Charlotte Pudlowski
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Charlotte Pudlowski est une journaliste, autrice et entrepreneuse française née en 1986 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
Ancienne rédactrice en chef du magazine Slate et créatrice du podcast Transfert, elle est cofondatrice en 2017 du studio de production de podcasts narratifs Louie Media.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Charlotte Pudlowski est née en 1986 à Boulogne-Billancourt. Son père est avocat. Elle jouit selon elle d’une « enfance très privilégiée » dans le 16e arrondissement de Paris, où elle se passionne pour les histoires et l’écriture[1].
Elle étudie à l’école de journalisme de l'Institut d'études politiques de Paris dont elle sort diplômée en 2009. Elle y rencontre Mélissa Bounoua avec qui elle partage son logement lors de son semestre d’études dans le Missouri aux États-Unis. Ensemble, elles découvrent « le journalisme web, l’explosion des formats, le storytelling audio » et « la culture du podcast narratif à l’américaine »[2].
Carrière journalistique
[modifier | modifier le code]Après un stage à Slate.fr et un premier contrat, elle devient journaliste culture à 20minutes.fr[3].
Charlotte Pudlowski retourne à Slate où elle devient rédactrice en chef adjointe en 2014 puis rédactrice en chef en 2015[1]. Elle y lance les premiers podcasts dont Transfert[4],[5],[6].
En 2017, elle quitte le magazine en ligne pour lancer, avec Mélissa Bounoua, Louie Media, un studio de production de podcasts narratifs . Entre est le premier podcast réalisé[7],[8].
Marquée par le silence de sa mère, victime d’attouchements de la part de son père à partir de l’âge de 10 ans, elle enquête sur l’inceste[9],[10]. En 2020, elle crée Ou peut-être une nuit, une série à cheval entre documentaire intime et essai politique qui s’intéresse au silence qui entoure l’inceste et aux dégâts qu’il provoque. La série emprunte son nom au premier vers de la chanson L'Aigle noir de Barbara[11]. Le podcast est récompensé par le Prix Philippe Chaffanjon en [12].
Charlotte Pudlowski est, avec Lauren Bastide, Charlotte Bienaimé et Victoire Tuaillon l'une des pionnières françaises du podcast à succès[13].
Accusations de harcèlement
[modifier | modifier le code]En juillet 2021, une enquête de Télérama, fondée sur des témoignages de salariés, anciens salariés et collaborateurs de Louie Media, relate des cas de souffrances au travail, de harcèlement moral ou encore d’humiliations. Charlotte Pudlowski et Mélissa Bounoua sont directement mises en cause dans leur management[14],[15]. En trois ans d'existence, « vingt personnes ont été employées par l'entreprise, dont neuf l'ont quittée rapidement, voire précipitamment. »[16]
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]- Prix Philippe Chaffanjon pour sa série documentaire Ou peut-être une nuit sur l’inceste[12],[17].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Célia Héron, « Charlotte Pudlowski et Mélissa Bounoua, inséparables du podcast », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Louie Media: le podcast qui monte ! Coup de cœur des Business O Féminin awards », sur Business O Féminin, (consulté le ).
- Isabelle Maradan, « Charlotte Pudlowski, journaliste culture : « Si je vois Jude Law au Festival de Cannes, mon hystérie va ressortir ! » », sur L’Etudiant, (consulté le ).
- Delphine Soulas-Gesson, « Slate.fr investit le monde du podcast », sur Stratégies, (consulté le ).
- Céline Asselot, « Charlotte Pudlowski : "Le podcast permet de raconter des histoires autrement" », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Joël Morio, « La renaissance du feuilleton radiophonique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jérôme Lefilliâtre, « Une grande fortune à la rescousse de Slate.fr », sur Libération, (consulté le ).
- Julia Tissier, « Louie Media, le studio de podcasts narratifs dont vous ne pourrez plus vous passer - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
- « Charlotte Pudlowski a enquêté sur l'inceste », sur Brut, (consulté le ).
- Tiphaine Honnet, « Dans les silences de l’inceste avec le podcast "Ou peut-être une nuit" », sur Madame Figaro, (consulté le ).
- Mouna El Mokhtari, « Inceste : l’aveuglement de la société, le silence des victimes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Célyne Baÿt-Darcourt, « Prix Philippe Chaffanjon : pour la première fois, un podcast est récompensé », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Fanny Marlier, « On a parlé podcast, féminisme et journalisme engagé avec Charlotte Pudlowski et Victoire Tuaillon », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
- Christelle Murhula et Laurence Le Saux, « Derrière la belle vitrine Louie Media, un management qui fait des dégâts », sur Télérama, (consulté le ).
- Alexandra Pizzuto, « La Girl Boss, une cheffe toxique comme les autres », Marie Claire, 10 décembre 2021.
- Lou Fritel, Fémini-business : ces entrepreneuses féministes mises en cause pour leur management, marianne.net, 13 décembre 2021
- « Accueil | Prix Philippe Chaffanjon » (consulté le ).