Plan Étudiants

Ensemble de réformes de l’enseignement supérieur en France en 2018.
(Redirigé depuis Loi Vidal)

Le Plan Étudiants est un projet de réforme de l’enseignement supérieur en France proposé à la fin de l’année 2017 par le gouvernement d’Édouard Philippe visant notamment à répondre au problème de saturation des universités. Le plan a été concrétisé par la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants adoptée le et par la mise en place du logiciel Parcoursup, succédant à Admission Post-Bac. Dans le mois suivant, un mouvement d’opposition chez les étudiants grandit et se joint aux protestations en cours des salariés. Le plan sera suivi par la réforme du lycée.

Historique

modifier

Contexte

modifier

Jusqu’en 2018, les conditions d'accès en premier cycle universitaire sont fixées par la loi du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur selon laquelle « le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat et à ceux qui ont obtenu l’équivalence ou la dispense de ce grade […]. Lorsque l’effectif des candidatures excède les capacités d’accueil, les inscriptions sont prononcées, par le recteur chancelier, en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des préférences exprimées par celui-ci »[1].

Face à des candidatures de plus en plus importantes, le tirage au sort a été employé pour sélectionner les étudiants dans les filières « en tension », d’abord sans assise légale, puis légitimé par une circulaire de 2017 lorsque Najat Vallaud-Belkacem était ministre de l’Éducation nationale[2],[3].

En 2017, le dispositif juridique ainsi que le site Admission Post-Bac, mis en place en 2009, font l’objet de plusieurs critiques. La première d’entre elles concerne le nombre d’élèves déboutés par tirage au sort (8 900 élèves pour leur premier vœu dans leur académie en 2017[4]). En , c’est la Cour des comptes qui conclut que le site Admission Post-Bac, mis en place en 2009, a été amené à jouer « un rôle de régulateur de l’accès à la licence », selon des critères « peu ou mal connus des candidats [et qui] ne correspondent pas exactement aux dispositions du code de l'éducation »[5].

Présentation du plan et contestations

modifier

Le plan Étudiants est présenté le [6]. Le , la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants est votée en première lecture à l'Assemblée nationale[7].

Dans le même temps, des étudiants et futurs étudiants manifestent contre cette loi sur la voie publique. Les opposants à la loi estiment que l'accès aux universités découlera d'une « sélection déguisée », les universités classant les candidatures en comparant les compétences des candidats aux compétences « attendues » pour chaque filière. Ce classement départagera les candidats dans les cas où le nombre de candidatures dépassera celui des places disponibles. Le sénateur communiste Pierre Ouzoulias déclare à ce sujet : « Ce ne sont plus les étudiants qui vont choisir leur université, mais les universités qui vont choisir les étudiants »[8],[9].

Des lycéens se mobilisent dès le mois de février. Ainsi, le , une mobilisation nationale lycéenne comptabilise quelques milliers de manifestants soutenus par le Snes-FSU, la CGT-Educ'action, le Snuep-FSU, Sud Éducation, le Snesup-FSU, l’Unef, la FO, la Ferc-CGT et les syndicats lycéens UNL et SGL[10],[11].

L’ayant auparavant soutenu, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) retire, quelques heures avant le vote définitif, son soutien au texte. Ce dernier est tout de même adopté par le parlement le [12].

Pendant le premier semestre 2018, le gouvernement met également au point la réforme du lycée, dans la continuité du Plan Étudiant, afin d’adapter le lycée au nouveau baccalauréat[13].

Des mouvements d’opposition manifestent et bloquent certaines facultés, notamment soutenus au niveau national par Sud Solidaires et l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Dans la nuit du au , les occupants de la faculté de droit de Montpellier sont victimes de violences armées par une bande cagoulée. La vidéo de l’évènement entraine l’extension du mouvement d’opposition. Le mouvement se joint ainsi aux protestations des salariés, avec les cheminots en tête[14].

Dans le même temps, les cheminots relancent un mouvement social contre le plan ferroviaire qui est annoncé, tandis que les fonctionnaires manifestent pour leur pouvoir d’achat[15]. Le , se tient une « coordination nationale des luttes » étudiantes sur le site de la Victoire de l’Université de Bordeaux, succédant aux coordinations nationales de Rennes puis de Toulouse plus tôt dans le mois de . Un des enjeux est de coordonner les luttes étudiantes avec celles des salariés[16].

