Autheuil-Authouillet
Autheuil-Authouillet | |
L'église Saint-André à Authouillet. Classé MH (1958). | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Denis Noël 2020-2026 |
Code postal | 27490 |
Code commune | 27025 |
Démographie | |
Gentilé | Altoliens |
Population municipale |
946 hab. (2021 ) |
Densité | 81 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 51″ nord, 1° 16′ 51″ est |
Altitude | Min. 27 m Max. 137 m |
Superficie | 11,66 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Autheuil-Authouillet est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Située à 10 kilomètres de Gaillon et à 15 kilomètres de Vernon.[réf. nécessaire]
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par l'Eure[2], affluent de la Seine.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Transport ferroviaire
[modifier | modifier le code]Autheuil-Authouillet fut desservie par la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Huest à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 600,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Autheuil-Authouillet est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,1 %), forêts (32,5 %), prairies (16 %), zones urbanisées (9,4 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Autheuil
[modifier | modifier le code]Autheuil est attesté sous les formes Autuil vers 1055 et 1067, Altolio entre 1055 et 1066[15]. Altus (élevé) et ialos (clairière cultivée).
Une homonymie exacte existe avec d'autres communes françaises : voir Autheuil .
Authouillet
[modifier | modifier le code]Authouillet est attesté sous la forme Altuliolum en 1199, dans une bulle du pape Innocent III. Terminaison en ialum, d'après Auguste Vincent, a le sens d'espaces découvert (par rapport aux espaces couverts de forêts)[16]. Authouillet est le diminutif d'Autheuil.
Nom de la commune actuelle
[modifier | modifier le code]La commune a été formée par la fusion, en 1971, d'Autheuil[17] et d'Authouillet[18]. Celles-ci ne doivent pas être confondues avec les communes d'Auteuil et d'Autouillet, elles aussi voisines l'une de l'autre mais séparées et situées dans les Yvelines, à proximité de Thoiry.
Histoire
[modifier | modifier le code]À l'époque mérovingienne, les deux localités d'Autheuil et d'Authouillet appartenaient au pays de Madrie. Ce lieu s'étendait de La Croix-Saint-Leufroy jusqu'à Rolleboise, à cheval sur les anciens diocèses d'Évreux et de Chartres[19].
Le site a été occupé très tôt, des tombeaux de plâtre renfermant des ossements et des armes ont été retrouvés à Autheuil.
La charte de fondation de l'abbaye Saint-Sauveur d'Évreux, en 1060, donne Altolio pour Autheuil, et en 1199, dans une bulle du pape Innocent III, Altuliolum pour Authouillet. Cette terminaison en ialum, d'après Auguste Vincent, a le sens d'espaces découverts (par rapport aux espaces couverts de forêts)[16].
La commune a été formée par la fusion, en 1971, d'Autheuil et d'Authouillet.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 946 habitants[Note 3], en évolution de −1,25 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune compte un édifice classé au titre des monuments historiques :
- L'église Saint-André Classé MH (1958) (XVe, XVIe et XVIIe)[25].
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- le château de La Boulaie (disparu en 1830, victime de la Bande noire), des XVIe et XVIIIe siècles, au lieu-dit Autheuil[26] ; la baronnie de La Boulaie a été créée au bénéfice des ducs de La Force en 1588 [3]. Turenne épouse le [27] Charlotte de Caumont La Force, fille d'Armand Nompar de Caumont (1580-1675).
Jacques Nompar II de Caumont (1632-1699) y est mort, à la suite de la décision de Louis XIV qui l'y avait reclus à raison de son refus de conversion à la religion catholique [4]. L'abbé Prévost (1697-1763) a été proche de Henri Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force[28] ; - la Grange, ancienne église Saint-Pierre (XVIIIe) au lieu-dit Autheuil[29] ;
- un moulin probablement du XVIIe siècle au lieu-dit Authouillet[30] ;
- une maison du XIXe siècle au lieu-dit Autheuil[31] ;
- quatre fermes : une du XVIIe siècle au lieu-dit Autheuil[32], une du XIXe siècle au lieu-dit la Petite Boulaye[33], une des XVIIIe et XIXe siècles au lieu-dit les Acres[34], une du XVIIIe siècle au lieu-dit la Haute Boulaye[35].
Il existait une chapelle, appelée Notre-Dame-de-la-Vallée, édifice aujourd'hui détruit[36].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Le réalisateur Jacques Becker et l'actrice Françoise Fabian se sont mariés à la mairie d'Autheuil (commune qui était alors séparée d'Authouillet) le [37].
- Yves Montand (1921-1991), acteur et chanteur, et Simone Signoret (1921-1985), actrice oscarisée et césarisée, y possédaient une très grande propriété et maison de villégiature que le petit-fils de cette dernière, Benjamin Castaldi (né en 1970), appelait le Château[38], tandis que les Altoliens l'appellent encore parfois le Château Blanc. L'actrice rendue célèbre en 1952 par Casque d'Or (qui incidemment est un film de Jacques Becker, marié dans la commune, voir ci-dessus) est morte à Autheuil le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Parti: au 1er de gueules à deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur l'un au-dessus l'autre; au 2e d'argent à deux fasces ondées d'azur; au chef de sinople chargé de deux annelets entrelacés d'or[39]. |
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Détails | - Les annelets symbolisent la fusion des deux communes d’Autheuil avec Authouillet en 1971. - Le sinople symbolise l’agriculture et les forêts. - Les fasces ondées évoquent l’Eure divisée en plusieurs bras, dont deux principaux. -Les deux léopards d'or représentent les armes de la Normandie. Adopté le 11 octobre 2021. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Eure (H4--0200) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Autheuil-Authouillet et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Évreux-Huest » (commune de Huest) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Évreux-Huest » (commune de Huest) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure - Page 56.
- Connaissance de l'Eure - numéro 60 - 1986 - article de Jacques Charles.
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, 1868, p. 162.
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, op. cit., 1868, p. 173
- Essai sur le système des divisions territoriales de la Gaule - Benjamin Guérard - 1830.
- Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure - 1904 [1]
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-André », notice no PA00099315, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de la Boulaie », notice no IA00017675, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- [2]
- L'abbé Prévost à Autouillet, Le Figaro, 2 août 1925.
- « Église paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00017674, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin », notice no IA00017681, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00017679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018329, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017680, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017678, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017676, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Notre-Dame-de-la-Vallée », notice no IA00018330, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Acte de naissance de Jacques Louis Thomas Becker - vue 18/31 - acte 461, avec mentions marginales de ses deux mariages », sur archives.paris.fr (consulté le ).
- « Maintenant, il faudra tout se dire », résumé de l'ouvrage de Benjamin Castaldi, édité en 2004 chez Albin Michel, sur babelio.com (consulté le ) : «
C'est qu'avant d'être animateur de télévision, Benjamin Castaldi a d'abord été le petit-fils de Casque d'Or. Il a passé une enfance dorée dans la maison d'Yves Montand, à Autheuil, ignorant les lourds secrets de famille qui l'entouraient. ». - https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=19951