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José Ramón Larraz

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José Ramón Larraz
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Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Malaga
Nom de naissance
José Ramón Larraz Gil
Autres noms
Gil, Gilles, Diana Daubeney, Dan Daubeney, Watman, J.R. Larrath, Joseph Larraz, Joseph Bronstein, Joseph Braunstein
Nationalité
Activité
Période d'activité
1951-1979 (bande dessinée), 1969-1992 (cinéma)
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique
Films notables
Les Symptômes (1974), Vampyres (1974)

José Ramón Larraz Gil[1] dit parfois Gil, Dan Daubeney, Watman ou Joseph Braunstein, est un dessinateur et scénariste de bande dessinée, auteur de roman-photo[2], photographe de mode[3] et réalisateur espagnol, né le à Barcelone en Espagne et mort le à Malaga[4]. Il a travaillé en Espagne, en France, en Belgique et en Angleterre. Dans les pays francophones, il est surtout connu pour deux œuvres : Paul Foran, une série de bandes dessinées publiée dans Spirou entre 1968 et 1978, et Vampyres, un film qu'il a réalisé en Angleterre en 1974 et qui a fait de lui, aux yeux des amateurs, « un petit maître de l'horreur moderne »[5]. Bien que sélectionné en Compétition au Festival de Cannes en 1974, son film Les Symptômes est sorti en salles dans l'indifférence et n'a été redécouvert qu'une trentaine d'années plus tard. Larraz est le seul cinéaste cantonné dans le "cinéma bis" dont un film a concouru à Cannes pour la Palme d'or[6].

1929-1953 : Barcelone

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Affiche de Quo vadis (Mervyn LeRoy, MGM, 1951). Pour accompagner la sortie espagnole du film, Larraz en a fait une adaptation en BD.

À la fin de l'adolescence, José Ramón Larraz entre en possession d'un appareil photographique : « J'ai pris des photos d'animaux du zoo, racontera-t-il plus tard, des amis, des filles, et progressivement des filles habillées, moins habillées, puis déshabillées. »[7] Pour subvenir aux besoins de sa famille après la mort de son père en 1946, il interrompt ses études de philosophie et se consacre à la bande dessinée[8]. Il dessine d'après des photographies prises par lui-même ou par d'autres[9]. Il débute en 1951 pour les éditions Clíper : il remplace le dessinateur Francisco Batet sur la série El Coyote, une imitation de Zorro[7], et crée, entre autres, les séries Ray Walker[8], Vivian, Pecas, Janet y Pipa (« une bande de jeunes filles débrouillardes visitant les plateaux de tournage de cinéma, rencontrant les stars et starlettes de l'époque »[10]) et Duncan Foster[8],[10]. À la demande de la MGM, il dessine également une adaptation en BD de Quo vadis pour accompagner la sortie espagnole du film (elle aura lieu en février 1954, plus de deux ans après la sortie aux États-Unis[11]).

1953-1962 : Paris

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Grâce à cette commande de la MGM, Larraz gagne suffisamment d'argent pour quitter l'Espagne et s'installer à Paris en 1953[8] ou en 1954[12]. « Je suis parti pour des raisons politiques et également à cause de la censure très importante qui régnait alors [en Espagne] [...], dira-t-il plus tard. Il n'était par exemple pas possible de dessiner une femme avec une belle poitrine ! Les bandes dessinées ne devaient mettre en scène que des hommes ou bien des femmes plates avec des jupes descendant jusqu'aux chevilles ! »[13]

À Paris, Larraz travaille pour Marijac (qui le publie dans Mireille et Coq hardi), puis pour Paul Winkler[14]. Pour Opera Mundi, l'agence de Winkler, il dessine, parfois sous pseudonyme, parfois en collaboration avec d'autres, de nombreuses bandes quotidiennes[15] : entre autres Capitaine Baroud publiée dans L'Équipe, Jed Foran[16] et Cécile publiées dans Le Parisien libéré, Hommes et bêtes publiée dans France-Soir. Dans Cécile, une série sentimentale située dans le milieu des mannequins de mode, mais aussi dans les séries d'aventures exotiques (Capitaine Baroud, Jed Foran et Hommes et bêtes), Larraz peut faire ce que la censure espagnole lui interdisait : accorder des rôles importants aux personnages féminins et les dessiner sans avoir à les vêtir jusqu'aux chevilles[17]. « On était lu dans les journaux (sous la forme de strips quotidiens replacés dans de nombreux titres nationaux et régionaux), expliquera-t-il plus tard, et c'était pas tellement pour les enfants, c'était déjà de la bande dessinée pour les adultes. »[15] Thierry Lecloux et Philippe Capart retiennent de cette période la série Hommes et bêtes, une des « plus belles bandes quotidiennes »[15] de Larraz, « dessinée à quatre mains » avec José Laffond[15], « leurs styles étant intimement imbriqués »[15].

