Argentine (Savoie)
Argentine | |||||
Le sommet du Grand Arc vu d'Argentine. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Jean-de-Maurienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Porte de Maurienne | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Perrier 2020-2026 |
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Code postal | 73220 | ||||
Code commune | 73019 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Argentin(e)s | ||||
Population municipale |
951 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 29′ 41″ nord, 6° 18′ 49″ est | ||||
Altitude | Min. 326 m Max. 2 696 m |
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Superficie | 28,03 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Pierre-d'Albigny | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | http://www.argentine-savoie.fr | ||||
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Argentine est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Argentine est une commune de la Basse-Maurienne, située sur la rive droite de l'Arc[1], à 6 km en amont d'Aiguebelle[2].
La superficie de la commune est de 2 520 ha, dont la moitié correspond à de la surface forestière[2]. La commune est composée de six villages, qui sont, du nord vers le sud, Les Bottets, Verdet, La Perrière (chef-lieu), Le Rivier, La Chaudanne, auxquels s'ajoutent une vingtaine de lieux-dits et hameaux : Barrioz, Chapitre, Charrière Chaude, Château, Cléments, Crey, Combe, Coudray, Durands, Fay, Gémilly, Madeleine, Montchabert, Montchavet, Montgodioz, Motte, Rivier, Roche, Route Nationale, Rubaud, Plagne, et Tour[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 369 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 274,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Argentine est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (0,8 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Dans les documents médiévaux, Argentine est mentionnée sous les formes suivantes Argentina (1129, 1184), Argentine (1129, 1285), Apud Argentinam (1269)[14],[2],[15].
Le toponyme Argentine est un nom dérivant du latin argentaria (ou du gaulois arganto) et désigne l'« emplacement de mines métallifères réelles ou supposées »[14],[15]. Pour la commune savoyarde, le nom fait référence aux mines de plomb argentifère exploitées autrefois sur le territoire de la commune[14],[16]. Il s'agit du seul toponyme existant en France[16].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Arzhantena, selon la graphie de Conflans[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]Période médiévale
[modifier | modifier le code]Les mines de plomb argentifère de Montchabert semblent à l'origine du nom de la paroisse puis de la commune[14]. Les habitants ont d'ailleurs exploité le fer dans des fonderies au cours du Moyen Âge[14]. Toutefois aucune trace de cette activité proto-industrielle avant le XIIe siècle[16].
La bulle pontificale de Lucius III, de l'année 1184, confirme la juridiction épiscopale de Maurienne sur dix-sept paroisses dont Argentine[18],[16].
L'évêque de Maurienne fait édifier un château, cité en 1269[16]. En 1285, un conflit éclate entre l'évêque et le comte de Savoie concernant les droits sur Argentine, l'évêque obtient la confirmation de ceux-ci[16]. C'est à cette période que le château devient le siège d'une châtellenie épiscopale[16].
Selon le chanoine Gros, un autre château dit Tour Brûlée aurait existé[19].
Période contemporaine
[modifier | modifier le code]Comme la plupart des possessions épiscopales, dite Terre limitée, la paroisse est affranchie en partie en 1768, mais sous certaines conditions et en échange d'un cens annuel de 760 livres[16].
Le duché de Savoie est occupé par les troupes révolutionnaires françaises depuis 1792 et reste français jusqu'en 1815.
Lors du retrait des troupes allemandes, en 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la commune, comme tous les villages voisins, subit des destructions[16], notamment l'église paroissiale[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Ses habitants sont appelés les Argentin(e)s[2],[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 951 habitants[Note 1], en évolution de −0,31 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Médias
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église d'Argentine
[modifier | modifier le code]L'église, dédiée à St Jean-Baptiste, est consacrée le [19]. La nouvelle construction, qui remplace un édifice très modeste, est due à un membre de la famille Castagneri de Châteauneuf[19]. Les éléments repris sont la nef, le chœur et la porte. Deux nefs ont été ajoutées en 1849[19]. En 1894, l'église est agrandie avec des bas-côtés et une tribune car elle était devenue trop petite pour accueillir 1 700 fidèles). La famille Castagneri y possède un caveau familial, sous une dalle funéraire.
Le portail, classé monument historique, date de 1638[19]. Son encadrement est en fonte moulée. Il est orné d'un châtaignier et surmonté de l'emblème des Castagneri, ainsi que leur devise en latin pasco bonos pugnoque malos (je fais paître les bons et je combats les méchants). Le décor de la porte est unique en Savoie.
L'église possède une chaire en noyer d'Argentine (comme celle de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne) et une croix de la passion (une autre existe à Bessans).
Tour des Évêques
[modifier | modifier le code]Le château d'Argentine, édifié par les évêques de Maurienne, est mentionné dans la deuxième moitié du XIIIe siècle[16]. Seule subsiste une tour dite « des Évêques », située contre le cimetière, elle est en assez mauvais état[19].
Hameau de Gémilly
[modifier | modifier le code]Au hameau de Gémilly, un « château », décrit comme « un ensemble de grosses maisons[19] », aurait été édifié au XVIIe siècle[19] et a appartenu à la famille de Castagneri[19]. Une chapelle a été construite à proximité, elle a été détruite à la suite d'un violent orage[19].
A proximité, une tour dite de Castagneri, bâtie sur des bases plus anciennes, daterait du XIIe ou XIIIe siècle.
Patrimoine culturel
[modifier | modifier le code]- Le musée du Félicien, présentation de la vie agricole d'antan, avec trois courts métrages réalisés en 2000[25] ;
- Le village compte plusieurs petites centrales hydroélectriques : la Balme, Montartier, la Christine.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 30-37. ([PDF] lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- Histoire des communes savoyardes, 1983, p. 30, Situation.
- Histoire des communes savoyardes, 1983, p. 30, Présentation.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Argentine et Saint-Alban-d'Hurtières », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 35..
- Henry Suter, « Argentine », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Histoire des communes savoyardes, 1983, p. 30-31, L'histoire.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne), p. 32-34.
- Histoire des communes savoyardes, 1983, p. 31-33, Eglises et châteaux.
- « Argentine », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site du musée du Félicien.