ou étui à bourrelet, exemple : 22LR, 38 spécial,...), légèrement conique (pour douille ou étui à gorge, exemple : 9X19mm, 9X17mm, .45 ACP, ...) ou tronconique (pour douille ou étui tronconique à gorge, exemple : 308 Win, 5,56 OTAN, 12,7X99mm, ...), dans ce cas, la chambre est composée d'on corps de chambre, d'un cône de feuillure ou cône d'appui, d'un collet et d'un cône de sertissage.
La chambre flutée : Ce type de chambre, peu utilisé (FAMAS, 25mm oerlikon kba,...), contient des rainures longitudinales du collet jusque approximativement le milieu du corps de la chambre. Le but est de permettre un léger passage de gaz entre la chambre et la douille ou étui afin de permettre son décollement.
en anglais : High Explosive Anti-Tank, signifiant « Explosif Brisant Anti-Tank »
La charge creuse, appelée par les militaires HEAT (acronyme découlant de la dénomination anglaise), est un type de munition destiné à percer un blindage.
Un chargement automatique est un système mécanique automatisé assurant la manipulation des munitions lors de leur chargement dans un système d'arme. Il ne nécessite pas d'intervention humaine lors de son fonctionnement.
Une arme à chargement par la bouche est une arme à feu dont le projectile et la charge propulsive est chargée dans le canon à partir de la bouche de celui-ci. Elle se différencie des armes, plus modernes, à chargement par la culasse.
Evolution technologique du magasin fixe, le chargeur est amovible, permettant à son utilisateur d'augmenter sa capacité de puissance de feu.
Le chargeur est composé d'un corps de chargeur, d'une plaque de fond, d'un ressort et d'un transporteur (parfois également appelé élévateur de cartouche)
Le corps de chargeur est équipé de lèvres maintenant les cartouches et les orientant lors de l'alimentation de l'arme
le transporteur est une plaquette profilée permettant d'appliquer de manière optimale la poussée du ressort sur la cartouche
le terme anglais (magazine), ne fait pas de distinction entre un magasin fixé sur une arme et un chargeur, le second terme étant devenu usuel pour désigner un magasin amovible
Une lame chargeur ("clip" en anglais) désigne une petite pièce de métal jetable, regroupant souvent 5 ou 10 munitions, permettant d'alimenter rapidement un magasin ou un chargeur pour un poids supplémentaires négligeable
La chevrotine et est une munition composée de projectiles multiples. Les fusils de chasse à âme lisse l'utilisent à cause de sa dispersion pour augmenter la probabilité de toucher une petite cible en mouvement, mais qui occasionnent également à courte portée des impacts multiples sans toutefois provoquer une surpénétration.
En termes de chasse, la chevrotine désigne une grenaille dont le diamètre des billes est important et, de ce fait, celles-ci sont présentes en petit nombre dans la cartouche ; c'est une munition plutôt réservée à la chasse au gros gibier.
Le chien[33], faisant partie des masses percutantes, est la pièce mécanique qui met le feu à la poudre dans les armes à feu anciennes ou qui sert à percuter l’amorce de la cartouche dans les armes plus modernes.
Le rouet[34] est la pièce d'acier dentée et trempée en forme de roue qui fait office de frottoir dans la platine de mise à feu du même nom (platine à rouet). Il est mis en rotation par un ressort et sa chaînette. Le chien, portant dans sa mâchoire une pyrite de fer (la pierre à briquet ne fut inventée qu'en 1903), est appuyé fortement sur le « rouet » par un puissant ressort. Ce frottement de la pyrite sur le rouet en rotation provoque une étincelle et la mise à feu de la poudre d'amorçage d'une arme à feu. Ce système de platine à rouet est présent dans les armes anciennes, comme l'arquebuse à rouet.
Le chien porte le silex entre ses mâchoires (1) et, au moment de la détente, vient frapper la « batterie » (2). Au moment du choc, le silex produit des étincelles, soulève de « couvre-bassinet » (3) et enflamme la charge déposée dans le « bassinet ».
La platine à percussion[35] ou à piston fut créée à la suite de l'invention en Europe tout au début du XIXe siècle (vers 1808) de l'amorce au fulminate de mercure par Jean Lepage (1807-1808) et l'encapsulage de cette amorce par François Prélat. Ce système, qui utilisait la même mécanique que la platine précédente, se différenciait par la forme du chien qui perdit son système de mâchoires au profit d’un embout qui venait frapper une « amorce » placée sur la « cheminée » (qui venait à la place du « bassinet » et de la lumière) et qui enflammait instantanément la poudre dans la culasse.
C’est en 1836 qu’apparut la première platine de revolver avec un chien à percussion directe, quand Samuel Colt inventa le revolver[36] (revolving, « tourner sur soi-même ») : le Colt Paterson. Les anglophones utilisent le mot « hammer » (marteau) pour désigner le chien ou « hammerless » (sans marteau) lorsque le chien n'est pas visible ; l'arme est alors en double action ou semi-auto.
Le choke ou « étranglement » est un léger resserrement de la bouche du canon permettant de concentrer plus ou moins fortement la gerbe de plombs, un peu à la manière d'un entonnoir. Bien qu'il n'existe pas de technique ou d'étalon officiel pour mesurer le niveau d'étranglement, on utilise habituellement le patron obtenu dans un cercle de trente pouces (76 cm) à une distance de quarante verges (37 m) dans lequel on compte le pourcentage de plombs ayant fait impact[37]. Il y a quatre étranglements standards, du plus ouvert au plus fermé[38] :
cylindrique, lisse correspondant à 40 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
skeet 1 et 2, correspondant à 40 à 45 % des plombs à l'intérieur du cercle avec un groupement plus uniforme ;
cylindrique amélioré ou 1/4 choke correspondant à 50 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
modifié ou 1/2 choke, correspondant à 60 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
modifié amélioré ou 3/4 choke, correspondant à 65 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
fermé, full ou plein choke, correspondant à 70 % des plombs à l'intérieur du cercle.
Une cible est un objet portant une zone destinée à être visée, souvent représentée par des cercles concentriques. Il est utilisé dans des sports ou jeux tels que le tir à l'arc, les fléchettes ou encore le tir sportif.
Un collimateur est un dispositif optique permettant d'obtenir un faisceau de rayons de lumière parallèles à partir d'une source de lumière. Ce mot vient du latin collimatio (« ajuster ou viser en ligne droite ») qui désigne l'action d'orienter un instrument de visée. Le collimateur est intégré à beaucoup d'instruments de visée optique, notamment sur des jumelles ou les lunettes de visée d'armes balistiques. Il permet en effet de ne pas accommoder son regard entre la mire et la zone observée.
La couleuvrine[34], qui désigne à l'origine un canon à main ancêtre du mousquet, est une petite pièce d'artillerie à canon long de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance qui tire des boulets (de pierre ou de métal). Les projectiles sont tirés avec une vitesse à la bouche élevée, ce qui leur confère une trajectoire allongée et une portée appréciable.
Le coup de doigt est un terme principalement utilisé pour les armes légères désignant l'action de presser brutalement et sans contrôle la queue de détente[39].
Entaille pratiquée dans la hausse d'une arme pour déterminer avec le guidon la ligne de visée (sur certains revolvers anciens, le cran de mire est usiné dans le chien qui, une fois armé, permet la prise de visée)[40].
La crosse est la pièce d'une arme à feu servant à la préhension de celle-ci. Sur les armes à feu traditionnelles, la crosse est en bois. Sur les armes modernes, on utilise le métal, le plastique et les matériaux composites.
