Charles-Robert Ageron
Naissance |
Lyon 1er (Rhône) |
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Décès |
(à 84 ans) Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) |
Nationalité | Française |
Formation | Université de Paris |
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Titres | Professeur des universités |
Profession | Historien |
Employeur | Université de Tours, université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne, Centre national de la recherche scientifique, université de Paris, lycée Lakanal et lycée Gautier (d) |
Approche | Histoire de l'Algérie |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur et médaille de bronze du CNRS |
Membre de | Académie des sciences d'outre-mer et Société française d'histoire des outre-mers |
Charles-Robert Ageron, né le à Lyon et mort le au Kremlin-Bicêtre, est un historien français, spécialiste de la colonisation française en Algérie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Lyon[1], agrégé d'histoire en 1947[2], il enseigne tout d'abord au lycée Gautier à Alger cette même année. Il y reste dix ans et commence ses recherches sur l'histoire de la période coloniale en Algérie. Sur place, il fait alors partie de ceux qu'on appelle les libéraux. Ceux-ci plaident pour une réforme en profondeur du système colonial, et croient encore en une possible réconciliation des communautés[3]. Chrétien de gauche, il est tout autant critique vis-à-vis de la politique de la force de Guy Mollet, et, à l'opposé, du Front de libération nationale (FLN), le parti politique indépendantiste algérien. Ageron est alors proche d'Henri-Irénée Marrou, dont il fut l'élève à Lyon sous l'occupation allemande[3], un des premiers intellectuels (écrivant notamment dans la revue Esprit) à dénoncer publiquement l'usage de la torture[4].
Puis il revient en métropole, affecté au lycée Lakanal, à Sceaux, en 1957. Désormais, il consacre une grande partie de ses travaux d'historien à l'histoire du monde colonial, qu'il vient de quitter et à l'Algérie, dont il devient un des premiers grands spécialistes[5],[6]. Attaché de recherches au CNRS de 1959 à 1961, il devient assistant, puis maître-assistant à la Sorbonne où il enseigne jusqu'en 1969. Il y soutient en 1968, sous la direction de Charles-André Julien, sa thèse d'État sur les Algériens musulmans et la France de 1871 à 1919 qui est « remarquée pour son ampleur quasi-encyclopédique »[7].
Il est nommé professeur à l'université de Tours en 1970, où il a notamment Benjamin Stora comme thésard[5], puis à l'université Paris XII en 1982[8].
Il préside la Société française d'histoire d'outre-mer jusqu'en 2008 et dirige la Revue française d'histoire d'outre-mer.
Il décède le [9].
Publications
[modifier | modifier le code]- Histoire de l'Algérie contemporaine : 1871-1954, Presses universitaires de France, 1964.
- — 1830-1966, PUF, 1966 (2e éd.).
- — 1830-1969, PUF, 1969 (3e éd.).
- — 1830-1970, PUF, 1970 (4e éd.).
- — 1830-1973, PUF, 1974 (5e éd.).
- — 1830-1976, PUF, 1977 (6e éd.).
- — 1830-1979, PUF, 1980 (7e éd.).
- — 1830-1982, PUF, 1983 (8e éd.).
- — 1830-1988, PUF, 1990 (9e éd.) (ISBN 2-13-042159-8).
- — 1830-1994, PUF, 1994 (10e éd.) (ISBN 2-13-042159-8).
- — 1830-1999, PUF, 1999 (11e éd.) (ISBN 2-13-042159-8).
- Les Algériens musulmans et la France (1871-1919), PUF, 1968.
- Politiques coloniales au Maghreb, PUF, 1972.
- L’anticolonialisme en France de 1871 à 1914, PUF, dossier clio 67, 1973
- France coloniale ou parti colonial ?, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Pays d'outre-mer » (no 2), , 302 p. (ISBN 2-13-035340-1, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- L'Algérie algérienne de Napoléon III à de Gaulle, Sindbad, 1980.
- Histoire de la France coloniale, Armand Colin, 1990.
- Charles Ageron, L'Algérie des Français, Paris, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-020303-6).
- La décolonisation française, Armand Colin, 1991 (ISBN 2-200-21576-2).
- De l'Algérie « française » à l'Algérie algérienne, Bouchene, 2005 (ISBN 2-912946-68-9).
- Genèse de l'Algérie algérienne, Bouchene, 2005 (ISBN 9789961966273).
- Le Gouvernement du général Berthezène à Alger en 1831, Bouchene, (ISBN 2-912946-50-6).
- L'Afrique noire française : l'heure des indépendances, Paris, CNRS Éditions, , 797 p. (ISBN 978-2-271-07052-4).
- La guerre d'Algérie et les Algériens, 1954-1962 : actes de la table ronde, Paris, 26-27 mars 1996, Paris, Armand Colin, , 340 p. (ISBN 978-2-200-01895-5).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960.
- Thomas Wieder, « Charles-Robert Ageron », Le Monde, .
- « Diverses personnalités font part de leur inquiétude devant certaines méthodes employées en Algérie », Le Monde, .
- Corinne Bensimon, « Je suis toujours rattrapé par l’Algérie », Libération, (lire en ligne).
- André Pautard, « La guerre de sept ans », L'Express, (lire en ligne).
- In memoriam. Charles-Robert Ageron (1923-2008), Guy Pervillé, publié dans le n° 360-361 d’Outre-mers, 2e semestre 2008, pp. 373-380, 6 septembre 2008
- (en) Martin Evans, « Obituary: Charles-Robert Ageron, Leading historian of colonial Algeria », The Guardian, .
- « Charles-Robert Ageron, historien », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Guy Pervillé, « Charles-Robert Ageron (1923-2008) », Outre-mers, Persée, vol. 95, no 360, , p. 373-388 (lire en ligne)
- Historien français du XXe siècle
- Historien de l'Algérie
- Agrégé d'histoire
- Enseignant au lycée Lakanal
- Professeur à l'université de Tours
- Professeur à l'université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne
- Naissance en novembre 1923
- Naissance dans le 1er arrondissement de Lyon
- Décès en septembre 2008
- Décès au Kremlin-Bicêtre
- Décès à 84 ans
- Auteur publié par les Presses universitaires de France
- Auteur publié par les éditions Armand Colin