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Auguste de Juge

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Auguste de Juge de Pieuillet, né le à Serrières-en-Chautagne (Mont-Blanc) et mort le à Marcellaz-Albanais (Haute-Savoie), est un haut fonctionnaire et poète savoyard de langue française.

Origine et famille

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Jules Auguste est né le à Serrières-en-Chautagne[1], alors situé dans le département du Mont-Blanc. Il est le fils de Jean-Joseph de Juge de Pieuillet, substitut avocat général au Sénat de Savoie, et de Péronne de Montanier[2]. Son frère, François de Juge de Pieuillet (1799-1856), est fonctionnaire au sein de l'administration sarde.

La famille de Juge est établie dans l'Albanais depuis le XIVe siècle et fut anoblie en 1498[3],[4]. Elle porte d'azur à 3 roses d'or[3],[4].

Il épouse Audé-Bernard Marie avec qui il a deux enfants, Charles Jules (1829-1893) et Alix[2].

Après des études de droit[2] à Grenoble, puis à Turin[1], où il reçut le titre de docteur en 1816[1]. Il s'installa en 1827 comme avocat fiscaliste auprès du tribunal d'Albertville, puis devient juge-mage au tribunal de Bonneville en 1833 et à celui d'Annecy en 1837[1]. Il devient membre du Sénat de Savoie en 1840[1].

Il dirigea aussi les services de l'Instruction publique dans le Faucigny puis devint directeur des études pour le duché de Savoie à Chambéry en 1852. Il est élu le à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, avec pour titre académique Effectif (titulaire)[5]. Il en fut le président de 1853 à 1854, puis de 1857 à 1858[6].

Après l'annexion de la Savoie à la France, il prend sa retraite le avec le titre de président honoraire de la Cour d'appel de Savoie[1].

Il est fait chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[2].

Auguste de Juge meurt dans son château de Pieuillet, le [1].

En Savoie, Auguste de Juge est un poète[2] renommé pour ses talents littéraires et son don pour la satire. Dès 1824, il fit paraître son premier poème « Chambéry ». Alphonse de Lamartine fait l'éloge de son premier recueil de poèmes[2], notamment sur le lac Léman. En 1834, il rédigea un recueil mystique intitulé « Inspirations religieuses », qui ne connut pas un grand succès. De fait, l'essentiel de son œuvre est constitué de petites fables satiriques à la manière de celles de Jean de La Fontaine raillant les mœurs politiques de ses contemporains. Ses fables politiques furent regroupées et publiées en 1853 sous l'intitulé « Le Fabuliste des Alpes »[2] et lui valut les félicitations de Théophile Gautier.

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Jules Philippe, Les poètes de la Savoie, 1865, p. 211-217 ([lire en ligne]).
  2. a b c d e f et g Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", vie des hommes et des femmes illustres qui firent les grandes heures des Savoie, Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 328.
  3. a et b Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. III, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910ù (lire en ligne), p. 219-222.
  4. a et b Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, vol. VII, Paris, Éditions héraldiques, , p. 327.
  5. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  6. [PDF] Institut des travaux historiques et scientifiques, « Liste des Présidents et Secrétaires Perpétuels de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Savoie arrêtée au 31 décembre 2014 », sur le site de l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Savoie, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Article de Rémi Mogenet dans L'Essor savoyard du
  • Jules Philippe, Les poètes de la Savoie, Annecy, Jules Philippe, Libraire-éditeur, , 337 p. (lire en ligne), p. 211-228, Article « Auguste de Juge »
  • Robert Cottaz, Auguste de Juge, magistrat, poète et académicien (1797-1863), Mémoires de l'Académie de Savoie, 7s., T. XII, 1999, p. 131-150

Liens externes

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