Les armes les plus modernes sont souvent équipées de crosses pliables, télescopiques, réglables en longueur,... parfois équipées d'appuie joue
Partie renforcée du fond du canon contenant la charge, dans les armes anciennes à chargement par la bouche.
en anglais : « bolt » ou « breech bolt »
Sur une arme moderne, la culasse[41] est la pièce assurant la fermeture et regroupant certaines fonctions clés d'une arme à feu. Placée d'ordinaire à l'arrière de l'arme, derrière le canon, elle assure l'étanchéité du mécanisme au gaz à haute pression produit pendant le tir et permet donc au projectile d'être propulsé vers la bouche. C'est une pièce complexe car elle est bien souvent mobile pour permettre le rechargement mais doit demeurer solide pour résister au tir de munitions puissantes.
Pour construire une arme automatique ou semi-automatique utilisant des munitions plus puissantes, les constructeurs ont dû inventer des mécanismes retardant l'ouverture de la culasse. En effet une arme à culasse non calée tirant une munition puissante s'ouvrirait avant même que la balle ait quitté le canon, ce qui est dangereux étant donné les pressions qui y règnent à ce moment.
Le déverrouillage d'une arme à culasse calée ou verrouillée doit avoir lieu après que le projectile soit sorti du canon afin de garantir la baisse de pression des gaz résiduels. Ce déverrouillage peut avoir lieu grâce à différents principes, entre autres :
Le vocable « culasse non calée » ou "Blow-Back" s'applique aux armes automatique et semi-automatique. Dans le cas d'une culasse non calée, seule l'inertie de celle-ci et la force du ressort de rappel (aussi appelé ressort récupérateur) l'empêchent de reculer et l'ouverture de la chambre au moment du tir. Ce type de culasse est d'usage uniquement sur les armes utilisant des munitions de faible puissance, pour lesquelles l'inertie de la culasse est suffisante pour la garder fermée jusqu'à ce que la balle ait quitté le canon.
Certaines armes à « culasse non calée » ont une ouverture retardée ou "Blow-Back" retardé. exemple : FN Five seveN ou un levier fait reculer légèrement le canon qui suit ainsi la glissière afin de retarder l'ouverture de la chambre
Dans les armes fonctionnant « culasse fermée », la culasse est déjà fermée au moment du tir. Un tir à culasse fermée est un facteur de précision mais dans certains cas réduit le refroidissement, ce qui peut conduire à des accidents car une cartouche demeurant ainsi maintenue dans une chambre brûlante par une culasse elle-même chaude peut atteindre la température de mise à feu spontanée (sans percussion) de l'amorce, phénomène appelé cook off.
L'expression « tir culasse ouverte » signifie que la culasse est maintenue en arrière jusqu'au moment où la queue de détente est pressée, ce qui la libère. Repoussée par le ressort récupérateur, elle entraîne une cartouche dans la chambre puis la percute, souvent au moyen d'un percuteur fixe. L'avantage des tirs avec culasse ouverte est que l'arme est mieux refroidie ce qui explique que ce système soit beaucoup utilisé sur des armes à forte cadence de tir afin d'éviter le phénomène de cook off, comme les pistolets mitrailleurs, par exemple le Sten, le UZI, le MP5, le P90,.... et les mitrailleuses, par exemple la MINIMI, la MAG,... Le principal défaut est la baisse de précision due au fait que la culasse est en mouvement au moment du tir.
La culasse Welin était une culasse de canon de conception révolutionnaire. Elle intègre un filetage étagé et interrompu pour le verrouillage des culasses d'artillerie. Elle fut inventée par Axel Welin en 1889 ou 1890.
La mise à feu se fait à l'aide d'une étoupille qui se place dans une petite chambre pratiquée dans la culasse "Welin". L'étoupille est percutée par un mécanisme de mise à feu (souvent actionné à la corde) et enflamme la gargousse qui va propulser le projectile qui a été préalablement été refoulé jusqu'au début des rayures
Le culot peut comprendre une gorge, sorte de rainure facilitant la tâche des composants d'armes automatiques et semi-automatiques chargés de son extraction ou éjection.
Le deringer est un type de petit pistolet de poche, sans barillet. Il a été développé par Henri Deringer, armurier américain, qui lui a donné son nom et l'a fabriqué entre 1835 et 1868. Ces Deringers d'origine à percussion portent une inscription avec son nom et le lieu, (exemple Deringer/Philadelphia). Des copies ont ensuite été commercialisées sous ce même nom par d'autres manufactures, et il a donc subi une antonomase, désignant désormais tout pistolet de ce type. Cependant, ces fabricants l'ont souvent mal orthographié, avec deux « r » au lieu d'un, d'où la graphie actuelle.
Un désignateur laser est une source laser servant à illuminer une cible afin de guider une arme (bombe ou missile) ou de faciliter la visée (arme légère).
La queue[43] de détente[44] est la pièce du mécanisme de mise à feu qui, pressée par le doigt du tireur, déclenche le tir (elle est communément appelée, à tort, « gâchette » dans le langage populaire). Le tireur appuie en fait sur la queue de détente. En règle générale elle est protégée par le pontet et si ce n'est pas le cas elle est masquée et ne devient visible et utilisable que lors de l'armement du chien. Sa sensibilité à la pression peut, sur certaines armes, être réglée pour éviter ce que l'on appelle le « coup de doigt » qui nuit à la précision du tir.
Cette détente ne contient aucun "cran" depuis la première pression jusqu'au départ du coup. La pression exercée ne demande aucun effort supplémentaire pour actionner le mécanisme du départ du coup.
Une détente progressive déclenche un tir au coup par coup lorsqu'elle est actionnée à mi-parcours ou en rafale lorsqu'elle est pressée sur toute sa course.
Le diabolo est une munition de plomb destinée aux armes à air comprimé. La forme en « jupe » de sa partie arrière, en métal mou, assure l'étanchéité avec le canon de l'arme, parce qu'il tend à s'évaser sous la pression de l'air comprimé. Le projectile est ainsi propulsé avec le maximum de vélocité. Le plomb étant auto-lubrifiant il glisse dans le canon de l'arme en évitant l'usure de ce dernier. On doit à ce métal le nom courant donné aux diabolos : « plombs » (par exemple : carabine à plombs).
Pièce métallique actionnée par pression sur la chien, dans un revolver simple action, ou sur la détente, dans le cas d'un revolver double action, qui met le barillet en rotation jusqu'à aligner la chambre suivante en face du canon.
Un mécanisme de détente double action (DA) se caractérise par les 2 phases qui se succèdent lors de la pression du doigt sur la détente :
1re action : provoque l'armé du chien (ou du percuteur)
2e action : libère le chien (ou le percuteur)
Une arme fonctionnant en double action (DA) peut-être chargée mais non armée. La course de la détente est plus longue et le poids de détente plus élevé que sur un mécanisme de détente simple action (SA)
Le mot douille[47] désigne l'élément d'une munition qui solidarise tous les autres (obus, balle, grenaille, bourre) et abrite la charge propulsive et l'amorce.
L'intérieur de la douille est destiné à recevoir la charge de poudre
Le culot (base de la douille) comporte un logement destiné à recevoir l'amorce
L'autre extrémité, le collet est destiné à la fixation de la balle
La douille peut avoir différentes formes telles que :
douille à gorge : le culot porte une gorge qui offre une prise à l'extracteur de l'arme
douille à bourrelet : le culot porte un bourrelet sur lequel prend appui l'extracteur des armes basculante, à percussion annulaire, des revolver, …
douille renforcée : généralement utilisée dans les calibres magnum, une ceinture autour du culot juste devant la gorge renforce la douille et lui permet de résister aux fortes pressions
douille cylindrique : douille dont les parois sont parallèles
douilles coniques ou tronconiques : douille dont le diamètre se rétrécit en allant vers le culot
Ce terme est utilisé pour tous calibres dans certains pays tel que la Belgique mais dans d'autre pays tel que la France, il n'est utilisé que pour les obus de pièces d'artillerie et autres, donc de calibre supérieur à 14 (arme contemporaine) ou 20 (arme ancienne) millimètres.
