Saint-Laurent-des-Eaux
Ancienne commune du Loir-et-Cher, la commune de Saint-Laurent-des-Eaux a fusionné en 1972 avec celle de Nouan-sur-Loire pour former la commune actuelle de Saint-Laurent-Nouan.
Noms officiels |
Briou-sur-Ime (- Saint-Laurent-des-Eaux |
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Pays | |
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Division territoriale française | |
Région française | |
Département français | |
Coordonnées |
Population |
1 725 hab. () |
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Statut |
Commune française (jusqu'en ) |
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Remplacé par | |
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Dissolution |
Code postal |
41220 |
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INSEE |
41220 |
Toponymie
modifierLe vocable hagiotoponymique fait référence à Laurent de Rome, un saint important de la chrétienté ayant vécu au IIIe siècle. Le suffixe des-Eaux (initialement d'Aireaux) fut probablement ajouté afin de différencier la commune de celle de Saint-Laurent-des-Bois, également en Loir-et-Cher.
Son appellation au cours des siècles telle que citée dans les chartes a beaucoup évolué :
- Sanctus Laurentius de Ereaus, 1176 (Archives Départementales du Loiret-H, prieuré de La Madeleine d’Orléans) ;
- Sanctus Laurentius de Areolis, XIIe s. ;
- In furno Sancti Laurencii de Areolis, 1236 (Cartulaire de Beaugency, charte 78, p. 91) ;
- Apud Sanctum Laurencium de Areolis, (Cartulaire de Beaugency, charte 131, p. 149) ;
- Sainct Laurent des Réaux, (Archives Nationales-JJ 110, n° 277, fol. 165) ;
- Andree Sancti Laurencii de Areolis, XIVe s. (Cartulaire de Beaugency, p. 178) ;
- In parochia Sancti Laurencii apud Evreoux, iij arpenz [vinearum], XIVe s. (Cartulaire de Beaugency, p. 183) ;
- Sanctus Lorens Déreaux, XVe s. ;
- Saint Laurent des Eaux, en 1740 (Bibliothèque Municipale d’Orléans, Ms 995, fol. 214).
Sous la Révolution, la volonté de déchristianiser la société française requiert un changement du toponyme : par délibération du conseil général de la commune, et en application du décret du 25 vendémiaire an II (), Saint-Laurent-des-Eaux devient ainsi Briou-sur-Ime[1],[Note 1], du nom d'un des ruisseaux arrosant la commune.
La commune reprit son nom traditionnel à la Restauration, en 1814[2].
Histoire
modifierOrigines et développement
modifierRévolution française et Empire
modifierNouvelle organisation territoriale
modifierLe décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[3], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Saint-Laurent-des-Eaux devient formellement « commune de Saint-Laurent-des-Eaux »[3],[4].
En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton d'Avaray et au district de Mer[4]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[5],[6]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[5]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[7]. Saint-Laurent-des-Eaux est alors rattachée au canton de Bracieux et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[8],[4],[9]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.
XXe siècle
modifierLa centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux est inaugurée en 1963.
En 1969, un premier accident nucléaire a lieu et provoque la fusion d'un des deux réacteurs. Un second eut lieu en 1980.
Depuis 1972
modifierLe , un arrêté préfectoral annonce le démembrement des paroisses de Saint-Laurent-des-Eaux et de Nouan-sur-Loire et la réunion des deux communes sous le nom de Saint-Laurent-Nouan. Leur fusion association est entrée en vigueur le [10], avant d'être requalifiée en simple fusion le [11].
Notes et références
modifierNotes
modifier- La commune de Briou, qui n'a pas changé de nom lors de la Révolution, se trouve aussi en Loir-et-Cher, à proximité de Saint-Laurent-des-Bois.
Références
modifier- Roger de Figuères, Les noms révolutionnaires des communes de France : listes par départements et liste générale alphabétique, , 125 p. (lire en ligne [PDF]), p. 34
- Xavier Maréchaux, « République et « laïcité » : le nom révolutionnaire des communes de France sous le Consulat et l’Empire (et au-delà), essai de recensement et d’interprétation », Napoleonica, no 25, , p. 94-122 (lire en ligne )
- Motte 2003, p. 23-24.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Laurent-Nouan », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.3. : l'œuvre révolutionnaire », sur projetbabel.org, (consulté le ).
- « Historique de la décentralisation », sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ), p. 6.
- Christian Poitou 1997, p. 48.
- « Arrêté du 5 vendémiaire an IX portant réduction des justices de paix du département du Loiret - Bulletin des lois de 1801 - page 32 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
- Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.4. : le Consulat et l'Empire », sur projetbabel.org, (consulté le ).
- « Modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes) », Journal officiel de la République française, , p. 1854 (lire en ligne)
- « Historique des communes », sur insee.fr (consulté le ).