Association des climato-réalistes
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L'Association des climato-réalistes, fondée en 2016, est une association française climato-dénialiste[1], présidée par Benoît Rittaud et qui rassemble des figures climato-dénialistes telles que François Gervais, Christian Gerondeau ou Vincent Courtillot. Dénuée de climatologues, elle conteste le consensus scientifique sur le réchauffement climatique, dont elle met en doute l'origine anthropique et les conséquences néfastes ; elle s'oppose aux mesures de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Historique et thèses
[modifier | modifier le code]L'association est fondée début 2016[2], sur les bases du « Collectif des climato-réalistes », créé le en réaction à la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP 21)[3],[4]. Dénuée de climatologue, l'association compte parmi ses membres des scientifiques d'autres disciplines, des organisations libérales telles que la fédération Liberté chérie, Contribuables associés et l'Institut Turgot, ainsi que l'Amicale des foreurs et des métiers du pétrole[2].
En , elle organise à Paris, en réaction à la Conférence de Marrakech de 2016 sur les changements climatiques (COP 22), une « contre-COP 22 », qui rassemble environ 180 personnes, dont de nombreux scientifiques retraités (mais aucun climatologue), dans laquelle interviennent notamment Claude Allègre (à distance) et Vincent Courtillot, qui remettent en cause l'origine anthropique du réchauffement climatique, allant ainsi à l'encontre du consensus scientifique, et à laquelle assiste un public climatosceptique[5].
Plusieurs de ses membres (Benoît Rittaud, Vincent Courtillot, Christian Gerondeau…) figurent parmi les signataires d'une lettre ouverte affirmant qu'il n'existe pas d'urgence climatique, diffusée en par une fondation climato-dénialiste néerlandaise, la Climate Intelligence Foundation[6].
L'association, qualifiée de « confidentielle » par La Croix en 2023, compterait quelques centaines de membres actifs à cette date[7]. Elle accueille néanmoins des personnalités médiatiques, parmi lesquelles son président Benoît Rittaud (« l'un des plus tenaces climatosceptiques français », écrit L'Obs en 2023, soulignant sa négation de l'origine anthropique du réchauffement climatique[8]) et Christian Gerondeau, qui ne sont pas spécialisés dans les sciences du climat mais respectivement mathématicien et polytechnicien, tous deux qualifiés de « climato-faussaires » dans une enquête de Basta !, Mediapart, Politis et Reporterre parue en 2019[9]. Ils interviennent notamment dans la presse en , à l'occasion de la parution du premier volet du sixième rapport d'évaluation du GIEC, pour promouvoir leurs ouvrages respectifs Geocratia et La Religion écologiste et contester l'utilité des mesures de lutte contre le réchauffement climatique[10].
Arrêt sur images (ASI) estime en que les autoproclamés « climato-réalistes » sont de plus en plus présents dans les médias, après que plusieurs d'entre eux ont fait la une d'un numéro hors-série du magazine d'extrême droite Valeurs actuelles. Les « climato-réalistes », écrit ASI, se caractérisent par leur négation du consensus scientifique : sans contester l'existence du réchauffement, ils en nient les impacts, réduisent fallacieusement le CO2 à son effet fertilisant, démentent toute hausse de la fréquence et de l'intensité des événements climatiques extrêmes, dénient aux rapports du GIEC leur caractère scientifique[11].
Les ouvrages de plusieurs membres de l'Association des climato-réalistes sont notamment publiés aux éditions L'Artilleur, dont Benoît Rittaud est par ailleurs directeur de collection[12].
Membres notables
[modifier | modifier le code]- Benoît Rittaud (président de l'association[13]) ;
- Christian Gerondeau (membre du bureau[13]) ;
- François Gervais (membre du comité scientifique[13]) ;
- Vincent Courtillot (membre du comité scientifique[13]) ;
- Richard Lindzen (membre du comité scientifique[13]) ;
- Jacques Duran (défunt membre du comité scientifique[13]) ;
- Marie-France Suivre (membre du bureau[13]), membre du think-tank libéral Institut Turgot[5].
Références
[modifier | modifier le code]- « David Chavalarias : "Les climato-dénialistes en France sont en majorité issus de la mouvance antivax" », sur France Inter, (consulté le )
- Coralie Schaub, « Climato-réaliste », Libération, (lire en ligne).
- Stéphane Foucart, « La COP21 et le retour des climatosceptiques », Le Monde, (lire en ligne).
- Benoît Rittaud, « Création de l’Association des climato-réalistes », sur skyfall.fr, (consulté le ).
- Marie-Adélaïde Scigacz, « A la contre-COP22, les "climatoréalistes" rejouent une version bien à eux de la Conférence sur le climat », France Info, (consulté le ).
- Lucie Oriol, « Face au GIEC, une tribune climato-sceptique récolte 500 signatures », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
- Paul de Coustin, « Le climat, nouvelle lubie des complotistes », La Croix, (lire en ligne).
- Thibaut Schepman, « Histoire du climatoscepticisme, comment le doute s’est propagé », L'Obs, (lire en ligne).
- Sophie Chapelle, Christophe Gueugneau, Vanina Delmas et Alexandre-Reza Kokabi, « En France, les climatosceptiques bougent encore », Mediapart (consulté le ).
- Louise Sallé, « «Climato-réalistes»: les nouveaux habits des climatosceptiques », L'Opinion, (lire en ligne).
- Alizée Vincent, « "Valeurs actuelles" réunit la crème des climatosceptiques », Arrêt sur images, (lire en ligne).
- Nicolas Celnik, « Réchauffement climatique : qui sème le doute récolte la recette », Libération, (lire en ligne).
- « Qui sommes-nous ? », sur climato-realistes.fr (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :