Oremus et pro perfidis Judaeis
L’expression latine Oremus et pro perfidis Judaeis était l’exorde d’une oraison prononcée dans la liturgie catholique lors de la prière du Vendredi saint. Introduite au VIIe siècle, elle signifiait originellement « Prions aussi pour les Juifs incroyants » ou « Prions aussi pour les Juifs infidèles », au sens où ces derniers n'adhéraient pas à la foi chrétienne. Cependant, associée à des notions telles que l'« aveuglement », les « ténèbres » et le « voile » censé couvrir le cœur des Juifs, l’expression a rapidement changé de sens. Elle est vite devenue, dans le contexte d'un enseignement chargé d’antijudaïsme, synonyme de la « fourberie » attachée à la prétendue « perfidie juive », et par là même a contribué à l'expansion de l'antisémitisme.
En 1570, Pie V a étendu cette forme de liturgie à l'ensemble du catholicisme occidental. Elle est restée en vigueur pendant près de 400 ans, jusqu'en 1955. Il a fallu attendre 1959 pour que les termes insultants (perfidis et perfidiam) soient abolis par Jean XXIII.
Après le concile Vatican II, ces termes ne réapparaissent pas. De plus, les allusions à la conversion des juifs sont supprimées. Depuis le missel de Paul VI, promulgué en 1970, la formulation souligne l’élection d’Israël en tant que peuple de Dieu et ne lui demande plus de reconnaître le Christ, acceptant ainsi le judaïsme en tant que religion à part entière.
Toutefois, le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI (2007) a repris la demande de conversion des Juifs au christianisme, initiative qui a soulevé des inquiétudes chez les Juifs ainsi que dans le milieu du dialogue judéo-chrétien.
Enfin, par le motu proprio Traditionis custodes (2021), le pape François a abrogé Summorum Pontificum. Le texte liturgique est désormais : « Prions pour les Juifs, à qui Dieu a parlé en premier : qu'ils progressent dans l'amour de son Nom et la fidélité de son Alliance. »
L'ancienne formule
[modifier | modifier le code]La prière d'intercession
[modifier | modifier le code]La prière du Vendredi saint, oraison prononcée dans la liturgie catholique au cours de la semaine pascale, comprend plusieurs intentions : pour le pape, pour l'Église, pour les païens... Une intention particulière pour les Juifs est attestée au VIe siècle dans la messe quotidienne de certaines provinces[1] tandis que, dans d'autres régions, les demandes d'intercession pour les Juifs, les hérétiques et les païens n'étaient prononcées qu'à l'occasion du Vendredi saint.
L’exorde Oremus et pro perfidis Judaeis a été introduit au VIIe siècle. Les fidèles étaient invités à s'agenouiller et à prier en silence après avoir entendu ces paroles. Dès le VIIIe siècle, cependant, cet agenouillement et cette prière silencieuse ont été supprimés de la liturgie[2]. Ils n'ont été rétablis qu'en 1955.
Le texte
[modifier | modifier le code]Dans le Missale Romanum, le texte était le suivant entre 1570 et 1955 (emphase ajoutée) :
« Oremus et pro perfidis Judaeis : Ut Deus et Dominus noster auferat velamen de cordibus eorum ut et ipsi agnoscant Jesum Christum Dominum nostrum. [...] Omnipotens sempiterne Deus qui etiam judaicam perfidiam a tua misericordia non repellis ; exaudi preces nostras quas pro illius populi obcaecatione deferimus, ut agnita veritatis tuae luce quae Christus est, a suis tenebris eruantur. [...] Amen. »
La plupart des missels francophones donnaient la traduction suivante[3] :
« Prions aussi pour les perfides juifs, afin que le Seigneur notre Dieu lève le voile de dessus leurs coeurs et qu'ils reconnaissent avec nous Notre Seigneur Jésus-Christ. [...] Dieu tout-puissant et éternel, qui ne refusez pas votre miséricorde aux juifs perfides, exaucez les prières que nous vous adressons au sujet de l'aveuglement de ce peuple ; afin que reconnaissant la lumière de votre vérité, qui est le Christ, ils soient enfin tirés de leurs ténèbres. [...] Ainsi soit-il. »
Perfidus et perfidia
[modifier | modifier le code]En latin classique, l’adjectif perfidus a le sens de « qui manque à sa parole ou à son serment, traître, perfide, faux[4] » ou « sans foi[5] ». Toutefois, selon l’acception du bas latin ou latin d'Église utilisé lors de l’instauration de cette prière, au VIIe siècle, perfidus peut être le simple antonyme de fidelis et donc signifier « non fidèle[6] », « sans foi, infidèle, incrédule, incroyant, païen[7] ».
Lorsque Bernhard Blumenkranz examine le sens de perfidia et de perfidus chez des écrivains chrétiens latins du Ve au XIe siècle, il conclut que la signification de ces termes varie d'un auteur à l'autre tout en ayant le plus souvent un sens religieux : « incroyance », « incroyant »[2],[8]. Le sens de perfidia est dans certains cas plus péjoratif et devient « incroyance malveillante » ou « incroyance persécutrice ». Perfidia peut aussi signifier, selon les auteurs, « rupture de foi », « fausse croyance », « croyance erronée », « refus de croire » ou « manque de confiance »[9].
Michel Remaud précise que « ces termes n’avaient pas en latin le sens de “perfides” et de “perfidie” qu’ils ont acquis en français et dans les langues issues du latin. Ils signifiaient seulement que les juifs étaient “infidèles”, c’est-à-dire qu’ils n’adhéraient pas à la foi chrétienne »[10]. De même, Jules Isaac parle de « l'intention première, sincèrement miséricordieuse » de cette oraison[11]. Il n'en dénonce pas moins, dans ce qu'il appelle l'« enseignement du mépris » les siècles de catéchèse qui ont persuadé les chrétiens de la perfidie juive et de son caractère satanique, soulignant le lien entre les pratiques de l'antisémitisme chrétien et le système hitlérien. Il évoque notamment les « préjugés antijuifs, les sentiments de méfiance, de mépris, d'hostilité et de haine à l'égard des Juifs, qu'ils soient de religion israélite ou simplement de famille juive »[12].
En effet, même si le terme perfidia signifie étymologiquement « infidélité », « manque de foi » ou « incrédulité », le contexte chargé d’antijudaïsme n'a pas tardé à le transformer en un synonyme de « fourberie »[13]. L’influence du texte liturgique sur la perception des croyants a fait le reste, de sorte que la connotation négative de ce mot s'est révélée pernicieuse à l'égard des Juifs[13].
Les traductions
[modifier | modifier le code]Comme seul le latin était utilisé dans la liturgie catholique, le texte était identique d’un missel à l’autre. En revanche, surtout depuis le XVIIIe siècle, il existait des éditions bilingues du missel pour faciliter la compréhension des fidèles pendant l’office[14]. La traduction des textes liturgiques en langues communes variait alors selon les éditeurs pourvu que ceux-ci aient reçu l’approbation de l’Église catholique. Il existait donc, en même temps, dans une même langue, plusieurs traductions autorisées.