Le drapeau de sécurité, appelé également témoin de chambre vide est un élément généralement une tige en matière plastique terminée par une partie élargie en forme de drapeau que l'on introduit dans la chambre d'une arme qui a la culasse ouverte pour indiquer à ses voisins de stand de tir que son arme est en sécurité (Si le drapeau rentre dans le chambre il ne peut y avoir une cartouche).
Écouvillon[48] ou goupillon est un type de brosse à manche, à tête souvent cylindrique, qui sert à nettoyer les bouteilles, les pots, le four à pain, et également le canon d'une arme à feu.
Canon de cérémonie norvégien du XIXe siècle encloué pour des raisons de sécurité.
Enclouer un canon[49] est le nom donné à une pratique de sabotage sur les anciens canons à chargement par la bouche. Elle consistait à introduire à coups de marteau un clou sans tête dans la lumière de mise à feu afin de l'obturer.
une nouvelle lumière pourra être forée en arsenal mais le canon sera inutilisable jusque là.
L'éjecteur est le mécanisme d'une arme à feu servant à éjecter les douilles vides après leur extraction. C'est également lui qui éjectera une cartouche chambrée lors du déchargement de l'arme
L'éjecteur peut être fixe, généralement fixé à la carcasse de l'arme, ou mobile. Dans le cas d'un extracteur mobile il sera fixé à la culasse, à la carcasse,... par un axe ou goupille et sera doté d'un ressort
L'éjecteur travaille de pair avec l'extracteur (L'extracteur permet de faire sortir la douille de la chambre, ensuite l'éjecteur va l'expulser vers l'extérieur de l'arme) et tous deux sont placés de manière opposée (exemple : extracteur en haut à droite et éjecteur en bas à gauche)
L’étranglement (ou choke) est un léger resserrement de la bouche du canon permettant de concentrer plus ou moins fortement la gerbe de plombs, un peu à la manière d'un entonnoir. Bien qu'il n'existe pas de technique ou d'étalon officiel pour mesurer le niveau d'étranglement, on utilise habituellement le patron obtenu dans un cercle de trente pouces (76 cm) à une distance de quarante verges (37 m) dans lequel on compte le pourcentage de plombs ayant fait impact[37]. Il y a quatre étranglements standards, du plus ouvert au plus fermé[38] :
cylindrique, lisse correspondant à 40 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
skeet 1 et 2, correspondant à 40 à 45 % des plombs à l'intérieur du cercle avec un groupement plus uniforme ;
cylindrique amélioré ou 1/4 choke correspondant à 50 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
modifié ou 1/2 choke, correspondant à 60 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
modifié amélioré ou 3/4 choke, correspondant a 65 % des plombs à l'intérieur du cercle ;
fermé, full ou plein choke, correspondant à 70 % des plombs à l'intérieur du cercle.
Etoupille M82L'étoupille ressemble à une cartouche et contient une composition pyrotechnique servant à la mise à feu d'une charge de poudre.
L'étoupille est utilisée dans les obusiers d'artillerie et se place dans la culasse (notamment dans les vis culasse de type "Welin") et sert d'amorce pour le mise à feu de la gargousse.
L'étui[50] désigne l'élément d'une munition qui solidarise tous les autres, et abrite la charge propulsive et l'amorce. Il désigne ce composant lorsqu'il est destiné à une arme individuelle, donc de calibre inférieur à 14 (arme contemporaine) ou 20 (arme ancienne) millimètres. Pour des diamètres supérieurs, le terme de « douille » est d'usage.
en anglais : « holster »
L'étui peut également désigner un dispositif utilisé pour contenir ou restreindre le mouvement indésirable d'une arme de poing, le plus souvent dans un endroit où elle peut être facilement retirée pour être utilisée immédiatement.
Un extracteur[51] est une griffe permettant l'extraction d'un étui de cartouche de la chambre du canon après un tir. Dans certains modèles d'armes, il peut maintenir en place un étui dans une culasse mobile. Dans ce cas il est solidaire de la culasse.
Un extracteur de fumées est un dispositif placé sur le canon des véhicules blindés pour limiter le retour des gaz de propulsion toxiques dans l'habitacle au moment où la culasse de l'arme est ouverte pour charger un nouvel obus. Les extracteurs sont utilisés sur la plupart des chars de combat et les canons automoteurs modernes. En leur absence, une partie des gaz a tendance à entrer dans l'habitacle, ce qui peut sérieusement incommoder les équipages[52].
La fenêtre d'éjection, ou parfois le port d'éjection, est la partie d'une arme à feu qui s'ouvre chaque fois qu'un étui doit être expulsé de la chambre, en particulier lorsqu'un coup vient d'être tiré et que l'étui vide, qui contenait la poudre ayant explosé pour propulser le projectile, doit laisser sa place à une nouvelle cartouche, afin qu'un nouveau coup puisse être tiré.
Culasse d'un howitzer russe 122 mm M1910, modifié et combiné avec un canon Howitzer 105 mm H37.
Un filetage interrompu est un dispositif mécanique qui est typiquement utilisé avec les culasses de canons d'artillerie. Cela permet d'insérer la culasse sans obstacle puis de la verrouiller en vissant de 1/4 ou 1/6 de tour.
Frein de bouche du canon de 105 mm d'un AMX-10 RC.
Le frein de bouche est un dispositif situé à l'extrémité ou « bouche » du canon d'une arme à feu. Son rôle est de favoriser la diffusion des gaz de propulsion pour diminuer les effets du recul et le relèvement de l'arme en cas de tir rapide[53]. Les freins de bouche sont utilisés sur les armes de guerre et sur certaines pièces d'artillerie de gros calibre. Ils sont également particulièrement intéressants pour le tir sportif de vitesse où l'immobilité de l'arme est déterminante[54].
Le fulminate de mercure (ou di-fulminate de mercure), composé organomercuriel de formule générale Hg(CNO)2, est un explosif employé dans les amorces et les détonateurs. Il est très sensible aux chocs et frottements, donc dangereux à manipuler. C'est en outre un produit très toxique et écotoxique en raison du mercure qu'il contient sous forme de mercure(II), également très toxique.
Le fusil[55] est un type d'arme à feu pourvu d'un canon long et d'une crosse d'épaule. Leurs déclinaisons utilisées dans le monde civil s'apparentent aux fusils de chasse et aux carabines de chasse.
Le fusil antichar est une arme à feu, assez légère pour être portée par un homme, mais d'un assez gros calibre (14,7mm en union soviétique) pour endommager des véhicules blindés. La haute vélocité de la balle à la sortie du canon lui permet de percer le blindage de chars légers ou d'automitrailleuses.
Le fusil à vent est une arme à air comprimé dont le principe remonte au IIIe siècle av. J.-C. et que l’ingéniosité des artisans n’a cessé de perfectionner. Leurs descendants modernes sont les armes à air comprimé à compression mécanique ou électrique et celles à cartouches de gaz pré-comprimé.
Un fusil de combat (en anglais combat shotgun) est une arme longue à canon lisse destinée à des opérations de police ou au combat rapproché chez les militaires. Il existe dans cette catégorie des fusils à pompe ou semi-automatique.
Un fusil d'assaut est une arme d'épaule avec un chargeur amovible, tirant une munition intermédiaire entre un fusil et un pistolet, ils ont aussi un sélecteur de tir permettant le tir en rafale ou en coup par coup, ce qui en fait une arme aussi efficace à courte distance qu'à moyenne distance, adaptée aux situations de combat modernes
Un fusil à pompe est un fusil dans lequel le fût, qui est mobile, peut être pompé d'avant en arrière pour éjecter les munitions tirées et amener en chambre une nouvelle cartouche.