À cette époque, Larraz réalise aussi des bandes dessinées en pleines pages pour Le Journal de Mickey, dont une adaptation du film L'Homme des vallées perdues, qu'il signe du nom de sa seconde épouse : Diana Daubeney[18],[19]. Au début des années 1960, à la demande de Paul Winkler, il passe au roman-photo, notamment en adaptant pour Confidences Anna Karénine, Les Hauts de Hurlevent et Les Derniers Jours de Pompéi[2].

Logotype de France-Soir en 1952. En 1956 et 1957, le journal publiera Hommes et bêtes, une bande quotidienne dessinée par Larraz et José Laffond.
Logotype du journal Pilote sur le numéro 1, 29 octobre 1959. L'hebdomadaire publiera la série de Larraz Yves La Brousse en 1967.
Yvan Delporte en 1996 (photographie de Lafloche). Delporte était rédacteur en chef de Spirou en 1967, quand le journal a publié Christian Vanel et Michaël.

1962-1969 : Bruxelles

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Larraz abandonne pendant un temps ses activités de dessinateur. En 1962, Diana Daubeney et lui ont un premier enfant. Ils le prénomment Duncan (d'après le prénom d'un des personnages qu'il avait créés en Espagne au début des années 1950 : Duncan Foster). La famille quitte la France et s'installe en Belgique en 1962[20] ou, selon d'autres sources, en 1966[12]. Larraz est désormais photographe de mode[21]. Il rencontre l'écrivain Thomas Owen dont il devient l'ami[22]. En 1966, il participe au tournage en Espagne de Quatre dollars de vengeance, un western réalisé par Jaime Jesús Balcázar et produit par Alfonso Balcázar[20] (Larraz collaborera à nouveau avec les frères Balcázar en 1972 et au début des années 1980, quand il sera lui-même devenu cinéaste).

Des albums de Gaston (dont Des gaffes et des dégâts, dans lequel apparaît le lionceau offert à Dupuis par Larraz) et des recueils du journal Spirou, contenant des numéros de la fin des années 1960 et du début des années 1970 (photographie de Fantafluflu).

Il reprend le dessin et intègre en 1967 l'équipe du journal Spirou (la même année en France, le journal Pilote publie sa BD Yves La Brousse). Après le départ de Jijé et d'Eddy Paape, l'hebdomadaire belge manque de séries d'aventure[23],[24]. Larraz en propose trois. D'abord Christian Vanel, aventures maritimes situées au XVIIIe siècle[23], et Michaël, aventures africaines dont le héros est un petit garçon à qui Larraz donne les traits de son fils[23] - deux séries qui sont vite abandonnées en raison de leur mauvais classement dans le "référendum" que le journal réalise chaque année auprès de ses lecteurs[22]. Ensuite, à partir de 1968, Paul Foran, « aventures exotiques teintées de mystère et de fantastique gothique, avec de multiples références cinématographiques, un érotisme discret, et des ambiances sombres »[22]. Paul Foran « marque plus d'un imaginaire »[22], et la série se poursuit pendant dix ans : dix aventures paraissent dans Spirou, dont quatre seront reprises en albums souples publiés par Dupuis dans la seconde moitié des années 1970.

La participation de Larraz à l'hebdomadaire aura aussi marqué les lecteurs pour une raison plus anecdotique : c'est lui qui en 1967 offre à Charles Dupuis Pinky, le lionceau dont la garde est confiée au rédacteur en chef Yvan Delporte. Pinky a servi de modèle à Larraz pour dessiner l'animal qui accompagne le jeune héros de la série Michaël[21]. Devenu le lionceau du journal, il fait l'objet de reportages plus ou moins fantaisistes rédigés par Delporte[25] et apparaît dans des planches de Gaston[26],[27].

