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Ahmed Taoufik El Madani

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Ahmed Taoufik El Madani
Portrait d'Ahmed Taoufik El Madani vers la fin des années 1970.
Fonction
Ministre des Affaires religieuses
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
أحمد توفيق المدنيVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique

Ahmed Taoufik El Madani ou Ahmed Tewfik El Madani (arabe : أحمد توفيق المدني), né le [1] à Tunis et mort le à Alger, est un historien et homme politique algérien. Il s'est impliqué dans la vie politique en Tunisie puis en Algérie.

Jeunesse tunisienne

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Né en Tunisie, Ahmed Taoufik est issu de parents algériens[2], ayant émigrés en Tunisie à la suite de l'échec de la révolte de Mokrani, en 1872[3]. À l'âge de 9 ans, il quitte le kuttāb pour une médersa de Tunis[4]. Après des études à la Zitouna de 1913 à 1915[5], il figure parmi les fondateurs du parti nationaliste du Destour ; celui-ci compte d'autres personnalités d'origine algérienne comme son président Abdelaziz Thâalbi[3]. El Madani s'illustre notamment en pénétrant clandestinement au sein de la caserne de la kasbah de Tunis afin d'y rencontrer Thâalbi.

Figure du mouvement national

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Exilé en Algérie en 1925, il participe à la création de l'Association des oulémas musulmans algériens, sous la présidence de l'imam Abdelhamid Ben Badis, dont il rédige les statuts[3]. Devenu rédacteur politique de la revue Al Shihab en 1931 et rédacteur en chef d'Al Basa'ir, il est nommé secrétaire permanent du Front algérien pour la défense et le respect de la liberté en 1952[5].

En 1956, il part avec son ami Cheikh Abbas au Caire où ils participent à la création du GPRA sous la présidence de Ferhat Abbas. El Madani se voit désigné patron du bureau des affaires arabes du FLN au Caire (1956-1958)[3]. Devenu ministre des Affaires culturelles dans le premier GPRA puis, après l'indépendance en 1962, ministre des Habous sous la présidence d'Ahmed Ben Bella[3], il est nommé ambassadeur algérien en Irak, Turquie et Iran.

Historien et membre de l'Académie de langue arabe du Caire, il publie divers ouvrages sur le Maghreb[3]:

  • Histoire de l'Afrique du Nord ou Carthage en quatre siècles ;
  • Le Livre de l'Algérie ;
  • Les Musulmans en Sicile et dans le sud de l'Italie ;
  • La Géographie de l'Algérie ;
  • Ibn Khaldoun et l'Algérie.

Il rédige également ses mémoires et une pièce de théâtre, Hannibal (1950) destinée à renforcer le sentiment national tunisien.

Selon l'historien Ali Merad, « il fut l'un des personnages qui contribueront le plus activement à l'élaboration du nationalisme au cours de l'entre-deux-guerres »[3].

Publications

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  • Une vie de combat, souvenirs : première partie en Tunisie, 1905-1925, Alger, Entreprise nationale du livre, .

Notes et références

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  1. Selon son fils Mohamed Islam, sa naissance officielle a été déclarée au 16 juin 1899 en raison de l'absence d'état civil en Tunisie.
  2. (en) James McDougall, History and the Culture of Nationalism in Algeria, Cambridge, Cambridge University Press, , 284 p. (ISBN 978-0521843737), p. 158.
  3. a b c d e f et g Nadir Iddir, « Né un premier novembre », El Watan,‎ (ISSN 1111-0333).
  4. Charlotte Courreye, Augustin Jomier et Annick Lacroix, Le Maghreb par les textes : XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Armand Colin, coll. « Collection U », , 336 p. (ISBN 978-2-200-62729-4), p. 68.
  5. a et b « Madani Ahmad Tawfiq Al- (1899-1983) », sur universalis.fr (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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