Bernhard Blumenkranz rappelle que la plupart des missels francophones traduisaient perfidis par perfides[15]. Par exemple, le Nouveau Paroissien romain de 1905 publié par les éditions Brepols traduisait « perfidis Judæis » par « perfides Juifs » et « judaicam perfidiam » par « Juifs perfides ». Toutefois, un ouvrage fort répandu dans la première moitié du XXe siècle, le Missel quotidien et vespéral de dom Lefebvre (1920), vendu à 100 000 exemplaires dès sa première année et réédité plus de 80 fois[16], traduisait ainsi l’exorde : « Prions aussi pour les Juifs parjures, afin que Dieu notre Seigneur ôte le voile de leurs cœurs et leur donne de connaître, eux aussi, Jésus-Christ notre Seigneur. »
Toujours dans le missel de dom Lefebvre, on enjoignait ensuite aux fidèles de ne pas s’agenouiller : « On ne répond pas : “Amen” et on ne dit pas “prions”, ni “mettons-nous à genoux”, ni “levez-vous”, mais on poursuit aussitôt. » Enfin venait l’oraison :
« Dieu éternel et tout-puissant, qui n’écartez point de votre miséricorde même les Juifs parjures, écoutez les prières que nous vous adressons pour ce peuple aveuglé : donnez-leur de connaître la lumière de votre vérité, qui est le Christ, afin qu’ils soient arrachés à leurs ténèbres. Par le même Jésus-Christ, notre Seigneur qui vit et règne avec vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Amen[17]. »
Blumenkranz traduit ainsi la première phrase : « Prions aussi pour les Juifs incroyants, pour que notre Dieu et Seigneur enlève le voile de leurs cœurs et pour qu’eux aussi reconnaissent Jésus-Christ, notre Seigneur[2]. » Il souligne : « Nous traduisons perfidia et perfidus par « incroyance » respectivement « incroyant ». » Il se réfère à son étude « Perfidia[18] » ainsi qu’aux travaux de John Maria Oesterreicher et de Jules Isaac[19]. Il note que « d’une manière générale, les morceaux liturgiques à caractère antijuif prononcé resteront toujours rares » dans l’histoire de l’Église, tout en relevant néanmoins des « exceptions » telles que « l’exhortation contre les Juifs par Roclen, évêque de Mâcon ».
Pour Michel Remaud, l'antijudaïsme de l’Église romaine reste à mettre en rapport avec celui des Églises d’Orient. Citant Yohanan Elihai[20], il écrit : « Les mots perfidis et perfidiam – dont il faut se réjouir qu’ils aient disparu de la liturgie catholique – étaient sans commune mesure avec les formules que l’on trouve dans certaines liturgies orientales, byzantine, syrienne ou autres, sur la “race adultère et infidèle des juifs”, la “synagogue qui est condamnée”, “l’essaim des déicides, la race impie des juifs”, “le peuple maudit des juifs”, et autres amabilités[21]. »
L'enseignement du mépris
[modifier | modifier le code]La suppression de la génuflexion
[modifier | modifier le code]L’expression pro perfidis Judæis s’inscrit dans la liturgie du Vendredi saint au VIIe siècle. Une centaine d'années plus tard, à la fin du VIIIe siècle, l’agenouillement et la prière silencieuse, qui accompagnaient les autres demandes de la prière universelle, sont abolis dans le cas de cette oraison[2].
Autant le choix des mots, du moins à l’origine, ne semble pas suspect à Bernhard Blumenkranz, autant l’abolition de la génuflexion lui paraît symptomatique. L'oraison pour laquelle les fidèles ne s’agenouillaient plus est devenue, depuis le VIIIe siècle, « fortement chargée d’une note d’hostilité qui en altérait profondément le sens et l’intention »[2].
Pour Jules Isaac, on ne saurait parler d’antisémitisme populaire à cette époque et cette « brutale modification liturgique » que constitue la suppression de la génuflexion a donc toutes chances d’avoir été imposée par l’Église « comme un moyen de faire pression sur le peuple, de lui inculquer jusque dans la prière la forte dose nécessaire d’antijudaïsme ». En cela, son analyse diffère de celles d'Erik Peterson et de John Maria Oesterreicher, tous deux considérant que « le changement est originaire non de Rome mais de Gaule[22] ». Même s’il a connu des applications variables[23], ce changement, selon Jules Isaac, « a été adopté, consacré et finalement partout imposé par Rome », se situant « dans la ligne, tracée par les Pères de l’Église, de l’enseignement du mépris ». La confirmation en est apportée, pour Jules Isaac comme pour Erik Peterson, par une innovation à peu près contemporaine de l'abolition de la génuflexion : l'introduction des Impropères dans la liturgie, texte qui accuse ouvertement les Juifs de déicide et avec lequel « l'enseignement du mépris a trouvé […] son plus puissant renfort[24] ».
La notion de « mépris » est l’une des lignes directrices de l’analyse de Michel Remaud[25], qui observe : « Ces termes n’avaient pas en latin le sens de perfides et de perfidie, qu’ils ont acquis en français et dans les langues issues du latin. Ils signifiaient seulement que les juifs étaient infidèles, c’est-à-dire qu’ils n’adhéraient pas à la foi chrétienne[26]. » Il ajoute néanmoins que cette signification « ne pouvait pas empêcher une interprétation malveillante et antijuive de ces mots, que l’enseignement chrétien courant, largement teinté d’antijudaïsme, portait à comprendre spontanément dans le sens des langues modernes ».
La double offense
[modifier | modifier le code]Bernhard Blumenkranz établit une corrélation entre la suppression de l'agenouillement et une forme de mépris. Il écrit : « La prière elle-même ne comporte aucune pointe antijuive. Mais, la pointe elle-même lui fut ajoutée – intentionnellement ou par simple erreur – à partir du VIIIe siècle. C’est alors que nous rencontrons la première fois l’instruction, dans un ordo romain de la messe, de s’abstenir de la génuflexion lors de la prière pour les Juifs[2]. »
Dans Genèse de l’antisémitisme, Jules Isaac réserve un chapitre entier[24] à « Oremus et pro perfidis Judaeis ». Il indique trois sources principales à sa réflexion[27]. Comme Bernhard Blumenkranz, il accorde une importance primordiale à la suppression de la génuflexion lors de la prière pour les Juifs et y voit un « caractère offensant, méprisant ». L'intention « miséricordieuse » du début a selon ses propres termes « dégénéré dès le premier millénaire en une double offense » : d'une part « l'offense verbale », c'est-à-dire l'interprétation péjorative des mots perfidis et perfidiam, et d'autre part « l'offense du geste », autrement dit « l’abandon de la génuflexion » un siècle après l’instauration de la prière, c’est-à-dire à l'époque de Charlemagne. À ses yeux, cette « offense du geste » est la plus « grave » des deux[24].