Début , plusieurs facultés dans différentes universités sont bloquées : Université Toulouse-Jean-Jaurès, Université Paul-Valéry-Montpellier, Université Paris-VIII, Université Paris-Descartes (Campus Boulogne), Université Paris Nanterre, Université Sorbonne-Nouvelle (Campus Censier), Université Lumière-Lyon-II, Université Panthéon-Sorbonne (campus Tolbiac), Sorbonne Université (campus Clignancourt), Université de Lorraine (faculté des lettres), Université de Lille (faculté de droit), Université de Bordeaux (campus de la Victoire)[17],[18], Université de Poitiers (faculté de sciences humaines et arts), Université Rennes-II, Université de Limoges (faculté des lettres et sciences humaines), Université Grenoble-Alpes (parties de l'antenne de Grenoble).

Bilan de la Cour des comptes

modifier

Un premier bilan du plan Étudiants est dressé en 2020 par la Cour des comptes. Elle souligne que les mesures d’accompagnement dans les lycées sont « appliquées de manière inégale [dans les] établissements et [les] territoires », et que « les quotas de boursiers et de bacheliers professionnels et technologiques n’ont eu que de faibles effets ». Enfin, la Cour n’exclut pas que puisse se construire « un système universitaire à deux vitesses, au détriment des étudiants inscrits dans des universités moins prestigieuses », du fait de la sélectivité rendue possible en diminuant le nombre de places disponibles[19].

Contenu du plan

modifier

Loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants

modifier

Présenté le , le texte est discuté à l’Assemblée nationale en décembre, et au Sénat en , alors que les étudiants inscrivent déjà leurs vœux sur Parcoursup[4].

La loi est composée de seize articles, qui pour la plupart modifient le code de l'éducation.

Les modalités d’accès aux études supérieures prennent la forme suivante : lorsque l'effectif des candidatures excède les capacités d'accueil d’une formation, les inscriptions sont prononcées par le président ou le directeur de l’établissement dans la limite des capacités d’accueil, au regard de la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation et ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation. L'inscription dans une formation du premier cycle dispensée par un établissement public est précédée d'une procédure nationale de préinscription qui permet aux candidats de bénéficier d'un dispositif d'information et d'orientation qui, dans le prolongement de celui proposé au cours de la scolarité du second degré, est mis en place par les établissements d'enseignement supérieur[20],[21].

La contribution à la vie étudiante et de campus est créée, d’un montant de 90 euros. Elle est affectée aux établissements d’enseignement et aux centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires pour favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants et conforter les actions de prévention et d’éducation à la santé réalisées à leur intention[22]. Elle remplace notamment la participation des étudiants aux dépenses de la médecine préventive.

À partir de la rentrée 2018, les nouveaux étudiants sont rattachés au régime général de la sécurité sociale et les mutuelles étudiant ne gèrent plus l’assurance maladie[23].

Modification des conditions d'obtention du diplôme de licence

modifier

En , un arrêté modifie le fonctionnement du diplôme de licence. Il entre en vigueur au plus tard à la rentrée 2019. L’évaluation continue remplace les traditionnels examens et la seconde session d’examen est remplacée par une « seconde chance »[24],[25].

À compter de la fin 2017, et pour assurer un accompagnement personnalisé de chaque lycéen, un second professeur principal est nommé en classe terminale[26],[6].

Pour les filières saturées, des places supplémentaires sont ouvertes[6].

Une réforme des aides sociales pour les étudiants est prévue. Ainsi, une allocation annuelle peut être versée aux étudiants proches du seuil de la bourse sur critères sociaux[27].

Une concertation pour améliorer la reconnaissance du travail des enseignants du supérieur est lancée[28], mais celle-ci est boycottée par trois syndicats représentatifs (Sud, FSU et CGT) qui considèrent que les réformes du Plan Étudiants et celle du lycée sont passées en force et donc que les conditions du dialogue ne sont pas réunies[29].

Critiques et objections

modifier
 
L'Université Paris-VIII bloquée, le 6 avril 2018.
 
Assemblée générale à l'Université Paris-VIII, le 11 avril 2018.

