Armand Jammot
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Armand Sylvain Henri Jammot |
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Arlette Grebel (à partir de ) |
Armand Jammot, né le à Alfortville et mort le à Châtenay-Malabry, est un journaliste, scénariste, producteur et dialoguiste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils unique d'un imprimeur-typographe, sa famille s'installe à Antibes en 1932[1]. Il perd son père à l'âge de 12 ans. Sa mère, Henriette, se remarie et tient avec son conjoint un magasin de photo à Antibes[2]. À 15 ans, il devient rédacteur en chef du journal de son lycée intitulé « Le Cancre ». Il obtient le baccalauréat à l'âge de 17 ans. Puis à cause de la déclaration de guerre de 1939, il doit interrompre ses études et part vivre chez ses grands-parents maternels qu'il définit comme étant de « petits commerçants, grands socialistes, libres penseurs, qui ont eu une forte influence sur moi[3]. »
D'origine juive[4], Armand Jammot lit énormément pendant la guerre[5], prend le maquis[6] et s'engage, en 1941, dans la Résistance[7],[8]. Il débute en 1944 à la Libération dans le journalisme à Orléans, puis, l'année suivante, monte à Paris. En 1949 et 1950, il couvre le Tour de France pour un hebdomadaire. En 1951, il entre au journal L'Aurore puis, en 1954, à Europe 1. En 1955, il produit sa première émission sur les ondes : « Vous êtes formidables » et, l'année suivante, fonde et dirige le journal de Radio-Luxembourg.
Il débute comme producteur indépendant à la télévision en 1960 avec « Avis aux amateurs », animée par Pierre Sabbagh, une émission dont il a eu l'idée, où une personne présente à son domicile sa collection pendant que les téléspectateurs sont invités à l'aider à la compléter en téléphonant à SVP. L'émission sera diffusée jusqu'en 1970[9].
En 1961, il coproduit avec Pierre Sabbagh une deuxième émission appelée « L'Homme du XXe siècle ».
Puis il produit « La Bourse aux idées », Le mot le plus long (1965), ancêtre de Des chiffres et des lettres (1972), Les Dossiers de l'écran diffusés sur Antenne 2 pendant 24 ans, de 1967 à 1991, présentés par Joseph Pasteur de 1967 à 1980, et par Alain Jérôme, Aujourd'hui Madame de 1970 à 1982, Y a un truc, etc.
Produisant des émissions bon marché, les directeurs des chaînes de télévision, par souci d'économies, lui confient la production de nombreuses émissions[10]. En 1975, il dispose de vingt-trois heures d'émissions par semaine, soit 35 % du volume global d'Antenne 2, de soixante-trois collaborateurs exclusifs et sept réalisateurs, occupant tout le troisième étage du 158, rue de l'Université. Il est alors le mieux rémunéré des 15 000 agents de l'ex-ORTF[11].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Armand Jammot a eu quatre enfants : une première fille, hors mariage : Juliette (1947), puis trois enfants avec sa première épouse : Maurice (1949), Florence (1951) et Sylvie (1953). Il finira sa vie marié à Josette.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Télé 7 Jours n°1314, semaine du 3 au 9 août 1985, p.6, portrait-interview d'Armand Jammot par Christine Descateaux : « Je suis né à Alfortville mais je suis arrivé à Antibes en 1932, j'avais dix ans, et puis je suis entré en sixième au collèges d'Antibes et j'y ai vécu jusqu'à la guerre. »
- Télé 7 Jours n°1314, semaine du 3 au 9 août 1985, p.6, portrait-interview d'Armand Jammot par Christine Descateaux : "Elle tenait, avec mon beau-père, qui était photographe, un magasin de photo"
- Télé 7 Jours n°816, semaine du 3 au 9 janvier 1976, page 99, article intitulé "Armand Jammot fait son examen de conscience.
- « Un jour, une histoire du 10 décembre sur France 2 - Lire la page 28 (TeleScoop) », sur Telescoop (consulté le ).
- Il dévore tous les livres qui lui tombent sous la main. « La guerre a été mon université. Grâce à elle, j'ai appris les hommes et leurs problèmes mieux que sur les bancs d'une faculté. », tiré de Franklin Didi, « Armand Jammot fait son examen de conscience », Télé 7 Jours, no 816, semaine du 3 au 9 janvier 1976, p. 100.
- Télé 7 Jours n°1314,semaine du 3 au 9 août 1985, p.6, portrait-interview de Christine Descateaux : « Après, j'ai pris le maquis. En 1945, je suis "monté" à Paris... »
- Télé 7 Jours no 838, 5 juin 1976, page 116, déclaration d'Armand Jammot : « J'ai été moi-même résistant, et cela dès 1941... »
- cité dans le livre de Claude Arnoux, Maquis Ventoux, Les Presses Universelles, (réimpr. 1994, éd. Aubanel), p. 40
- La Grande aventure du petit écran. La télévision française 1935-1975, ouvrage collectif, édité par le Musée d'Histoire contemporaine-BDIC, 1997, p.228 :" Ma première expérience en tant que producteur indépendant commence en 1960 avec Avis aux Amateurs. Mon idée était simple : il existe un très grand nombre de collectionneurs qui deviennent passionnants quand ils racontent leur "passion", qu'il s'agisse d'une collection de montres anciennes ou d'étiquettes de boîtes de camembert. C'était là le principe de l'émission : aller chez un collectionneur, lui demander de présenter sa collection et en même temps lui donner l'occasion de s'adresser au public pour dire quelle pièce rare lui manquait. Et il est souvent arrivé que, grâce à SVP, on découvre la pièce recherchée. Cette émission allait se maintenir avec succès jusqu'en 1970"
- Jean Diwo, Si vous avez manqué le début, Albin Michel, 1976, p.254 : "Armand Jammot s'est taillé, à la télévision, une réputation qui n'a pas de prix : celle de produire des émissions bon marché. C'est une spécialité qui intéresse les directeurs toujours à la recherche d'un million pour en faire deux. (...) Il a réussi la gageure de faire fortune en étant le moins cher."
- Télé 7 Jours no 816, semaine du 3 au 9 janvier 1976, pages 98 et 100, article intitulé "Armand Jammot fait son examen de conscience"
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Radioscopie d'Armand Jammot » [vidéo], sur ina.fr, France Inter,