Le fusil de précision, aussi communément appelé fusil à lunette, est une arme destinée à permettre des tirs plus précis qu'un fusil ou fusil d'assaut classique.
La gamme de fusils de précisions regroupe différents types d'arme suivant leur utilisation:
Sur une arme d'épaule, le fût est la pièce de bois ou de plastique faisant partie de la monture. Placée sous le canon, sa fonction est de faciliter la prise en main de l'arme et de protéger la main du tireur de la chaleur du canon.
La gâchette ou gâchette principale est une pièce qui, à l’intérieur de l'arme, retient le mécanisme de mise à feu jusqu'à l’action du tireur. Dans le langage courant, on appelle souvent et de manière erronée « gâchette » la queue de détente.
La gâchette secondaire est utilisée pour le tir semi-automatique et empêche le tir automatique.
La gâchette secondaire accroche le chien lors du réarmé et que le tireur maintien le doigt sur la détente. Lorsque le tireur lâche la détente, le chien est libéré par la gâchette secondaire et accroché par la gâchette principale..
La gâchette d'automaticité est une sécurité sur les armes tirant en rafale à culasse fermée, qui permet de retenir le mécanisme de mise à feu tant que la culasse n'est pas verrouillée. Elle empêche ainsi un tir hors chambre, destructeur pour l'arme et dangereux pour le tireur[58].
Une gargousse[59] désigne le conditionnement d'une charge propulsive d'artillerie (sous forme de poudre noire, puis de corde ou de plaquettes en nitrocellulose) dans une enveloppe de tissu, de papier ou de parchemin.
Le Grain est une unité anglo-saxonne des systèmes d'unité avoirdupois et troy. Un grain vaut 1/437,5 d'once, soit 64,798 91 milligrammes. Cette unité est notamment utilisée par certains armuriers pour donner le poids des balles et des charges de poudre utilisées par les armes à feu. Aux États-Unis, elle est également utilisée pour les masses des flèches des arcs. La livre avoirdupois comprend 7 000 grains alors qu'une livre troy en comprend 5 760.
Une grenade[60] est une petite bombe dont la mise à feu est, contrairement à une mine, déclenchée volontairement par un dispositif pyrotechnique. C'est une arme particulièrement efficace contre un groupe d'ennemis dans un milieu relativement clos (type dit 'offensif ' à effet de souffle) ou en milieu ouvert (type 'défensif' à fragmentation) et qui ne peut pas être atteint directement par un tir d'arme à feu. Elle est aussi utilisée dans les feux d'artifice.
Une grenade assourdissante (également nommée stun grenade ou flashbang en anglais) est une grenade défensive utilisée par les forces de l'ordre dans certains pays pour repousser les manifestants. Elle peut aussi être utilisée dans un espace clos pour déstabiliser un agresseur armé (prise d'otage, braquage,...)
La grenade à fusil autrefois utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale, nécessitait un support de grenade monté à l'extrémité du canon du fusil. Dès que l'on appuyait sur la détente la grenade était envoyée. Un moyen efficace de détruire les chenilles d'un char.
Une grenade anti sous-marine, également appelée charge de profondeur (en anglais : « depth charge »), est une charge anti sous-marine destinée à exploser près d'une cible pour la couler. La plupart de ces grenades sont réglées pour se déclencher à une profondeur prédéterminée. Certaines ont même été conçues pour utiliser des ogives nucléaires. Ces armes peuvent être déployées par les navires, par les sous-marins et par les avions.
Un lance-grenades est une arme conçue pour tirer des grenades. Elle tire des grenades plus loin, plus précisément et plus rapidement qu'un lanceur humain. Les lance-grenades existent sous plusieurs formes : arme individuelle (à un coup ou à répétition), option montée sous le canon d'une arme et arme lourde sur trépied (ou véhicule). Bien que les lance-grenades individuels existent depuis le XIXe siècle, il aura fallu attendre l'entre-deux-guerres pour que les premiers lance-grenades lourds à répétition fassent leur apparition[61].
La grenadière est un anneau métallique situé sur le dessous ou le côté gauche du canon et permettant l'accroche d'un mousqueton, ou le passage d'une lanière plate formant un bout de la bandoulière
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D'un usage identique à la grenadière de canon elle peut être un anneau de métal fixé sous la crosse ou bien une fente pratiquée dans celle-ci avec une tige au milieu
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La hausse[64] est un organe de visée situé généralement à l'arrière de l'arme (ou au début du canon sur les armes dont le canon est basculant, par exemple) et qui constitue, avec le guidon, les organes de visée ouverte (par opposition à la visée par le biais d'une lunette ou de toute assistance à la visée).
La hausse présente une découpe appelée « cran de mire » dans lequel le tireur vient aligner et centrer le guidon.
Elle peut être fixe, ou réglable en hauteur (on dit « en site » ou « en élévation ») ou « en dérive » (gauche ou droite).
High Explosive Anti-Tank (HEAT) ou « charge creuse »
Développée d'après l'effet Munroe, les premières munitions à charge creuse (High Explosive Anti-Tank) apparaissent en 1941. Différentes des munitions précédentes utilisant l'énergie cinétique, la charge creuse est plus efficace à faible vitesse initiale, à toutes distances, de préférence pour des obus d'un calibre supérieur à 70 mm. Schématiquement, il s'agit d'une charge explosive dont la pointe est creusée en entonnoir ; à l'explosion, celui-ci concentre un jet de plasma qui fait fondre et perce le blindage.
Nommé aussi HEP pour « High Explosive Plastic » par les américains, il s'agit d'un obus explosif non rigide, s'écrasant à l'impact et générant une onde de choc qui se répand au travers du blindage. Le réfléchissement de l'onde crée une tension détachant des éclats, voire une « galette » de métal sur la paroi interne (effet spalling).
En physique, l'ignition[27] fait référence à l'état d'un corps en combustion. Nom féminin (bas latin ignitum, de ignire, mettre en feu), état des corps en combustion vive, caractérisé par un dégagement de lumière.
JHP : Jacketed Hollow Point ; balle chemisée à tête creuse, la balle est recouverte d'un revêtement de métal difficile à déformer sauf pour la tête qui comprend une dépression en son centre pour permettre une meilleure expansion.
Lame chargeur : lame métallique regroupant le plus souvent 5 ou 10 cartouches, permettant d'accélérer le remplissage du magasin ou d'un chargeur de l'arme
LSW : Lead Semi-Wadcutter ; balle en plomb à tête tronconique. La tête de la balle est une ogive plate, peu onéreuse et présentant des qualités balistiques améliorées par rapport à une balle à la tête totalement plate.
Le levier armeur est une pièce de fusil à bascule. Son rôle est de réarmer le chien lors du basculement du fusil, généralement par l'intermédiaire de la longuesse.
Le levier d'arment est une pièce métallique coulissant dans la culasse dont l'action manuelle à pour effet d'introduire une munition dans la chambre mais également d'armer le percuteur qui est alors en position de percuter l'amorce de la munition. Si l'arme est semi-automatique ou automatique il n'est manié qu'avant le premier tir (ou à l'introduction d'un nouveau chargeur).
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La Loi de Piobert, due au Français Guillaume Piobert, porte sur les réactions des carburants solides et granuleux[65] qui engendrent des gaz chauds. Elle s'énonce ainsi : « La combustion des parties intérieures des grains de poudre n'a lieu que lorsque les couches qui les précèdent sont consumées ; la rapidité avec laquelle le feu se propage de tranche en tranche a la plus grande influence sur l'effet de l'explosion »[66].
En construction mécanique, une lumière désigne un petit orifice sur une pièce. Sur une arme, c'est, par exemple, l'orifice par lequel la flamme de la charge d'ignition passe pour atteindre la charge de poudre destinée à propulser la balle.
