Deux sans barreur
En aviron, le deux sans barreur ou deux de pointe est un bateau à deux rameurs en pointe (c'est-à-dire avec un seul aviron chacun).
Description
[modifier | modifier le code]L'équipage se compose d'une paire de rameurs, chacun ayant un aviron ; comme le nom l'indique, il n'y a pas sur un tel bateau de barreur qui tiendrait un gouvernail (la barre) pour maintenir le bateau dans la direction souhaitée. Les deux rameurs doivent coordonner la direction et le bon timing des coups de rame entre eux, ou au moyen d'une installation de direction qui est actionnée au pied par l'un des rameurs. Ils doivent avancer à la même cadence et effectuer en même temps les manœuvres. Le rameur placé à l’arrière du bateau (par rapport au déplacement de celui-ci) est le « chef de nage » (il fixe la cadence des cycles d’aviron) ; celui situé à l’avant est désigné comme « deux » et il est assis derrière le « chef de nage », qu’il a dans son champ de vision[1],[2].
Les bateaux sont longs, étroits et semi-circulaires en coupe ; à l'origine en bois, les coques sont au XXIe siècle presque toujours fabriquées dans un matériau composite (généralement du plastique renforcé de fibre de carbone) pour des raisons de résistance et de poids[3].
Le deux sans barreur est une des compétitions d'aviron aux Jeux olympiques d'été.
Sportifs
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Parmi les rameurs les plus titrés en deux sans barreur, figurent Matthew Pinsent qui a obtenu deux fois l'or olympique et six titres de champion du monde, ainsi que Steve Redgrave, qui a obtenu trois fois l'or olympique et cinq titres de champion du monde ; les rameurs allemands Bernd Landvoigt et Jörg Landvoigt, frères jumeaux, ont été deux fois champions olympiques et quatre fois champions du monde dans cette catégorie de bateaux, tout comme le duo néo-zélandais formé par Eric Murray et Hamish Bond.
Lors des Jeux olympiques d'été de 2000 à Sydney, c'est en deux sans barreur que Jean-Christophe Rolland et Michel Andrieux apportent à la France la première médaille d'or olympique en aviron depuis les jeux de 1952[4].
En littérature
[modifier | modifier le code]L'écrivain allemand Dirk Kurbjuweit a publié en 2001 un roman Zweier ohne, traduit en français sous le titre Deux sans barreur[5] ; le roman raconte l'amitié de deux jeunes gens, Johann et Ludwig, entre onze ans et dix-huit ans, qui pratiquent l'aviron.
Références
[modifier | modifier le code]- Jacques Saury, Antoine Nordez et Carole Sève, « Coordination interindividuelle et performance en aviron », dans Activités, vol. 7, n° 1, avril 2010 Lire en ligne.
- (en) V. Lippens, « The temporal and dynamic synchronization of movement in coxless oared shells », dans P. Blaser, dir. Sport kinetics 1997: Theories of motor performance and their reflections in practice, Hambourg, Czwalina, 1999, vol. 2, p 39-44.
- L'Encyclopédie visuelle des sports, Genève, Minerva, 2000 (ISBN 2-8307-0577-7), p. 98 Lire en ligne.
- Eric Collier, « Deux rameurs pères de famille apportent à la France son premier titre depuis 1952 », Le Monde, (lire en ligne).
- Traduction de Leïla Pellissier, Paris, Éditions Autrement, 2005, 114 p. (ISBN 2-7467-0609-1).