Aller au contenu

Abdelkhader Houamel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Abdelkhader Houamel
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
عبد القادر هواملVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (jusqu'au )
italienne
algérienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Abdelkhader Houamel, né le à N'Gaous dans l'actuelle wilaya de Batna en Algérie et mort le à Rome[1],[2] est un artiste-peintre algérien.

Il est mentionné comme un des pionniers dans le mouvement de l'art moderne algérien. Il a commencé à peindre à l'âge de 17 ans. Ensuite, il rejoint le maquis au sein de l’Armée de libération nationale (Algérie) durant la Guerre d'Algérie et par la suite , il expose en Tunisie et puis s’installe en Italie depuis 1961, après avoir eu une bourse d’étude.

Abdelkader Houamel est issu d'une famille auressienne, originaire de N'Gaous[3], des deux confédérations chaouis Ait Soltane et Banou Ifren, marié à une italienne et ayant un enfant, mort à Rome, le [4],[5]. De 1955 à 1960, il est un membre actif dans la lutte contre le colonialisme français et rejoint le maquis au sein de l’Armée de libération nationale (Algérie)[3] et il commence tôt dans l'art de la peinture, il avait 17 ans[6]. En 1961, Abdelkader Houamel reçoit une bourse pour étudier à l’Académie des beaux-arts de Rome, il décide de rester en Italie et il est élu au sein de l'Académie de Tibérine de Rome[3]. Houamel Abdelkader figure parmi les plus importants noms des peintres Mohammed Racim, Bachir Yellès, Mohammed Khadda et Choukri Mesli qui ont influencé l’École supérieure des beaux-arts d'Alger[7] , il est cité dans le courant abstrait de la Peinture algérienne contemporaine[7], et est mentionné comme un des pionniers dans le mouvement de l'art moderne algérien au côté de M'hamed Issiakhem[8]. Il fut parmi les premiers peintres algériens de talent et dans le courant des artistes qui ont contribué à la libération de l’Algérie[9] et en exposant pendant la Guerre d’Algérie et en représentant le Front de libération national algérien en 1960 à Tunis[10].

Expositions

[modifier | modifier le code]

En 1960, il réalise sa première exposition personnelle à Tunis, au salon des Arts[3] et inaugurée par Franz Fanon[11]. De 1963 à 1975, Abdelkhader Houamel est présent dans plusieurs expositions artistiques en Italie[12],[13] et dans plusieurs pays européens, ainsi qu'à Toronto en 1967[12]. En 1984, à la Galerie Mohamed Racim, une rétrospective de son œuvre est présentée . Pendant la même année, il présente son exposition à Paris[3]. En 1996, il participe à Novembre 54 vu par les peintres, au Palais de la culture d'Alger. En 2000, il expose encore à Paris[3]. En 2008, Abdelkader Houamel participe à l'exposition à la salle Baya au Palais de la culture Moufdi Zakaria, parmi ses œuvres la Fiancée bédouine [14] et il expose en 2009 à Rabat[3]. En 2017, il expose à Rome les traditions berbères bédouines [15]. En 2018, il expose à Naples [16].

En 1962, Abdelkader Houamel reçoit le 1er Prix San Vito Romano[3]. En 1963, il est médaillé d'or à Rome[17]. En 1972, le président Houari Boumédiène l’honore et une rétrospective de sa vie artistique a été réalisée par la télévision algérienne[3]. En 1981, Abdelkader Houamel obtient le 2e pris à Cannes, à l'exposition internationale de l'aquarelle. En 1984, Il gagne également la médaille de bronze en Égypte, au biennale internationale du Caire, il gagne après la médaille de bronze à l'Académie européenne de Calvatone[3]. À l'occasion de la journée nationale de l'Artiste, le à Oran, Abdelkader Houamel a été décoré par président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de la médaille du mérite[2].

Ses tableaux sont conservés par le Musée national des beaux-arts d'Alger, par la galerie d’Art moderne de Florence, par l'université de Cagliari ainsi que par le Musée d'Art moderne de San Vito Romano[3].