Le thème de la double offense, celle du geste aggravant celle des mots, est confirmé notamment par Pierre Mamie : « Ce glissement fut aggravé, à partir du VIIIe siècle, par le fait que cette oraison, contrairement aux autres intentions qui forment cette prière universelle, ne fut plus précédée ni d’un agenouillement, ni d’une intercession silencieuse[28]. »
Le concile de Trente
[modifier | modifier le code]La formulation est conservée dans le Missel romain publié par Pie V après le concile de Trente. La bulle Quo primum du [29]lui confère une valeur universelle, puisque à partir de ce moment son utilisation devient obligatoire pour tous les catholiques de rite latin[30]. Le Catéchisme du concile de Trente, examinant le rôle du genre humain dans la Passion du Christ, précise que les péchés de l’humanité tout entière sont responsables de la Crucifixion[31], la faute des chrétiens étant plus grande, car ils sont plus conscients de la gravité de leurs actes[32],[33],[34]. Contrairement à Meliton de Sardes et à d'autres théologiens, le concile de Trente ne porte pas d'accusation de déicide spécifique contre le peuple juif.
Premières tentatives de révision
[modifier | modifier le code]L'année 1808 en Toscane
[modifier | modifier le code]S'appuyant sur les recherches de Giuseppe Maria Croce, archiviste du Vatican, Sergio Luzzatto indique qu'après l'annexion de la Toscane à la France en 1808, Napoléon a imposé deux exigences à propos du Vendredi saint : d'une part, les paroissiens devaient prier pour lui en tant qu'« empereur très chrétien », et d'autre part les termes perfidis et perfidiam, jugés trop « injurieux » à l'égard des Juifs, devaient être traduits respectivement par « aveugles » et « cécité »[35]. L'ensemble des diocèses de Toscane se sont conformés à ces deux directives. Aussi les évêques de Chiusi et Pienza, de Pescia, de Pistoia et Prato, de Fiesole et de Livourne, le vicaire général de Florence et l'archevêque de Pise envoient-ils des circulaires dans leurs diocèses pour demander la bénédiction de l'empereur des Français et le changement de la formule concernant les Juifs. Cependant, le pape Pie VII s'y oppose : autant il donne son autorisation pour la bénédiction de Napoléon, autant il refuse la modification liturgique au motif que « un tel changement, aujourd'hui, signifierait que l'Église s'est trompée jusqu'ici »[35]. Cette réforme est donc abandonnée, même si par la suite, au XIXe siècle, plusieurs évêques et prêtres de Toscane s'abstiennent officieusement de prononcer les mots perfidis et perfidiam.
Les années 1920 et les Amici Israel
[modifier | modifier le code]La révision de la prière du Vendredi saint est à l’ordre du jour pendant l’entre-deux-guerres, en particulier après la création à Rome, le 24 février 1926, de l’Opus sacerdotale Amici Israel, destiné à orienter la politique du Saint-Siège dans un sens plus favorable au peuple juif. Il est question notamment de « propager les idéaux du sionisme parmi les catholiques[36] » tout en les encourageant à un « apostolat fondé sur l'amour et la charité[36] ». Cela implique la conversion des Juifs, selon la tradition catholique et conformément à la prière Oremus, mais dans une optique différente, définie par Pie XI lors de l'Année sainte 1925. Dans le Bulletin catholique international n° 9, 1er février 1926, Jacques Maritain cite l'intention spéciale de la prière pour Israël recommandée par Pie XI pour l'Année sainte : « Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut, jadis, votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de rédemption, le Sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes »[36].
Les Amici Israel sont uniquement des membres du clergé[37], et dès sa deuxième année d’existence, l'association réunit 19 cardinaux, 300 évêques et environ 3 000 prêtres[38].
La première mission que se donne l’association consiste à faire supprimer le mot perfidis dans la prière du Vendredi saint. Pie XI entretient des rapports cordiaux avec Alessandro da Fano, le grand-rabbin de Milan[39], dont il a suivi le cours d'hébreu au séminaire et qu'il a reçu plusieurs fois en audience[40],[41],[42]. Le pape demande à la Congrégation des rites d’élaborer une réforme en ce sens. Il charge le moine bénédictin Ildefonso Schuster, spécialiste de l'histoire de la liturgie, d'examiner la question[43]. Celui-ci se déclare favorable à la réforme et sa correspondance montre qu'il considère l'oraison comme une « coutume superstitieuse »[44]. La Congrégation des rites émet alors un avis positif et sollicite l'aval du Saint-Office[45]. Mais la Curie lui oppose une fin de non-recevoir, assortie d’un refus du cardinal Rafael Merry del Val, préfet du Saint-Office, au motif qu’il s’agirait de transformer une prière « inspirée et sanctifiée » par les siècles[46] et exprimant sa « répugnance pour la rébellion et la trahison du peuple élu, perfide et déicide »[47]. Ildefonso Schuster, quant à lui, se voit contraint de confesser son erreur devant le Saint-Office[48].
Parallèlement, l'Opus sacerdotale poursuit ses campagnes en liaison avec les représentants du mouvement sioniste européen, dont Albert Cohen. À l'inverse, sur la question de la création d'un État juif en Palestine, Pie XI préconise une attitude « réservée »[49]. Selon Philippe Chenaux, une partie des laïcs de l'association en serait venue à souhaiter la création d'une nouvelle religion, une « Église chrétienne juive », ce que le Vatican ne pouvait tolérer[50], car l'objectif en était la conversion totale du peuple juif au prix d'une certaine « hébraïsation de l'Église »[51].
Ces diverses raisons font que l'Opus sacerdotale Amici Israel est aboli le 25 mars 1928 par un décret du Saint-Office[38],[52]. Toutefois, Pie XI exige que cette dissolution soit assortie d'une condamnation de la haine envers les Juifs : « Comme il réprouve toutes les haines et les animosités entre les peuples, le Saint-Siège condamne résolument la haine contre un peuple déjà élu par Dieu, haine qu'aujourd'hui on désigne vulgairement sous le nom d'antisémitisme[53]. » Quant à l'abbé Schuster, Pie XI le crée cardinal et archevêque de Milan l'année suivante, en juillet-août 1929.
Après la Shoah
[modifier | modifier le code]Les dix points de Seelisberg
[modifier | modifier le code]Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la communauté internationale réagit à la découverte officielle des camps de concentration. Plusieurs personnalités intervinrent alors à titre privé afin d’infléchir l’attitude de l’Église à propos des juifs[54],[55]. Par exemple, « le 12 juillet 1946, Maritain écrivit à Giovanni Battista Montini (futur pape Paul VI) une longue lettre en forme de “supplique”[56]» à la suite du refus du cardinal Hlond et de l'épiscopat polonais de condamner les pogroms, comme celui de Kielce, qui continuaient encore en Pologne. Il était alors ambassadeur de France près le Saint-Siège et agissait en accord avec Charles Journet et d'autres catholiques connus[N 1].
La même année, en 1946, Jules Isaac publia un ouvrage fondamental sur les relations entre juifs et chrétiens : Jésus et Israël. Il y formulait dix-huit propositions pour l'apaisement de ces relations.
En juillet-août 1947, eut lieu la conférence de Seelisberg pour étudier les causes de l’antisémitisme et la responsabilité des chrétiens dans la Shoah. Parmi les participants juifs et chrétiens, se trouvaient Jules Isaac, le grand-rabbin Jacob Kaplan, le grand-rabbin Alexandre Safran, Charles Journet, Jean de Menasce et Paul Démann. Le texte de la déclaration publiée à l’issue de la conférence (les « dix points de Seelisberg ») doit beaucoup aux dix-huit propositions indiquées par Jules Isaac dans son Jésus et Israël[57],[56].