Le magasin amovible, aussi appelé chargeur de manière usuelle est un contenant organisant les munitions, souvent de manière empilée, qui peut être introduit dans l'arme pour effectuer des tirs successifs.
Dans un magasin tubulaire, les cartouches sont stockées les unes derrière les autres. Ce système est notamment utilisé dans les carabines à levier de sous-garde et les fusils de chasse à âme lisse à répétition manuelle (fusil à pompe) ou semi-automatique. la particularité des munitions destinées à être chargées dans des magasins tubulaires est qu'elle ne doivent en aucun cas être pointues afin qu'un choc accidentel ne puisse pas amener la pointe de la munition à frapper l'amorce de celle qui précède.
Le manchon anti-arcure est un dispositif installé autour des canons de gros calibre, principalement sur les canons de chars de combat modernes. Il est principalement utilisé pour éviter que le canon ne se déforme à cause des contraintes thermiques dues à l'environnement ; en particulier quand le canon est déjà chaud à cause d'une cadence de tir élevée.
Dans une arme à feu à bascule, le canon se désolidarise de la culasse et de la platine du système de percussion en basculant d'un bloc vers l'avant, selon un axe perpendiculaire au plan de l'arme. La cartouche est insérée à l’arrière du canon qui est ensuite ramené en place. Il s’agit d’un mécanisme ancien, sécuritaire, et très fiable.
Dans ce mécanisme, l’éjection de l'étui vide et le chargement d’une nouvelle cartouche se fait en actionnant un levier situé derrière le pontet. Avec un peu d’entrainement, le levier peut être actionné en utilisant uniquement le pouce et bougeant peu le reste de la main (?), ce qui en fait un mécanisme relativement rapide. Très populaire au cours du XIXe siècle, il a graduellement perdu du terrain pendant le XXe siècle au profit du mécanisme à verrou. Néanmoins, son aspect rustique et la popularité des westerns lui valent encore de nombreux adeptes.
Dans le mécanisme à verrou[69], l'extraction de l'étui vide est effectuée en actionnant un verrou, à l'aide d'un court levier, d'un mouvement de rotation vertical suivi d'un mouvement vers l'arrière. Le chargement d'une nouvelle cartouche se fait en effectuant le mouvement inverse.
Dans une arme à feu semi-automatique[20], l'action d'éjection de l'étui et le chargement d'une nouvelle cartouche s'effectuent par la diversion d'une partie des gaz de la détonation vers le mécanisme, ou par le recul d'un ensemble de pièces. Aucune action n'est donc nécessaire de la part du tireur. La détente doit être relâchée entre chaque tir.
Dans une arme à feu automatique[70], l'action d'éjection de l'étui et le chargement d'une nouvelle cartouche s'effectuent par la diversion d'une partie des gaz de la détonation vers le mécanisme, ou par le recul d'un ensemble de pièces. Aucune action n'est donc nécessaire de la part du tireur. La pression sur la détente doit être maintenue tout au long du tir.
Une norme du département de la Défense des États-Unis, aussi appelée « norme militaire américaine », MIL-STD ou MIL-SPEC, est utilisée dans le but d'obtenir la normalisation de différents objectifs fixés par le département de la Défense des États-Unis[71].
Une mire[72] ou organe de visée[73] est un système de visée des armes (généralement des armes à feu), constitué de lames métalliques et divisé en deux parties :
la hausse (fixée généralement à l'arrière de l'arme) ;
le guidon (qui se situe en général à l'avant du canon).
Le miroir de volée est positionné à l'extrémité du tube d'un canon. En réfléchissant un rayon laser, il donne à la conduite de tir la position exacte de l'extrémité du tube[74].
Mitrailleuse coaxiale Type de mitrailleuse est destinée a être montée à l'intérieur de la tourelle des véhicules blindés en parallèle du canon. Ce type de mitrailleuse est dépourvue de bipied, de crosse et d'organes de visée. La visée se fait via les systèmes optiques de la tourelle et la mise à feu se fait via la détente du canonnier vers un solénoïde placé soit directement sur la mitrailleuse soit sur son affut.
Un silencieux[20] ou modérateur de son est un dispositif qui peut être ajouté à une arme à feu, à gaz ou à air, pour réduire le bruit et le flash lumineux qu'elle produit lorsqu'un coup est tiré, et ainsi réduire sa signature sonore, augmentant le confort d'utilisation en milieux clos mais aussi rendant plus difficile la localisation du tireur.
Un mortier[78] est une bouche à feu tirant à inclinaison élevée (plus de 45°), pour effectuer des tirs indirects. La trajectoire courbe, en forme de cloche, du projectile permet d'atteindre un objectif placé derrière un obstacle, qu'un canon ne permet pas d'engager car la trajectoire de son projectile est tendue.
Un mousquet[20] (de l'italien moschetto) est une arme à feu portative à canon long, crosse d'épaule et platine à mèche ou à rouet.
Arme à canon lisse projetant des projectiles lourds et sphériques. En raison, à l'époque, des difficultés à produire des projectiles d'une taille très précise et ajustée au diamètre du canon, les projectiles étaient d'un diamètre légèrement inférieur à celui-ci. Ceci avait pour conséquence de faire vibrer le projectile lors de son passage à l'intérieur du canon, rendant le tir extrêmement imprécis.
Au XIXe siècle, les mousquets à canon rainuré deviennent de plus en plus communs. La même époque a connu une seconde innovation : l'apparition d'armes et de munitions à chargement par la culasse. Ce qui a donné naissance à la carabine telle que nous la connaissons aujourd'hui.
la munition[20] est l'ensemble de ce qui n'est utilisable qu'une fois dans une arme à feu ; une balle ou un obus sont des projectiles, soit la seule partie de la munition sortant du canon ; le reste étant consumé ou éjecté (douille). Elle est constituée au minimum d'une charge propulsive et d'un (ou plusieurs) projectile(s) (grenaille, balle, obus).
Une munition antiblindage est une munition spécialisée contre les blindages. Se déclinant sous de nombreuses formes, elle est adaptée aux armes d'épaule, aux obus d'artillerie ou aux ogives de missiles.
Dans le cadre des munitions de tous types, il existe effectivement des munitions dites non-tox. Ce sont des projectiles en métaux autres que le plomb, des poudres spécialement formulées et des étuis réalisés dans des métaux plus facile à recycler.
Une munition traçante est un type de munition muni d'un dispositif pyrotechnique émettant de la lumière tout au long de la trajectoire vers la cible. L'ogive étant très visible à l'œil nu, elle permet au tireur de suivre la trajectoire de la balle par rapport à la cible afin d'apporter des corrections à sa visée.
Une munition télescopée est un type de munition dans laquelle le projectile (balle ou obus) est enfermé avec la charge propulsive dans une cartouche, plutôt que d'enchâsser la charge explosive dans le projectile[79].
Un obus[80] est un projectile creux, de forme cylindrique terminé par un cône, rempli de matière explosive. C'est une munition tirée par un canon. La partie supérieure d'un obus se nomme la cloche.
Obus plein doté d'une ogive balistique favorisant sa pénétration dans l'air, sa vitesse et par conséquent son énergie cinétique. Les soviétiques l'utilisent en particulier pour la munition BR-350 A du T-34/76[81].
Obus antichar comportant une coiffe pénétrante et une ogive balistique. Il s'agit du type « classique » le plus usité durant la Seconde Guerre mondiale, par exemple avec la panzergranate 39 allemande.
Aussi nommé HVAP (High Velocity Armour Piercing) dans l'Armée américaine ou Hartkern (HK, noyau dur) dans la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale, l'obus APCR est composé d'un noyau au carbure de tungstène sous calibré, enserré dans un métal léger tel l'aluminium. Doté d'une forte vitesse initiale qui donne d'excellentes performances antichars à courte et moyenne distance, il demeure rare du fait de la matière stratégique (tungstène) et provoque une usure prématurée du tube.