Abdelkader Houamel présente une œuvre dont le titre est Harmoni de couleurs, des bijoux berbères entremêlés de fruits lors de son exposition au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger[18]. Une de ses œuvres les plus connues porte le titre Concentration est présentée lors de son exposition au Palazzo Barberinii à Rome[12].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Abdelkader Houamel décédé en Italie – Association culturelle Zerfa Chaouie Québec », sur www.zerfachaouis.com (consulté le )
  2. a et b « http://www.aps.dz/culture/76262-le-plasticien-abdelkader-houamel-decede-a-rome-sera-inhume-a-el-alia », sur www.aps.dz (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j et k Mansour Abrous, Dictionnaire des artistes algériens: 1900-2010, Paris, L’Harmattan, (lire en ligne), p. 352
  4. « Abdelkader Houamel décédé en Italie – Association culturelle Zerfa Chaouie Québec », sur www.zerfachaouis.com (consulté le )
  5. (it) « Condoglianze – Ambasciata d'Algeria a Roma », sur www.algerianembassy.it (consulté le )
  6. Achour Cheurfi, Le livre des peintres algériens, Alger, ENEP, , 249 p. (ISBN 9961756649, lire en ligne), p. 125
  7. a et b René Huyghe, De 1920 à nos jours. L’art et le monde moderne, vol. 2, Alger, Larousse, (lire en ligne), p. 330
  8. Ahmed Taleb Ibrahimil, Mémoires d'un algérien : La passion de bâtir (1965-1978), vol. 2, Alger, Casbah, (lire en ligne), p. 140
  9. « sn », Jeune Afrique, nos 504-521,‎ (lire en ligne)
  10. (en)David C. Gordonl, The Passing of French Algeria, vol. 2, Oxford University Press, , 265 p., p. 182
  11. (it) « Gli algerini d'Italia e l'arte della resistenza. Una mostra a Napoli | Left », Left,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. a b et c Renato Guttuso, Abdelkader Houamel (Mostra A Roma), cat d'Arte,
  13. Italian Books and Periodicals De Fondazione Leonardo per la cultura italiana, Italy Servizi delle informazioni e della proprietà letteraria, artistica e scientifica, Italy Ufficio della proprietà letteraria, artistica e scientifica, Istituto per la propaganda della cultura italiana, Rome, Italy Ministero per i beni culturali e ambientali. Divisione editoria
  14. Rachid Alik, « De l'art des échanges  », Liberté (Algérie),‎ (lire en ligne)
  15. (it) « I Giardini del Paradiso al Pan », Repubblica.it,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Naples accueille une exposition d'oeuvres d'art sur l'Algérie | Radio Algérienne », sur radioalgerie.dz (consulté le )
  17. Mansour Abrous, Dictionnaire des artistes algériens: 1917-2006, Éditions L'Harmattan, 2006, page 12 [lire en ligne]
  18. « Artistes entre Italie et Maghreb  », La Nouvelle République (Algérie),‎ (lire en ligne)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Mohammed Hardi, Benjamin Stora, La Guerre d'Algérie, édition Robert Laffont, Paris, 2004.
  • (it) Dario Micacchi, Galerie La Nuova Pesa, Rome.
  • (it) Abdelkader Houamel (Mostra A Roma), Renato Guttuso, cat. d'art, 1982.
  • (it) D. Micacchi, présentation en dossier de cinq lithographies en couleur, Algérie Algérienne, Éd. Cantini.
  • (it) La personale di Houamel Abdelkader : Bottega dei Crociferi, Rome, cat. Della mostra, 1962
  • (it) Abdelkader Houamel, catalogue d'exposition, Cosenza, Centre d'art « La Bussola », 1973
  • Mansour Abrous, Algérie : arts plastiques. Dictionnaire biographique (1900-2010), éd. L'Harmattan, Paris, 2011, p. 352
  • (it) Mostra personale di Abdelkader Houamel, catalogue, Galerie d'art « La Pergola », 1974

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]