Sur la liberté de choix quant à l'orientation des bacheliers

modifier
 
Le Centre Pierre-Mendès-France bloqué (Université Panthéon-Sorbonne), le 13 avril 2018.

Les opposants dénoncent le fait que les postulants à l’université ne puissent choisir leur orientation, mais qu’au contraire elle leur est imposée par des critères algorithmiques. Ainsi le logiciel Parcoursup est considéré comme un « outil de tri social »[30].

Par ailleurs, le manque de transparence du processus de sélection des étudiants est regretté.

Les opposants regrettent également que la réorientation soit vue comme un échec et dénoncent le fait qu’un baccalauréat technologique ou professionnel implique un STS ou un IUT. La sociologue Sophie Orange considère par exemple que cela « répond à une stricte logique de gestion des flux » sans induire une meilleure réussite car « cela risque de rigidifier les parcours de formation qui dépendront davantage de l’origine scolaire, dont on sait bien qu’elle dépend elle-même fortement de l’origine sociale »[31].

Il est aussi fait la remarque que la loi profite à des entreprises qui se créent pour proposer aux candidats des services d’accompagnement dans la gestion du logiciel Parcoursup et des procédures d’inscription[13].

Sur la sélection à l'entrée à l'université

modifier

Pour les filières saturées, le Plan Étudiant institutionnalise une sélection sur dossier, remplaçant le tirage au sort qui s’était imposé quelques années auparavant.

Cependant, le logiciel Parcoursup oblige les composantes universitaires à classer les dossiers des postulants, et ce même si elle a décidé d’accepter l’intégralité des demandes. Refusant un travail de classement inutile et jugé contraire à toute éthique, certaines formations font part de leur intention de ne pas classer les dossiers comme il leur est demandé[32].

Par ailleurs, suivant Le Parisien, la presse révèle que la plateforme Parcoursup n’aurait pas pris en compte la problématique du handicap en mettant en concurrence les dossiers des élèves handicapés avec les autres dossiers[33].

Financement de la réforme

modifier

La ministre Frédérique Vidal a annoncé un financement à hauteur de 1 milliard d'euros sur le quinquennat[34] et le financement de 19 000 places supplémentaires à l'Université[35].

Cependant, sans compter le surcoût induit par la réforme, on estimait déjà en 2015 qu'« il [manquait] de 1 à 2 milliards d’euros par an aux universités »[36]. De plus, selon la sénatrice Laure Darcos et le sénateur Jacques Grosperrin, il manque plus de deux milliards d’euros pour financer le Plan Étudiants sur la période 2018 à 2022[37]. Enfin, le dossier de presse « Parcoursup 2018 au service de l’orientation et de la réussite des futurs étudiants »[38] révèle que ce financement est en réalité de moins de 71 millions d'euros pour les deux premières années, et que seulement 15 % des places annoncées ont réellement été financées[39].

Ouverture du marché de l'enseignement supérieur et risques de privatisation

modifier

Le lancement de la réforme s'est accompagné d'un rapide développement du coaching en orientation[40]. Elle serait ainsi une étape de la privatisation de la mission du service public d'orientation[41].

Selon le syndicat enseignant du supérieur Snesup-FSU, la loi ORE est une « usine à gaz destinée à institutionnaliser la sélection mais aussi une vaste entreprise de destruction du service public »[42]. Un président d'université a également dénoncé une « réforme "massue" qui va mettre en concurrence les universités »[43].

Sécurité sociale des étudiants

modifier

Concernant le volet santé du plan, l’association Act Up s’inquiète dans un communiqué du qu’en inscrivant les étudiants dans le régime général de la sécurité sociale, le gouvernement supprime par la même occasion la dotation pour des actions de prévention à la santé, auparavant versée à La Mutuelle des étudiants et aux mutuelles du réseau Emevia[44].

Sur la réforme du baccalauréat

modifier

La protestation vise également la réforme du baccalauréat dont l’une des annonces majeures est la mise en place du contrôle continu comptant pour 40 % de la note du diplôme. Les contestataires parlent ainsi d’une augmentation des inégalités entre les lycées[45].

Sur la répression policière

modifier

Enfin, certains opposants considèrent être victimes de répressions policières, en particulier après l’évacuation musclée du campus parisien de Tolbiac[46].