Cette munition particulière ne peut s'utiliser sur un canon conventionnel : il s'agit d'un obus sous-calibré doté d'une enveloppe malléable qui se resserre dans le tube du canon « conique » spécialement conçu, à âme se rétrécissant selon le système Gerlich. Ce resserrement accroit la vitesse initiale ; combiné à une munition au tungstène, il permet une forte pénétration à courte et moyenne distance.
Semblable à l'obus APCR, la munition à sabot détachable s'en distingue par son enveloppe enserrant l'obus. Elle s'en sépare au départ du coup, laissant le projectile sous-calibré doté de la forte puissance propulsive.
Développée d'après l'effet Munroe, les premières munitions à charge creuse apparaissent en 1941. Différentes des munitions précédentes utilisant l'énergie cinétique, la charge creuse est plus efficace à faible vitesse initiale, à toutes distances, de préférence pour des obus d'un calibre supérieur à 70 mm. Schématiquement, il s'agit d'une charge explosive dont la pointe est creusée en entonnoir ; à l'explosion, celui-ci concentre un jet de plasma qui fait fondre et perce le blindage.
Nommé aussi HEP pour « High Explosive Plastic » par les américains, il s'agit d'un obus explosif non rigide, s'écrasant à l'impact et générant une onde de choc qui se répand au travers du blindage. Le réfléchissement de l'onde crée une tension détachant des éclats, voire une « galette » de métal sur la paroi interne (effet spalling).
Armour Piercing Fin-Stabilized Discarding Sabot (APFSDS) ou « obus-flèche »
L'obus-flèche, développement de l'obus à sabot APDS, est un pénétrateur à énergie cinétique. Ces munitions sont dotés d'un fin perforateur au tungstène, mais aussi à l'uranium appauvri. C'est avec les HEAT le principal type de munitions anti-blindage utilisé dans les années 2000.
Un obusier[82] est une pièce d'artillerie dont le rapport entre la longueur de la partie rayée du tube et celle de son calibre est en dessous de 20 (25 aux É.-U.). La désignation howitzer, utilisée entre autres aux États-Unis est un mot d'origine tchèque voulant dire « catapulte » et datant de l'empire d'Autriche-Hongrie. À cette époque, des Tchèques engagés dans l'artillerie ont comparé la trajectoire courbe de l'obus à celle du projectile de cette arme.
Une ogive[34] est la partie antérieure d'un projectile, missile, roquette ou torpille, contenant la charge destructive. L'ogive est composée d'un détonateur et d'une charge.
La parallaxe[34] est l’incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet. En d'autres termes, la parallaxe est l'effet du changement de position de l'observateur sur ce qu'il perçoit.
Dans les pièces d'armes, le percuteur est une pièce venant, comme son nom l'indique, percuter l'amorce de la munition[84]. Le percuteur peut être frappé : dissocié du chien (que l'on appelle alors marteau) ou inclus sur le chien (percuteur frappé) ou lancé. Le percuteur est généralement en acier mi-dur : assez dur pour ne pas se déformer, assez doux pour ne pas casser.
Le MP5 est un pistolet-mitrailleur très répandu dans toutes les armées du monde en tant qu'arme tactique.
Le pistolet-mitrailleur (PM), aussi appelé mitraillette[85],[86], est une arme à feu individuelle utilisant une cartouche de pistolet et tirant en rafales.
La platine à mèche est le premier type de mécanisme utilisé dans les armes à feu dans le but de faciliter leur usage. Elle a été inventée en Europe autour de 1400 et a été en usage, sur ce continent, jusqu'en 1720 lorsque la platine à silex la remplace complètement.
Au début des armes à feu à poudre noire, l’allumage de celle-ci se faisait en présentant avec la main, devant la cheminée à poudre, une mèche en étoupe allumée ou de l’amadou. Puis, au début du XVe siècle en France, ce fut l’invention de la platine à mèche qui contient tout le mécanisme de mise à feu, et principalement l’évolution technique du chien (arme).
La platine à percussion ou à piston fut créée à la suite de l'invention en Europe tout au début du XIXe siècle (vers 1808) de l'amorce au fulminate de mercure par Jean Lepage (1807-1808) et l'encapsulage de cette amorce par François Prélat. Ce système, qui utilisait la même mécanique que la platine précédente, se différenciait par la forme du chien qui perdit son système de mâchoires au profit d’un embout qui venait frapper une amorce placée sur la cheminée (qui venait à la place du bassinet et formait la lumière) et qui enflammait instantanément la poudre dans la culasse.
La platine à silex est un type de mécanisme autrefois utilisé dans les armes à feu, mise au point par l'arquebusier Marin Bourgeois en combinant le système de deux platines existantes (à la chenapan et à la miquelet).
La platine à chenapan est une des premières platines à silex développées en Europe du Nord vers 1550 en remplacement de la platine à rouet trop complexe et onéreuse.
Contemporaine de la platine à chenapan, la platine à miquelet est d’origine espagnole et son nom est tiré de son usage chez les Miquelets, partisans catalans à la solde du mercenaire Michelotto Corella. La particularité de cette platine est d'être constituée d'une seule pièce formant batterie et couvre-bassinet.
La queue de détente d'une arme dont la platine fonctionne en mode simple action (SA) ne permet que de libérer le mécanisme de percussion, non de l'armer. Avant de tirer il faut donc, par une action manuelle, armer en plaçant certaines pièces de ce mécanisme dans la position permettant la percussion.
La queue de détente d'une arme dont la platine fonctionne en mode double action (DA) permet dans la même action d'armer le mécanisme de percussion dans la position permettant la percussion puis de tirer en déclenchant le mécanisme de percussion.
le Plomb (métal) a été pendant longtemps l'élément principal utilisé pour les projectiles des armes de chasse tirant des cartouches contenant des billes de métal d'un diamètre donné, mais à cause de la pollution générée par sa dispersion dans la nature lors du tir il est actuellement remplacé par d'autre composants non-toxiques (ou moins).
Un plomb est un projectile destiné à être tiré par une arme à air comprimé. Son nom vient du métal le plus couramment utilisé pour le réaliser: le plomb.
Le poids de départ est un terme armurier qui désigne la force à appliquer à la queue de détente afin de déclencher le tir. Il emploie abusivement le mot « poids » afin de traduire une force. Le terme « poids de détente » est également utilisé.
Un pointeur laser ou désignateur laser est une source laser servant à illuminer une cible afin de guider une arme (bombe ou missile) ou de faciliter la visée (arme légère).
Le laser peut opérer soit dans le spectre visible soit dans le spectre infra rouge (La longueur d'onde est nécessairement 1,06 micromètre qui correspond historiquement à celle des bombes guidées laser.)
Les laser peuvent être de différentes classes, les lasers de classe 3a et 3b sont couramment utilisés sur les armes portatives et présentent des risques pour les yeux. Ces risques sont amplifiés par les instruments optiques avec grossissement, pour pallier cela les optiques de qualité militaire possèdent un filtre laser.
Une poivrière est un type d'arme à feu à canons tournants, sorte de revolver avec un barillet très allongé dont chacune des quatre à six chambres (parfois huit, voire plus) fait directement office de canon. Le bloc-canon est constitué soit d'un cylindre de métal percé de tubes, soit de canons indépendants soudés autour d'un axe (Mariette).
Pontet d'un pistolet. Sa forme est, à l’avant, adaptée à la morphologie du doigt.
Le pontet est, sur une arme à feu, la boucle de métal protégeant la queue de détente, qui évite de déclencher un tir involontaire par pression ou accroche accidentelle.