Dans Genèse de l’antisémitisme, Jules Isaac commente l’évolution de l’Église après la conférence de Seelisberg : « Des auteurs catholiques, tels qu’Erik Peterson (qui invoque l’autorité du cardinal Schuster) et surtout J. M. Oesterreicher, se sont appliqués à démontrer que, dans le latin d’église, perfidus ne signifie ni “perfide”, ni “parjure”, ni “déloyal”, ni “traître”, mais “incroyant” ou “infidèle”. » Il ajoute que cette « argumentation », qui n’est « pas pleinement convaincante » à ses yeux, a néanmoins « conduit à un résultat positif qui n’est pas négligeable ». De fait, la Congrégation des rites a émis en 1948 un avis selon lequel « le sens exact de cette expression latine » a été rendu « dans diverses traductions » par « des expressions qui ont paru blessantes à l’égard de ce peuple ». La Congrégation déclare ensuite ne pas désapprouver des traductions telles que « infidélité, infidèles en matière de religion[58] »[59]. Cette déclaration, « d’une extrême prudence », toujours selon Jules Isaac, marque « un changement d’attitude, méritoire, puisqu’elle implique l’intention de réparer le mal commis par un usage plus que millénaire — et d’ailleurs loin d’être complètement abandonné»[59].
La réforme liturgique de 1955
[modifier | modifier le code]Après avoir promulgué en 1947 la première encyclique entièrement consacrée à la liturgie, Mediator Dei, Pie XII crée le la Commission pour la réforme liturgique, en marge de la Congrégation des rites. Elle comprend huit membres sous la présidence du cardinal Clemente Micara, puis du cardinal Gaetano Cicognani à partir de 1953. Son secrétaire est Annibale Bugnini. Cette commission a pour objectif de traiter la réforme du rituel du Vendredi saint (1951) puis de la Semaine sainte (1955)[60].
À la suite de ses travaux, la liturgie connaît une première transformation en 1955. Le nouvel Ordo Hebdomadae Sanctae reprend les trois termes qui apparaissent dans les autres intentions de la prière du Vendredi saint : « Oremus », « Flectamus genua », « Levate », tandis que le reste du texte reste inchangé. Cette réforme consiste donc en un retour au VIIIe siècle, avec la génuflexion et la prière silencieuse. Elle attribue des titres aux différentes oraisons, celle pour les juifs étant intitulée « Pro conversione Judaeorum »[61]. Elle est prescrite par le décret Maxima Redemptoris nostrae mysteria[62], en date du , et appliquée pour la première fois lors du Vendredi saint de 1956.
Avec ce rétablissement de la génuflexion, comme pour « tous les autres Oremus », Jules Isaac constate : « Voilà donc supprimée l’offense du geste. » Il remarque à ce propos : « Au cours d’une audience pontificale, nous avions attiré sur ce point la bienveillante attention du Souverain Pontife. »[63],[N 2].
La suppression de la perfidia
[modifier | modifier le code]En 1959, Jean XXIII supprime les termes incriminés, perfidis et perfidiam, à l’occasion du premier Vendredi saint qui suit son élection au pontificat[64]. Il officialise cette décision par une circulaire du vicariat de Rome en date du [62],[65]. Cette mesure est étendue à l'ensemble de l'Église catholique par un décret du 5 juillet 1959 de la Congrégation des rites[62]. Le Missel romain de 1962 utilise cette nouvelle version, dans la formulation de 1959, après correction par Jean XXIII :
« Oremus et pro Iudaeis. Ut Deus et Dominus noster auferat velamen de cordibus eorum, ut et ipsi agnoscant Iesum Christum Dominum nostrum. [...] Omnipotens sempiterne Deus qui Iudaeos etiam [et non plus etiam Iudaicam perfidiam] a tua misericordia non repellis ; exaudi preces nostras, quas pro illius populi obcaecatione deferimus ; ut, agnita veritatis tuae luce, quae Christus est, a suis tenebris eruantur[66]. »
« Prions aussi pour les juifs. Que notre Dieu et Seigneur retire le voile de leurs cœurs, pour qu'eux aussi reconnaissent Jésus-Christ notre Seigneur. (Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous.) Dieu éternel et tout-puissant, qui n'écartes pas même les juifs de ta miséricorde, exauce nos prières, que nous te présentons pour ce peuple aveuglé, afin que, ayant reconnu la vérité de ta lumière, qui est le Christ, ils soient arrachés à leurs ténèbres. Par ce même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen[67]. »
Vatican II et ses suites
[modifier | modifier le code]Nostra Ætate (1965)
[modifier | modifier le code]Le concile Vatican II a réexaminé en profondeur les relations du christianisme avec le judaïsme. Le pape Paul VI fait une mise au point à ce sujet dans la déclaration Nostra Ætate du , notamment dans la section 4. Cette déclaration est largement inspirée par John Maria Oesterreicher, tout comme les « Dix points de Seelisberg » l’avaient été par Jules Isaac.
Les réformes de Paul VI portent également sur la prière du Vendredi saint. En effet, observe Michel Remaud, « même après la suppression par Jean XXIII de l’adjectif perfidis, l’oraison continuait à employer des formules que l’on pouvait considérer comme blessantes pour les juifs[68] ». C’est pourquoi, en 1966, avec le nouveau missel, Paul VI promulgue une nouvelle prière[69], qui, à nouveau modifiée en 1969, entre en vigueur à partir de 1970[66] :
« Prions pour les Juifs, à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité de son Alliance. (Tous prient en silence. Puis le prêtre dit :) Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. »
Cette version est toujours employée aujourd'hui dans le rite romain[70]. Elle est reprise dans la dernière édition typique - l'édition de référence, produite par l'Imprimerie vaticane - du Missel romain, approuvée en 2000 par Jean-Paul II et publiée en 2002.
Summorum Pontificum (2007)
[modifier | modifier le code]Le , Benoît XVI, par le motu proprio intitulé Summorum Pontificum, facilite l'emploi du Missel de 1962 pour ceux qui en font la demande[71]. Jusqu'à présent, le Vatican autorisait cet usage par deux textes datant du pontificat de Jean-Paul II (Quattuor abhinc annos en 1984 et Ecclesia Dei en 1988), mais en réservant cette possibilité aux seuls évêques, tandis que le motu proprio de Benoît XVI permet aux curés et même aux fidèles d'en décider[66].
Or, si les mots perfidis et perfidiam avaient déjà disparu de l'édition typique de 1962[72], le début du texte indiquant simplement « Prions aussi pour les Juifs », il y était toujours question du « voile de leurs cœurs », de la nécessité pour les Juifs de reconnaître Jésus-Christ, de « ce peuple aveuglé » et de « leurs ténèbres »[66].
