Habib Chartouni
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Nom dans la langue maternelle |
حبيب الشرتوني |
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Condamné pour |
Assassinat de Bachir Gemayel (2017) |
Condamnation |
Condamnation à mort par contumace (2017) |
Lieu de détention |
Prison de Roumieh (jusqu'en ) |
Habib Chartouni (né le à Chartoun), membre du Parti social nationaliste syrien (PSNS) depuis 1977, est le poseur de la bombe qui a tué le président libanais Bachir Gemayel, le [1].
Les débuts de la vie
[modifier | modifier le code]Habib Tanious Shartouni, chrétien maronite, est né dans un petit village appelé (en arabe : شرتون) Chartoun à Aley, au Mont-Liban. Au début des années 1970, quelques années seulement avant le début de la guerre civile, il a été inspiré par le Parti social nationaliste syrien (PSNS) et s'y est affilié. Lorsque la guerre civile libanaise a éclaté, il s'est porté volontaire pour servir dans l'une des stations du PSNS à Aley[2].
Quelques mois plus tard, ses parents lui conseillent de fuir le Liban pour se rendre à Chypre, puis en France, où il suit des cours à l'université de Paris et obtient un diplôme en commerce. Il passe sa première année à Paris loin de la politique, jusqu'à la fin de l'été 1977, date à laquelle il rejoint officiellement le SSNP lors de sa première visite au Liban et en devient un membre actif depuis lors[3].
Assassinat de Gemayel
[modifier | modifier le code]Habib Chartouni, criminel jugé coupable 35 ans après son crime, de confession maronite, vivait à Achrafieh à Beyrouth, dans l'immeuble où se trouvait le quartier général des Phalanges libanaises, juste au-dessus. Il avait de bonnes relations avec les membres du parti[4].
Avec l’aide de Nabil Alam, un autre membre du PSNS, il aurait préparé l'assassinat de Bashir Gemayel, jugé trop proche des Israéliens[5].
Le , soit le 23e jour après l'élection de Bashir Gemayel et 9 jours avant que celui-ci devienne officiellement président, Bashir Gemayel était réuni avec une centaine de hauts-responsables des Forces libanaises dans son QG à 16h. À 16h10, une très forte explosion détruit le bâtiment ; on estime la charge à 200 kg de TNT. La bombe tue Gemayel et 26 autres personnes présentes dans le QG (quartier général). Deux jours plus tard a lieu le massacre de Sabra et Chatila.
Chartouni aujourd’hui
[modifier | modifier le code]Habib Chartouni est libéré de la prison de Roumieh en 1990 par les forces armées syriennes[1]. Contrairement à Samir Geagea, il n'a pas été amnistié.
Lors d’un meeting de solidarité à Chartouni et Alam, Ali Hamiyé a été emprisonné pour avoir déclaré qu'Habib Chartouni était un héros du Liban.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La justice se penche sur l'affaire Bachir Gemayel, France TV, 16 janvier 2007
- « Habib al-Shartouni: Striking the Head of Collaboration » [archive du ], Al Akhbar English, (consulté le )
- Conor Cruise O'Brien, The Siege: The Saga of Israel and Zionism, Simon and Schuster, (ISBN 978-0-671-60044-0, lire en ligne), p. 629
- (en) Historical Fact: The Assassination of Bashir Gemayel.
- (ar) « اسرائيل تكشف خفايا علاقاتها مع عائلة الجميل في لبنان | دنيا الوطن », دنيا الوطن, (lire en ligne, consulté le ).