Lors d’une assemblée générale le jeudi à l’Université Paris-VIII, les étudiants ont intercepté un individu utilisant un équipement d’enregistrement audio et vidéo et l’ont suspecté d’être un membre de la direction des renseignements. Celui-ci abandonne son matériel aux étudiants. Plus tard, la préfecture de police de Paris contacté par le site Lundimatin n’affirme ni n’infirme l’appartenance de l’individu à leurs effectifs[47],[48].

En marge de la manifestation du , des centaines de personnes se rendent dans le Lycée Arago, dans le 12e arrondissement de Paris pour effectuer une assemblée générale contre la loi ORE. Après l’intervention de la police, 102 personnes — dont 40 mineurs — sont mis en garde à vue pour intrusion dans un établissement scolaire et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations. La garde à vue est prolongée pour atteindre quarante-huit heures — mesure prise si l'infraction concernée est punie d'au moins un an de prison[49]. Cette mesure suscite l’incompréhension et les critiques des parents qui ont été contactés, pour certains, plusieurs heures après l’arrestation alors que la loi prévoit un avertissement immédiat de la famille[50],[51],[52],[53]. Le , vingt-sept mineurs sont déférés en justice[54],[55].

Mouvement d'opposition

modifier

Blocages d'universités

modifier

De nombreux blocages et occupations d’universités ont eu lieu en mars, avril et mai 2018 en guise de protestation contre la loi ORE et le logiciel Parcoursup, déjà entrés en vigueur. L’évacuation musclée de l'université de droit de Montpellier en mars a déclenché le mécontentement dans d’autres universités. De nombreux campus ont alors été bloqués par des associations étudiantes, comme le campus Tolbiac-Pierre-Mendès-France de l'université Paris-I, le campus de Nanterre, le campus de Bordeaux[30].

La frise ci-dessous essaie de représenter les jours de blocage des différentes universités françaises[56],[57],[58][réf. incomplète].

Blocages des examens

modifier

Après l’évacuation par les forces de l’ordre de plusieurs facultés occupées ou bloquées[57],[58], les mouvements de contestation continuent leurs revendication en bloquant l’accès à des universités qui doivent alors annuler la tenue des examens[59]. Ces derniers sont reportés, transformés en devoirs maisons ou encore en épreuves sur internet[60]. C’est le cas par exemple dans les universités d’Aix-Marseille, Nantes, Limoges, Lyon-II, Nanterre et Rennes-II[61],[62]. À Nantes, des partiels sont annulés après des protestations d’étudiants en raison de la rétention de leur carte étudiante[63].

Acteurs du mouvement d'opposition

modifier

Principalement mené par les étudiants, le mouvement d’opposition compte également parmi ses rangs des lycéens, des enseignants du secondaire et du supérieur ainsi que d’autres mouvements souhaitant une convergence des luttes.

Étudiants

modifier

Le mouvement étudiant est soutenu par les organisations syndicales Solidaires et Unef mais est assez autonome vis-à-vis de ces organisations.

À Nantes, la situation est particulière, les associations étudiantes et les syndicats sont affaiblis, des comités autonomes par filières se mettent en place, en prenant des noms humoristiques (comme le CHAT, Comité des historien⋅nes⋅s autonome du Tertre) et conduisent le mouvement étudiant et les blocages[64].

Lycéens

modifier

Le mouvement lycéen se caractérise par divers blocages, peu coordonnés et éparpillés du mois de mars à juin.

À Paris, plusieurs lycées sont brièvement occupés, successivement les lycées Victor Hugo, Voltaire[65], Arago[66],[67] et Charlemagne[68],[69].

Enseignants

modifier

À l’instar de la tribune écrite par les enseignants du département cinéma de l'université Paris VIII et publiée sur le site du journal Libération au lendemain des premiers résultats des sélections critiquant le « langage en chocolat » — reprenant l'élément de langage d'Emmanuel Macron pour critiquer le mouvement d'opposition — proposé par Parcoursup[70], certains enseignants demandent aussi le retrait de la loi ORE. Plusieurs tribunes ont ainsi été publiées avec des signataires provenant des principales universités françaises (Aix-Marseille, Lyon, Paris, Toulouse, Rennes…)[71],[72].

