Alexis-François Aulagnier
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(à 72 ans) Ancien 2e arrondissement de Paris |
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Alexis-François Aulagnier, né le à Grasse et mort le à Paris, est un médecin français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Aulagnier est le fils d'un marchand parfumeur Pierre Aulagnier et d'Anne de Tardivy, son parrain est Alexis-François de Tardivy Thorenc.
Il épouse Anne-Baptistine-Fortunée-Pierre de Gaudemar, de cette union est né François-Adolphe Aulagnier, le à Marseille, qui sera lui aussi médecin principal des armées.
Après avoir fait de bonnes études dans le séminaire de sa ville natale, Aulagnier étudia la médecine à la Faculté de médecine de Montpellier, où il eut pour maîtres de savants hommes, à la tête desquels brillait Paul-Joseph Barthez. On le reçut docteur en 1789, et ce fut pour cette circonstance qu'il rédigea en latin une thèse sur l'insolation.
Une fois médecin, il choisit Marseille pour résidence. « Très attentif aux bruits du dehors, surtout aux refrains de la Marseillaise, très influençable de sa nature, et très enclin à imiter, son zèle pour la République alla jusqu'à l'exaltation et quelquefois jusqu'à l'imprudence[1]. »
Cependant, et tout en desservant l'hôpital militaire de Marseille, il contracta d'intimes relations avec quelques parents du général Bonaparte, et dès lors il devint bonapartiste aussi dévoué qu'il s'était montré ardent républicain : et cela même, tout désintéressé qu'il était, parut un instant fonder sa fortune. Il fut tour à tour médecin de Joachim Murat, dès que Murat fut roi de Naples, puis médecin de Joseph Bonaparte.
Il suivit ce prince en Espagne où il fut couvert d'honneurs : chevalier de l'ordre royal d'Espagne, médecin ordinaire de « S.M.C. »[2], médecin en chef de l'hôpital militaire de la Garde royale, membre correspondant de l'Académie de Médecine de Paris, de celle de Madrid, de celle des Sciences et Arts de Marseille, etc.
Aulagnier fut au nombre de ceux que la chute de l'Empire laissa le plus attristés, le plus dénués, le plus profondément malheureux. Tout lui manquait : les consolations, l'espérance, une bibliothèque, et même les idées.
Il publia cependant quelques écrits, un sur la colique de Madrid (voir Colique de plomb), un autre sur l'emploi du feu comme remède désespéré des maux qui n'en ont pas d'autres (il avait guéri de la sorte un ou deux pulmoniques), enfin un Dictionnaire des Aliments, le seul de ses ouvrages dont on se souvienne encore[3].
Aulagnier meurt le , cité d'Antin à Paris. Son fils meurt le à Paris 6e. Ils sont inhumés au cimetière Montmartre, 32e division, avenue Saint-Charles[4].
Publications
[modifier | modifier le code]- (la) Cand. Alexi-Francisco Aulagnier, Tentamen medico-practicum de insolatione, Apud J.-F. Picot, , 11 p. (lire en ligne)
- John Moultrie, James Makittrick Adair et Alexis François Aulagnier, Traité de la fièvre jaune, Chez Méquignon l'aîné, Libraire de l'École et de la Société de Médecine de Paris, rue de ladite École, no 3, vis-à-vis celle Hautefeuille,
- Alexis-François Aulagnier, Recherches sur l'emploi du feu dans les maladies réputées incurables, Méquignon, , 70 p. (lire en ligne)
- Alexis-François Aulagnier, Recherche sur les causes de la colique de Madrid, Denné, , 59 p. (lire en ligne)
- Alexis-François Aulagnier, Nouveau recueil d'observations et de consultations sur les maladies des femmes, et spécialement sur celles qui se déclarent vers l'âge critique : Premier cahier, l'auteur,
- Alexis-François Aulagnier, Considérations sur l'âge critique que amène la suppression absolue du flux périodique : Faisant suite aux observations déjà publiées sur les maladies des femmes, Gabon, , 22 p. (lire en ligne)
- Dictionnaire des substances alimentaires et de leurs propriétés, vol. 2, Pillet Ainé, (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Duckett
- « Sa Majesté Catholique », prédicat des rois d'Espagne.
- « Quoique ce livre ne soit qu'une compilation fort indigeste et destituée de toute originalité quelconque, je ne suis pas bien certain qu'Aulagnier lui-même l'ait composé : j'en ai vu faire un semblable, et à coups de ciseaux, quelques mois auparavant, par un ignorant qu'on nommait Gardeton. » ; source : Duckett
- La tombe est décrite dans Corpus inscriptionum ad medicinam biologiamque spectantium : épigraphie médicale, tome premier, publié par Raphaël Blanchard, 1909, page 203.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- William Duckett, Dictionnaire de la conversation et de la lecture : Inventaire raisonné des notions générale les plus indispensable à tous, vol. 2, Aux comptoirs de la direction, , 2e éd. (lire en ligne).
- Nouveau journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc., (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la vie publique :
- Médecin militaire français
- Médecin français du XVIIIe siècle
- Médecin français du XIXe siècle
- Membre de l'Académie de Marseille
- Membre de l'Académie nationale de médecine
- Membre de l'Académie royale espagnole
- Personnalité du royaume d'Espagne (1808-1813)
- Chevalier de l'ordre royal d'Espagne
- Naissance en mars 1767
- Naissance à Grasse
- Naissance dans la province de Provence
- Décès en décembre 1830
- Décès dans l'ancien 2e arrondissement de Paris
- Décès à 63 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Montmartre (division 32)