Aller au contenu

« Yves Courrière » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Vlaam (discuter | contributions)
m v2.0 - Homonymies : Correction de 1 lien - Française
Aucun résumé des modifications
Ligne 7 : Ligne 7 :
| surnom = {{#property:p742}}
| surnom = {{#property:p742}}
| nom de naissance = Gérard Bon
| nom de naissance = Gérard Bon
| date de naissance = 12 octobre 1935
| date de naissance = {{Date de naissance|12|octobre|1935}}
| lieu de naissance = [[Paris]] [[12e arrondissement de Paris|12e]], [[France]]
| lieu de naissance = [[Paris]] [[12e arrondissement de Paris|12e]], [[France]]
| date de décès ={{Date de décès|8|mai|2012|12|octobre|1935|âge=oui}}
| date de décès = {{Date de décès|8|mai|2012|12|octobre|1935|âge=oui}}
| lieu de décès = [[Paris]], [[France]]
| lieu de décès = [[Paris]], [[France]]
| nationalité = {{Drapeau|France}} [[France]]
| nationalité = {{Drapeau|France}} [[France]]

Version du 8 décembre 2019 à 12:08

Yves Courrière
Nom de naissance Gérard Bon
Naissance
Paris 12e, France
Décès (à 76 ans)
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France France
Profession Journaliste
Spécialité Correspondant de guerre
Biographe
Autres activités Écrivain
Réalisateur
Récompenses Prix Broquette-Gonin
Prix Albert-Londres
Prix de l'Académie française
Historique
Presse écrite Paris-Soir
Nice-Matin
Radio Radio-Luxembourg
Télévision Deuxième chaîne de l'ORTF

Gérard Bon, dit Yves Courrière, né et mort à Paris ( - )[1], est un écrivain et journaliste français.

Biographie

Enfant, il lit Albert Londres, Oscar Wilde et se passionne pour les récits d'aventures[2]. Devenu journaliste, il rejoint en 1957 la rédaction de Radio-Luxembourg et participe à l'émission d'Armand Jammot 10 Millions d'auditeurs, premier magazine d'actualité radiophonique de l'après-guerre.

Il est alors envoyé en reportage en 1958 pour suivre les voyages du général de Gaulle en Afrique, et se rend dans les pays victimes de conflits armés, guerres civiles ou révolutions, notamment en Inde, au Moyen-Orient et en Algérie. Il couvre à ce titre la guerre d'Algérie[3]. Il obtient le prix Albert-Londres, en 1966 pour ses articles sur l'Amérique latine[4]. Il tire de ces événements une œuvre monumentale qui fait encore référence, qui fait date de par sa proximité avec la fin du conflit tout comme par la qualité des sources obtenues par Yves Courrière. La guerre d'Algérie fut récompensée à sa sortie par le Prix de l'Académie française et qui sera éditée à plus d'un million d'exemplaires.

Il couvre le procès Eichmann en 1961, la traversée inaugurale du France en 1962, s'imposant comme l'une des grandes signatures du journalisme. En 1967, c'est lui qui anime la première édition des Dossiers de l'écran sur la deuxième chaîne de l'ORTF, une émission qui accueillera d'autres présentateurs au cours de ses 24 ans de diffusion. Il décide à partir de 1968 d'arrêter son activité de reporter pour se consacrer à une carrière d'écrivain. Il publie notamment des romans et plusieurs biographies sur des personnalités emblématiques de la première moitié du XXe siècle comme Joseph Kessel, Jacques Prévert, Roger Vailland ou Pierre Lazareff.

En septembre 1971, il crée la revue hebdomadaire Historia Magazine - La Guerre d'Algérie dont il prend la direction, la revue est éditée par Librairie Jules Tallandier, le dernier numéro est paru en janvier 1974.

En 1972, il réalise avec Philippe Monnier, le premier documentaire consacré à la guerre d'Algérie. Ce film, est considéré comme la référence sur le conflit[5].

Rencontres avec Roger Vailland

Yves Courrière rencontre Roger Vailland le jour où ce dernier reçoit le prix Goncourt pour son roman La Loi en décembre 1957[6]. Roger Vailland est encore sous le coup de la rupture avec « sa saison communiste » où il se sent « comme mort » écrira-t-il dans ses Écrits intimes. Pour sortir de la dépression où il s'enlise, sa femme Élisabeth l'a emmené dans son pays l'Italie, les Pouilles, cette région dure, aux rapports cristallisés qu'il décrit si bien dans son roman.

Ils se revirent épisodiquement, trop pris par leurs activités de grands reporters. Au printemps 1961, il se retrouvent à Jérusalem pour couvrir le procès Eichmann. Là, Vailland lui présente son ami Joseph Kessel qu'il avait connu avant guerre au journal Paris-Soir et qui deviendra pour Courrière un homme exemplaire dont il écrira une biographie très documentée comme celle qu'il consacrera à Roger Vailland en 1991.

Œuvres

Notes et références

  1. « Décès d'Yves Courrière, journaliste, biographe et écrivain » sur lexpress.fr, 9 mai 2012. Consulté le 9 mai 2012
  2. Reporters de guerre d'hier et d'aujourd'hui, émission de Radio France, 9 octobre 2003.
  3. Benjamin Stora : Yves Courrière, lemonde.fr, 16 mai 2012. Consulté le 8 mai 2014.
  4. « Longtemps je fus le plus jeune. Plus jeune membre de ma rédaction. Plus jeune grand reporter. Plus jeune journaliste à obtenir le prix Albert-Londres. Plus jeune écrivain à recevoir le prix Chateaubriand pour l'ensemble de son œuvre. » Yves Courrière, Éclats de vie, 2003.
  5. Après avoir été le plus jeune Lauréat du prix Albert-Londres pour son travail en Algérie, Yves Courrière réalise avec Philippe Monnier le premier grand film documentaire sur la guerre d’Algérie, un film pour regarder l’histoire en face.
  6. Article d'Yves Courrière paru dans la revue Le Croquant de décembre 1987 intitulé Rencontres avec Roger Vailland