Le est réunie une coordination nationale des universités à l’initiative des syndicats et associations CGT FERC-SUP, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNESUP-FSU, SUD Éducation, ASES, ANCMSP, Collectif des Travailleur·e·s précaires de l’ESR, SLU[73]. Celle-ci appelle à la grève illimitée[74].

Autres soutiens

modifier

Différentes actions menées par le mouvement d’opposition à la loi ORE ont fait l’objet d’une coordination avec des mouvements issus de professions extérieures à l’enseignement. Les dockers cégétistes de Marseille ont ainsi soutenu le blocage du site universitaire de la Canebière[75],[76]. Engagés dans le mouvement contre la réforme ferroviaire, les cheminots ont aussi soutenu les étudiants dans plusieurs villes à l’exemple de Marseille et de Lille[77],[76],[78].

Réaction législatives

modifier

Le , une proposition de loi est présentée au Sénat en réaction aux mobilisations dans diverses universités françaises[79]. Le projet de loi prévoit une extension de l'article 431-22 du code pénal réprimant le blocage des établissements d'enseignement scolaire dans le champ de l'enseignement supérieur[79]. Nommé « Proposition de loi visant à renforcer la liberté des étudiants de passer leurs examens », le projet prévoit une sanction d'un an d'emprisonnement et 7 500 euros d'amendes[79],[80]. Le code pénal, dans sa rédaction de 2010, réprime uniquement le blocage des établissements scolaires ; et dans un jugement de 2012, la Cour de cassation estime que les établissements supérieurs n'en font pas partie[81], ce que le sénateur Laurent Lafon dénonce comme un vide juridique[82].

Ultérieurement, plusieurs législateurs déposent des amendements à la loi de programmation de la recherche en 2020 ou à la loi dite « séparatisme » de 2021 visant à punir le délit d'entrave ou le blocage à l'université[83].