Cette initiative de Benoît XVI répond à sa volonté de réconciliation à l'intérieur de l’Église catholique, afin de résorber le schisme traditionaliste en donnant satisfaction aux franges qui se revendiquent de Marcel Lefebvre[66]. Mais, ce faisant, elle suscite de vives inquiétudes dans les milieux juifs[66]. En particulier, le grand-rabbin ashkénaze d’Israël, Yona Metzger, et le rabbin David Rosen, acteur important des relations judéo-chrétiennes, ainsi que le Centre Simon-Wiesenthal et l’Anti-Defamation League, s'interrogent sur l'avenir du dialogue interreligieux[66]. De même, le grand-rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, n’y voit qu’une atténuation cosmétique de l'antijudaïsme du texte originel de 1570, qui fait reculer d'un demi-siècle le dialogue judéo-catholique[73]. Le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone ayant évoqué des prières juives susceptibles de blesser les chrétiens, Riccardo Di Segni répond que les Juifs n’exigent pas des autres qu’ils se convertissent à leur foi et que leur liturgie ne se réfère plus aux chrétiens depuis des siècles[73]. Il conclut que seul le respect de l’identité de l’autre rend le dialogue possible[73].
La modification de 2008 rencontre également des réserves parmi des catholiques[74], lesquels considèrent l'utilisation de cette prière dans la forme extraordinaire du Missel romain, comme un retour en arrière par rapport à la déclaration Nostra Ætate[75],[66]. C’est pourquoi Benoît XVI donne en une nouvelle version[70],[76] :
« Prions aussi pour les Juifs, afin que le Seigneur notre Dieu éclaire leur cœur, de manière qu’ils reconnaissent Jésus-Christ comme le sauveur de tous les hommes. [...] Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient sauvés et viennent à reconnaître la vérité, accorde que tout Israël soit sauvé par la foule des nations entrant dans ton Église[66]. »
Les termes relatifs à l'« aveuglement » et aux « ténèbres » sont supprimés, mais le fond n'a pas varié : il s’agit toujours de prier pour que les Juifs reconnaissent Jésus comme le sauveur[66]. Pour plusieurs commentateurs, cette version rejoint donc l'ancienne tradition, celle qui entendait convertir les Juifs au christianisme, et, par rapport à Nostra Ætate, laisse coexister deux discours difficilement compatibles[74].
Traditionis custodes (2021)
[modifier | modifier le code]Par le motu proprio Traditionis custodes publié le , le pape François abroge Summorum Pontificum[77]. Prenant effet immédiat, ce texte indique que seuls les livres liturgiques publiés conformément aux décrets du concile Vatican II par Paul VI et Jean-Paul II constituent la norme du rite romain. Il appartient exclusivement aux évêques diocésains d'autoriser l'utilisation du Missel de 1962, en suivant les directives du siège apostolique[78].
Autres confessions
[modifier | modifier le code]Communion anglicane
[modifier | modifier le code]L'Église d'Angleterre, indépendante de la papauté depuis le XVIe siècle et dont est issue la Communion anglicane, a conservé pour le Vendredi saint la liturgie du catholicisme dans sa forme originelle, mais elle réunit les neuf suppliques d'intercession dans trois prières (nommées en anglais collects), que la communauté tout entière prononce sans s'agenouiller. La troisième prière comprend les suppliques traditionnelles pour les Juifs, les païens (ici : les « Turcs », c'est-à-dire les musulmans), les incroyants et les hérétiques. Thomas Cranmer, archevêque de Cantorbéry, l'a formulée en 1549[79],[80]. Cette version a été incluse dans le Book of Common Prayer de 1662[81].
Lors de la fondation de l'Église épiscopale qui a suivi l'indépendance des États-Unis, celle-ci a incorporé cette formulation dans son livre de prières (1789)[82]. Depuis environ 1918 certains groupes dans l'Église ont critiqué la phrase concernant les Juifs, les Turcs, les infidèles et les hérétiques, et ils l'ont modifiée. En 1925, par exemple, le diocèse du Massachusetts appartenant à l'Église épiscopale l'a remplacée par cette formulation : « Aie pitié de tous ceux qui ne te connaissent pas[83] ». Lors de la révision du livre de prière, en 1928, l'ensemble de l'Église épiscopale a vu dans cette critique une occasion de remplacer la phrase par : « Prends pitié de ceux qui ne te connaissent pas tel que tu as été révélé dans l'Évangile de ton Fils[84] ».
Dans le livre de prières de l'Église épiscopale de 1979 se reflète une nouvelle fois le mouvement de réforme liturgique du XXe siècle et il inclut, entre autres, une révision importante de toute la liturgie du Vendredi saint. Non seulement la Collecte proprement dite a été fortement abrégée, mais après le sermon on a introduit toute une suite de prières plus importantes sous le nom de « The Solemn Collects ». Ces prières, dans la lignée de celles qui étaient déjà apparues en 1928, ne mentionnent ni les Juifs, ni les Turcs, mais demandent de prier de façon générale (soit toujours à genoux, soit debout, selon ce qui aura été décidé)[85].
L'Église d'Angleterre, il est vrai, n'a pas abandonné le livre de prières officiel de 1662, mais elle a publié en 1980, l'Alternative Service Book, où se trouve de façon atténuée la troisième supplication du Vendredi saint. Jusqu'en 2000 il a été en usage à côté du livre de prière ordinaire de 1662 et a depuis été remplacé par le livre intitulé Common Worship où la prière d'intercession concernant les Juifs ne figure plus[86]. D'autres communautés relevant de la Communion anglicane ont chacune leur propre version du livre de prière, avec des règles différentes à cet égard.
Église vieille-catholique
[modifier | modifier le code]L'Église vieille-catholique continue la tradition liturgique du rite romain, mais du fait de sa constitution épiscopalo-synodale elle a procédé à des réformes liturgiques dès sa création dans les années 1870[87]. Adolf Thürling, un expert en liturgie, a adapté les textes traditionnels dans une langue plus moderne. Le missel d'autel en allemand qu'il a élaboré en 1888 ne contenait plus de prière d'intercession concernant les Juifs : dans la sixième et dernière supplique d'intercession du Vendredi saint on priait pour l'humanité tout entière afin que «les cœurs aveugles et endurcis s'éveillassent à une vie nouvelle[88]. »
En 1959 a paru un nouveau missel d'autel, pour lequel Kurt Pursch a traduit la plupart des textes du Missale Romanum en s'efforçant d'être le plus littéral possible. C'est pourquoi on y trouve encore la prière d'intercession concernant les Juifs[89] ,[90]. Dans le diocèse allemand ce missel était à peine utilisé, même s'il était resté en vigueur officiellement. C'est qu'après la réforme de la liturgie catholique romaine qui avait suivi le concile le rituel vieux-catholique de la messe apparaissait comme dépassé. Pour cette raison, les autorités épiscopales toléraient l'usage du misel d'autel de 1888 et du livre de messe de l'Église catholique de 1970-1975.
En 1995 un nouveau missel a été publié sous le titre Eucharistiebuch et, en 2006 il a été refondu et muni de rubriques. Dans les deux éditions manque la cinquième des huit suppliques « pour ceux qui ne croient pas au Christ », c'est-à-dire une prière d'intercession distincte réservée aux Juifs[91].
Dans l'Église vieille-catholique d'Autriche est en vigueur le missel de 1930 auquel avaient été ajoutées en 1952 des expressions antijuives ; celles-ci ont cependant été supprimées par Bernhard Heitz, évêque de 1994 à 2007[92].