Le port d'armes est la situation dans laquelle un individu a une arme sur lui, voire plusieurs, que ce soit de manière autorisée ou pas, dissimulée ou pas, et prêtes à être utilisées immédiatement. Le transport d'une arme se fait, lui, de manière que l'arme ne puisse être utilisée immédiatement, soit par la mise en place d'un dispositif en interdisant l'utilisation soit par le retrait d'une pièce indispensable à son fonctionnement.
La portée pratique d'une arme à feu et d'une munition données exprime la distance maximale d'emploi réaliste. Il ne s'agit pas de la portée théorique du projectile mais de la capacité du tireur à atteindre une cible visée en tenant compte de la précision de l'arme, des organes de visée, de la trajectoire, des conditions climatiques
La poudre est un état fractionné de la matière. Il s'agit d'un solide présent sous forme de petits morceaux. Les poudres possèdent une grande surface spécifique. Cela permet des interactions rapides avec le milieu dispersant, en général l'air ou un liquide. Cette surface spécifique confère aux poudres une grande réactivité.
Black powder only : indication habituelle figurant sur les répliques d'armes à poudre noire afin de rappeler aux utilisateurs qu'il faut uniquement utiliser de la poudre noire en les utilisant.
La poudre sans fumée, également appelée poudre pyroxylée, est un propulseur à base de nitrocellulose (coton-poudre gélatinisé), trois fois plus puissante que la poudre noire. Elle fut inventée en 1884, par Paul Vieille, ingénieur au Laboratoire Central des Poudres et Salpêtres à Paris.
La poudrerie désigne en français le nom donné aux anciens lieux de fabrication de la poudre (explosif), à partir de nitre (nitrate) et de charbon de bois (généralement fait avec du bois d'aulne glutineux en France), ce qui explique que ce nom est parfois lié à celui de « charbonnerie », « carbonnerie » ou « carbonnière » dans la toponymie ou dans le souvenir des habitants. Il ne faut pas confondre avec le magasin à poudre, qui est le lieu où les militaires entreposent leur poudre à canon ou leur munitions.
Dans le langage militaire et civil francophone, un magasin à poudre, aussi appelé poudrière[91], est le lieu où l'on stockait de la poudre à canon, puis par extension des munitions ou d'autres types d'explosifs à usage militaire.
Le pouvoir d'arrêt est la capacité d'une munition à mettre un adversaire hors de combat dès le premier impact. Un pouvoir d'arrêt supérieur est l'un des critères qui justifient pour certains l'emploi d'une munition de fort calibre, telle que le.45 ACP, alors même qu'elle présente un mauvais rapport entre l'énergie dissipée lors de l'impact et le recul produit mais également un encombrement et une masse plus importants que ceux des petits calibres.
Le pouvoir vulnérant correspond à la quantité de dommages qu'une balle occasionne dans des tissus vivants. Une balle de gros diamètre s'enfonçant profondément dans sa cible en expansant autant que possible détruira un plus grand volume de tissus.
Une prolonge d'artillerie est un cordage épais fixé à une pièce d'artillerie sur les navires de guerre, qui permettait à ses servants de la déplacer d'une batterie à une autre, de l'orienter, etc. La prolonge, gros cordage de chanvre goudronné, peut aussi être un élément d'attelage pour des voitures hippomobiles lourdes, et enfin dans les chemins de fer en particulier, un cordage pour arrimer diverses charges, des bâches, etc.
La puissance de feu est une notion qui synthétise diverses caractéristiques d'une arme à projectile, notamment des armes à feu. Elle exprime la capacité de destruction (liée à la taille et à la nature des projectiles) et la cadence de tir.
La queue de détente, ou par simplification « détente », est l'élément mécanique d'une arme de poing, ou d'épaule, grâce auquel on déclenche le tir. Communément et improprement appelée « gâchette » (du nom d'une pièce qui fait partie du mécanisme de déclenchement se trouvant à l'intérieur de l'arme, inaccessible sans la démonter) par les profanes.
L'usage impropre du mot gâchette vient de l'époque des pistolets à silex ou il n'y avait qu'une seule pièce : la 'gâchette' (à rapprocher de la gâche d'une serrure) pour libérer le chien et faire feu.
Composantes d'une cartouche de carabine moderne. De gauche à droite : une balle chemisée, de la poudre sans fumée, un étui, une amorce.
Le rechargement de munitions ou le chargement à la main réfère à la procédure d'assemblage de cartouches d'armes à feu à percussion centrale à partir ses composantes par un individu, plutôt que d'acheter des munitions préfabriquées en manufacture.
Définit aussi l'action de réalimenter en munitions une arme
Une arme est dite à répétition[93] manuelle quand le déplacement des pièces est réalisé par la force musculaire du servant. Ces armes tirent au coup par coup.
Pour une arme à feu (ou à air comprimé), une arme à répétition manuelle nécessite une action du tireur entre chaque tir (le réarmement), par opposition à une arme semi-automatique dont chaque appui sur la queue de détente provoque le départ d'un coup sans qu'il n'y ait besoin d'autre action que cet appui..
Un régloir est un mécanisme utilisé en artillerie anti-aérienne et qui permet d'ajuster la durée avant laquelle la fusée d'un obus provoque son explosion (obus anti-aérien 'à temps', l'autre mode de contrôle d'explosion d'un obus anti-aérien étant 'à effet de proximité'). Ce mécanisme peut être corrélé (Deuxième Guerre mondiale) à un calculateur fournissant la distance de l'objectif (avion).
Pendant le mouvement arrière des pièces (ouverture, extraction, éjection...) d'une arme automatique ou semi-automatique, le ressort récupérateur est comprimé. Pour réaliser le mouvement avant (introduction, fermeture...) il se décomprime en poussant les pièces vers l'avant.
Un réticule permet, dans un appareil optique, d'effectuer des visées plus précises en interposant dans le champ visuel net (souvent à l'intérieur même de l'oculaire à composantes optiques multiples) une croisée simple ou double de fils traçant un repère permettant des alignements.
Un revolver[94], ou révolver[95], est un système équipant une arme à feu dans lequel les chambres (partie de l'arme contenant la charge propulsive et le projectile) sont amenées tour à tour par rotation devant un canon indépendant, permettant de tirer plusieurs coups sans interruption. Le revolver désigne également, par synecdoque, l'arme à feu portative de poing équipée de ce système rotatif.
Ces mécanismes ont équipé tous les types d'armes à feu, depuis l'arme de poing (pistolet) jusqu'au canon[96] en passant par les armes d'épaules (mousquet à mèche, mousquet à fusil (aussi nommé fusil à pierre), fusils).
Les revolvers existent depuis au moins le XVIe siècle. Ils sont surtout connus par les pistolets revolver (communéments appelés 'revolvers' qui se sont développés à partir du XIXe siècle, lorsque l'amorce chimique a remplacé la batterie à pierre comme système de mise à feu.
Le rouet est la pièce d'acier dentée et trempée en forme de roue, qui fait office de frottoir dans la platine de mise à feu du même nom (platine à rouet) et est mis en rotation par un ressort et sa chaînette.
Phénomène d'une arme dont le cycle de tir ne s'arrête pas. Ce phénomène apparait sur les armes à culasse ouverte et est considéré comme un accident de tir.
Les causes peuvent provenir :
d'un recul insuffisant des pièces mobiles qui ne s'accrochent pas à la gâchette lorsque la détente est relâchée
d'un bris de pièce tel que la gâchette
de la sous-garde qui se désolidarise accidentellement de l'arme
Mécanisme enrayant la mise à feu (départ du coup) pendant le déplacement normal des pièces, ceci à l'insu du tireur (ne pas confondre avec sureté)[20].
Le sélecteur de tir est la pièce permettant de choisir entre la position de sureté et un mode de tir sur une arme semi-automatique (sureté, coup-par-coup) ou une arme automatique (sureté, coup-par-coup, rafale limitée, rafale libre, etc.).
Il prend le plus souvent l'apparence d'un levier pivotant sur les différentes positions.