Notes et références

modifier
  1. Article 14 de la loi du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur, devenu article L612-3 du code de l’Éducation
  2. Charlotte Belaich, « Tirage au sort à l'université : c'est complètement flou », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Circulaire no 2017-077 du 24 avril 2017 relatives aux procédures d'admission ». Cette circulaire sera annulée par le Conseil d'État par sa « décision du 22 décembre 2017 »
  4. a et b Marie Piquemal, « Parcoursup, coulisses d’une réforme précipitée », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. Cour des comptes 2017
  6. a b et c Ministère de l'Éducation nationale, « Plan Étudiants : informations pratiques pour les familles », sur education.gouv.fr, (consulté le )
  7. Anne-Christine Lang, « Loi ORE votée en 1ère lecture », sur annechristinelang.fr, (consulté le )
  8. « A Paris, 2 400 manifestants contre les réformes de l’université et du bac », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Laurent Mouloud, « Éducation. Des milliers de manifestants pour « vider la loi Vidal » », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Journée de grève et d’action contre la réforme du lycée et de l’université », sur Le Monde.fr (consulté le )
  11. AFP, « Réformes université et bac : nouvelle mobilisation sans élan », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  12. Séverin Graveleau, « La réforme de l’accès à l’université définitivement adoptée », sur lemonde.fr, (consulté le )
  13. a et b Laurence De Cock, « Concurrence de la maternelle à l’université », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  14. Caroline Beyer, « Université : journée test pour la mobilisation étudiante », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  15. « Grève du 22 mars 2018 : revivez la mobilisation des fonctionnaires et cheminots », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Baptiste Giraud, « Les étudiants de toute la France élargissent la lutte », sur reporterre.net, (consulté le ).
  17. « Grogne dans les facs: 3 universités bloquées, la Fage évoque une « instrumentalisation » », Bourse Direct, .
  18. « Universités : le mouvement étudiant gagne les facs de Paris », Le Journal du Dimanche, .
  19. Cour des comptes 2020
  20. Article L612-3 du code de l’Éducation, dans sa rédaction résultant de la loi no 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, articles D612-1 et suivants du code de l’Éducation
  21. Arrêté du 28 mars 2018 autorisant la mise en œuvre d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « Parcoursup »
  22. Article L841-5 du code de l’Éducation, dans sa rédaction résultant de la loi no 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants et articles D841-2 et suivants du code de l’Éducation
  23. Article 11 de la loi du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants
  24. Laura Taillandier, « Concertation à haut risque sur l’arrêté licence », sur letudiant.fr, (consulté le ).
  25. Arrêté du 30 juillet 2018 relatif au diplôme national de licence
  26. Décret no 2017-1637 du 30 novembre 2017 modifiant le décret no 93-55 du 15 janvier 1993 instituant une indemnité de suivi et d'orientation des élèves en faveur des personnels enseignants du second degré
  27. « Conditions de vie : ce qui va changer avec le Plan Étudiants », sur etudiant.gouv.fr, (consulté le )
  28. Frédérique Vidal, « Lancement de la concertation sur la reconnaissance de la mission de formation des enseignants-chercheurs et des enseignants dans l'enseignement supérieur », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr, (consulté le )
  29. « Lancement de la concertation sur la meilleure reconnaissance de la mission de formation des enseignant-e-s-chercheurs/euses et des enseignant-e-s dans l’enseignement supérieur : 3 syndicats claquent la porte - SUD éducation », sur Sud Éducation, (consulté le )
  30. a et b Reuters, « Les blocages gagnent en ampleur dans les universités », sur Yahoo.com, (consulté le ).
  31. Xavier Molénat, « Sophie Orange : « Le plan étudiants comporte des risques » », sur alternatives-economiques.fr, (consulté le )
  32. Association des sociologues enseignants du supérieur, « La désobéissance en marche ! Point sur les motions et les refus de sélectionner », sur sociologuesdusuperieur.org, (consulté le )
  33. Emmanuelle Dal’Secco, « Réforme Parcoursup : et pour les étudiants handicapés ? », sur handicap.fr, (consulté le ).
  34. « Le gouvernement débloque 1 milliard d'euros pour son plan étudiants - Les Echos », sur lesechos.fr (consulté le )
  35. « Université: 19.000 places supplémentaires financées selon Frédérique Vidal », Public Senat,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. « Enseignement supérieur : où trouver 1 à 2 milliards d’euros par an ? », sur Le Monde.fr (consulté le )
  37. Pierre Dubois, « Plan Étudiants : il manque 2 Mds€ », Histoires d'universités,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, « Parcoursup 2018 au service de l’orientation et de la réussite des futurs étudiants », enseignementsup-recherche.gouv.fr,‎ , p. 24 (lire en ligne)
  39. Julien Gossa, « Parcoursup : le compte n’y est pas… », Docs en stock : dans les coulisses de la démocratie universitaire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. « Parcoursup : les coachs en orientation pris d’assaut par les lycéens », Le Figaro Etudiant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. Bertrand Gaufryau, « BLOG - Parcoursup a privatisé l'orientation des futurs étudiants et c'est indigne du pays de Jules Ferry! », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  42. Maïté Darnault, Stéphanie Maurice et Kim Hullot-Guiot, « Parcoursup : les enseignants ne se voilent pas la fac », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. « Yves Jean : 'Le Plan étudiants va créer un jeu de concurrence entre les universités' », L'Étudiant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. Damien Coulomb, « Loi « Orientation et réussite des étudiants » : Act Up et le Planning familial s'inquiètent quant à la prévention », sur lequotidiendumedecin.fr, (consulté le )