L'Église catholique-chrétienne de la Suisse avait une prière d'intercession concernant les juifs, mais la formulation en était critiquée et elle était souvent omise. Depuis 2008 le nouveau recueil de prières et de cantiques contient dans son deuxième volume une version modifiée[93],[94].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- De même, le 26 avril 1948, Maritain écrivit, à la demande du président du Comitato ricerche deportati ebrei, à Mgr Montini une note bibliographique sur la question de la prière Pro perfidis jud æis. Il y faisait référence au terme perfidus et à l'omission de la génuflexion lors de la prière. Le 3 juin de la même année, Mgr Montini lui confia que la réflexion sur cette prière était en cours et que dans la prochaine édition du missel, le mot perfidis serait sans doute modifié. Cf. Yves Chevalier, « Le combat de Jacques Maritain contre l’antisémitisme ».
- Jules Isaac, reçu le 16 octobre 1949, en audience privée par Pie XII avait attiré son attention sur l'omission de l'agenouillement dans la prière du vendredi saint pour les Juifs. Les Églises devant le judaïsme, documents officiels 1948-1978, Textes rassemblés, traduits et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy, éd. Cerf, 1980, ch. 58, p. 351.
Références
[modifier | modifier le code]- Hubert Wolf, Perfide Juden ?, in Papst und Teufel. Die Archive des Vatikan und das Dritte Reich, München, 2009, p. 108.
- Bernhard Blumenkranz, Juifs et chrétiens dans le monde occidental, 430-1096, éd. Mouton et Cie, Paris et La Haye, 1960 ; rééd Peeters, Paris-Louvain, 2006 p. 91-92 [extraits en ligne].
- Gérard Veillard, « La prière aux âmes "perfides" », Le Monde, 30 décembre 2009.
- Dictionnaire latin-français en ligne.
- Le Gaffiot indique pour le latin classique : « perfide, sans foi [en parl. de pers.] ; […] [fig. en parl. de choses] perfide, trompeur ».
- K. P. Harrington, Mediaeval Latin (1925). L’ouvrage de Harrington précise p. 181, note 5, à propos du mot perfidorum : « Perfidus and perfidia are used by Bede and other LL writers as opposites of fides and fidelis (cf. Plummer 2.10). Thus perfidorum principum mandata are mandates of the unbelieving rulers. » C’est-à-dire : « Perfidus et perfidia sont employés par Bède et d’autres auteurs latins comme antonymes de fides et de fidelis (cf. Plummer 2.10). Les perfidorum principum mandata sont donc les mandats des princes incroyants. ».
- Albert Blaise, Dictionnaire latin-français des Pères de l’Église.
- Bernhard Blumenkranz, « Perfidia », Archivium Latinitatis medii Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII, p. 157-170, en ligne.
- Bernhard Blumenkranz, « Perfidia », Archivium Latinitatis medii Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII, p. 169-170, en ligne.
- Site de Notre-Dame de Sion, article « Dans la liturgie ».
- Jules Isaac, Genèse de l'antisémitisme, 1956, p. 291.
- Jules Isaac, L'Enseignement du mépris, Fasquelle, 1962, p. 11.
- Une mémoire pour l’avenir : cinquante ans de dialogue entre juifs et chrétiens, les grands textes : réunis à l’occasion du cinquantenaire de la conférence de Seelisberg (30 juillet - 5 août 1947), éd. du Zèbre, Lausanne, 1997, p. 44 ; article de Pierre Mamie dans Judaïsme, anti-judaïsme et christianisme : colloque de l’Université de Fribourg, 16-20 mars 1998, par Alexandre Safran et al., faculté de théologie de l’université de Fribourg, éditions Saint-Augustin, 2000, (ISBN 2880111536 et 9782880111533) [présentation en ligne], p. 27-28 [lire en ligne sur books.google.fr (page consultée le 30 mai 2009)].
- Histoire des missels.
- « La plupart des missels modernes traduisent en français : perfide » (Bernhard Blumenkranz, « Perfidia », Archivium Latinitatis medii Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII, p. 158, en ligne.
- Première édition en 1920 ; rééd. Bruges, Paris, 1951, p. 702-703. « Le missel de dom Gaspar Lefebvre de l’abbaye Saint-André de Bruges en 1920, et celui de dom Gérard de Clairvaux en 1937 se répandirent par millions. » Marie-Élisabeth Jeannin, La liturgie : pour comprendre et participer, juin 2002, article en ligne.
- Missel quotidien et vespéral [PDF].
- « Dans ALMA (Bulletin du Cange), 22, 1952, 157 sqq. ».
- « La dernière étude de cette oraison, après le travail de J. M. Oesterreicher, « Pro perfidis Judaeis », dans Cahiers sioniens, 1947, 85/101, est donnée par J. Isaac, Genèse de l’antisémitisme, Paris, 1956, 296/305. ».
- Yohanan Elihai, Juifs et chrétiens d’hier à demain, Cerf, Paris, 1990, p. 22-23.
- Un écho d’Israël, Site de Notre-Dame de Sion.
- Formule extraite de l’article de John Maria Oesterreicher, Pro perfidis Judaeis, cité par Jules Isaac.
- Jules Isaac cite l’étude de Robert Fawtier dans John Ryland’s Library, bull. 5, p. 381, selon laquelle la génuflexion « se serait maintenue à York jusqu’au XIIe siècle ».
- Éd. Pocket, coll. « Agora », p. 289 sqq.
- Son ouvrage L’Église au pied du mur porte comme sous-titre : « Juifs et chrétiens, du mépris à la reconnaissance ».
- Site de Notre-Dame de Sion, article de Michel Remaud, « Dans la liturgie »..
- Jules Isaac cite l’article d’Erik Peterson, Perfidia Judaica, Ephemerides liturgicae, 1936, t. 50 ; Mgr John Maria Oesterreicher, Pro perfidis Judaeis, 1947, Cahiers sioniens ; Bernhard Blumenkranz, Archivium Latinitatis medii Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII.
- Une mémoire pour l’avenir : cinquante ans de dialogue entre juifs et chrétiens, les grands textes : réunis à l’occasion du cinquantenaire de la conférence de Seelisberg (30 juillet - 5 août 1947), éd. du Zèbre, Lausanne, 1997, p. 44 ; article de Mgr Pierre Mamie dans Judaïsme, anti-judaïsme et christianisme : colloque de l’Université de Fribourg, 16-20 mars 1998, par Alexandre Safran et al., faculté de théologie de l’université de Fribourg, éditions Saint-Augustin, 2000, (ISBN 2880111536 et 9782880111533) [présentation en ligne], p. 27-28 [lire en ligne sur books.google.fr (page consultée le 30 mai 2009)].
- Oraison pour la conversion des Juifs [PDF], sur le site lacriseintegriste.typepad.fr..
- Aimé-Georges Martimort, L'Église en prière : introduction à la liturgie, éd. Desclée, 1965, p. 46 ; cité par Knud Ottosen, The Responsories and Versicles of the Latin Office of the Dead, éd. Books on Demand, 2008, p. 4, extrait en ligne.
