Ambarvales
Dans la Rome antique, les ambarvalia (ambarvales ou ambarvalies en français) sont une fête religieuse célébrée le 29 mai en l'honneur de la déesse Dea Dia.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Ambarvalia vient du latin ambire arva qui signifie tourner autour des champs.
Le rituel
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une fête célébrée à Rome et dans plusieurs villes d'Italie pour favoriser la récolte et détourner les fureurs du dieu Mars.
Le 29 mai, les Frères arvales dirigeaient une procession lustrale en l'honneur de la déesse Dea Dia. Selon Festus, le mot ambarvales désignait aussi la victime promenée autour des champs, trois fois selon Virgile[1], et immolée pour leur fertilité[2],[3].
En usage dans l'ager romanus, le territoire propre de la ville de Rome, il est possible que cet antique rite ait été repris, christianisé et généralisé par l'Église au VIe siècle, qui en aurait alors fait le jour des Rogations[4],[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Virgile, Georgiques, Livre I, Le Labourage.
- Festus Grammaticus, de la signification des mots, livre I
- Macrobe, Saturnales, livre III, 5
- (en) Geoffrey Nathan, « The Rogation Ceremonies of Late Antique Gaul », Classica Et Mediaevalia, no 49, , p. 275-303
- Bayet 1956
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Bayet, Histoire politique et psychologique de la religion romaine, Paris, Payot, , 2e éd., 312 p. (ISBN 2-228-32810-3)
- (en) Roger D. Woodard, Indo-European sacred space : Vedic and Roman cult., Traditions. Urbana-Chicago: University of Illinois Press, 2006. 296 pages. (ISBN 9780252092954). Le troisième chapitre (pp. 96-141) est notamment consacré aux Ambarvales.