  45. Thibauld Mathieu, « Universités et lycées : les blocages se multiplient », sur europe1.fr, (consulté le )
  46. AFP, « Universités : le blocage de Tolbiac levé après une intervention policière », sur liberation.fr, (consulté le ).
  47. « La police a-t-elle espionné l'assemblée générale de Paris 8 ? - « Dans sa sacoche, l'homme dissimulait une caméra et un micro espion » », sur lundimatin (consulté le )
  48. « Paris 8 occupée : les étudiant-e-s dégagent un flic de leur AG ! », Paris-luttes.info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  49. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14837
  50. Julien Duffé, « Paris : polémique après la garde à vue de 40 lycéens mineurs », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  51. « #Arago – 101 lycéens et grévistes placés 48 h en garde à vue », sur lundimatin, (consulté le )
  52. « Lycée Arago, des gardes à vue de mineurs font polémique », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  53. Marguerite Lefebvre, « Lycée Arago envahi à Paris : “c’était vraiment l’enfer”, témoigne un élève après 48 heures de garde à vue », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  54. Christophe Gueugneau et Faïza Zerouala, « Après deux jours de garde à vue, les « interpellés d’Arago » au tribunal », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le )
  55. « Lycée envahi mardi à Paris : 14 mineurs devant le juge des enfants, colère des parents », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  56. Sources utilisées (avec la date de la source et l’université dont le blocage est couvert par la source) :
  57. a et b « À Toulouse, l’université Jean-Jaurès évacuée par la police », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  58. a et b « EN IMAGES. L'université de Rennes 2 évacuée à 4h30 par les forces de l'ordre », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  59. « Parcoursup : lettre ouverte aux lycéens, par le département Cinéma de Paris-VIII », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  60. « Examens perturbés : l'option des devoirs maison », jactiv.ouest-france.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  61. « Université : partiels annulés, reportés, déplacés… Des diplômes au rabais ? », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  62. « Blocages des universités : quelle valeur pour les diplômes passés à la maison? », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  63. Cathy Dogon, « Blocage à l'Université de Nantes vendredi : des témoignages contredisent le récit du président », France 3 Pays de la Loire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  64. Christophe Gueugneau, « A Nantes, des comités autonomes mènent la danse », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  65. « Paris : les anti-Parcoursup occupent le lycée Voltaire », leparisien.fr,‎ 2018-05-16cest19:57:05+02:00 (lire en ligne, consulté le ).
  66. « Lycée Arago : «On a voulu faire de nous un exemple» », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  67. « #Arago - 101 lycéens et grévistes placés 48h en garde à vue - Le message gouvernemental est clair : ceux qui refusent d’être évalués, sélectionnés et triés par des algorithmes, le seront par la police. », sur lundimatin (consulté le ).
  68. « Éloge de l’imprévu II - Sur l’occupation du lycée Charlemagne - En quelques images : ce qu'il s’est passé et ne s’est pas passé le vendredi 1er juin au lycée Charlemagne. », sur lundimatin (consulté le ).
  69. « Brève occupation d'un prestigieux lycée parisien contre Parcoursup », sur FIGARO, (consulté le ).
  70. « Parcoursup : lettre ouverte aux lycéens, par le département Cinéma de Paris-VIII », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ). Emmanuel Macron, interviewé par Jean-Pierre Pernaut le , indique qu'il n'y aura pas d'« examens en chocolat », en réponse à plusieurs contestataires réclamant la moyenne pour tous les étudiants.
  71. « TRIBUNE. "Une sélection absurde" : plus de 400 enseignants dénoncent la réforme de l'accès à l'université », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  72. « Orientation : « La nouvelle loi risque de renforcer les différences entre filles et garçons » », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  73. « 5 mai : Appel à la tenue d’une première Coordination nationale des universités (CNU) », sur snesup.fr, (consulté le ).
  74. « Mouvement étudiant : quatre universités encore bloquées », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  75. « Marseille : les portuaires votent une motion de soutien aux étudiants », La marseillaise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  76. a et b « Marseille: un site universitaire bloqué, des examens annulés pour 700 étudiants », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  77. « Dans Tolbiac bloquée par des étudiants : « Il faut une riposte générale » », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  78. « Des cheminots et étudiants manifestent sur le campus de Lille 2 », sur La voix du Nord, .
  79. a b et c Laurent Lafon, Hervé Marseille, Gérard Longuet, Alain Joyandet, Jean-Marie Bockel, Arnaud Bazin, Annick Billion, François Bonhomme, Bernard Bonne et al., « proposition de loi visant à renforcer la liberté des étudiants de passer leurs examens », sur senat.fr, (consulté le )
  80. « Une proposition de loi veut interdire les blocages des universités pendant les examens », sur Le Figaro étudiant,
  81. « Blocages des universités et code pénal : remplir le vide pour résoudre l’insoluble ? », sur Dalloz Actualité,
  82. « Un sénateur propose un délit de blocage d'examen », sur L'Express,
  83. « Loi séparatismes : la droite ressort le «délit d'entrave» sur les campus », sur Libération,

Bibliographie

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Cour des comptes, Admission post-bac et accès à l'enseignement supérieur : Un dispositif contesté à réformer, (présentation en ligne)
  • Cour des comptes, Accès à l’enseignement supérieur : premier bilan de la loi orientation et réussite des étudiants : Un dispositif contesté à réformer, (présentation en ligne)