- Catéchisme romain, 1, 5, 11.
- Catéchisme de l'Église catholique, Paris, 1998, n° 598. (Commentaire du Catéchisme romain 1, 5, 11).
- « Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la Croix, à coup sûr, ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par leurs péchés, et Le couvrent de confusion. Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’Apôtre, s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne L’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains déicides » ; Catéchisme du concile de Trente, première partie, chapitre V, § 3, cf. Fabrice Hadjadj, Et les violents s'en emparent : Coups de grâce, éd. l'[Âge d'Homme, p. 41, extrait en ligne.
- (la) « Hac culpa omnes teneri iudicandum est qui in peccata saepius prolabuntur. Nam, cum peccata nostra Christum Dominum impulerint ut crucis supplicium subiret, profecto qui in flagitiis et sceleribus volutantur, rursus, quod in ipsis est, crucifigunt in semetipsis Filium Dei, et ostentui habent. Quod quidem scelus eo gravius in nobis videri potest, quam fuerit in Iudaeis, quod illi, eodem Apostolo teste, si cognovissent, numquam Dominum gloriae crucifixissent (1 Cor 2,8); nos autem et nosse Eum profitemur, et tamen factis negantes, quodammodo violentas Ei manus videmur inferre » (Catéchisme romain, 1, 5.
- Sergio Luzzatto, « Pio VII, quel sì a Napoleone e il no agli ebrei : Nel 1808 vietò di eliminare l'espressione «perfidi giudei» », Corriere della sera, (lire en ligne)
Luzzatto se réfère à l'ouvrage : Giuseppe Maria Croce, Pio VII papa benedettino nel bicentenario della sua elezione : Atti del Congresso storico internazionale Cesena, Venezia, 15-19 settembre 2000, Badia di Santa Maria del Monte, , « Pio VII, il cardinal Consalvi e gli ebrei (1800-1823) ». - Philippe Chenaux, Entre Maurras et Maritain, Cerf, 1999, p. 174-175.
- Hubert Wolf, Le Pape et le Diable, CNRS éditions, , p. 91.
- Menahem Macina, « Essai d’élucidation des causes et circonstances de l’abolition, par le Saint-Office, de l’Opus sacerdotale Amici Israel (1926-1928) », in Juifs et chrétiens, entre ignorance, hostilité et rapprochement (1898-1998), Travaux Recherches de l’Université, Lille, 2003, p. 87-110, [lire en ligne sur le site Riv Tsion].
- (en) Richard Gottheil et M. Caimi, article Corfu in Jewish Encyclopedia, article en ligne.
- « Chief Rabbi of Milan 85: President of Board of Italian Rabbis and Friend and Hebrew Teacher of Prese », Jewish Telegraphic Agency, 31 mars 1982.
- (it)Giuseppe Perri, Il caso Lichtner: gli ebrei stranieri, il fascismo e la guerra, éd. Editoriale Jaca Book, 2010, p. 161, extrait en ligne.
- Emma Fattorini, Pio XI, Hitler e Mussolini. La solitudine di un papa, éd. Einaudi, 2007, recension en ligne.
- Hubert Wolf, Le Pape et le Diable, CNRS éditions, , p. 97.
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- Hubert Wolf, Le Pape et le Diable, CNRS éditions, , p. 103.
- Hubert Wolf, « „Pro perfidis Judaeis“, Die „Amici Israel“ und ihr Antrag auf eine Reform der Karfreitagsfürbitte für die Juden (1928). Oder: Bemerkungen zum Thema katholische Kirche und Antisemitismus », in Historische Zeitschrift, CCLXXIX (2004), p. 612-658, cité par Emma Fattorini, Pio XI, Hitler e Mussolini. La solitudine di un papa, Einaudi 2007, p. 116-117.
- Hubert Wolf, Le Pape et le Diable, CNRS éditions, , p. 111.
- Hubert Wolff, Pope and Devil : The Vatican's Archives and the Third Reich, éd. Harvard University Press, 2010, p. 92 extrait en ligne et 114 extrait en ligne.
- Philippe Chenaux, ibid., p. 176 sq.
- Philippe Chenaux, ibid., p. 184.
- Olivier Rota, « L'Association de Prières pour Israël (1903-1966) », Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem, 2003/13, p. 6-21.
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- Jean Dujardin, L'Église catholique et le peuple juif, éd. Calmann-Lévy, 2003, ch. III, Pie XII et les juifs, p. 176.
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- Yves Chevalier, « Le combat de Jacques Maritain contre l’antisémitisme ».
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- Les Églises devant le judaïsme, documents officiels 1948-1978, Textes rassemblés, traduits et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy, éd. Cerf, 1980, ch. 58, p. 351.
- Jules Isaac, Genèse de l’antisémitisme, éd. Calmann-Lévy, 1956, rééd. Press Pocket, 1985 ; coll. Agora, p. 298.
- Carol Iancu, « Les réactions des milieux chrétiens face à Jules Isaac », Dans Revue d’histoire de la Shoah, vol. 2010/1, no 192, , p. 42 (dans la version sur Internet) et de 157 à 193 (dans la version papier) (lire en ligne).
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- « Dieu miséricordieux, qui as fait tous les hommes, et ne hais rien de ce que tu as fait, et qui ne souhaites pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive, aie pitié de tous les Juifs, les Turcs, les infidèles et les hérétiques, et retire d'eux tout ce qui est ignorance, dureté de cœur, et mépris de ta parole, et ramène-les chez toi, ô Seigneur béni, dans ton troupeau, afin qu'ils puissent être sauvés parmi les restes des vrais Israélites, et former un seul troupeau sous un seul pasteur, Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour toujours. Amen. ».
- O MERCIFUL God, who hast made all men, and hatest nothing that thou hast made, nor wouldest the death of a sinner, but rather that he should be converted and live; Have mercy upon all Jews, Turks, Infidels, and Hereticks, and take from them all ignorance, hardness of heart, and contempt of thy Word; and so fetch them home, blessed Lord, to thy flock, that they may be saved among the remnant of the true Israelites, and be made one fold under one shepherd, Jesus Christ our Lord, who liveth and reigneth with thee and the Holy Spirit, one God, world without end. Amen..
- « The Book of Common Prayer : Collects, Epistles, & Gospels », sur anglican.org (consulté le ).
- Time, New Orleans, 5 octobre 1925.
- BCP 1928 (hier S. 35), sowie Lawrence A. Hoffman, David Arnow: My People's Passover Haggadah Band 1, S. 35.
- « Pour ceux-là qui n'ont jamais entendu prononcer la parole de salut, pour ceux qui ont perdu leur foi, pour ceux qui se sont endurcis dans le péché ou l'indifférence, pour ceux qui vivent dans le dédain et le mépris, pour ceux qui sont les ennemis de la croix du Christ et qui persécutent ses disciples, pour ceux qui en persécutent d'autres au nom du Christ, que Dieu veuille ouvrir leurs cœurs à la vérité, et les conduise à la foi et à l'obéissance. Dieu bienveillant, créateur de tous les peuples de la terre et qui aime leurs âmes : aie pitié de tous ceux qui ne te connaissent pas de la façon dont tu t'es révélé en ton Fils Jésus-Christ ; que ton Évangile soit prêché avec grâce et avec force à ceux qui ne l'ont pas entendu ; tourne les cœurs de ceux qui lui résistent, et ramène à ton troupeau ceux qui se sont égarés, de sorte qu'il n'existe qu'un troupeau sous un seul pasteur, Jésus-Christ notre Seigneur. »Cf. BCP 1979, p. 279 et 280.