La sous-garde[20] est une pièce métallique placée sous la détente, qui la protège et qui évite de déclencher le tir en accrochant la détente par erreur.
Un silencieux[20] ou modérateur de son est un dispositif qui peut être ajouté à une arme à feu, à gaz ou à air, pour réduire le bruit et le flash lumineux qu'elle produit lorsqu'un coup est tiré, et ainsi réduire sa signature sonore, augmentant le confort d'utilisation en milieux clos mais aussi rendant plus difficile la localisation du tireur. L'une des armes réellement silencieuse fût la carabine De Lisle, produite durant la Deuxième Guerre mondiale et utilisée pour des opérations spéciales, mais dans son cas la conception de l'arme intégrait la partie éliminant le son et était inamovible.
Le Simbleautage est une opération de réglage. À l'aide d'une mire appelée simbleau et d'un outil spécial, elle consiste à régler les organes de visée pour que le tir soit en cible. Le tireur dans un stand affinera le réglage en tirant.
Le mécanisme de détente simple action (SA) ne permet que de libérer le mécanisme de percussion, non de l'armer. Le système de détente à simple action nécessite donc que l'arme soit armée avant toute action sur la détente. La pression sur la détente libère le chien (ou le percuteur).
Avant de tirer il faut donc, par une action manuelle, armer en plaçant certaines pièces de ce mécanisme dans la position permettant la percussion.
Pour les tirs suivants, il faut soit réarmer manuellement (cas des anciens revolver et des armes à répétition) soit le réarment se fait automatiquement (cas des armes semi-automatiques)
STANAG est l'abréviation de « Standardization Agreement », en français « Accords de normalisation ».
Édité par l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), la norme STANAG définit les procédures, termes et conditions adoptés par les pays membres de l'alliance concernant les systèmes et les équipements militaires.
Mécanisme enrayant la mise à feu (départ du coup) quand les pièces sont à l'arrêt et par une action volontaire du tireur (ne pas confondre avec sécurité)[97].
Le système de fixation par rail (en anglais : Rail Integration System ou RIS) est un dispositif mécanique qui permet l'installation d'accessoires sur une arme à feu, de manière rapide et sécurisée, comme les rails Picatinny et Weaver.
Tanegashima, le plus souvent appelé en japonais et parfois hinawajū, était un type d'arme à feu arquebuse de platine à mèche introduite au Japon par l'Empire portugais en 1543[98],[99],[100]. Les Tanegashimas ont été utilisés par la classe des samouraïs et leurs "fantassins" ashigaru, l'introduction des tanegashimas dans la bataille a changé à jamais la façon dont la guerre était menée au Japon[101].
Le tap-rack désigne dans le jargon militaire un geste réalisé pour résoudre le dysfonctionnement d'une arme à feu à chargeurs interchangeables[102]. Il consiste à donner une frappe avec la paume de la main sur le chargeur puis à tirer le levier d'armement jusqu'en butée. Ce procédé est enseigné pour devenir un geste-réflexe permettant de résoudre un certain nombre d'enrayages.
Un tir[55] est l'acte ou la procédure de lancer un projectile à l'aide de tous types de fusils ou autres armes à projectiles telles que les arcs ou les arbalètes.
Le transport d'une arme destinée au tir sportif ou récréatif, se fait, en Belgique et en France, d'un point de vue légal[103],[104], de manière que l'arme ne puisse être utilisée immédiatement, soit par la mise en place d'un dispositif en interdisant l'utilisation (verrou de pontet par exemple), soit par le retrait d'une pièce indispensable à son fonctionnement. Contrairement au port d'armes, qui consiste à porter sur soi une arme prête à être utilisée.
Le tromblon[55] est une arme à feu que l'on charge par la bouche, et dont le canon est évasé (en forme de trompette). Le tromblon fut utilisé au XVIIe siècle, et est l'arme la plus généralement représentée comme étant l'arme des pèlerins.
Un tromblon lance-grenades[20] est un dispositif à fixer au bout du canon d'une arme à feu, essentiellement des fusils de guerre, pour le tir de munitions explosives, antichar ou non-létales. La grenade est insérée dans ce manchon et propulsée par le tir d'une cartouche à blanc ou d'une balle spéciale[105].
Tube inséré dans un canon pour en réduire le diamètre. En général, utilisé pour l'entraînement en tirant des munitions de petit calibre, moins coûteuses que les munitions de l'arme d'origine.
Le verrou de pontet est un dispositif se présentant généralement sous la forme de 2 pièces métalliques qui sont solidarisées sur l'arcade de pontet de l'arme au moyen d'un système de verrouillage (à clé ou à code dans la plupart des cas). Ces pièces obstruent tout espace entre le pontet et la queue de détente, empêchant ainsi l'accès à celle-ci donc la mise à feu de l'arme. Un verrou de pontet peut-être utilisé pour le transport d'une arme.
Dans l'armement, le verrou rotatif est un système inventé par Johann Nikolaus von Dreyse et utilisé pour la première fois en 1836 dans le fusil Dreyse à aiguille. Il permet le verrouillage de la balle dans le canon, puis l'éjection de l'étui.
Le viseur point rouge (ou « viseur red dot ») est un viseur holographique pour armes à feu. Le viseur projette un point lumineux (ou réticule) sur une lentille devant l'œil du tireur, ce qui dispense ce dernier de devoir aligner les organes de visée de l'arme, permettant ainsi une visée plus rapide, et de garder ses 2 yeux ouverts. De plus, contrairement au pointeur laser, le point rouge n'est pas projeté sur la cible, ce qui le rend bien plus discret.
La vitesse initiale est la vitesse à laquelle un projectile sort d'une arme. La vitesse à la bouche est celle à laquelle il sort de la « bouche » du canon d'une arme, qui est son extrémité la plus proche de la cible. Elles sont souvent notées « V0 ».
Le vol balistique qualifie le mouvement d'un projectile dans un champ gravitationnel soumis à la gravité de celui-ci et à elle seule. La balistique est la science qui a pour but l'étude du mouvement des projectiles dans ces conditions.
Type de projectile dont la tête est plate et qui découpe la cible de manière particulièrement nette. Par exemple, le .38 Special Wad Cutter, .32 Smith & Wesson long Wad Cutter, etc.
↑Lena Q. Ma Willie Hanis Jerry Sartain, Environmental Impacts of Lead Pellets at Shooting Ranges & Arsenical Herbicides On Golf Courses in Florida ; Report #OO-03 ; University of Florida et Florida Center for Solid and Hazardous Waste Management; juin 2000, PDF, 62 pages, études faites sous assurance qualité
↑« grenés » dans la terminologie originale de Piobert. Voir Guillaume Piobert, Mémoire sur les poudres de guerre, des différents procédés de fabrication, rue du Jardinet no 12, Paris, Bachelier, Imprimeur-Libraire, (lire en ligne), p. 4
↑Guillaume Piobert, Mémoire sur les poudres de guerre, des différents procédés de fabrication, rue du Jardinet no 12, Paris, Bachelier, Imprimeur-Libraire, (lire en ligne), p. 68
↑PILLIERE F ‘Biométrologie’. In: HERVE-BAZIN B, COURTOIS B, GOUTET P, GUILLEMIN M et al. Le risque cancérogène du plomb. Évaluation du risque cancérogène lié à l'exposition professionnelle au plomb et à ses composés inorganiques. Avis d'experts. Les Ulis : EDP Sciences ; 2004 : 105-54, 356 p.
↑Pour le TLFI, une poudrière est un Dépôt de poudre et de munitions ou d'explosifs à base de poudre
↑ a et bRobert Sève, Science de la couleur : Aspects physiques et perceptifs, Marseille, Chalagam, , 374 p. (ISBN978-2-9519607-5-6 et 2-9519607-5-1), p. 25-26.