- Roger Tomes (Center for Jewish Studies): Jewish and Christian Liturgical Collaboration?.
- Altkatholiken.de: Haben die Alt-Katholiken auch eine eigene Liturgie? Definieren sie sich von ihrem Gottesdienst her? Was ist für sie „Gottesdienst"?.
- Das heilige Amt auf die Feste und Zeiten des Jahres, Selbstverlag der Synodal-Repräsentanz, Bonn 1888; zitiert nach Gebet- und Gesangbuch für die Angehörigen der alt-katholischen Kirche des deutschen Reiches, Verlag der Bischöflichen Kanzlei, Bonn 1909, p. 225.
- Altarbuch für die Feier der heiligen Eucharistie im Katholischen Bistum der Alt-Katholiken in Deutschland, hrsg. im Auftrag des Bischofs von der Liturgischen Kommission, Bonn 1959, p. 81.
- « Prions aussi pour les Juifs, qui se sont fermés à la foi ; que le Seigneur Dieu ôte le voile de leur cœur afin qu'ils reconnaissent eux aussi Notre Seigneur Jésus-Christ. Prions! »
- Diacre : « Agenouillons-nous ! » (Prière silencieuse)
- Sous-diacre: « Levez-vous! »
- « Dieu tout-puissant et éternel, n'exclus pas de ta miséricorde les juifs qui refusent de croire en toi. Entends notre prière afin que nous exécutons en face de vous. Fais connaître aux juifs la lumière de ta vérité, fais-leur connaître le Christ et arrache-les à leurs ténèbres. Par Lui, notre Seigneur Jésus-Christ, ton Fils… »
- [Assistance] : « Amen. ».
- Die Feier der Eucharistie im Katholischen Bistum der Alt-Katholiken. Für den gottesdienstlichen Gebrauch erarbeitet durch die Liturgische Kommission und herausgegeben durch Bischof und Synodalvertretung. Alt-Katholischer Bistumsverlag, Bonn 2006, (ISBN 3-934610-30-7), p. 71.
- Skript der altkatholischen Kirchengemeinde Klagenfurt.
- Gebet- und Gesangbuch der Christkatholischen Kirche der Schweiz. Band II: Heilige Woche: Palmsonntag bis Ostern. Hrsg. v. Bischof und Synodalrat der Christkatholischen Kirche der Schweiz, Christkatholischer Medienverlag, Allschwil 2008, p. 95.
- :Diacre: « Prions pour les Juifs, que dans sa fidélité éternelle Dieu les protège et qu'il les maintienne dans l'amour de son nom. »
- Communauté : « Entends nos prières, ô Seigneur Dieu. »
- Prêtre : « Dieu tout-puissant et éternel, tu as choisi Abraham et ses descendants, et tu leur as promis le salut. Écoute les prières de ton Église pour le peuple de l'alliance ancienne, et fais le parvenir à la plénitude de la rédemption ».
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Augustin Bea, L’Église et le peuple juif, Paris, 1967
- Paule Berger-Marx, Les relations entre les juifs et les catholiques dans la France de l'après-guerre 1945-1965, Parole et silence, , 549 p. (ISBN 9782845737464)
- Bernhard Blumenkranz, Juifs et chrétiens dans le monde occidental, 430-1096, éd. Mouton et Cie, Paris et La Haye, 1960 ; rééd Peeters, Paris-Louvain, 2006 [extraits en ligne]
- Philippe Chenaux, Entre Maurras et Maritain, Cerf, 1999
- Danielle Cohen-Levinas et Antoine Guggenheim (dir.), L'Antijudaïsme à l'épreuve de la philosophie et de la théologie, Seuil, 2016 (ISBN 978-2-02-129548-1)
- Jean Dujardin, L’Église catholique et le peuple juif : Un autre regard, Calmann-Lévy, 2003.
- Marie-Thérèse Hoch, Bernard Dupuy, Les Églises devant le judaïsme. Documents officiels 1948-1978, Cerf, 1980.
- Jules Isaac, Jésus et Israël, Fasquelle, 1949 ; Fasquelle, 2000.
- Jules Isaac, Genèse de l’antisémitisme, Calmann Lévy, 1956 ; Pocket, coll. « Agora », 1985.
- Jules Isaac, L'Enseignement du mépris, Grasset, 2004, (ISBN 9782246171829). Première édition : Fasquelle Ligugé / Aubin, 1962.
- Arnaud Join-Lambert, « Richesses de Vatican II à (re)découvrir », in Questions liturgiques 91 (2010), p. 42-63.
- Andrea Nicolotti, Perfidia iudaica. Le tormentate vicende di un'orazione liturgica prima e dopo Erik Peterson, in G. Caronello (ed.), Erik Peterson. La presenza teologica di un outsider, Città del Vaticano, Libreria Editrice Vaticana, 2012, pp. 477-514.
- John Maria Oesterreicher, Pro perfidis Judaeis, Cahiers sioniens 1, 1947, p. 85-101.
- Éric Palazzo, Le Moyen Âge, Des origines au XIIIe siècle, préface de Pierre-Marie Gy, o. p., Beauchesne, « Histoire des livres liturgiques », 1993 [extraits en ligne]
- Erik Peterson, « Perfidia Judaica », Ephemerides liturgicae, 1936, vol. 50
- Michel Remaud, L’Église au pied du mur : Juifs et chrétiens, du mépris à la reconnaissance, Bayard, 2007.
- Alexandre Safran, « Mes souvenirs de la conférence de Seelisberg (1947) et de l'abbé Journet ». In Judaïsme, anti-judaïsme et christianisme: Colloque de l'université de Fribourg, 16-20 mars 1998, éditions Saint-Augustin, 2000, pp. 13-22.
- (it) Elio Toaff, Perfidi giudei, fratelli maggiori, Mondadori, 1990, (ISBN 8804334096)
- Hubert Wolf, Le Pape et le Diable, CNRS éditions, 2009 (ISBN 978-2-271-06825-5), rééd. CNRS/Biblis, 2014 (ISBN 978-2-271-08003-5)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bernhard Blumenkrantz, « Perfidia », 1952
- (de)Peter Bürger, « pro perfidis Judaeis » in Telepolis, Heise Medien, 6 septembre 2007
- Carol Iancu, « Les réactions des milieux chrétiens face à Jules Isaac », Revue d'histoire de la Shoah, 2010/1
- Andrea Nicolotti, Perfidia iudaica. Le tormentate vicende di un'orazione liturgica prima e dopo Erik Peterson, in G. Caronello (ed.), Erik Peterson. La presenza teologica di un outsider, Città del Vaticano, Libreria Editrice Vaticana, 2012, p. 477–514.
- Michel Remaud, « Dialogue et profession de foi », février 2008