Bien qu'il travaille pour Spirou, Larraz ne reprend pas goût au dessin, et « il fait appel à des collaborations extérieures, officielles ou non »[22] : René Follet, Herbert Geldhof et Jordi Bernet dessinent des cases ou des décors de Michaël[22]; Jesus Blasco dessine la majorité des cases du premier épisode de Paul Foran, Jordi Bernet remplace Blasco à partir du deuxième épisode « puis assume seul le dessin des épisodes 6, 7, 8 et 9 »[22]. Ce qui intéresse Larraz à cette époque, ce n'est plus la BD mais le cinéma.

1969-1976 : Londres

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Angela Pleasence dans Les Symptômes (photographie de plateau).

Il trouve une opportunité en Angleterre pour réaliser un film érotique à petit budget et déménage à Londres en 1969. L'Enfer de l'érotisme, son premier film, est un thriller dans le milieu de la photographie de mode. Le « petit succès »[28] qu'il rencontre permet à Larraz d'embrasser, à l'âge de quarante ans et en autodidacte, « une nouvelle carrière »[29]. Devenu cinéaste, il tourne un autre thriller érotique en Angleterre, Déviation sexuelle, puis, en 1972, La muerta incierta et Emma, puertas oscuras, deux productions espagnoles filmées en partie dans les studios Balcázar à Barcelone[28]. La muerta incierta, un film d'aventure « teinté de fantastique »[30], « reste à part dans la filmographie de Larraz »[28]. C'est « son unique tentative de renouer avec les thématiques récurrentes de ses bandes dessinées : l'Inde mystérieuse et exotique, des tigres, une femme envoûtante »[31]. En revanche, Emma puertas oscuras est dans la continuité des deux thrillers anglais qu'il avait réalisés : « on y retrouve la même ambiance malsaine et la présence d'un meurtrier psychologiquement perturbé. »[30] Bien que terminé en 1972, le film ne sort pas en Espagne avant 1974[32]. De retour en Angleterre, Larraz réalise en 1973 un quatrième thriller : Crie et meurs.

Anulka dans Vampyres (photographie de plateau).
Marianne Morris, Brian Deacon et Anulka dans Vampyres (photographie de plateau).

Ses deux films suivants sont les plus aimés de sa filmographie. D'abord Les Symptômes, un thriller que Larraz réalise sans se soucier des contraintes commerciales, grâce au soutien financier de la famille Dupuis qui lui donne carte blanche[33]. L'érotisme est plus diffus, les séquences violentes moins nombreuses que dans ses thrillers anglais précédents. Le cinéaste se concentre davantage sur l'atmosphère et sur le paysage en tant qu'il révèle la personnalité du personnage principal[34]. Maurice Bessy sélectionne Les Symptômes en Compétition au festival de Cannes de 1974[33]. Le film y est reçu dans l'indifférence et ne sort que deux ans plus tard sans grand succès[33]. Jouissant d'une bonne réputation auprès des amateurs mais longtemps très difficile à voir, Les Symptômes ne sera redécouvert que dans les années 2010[35],[36]. Ensuite Vampyres que Larraz réalise en accentuant l'horreur et l'érotisme, c'est-à-dire en prenant un parti opposé à celui qu'il vient de prendre[37]. Le résultat, choquant « par son jusqu'au boutisme »[5], est, selon Olivier Père, suffisamment « sulfureux et effrayant »[5] pour faire du cinéaste « un petit maître de l'horreur moderne »[5]. Produit par Brian Smedley-Aston, le monteur des Symptômes et futur producteur d'Exposé de James Kenelm Clarke, Vampyres est un succès commercial[33].

Au milieu des années 1970, le film d'horreur britannique est en crise[38]. Larraz se tourne à nouveau vers la bande dessinée : il écrit et dessine quelques récits d'aventure publiés en 1975 dans Tintin ainsi qu'une série fantastique qui débute la même année dans Spirou sous le titre Les Compagnons du fantastique et qui sera rebaptisée ensuite Kim Norton[33]. Il reprend également Paul Foran pour le dixième et dernier épisode et écrit le scénario d'Arsat, une série d'aventures fantastiques dessinée tantôt par Antonio Deu, tantôt par Antonio Solé Sanz.

En Espagne, Francisco Franco meurt le 20 novembre 1975, la monarchie est restaurée, et le roi Juan Carlos organise la transition démocratique à partir de 1976. Même s'il habite toujours en Angleterre[39], Larraz travaillera désormais en Espagne.

1976-2013 : Espagne

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Larraz s'éloigne délibérément du cinéma horrifique[38] et réalise Le Voyeur, un drame ambitieux et personnel[40], « bien accueilli par une partie de la critique [espagnole] »[38].

L'actrice Laura Gemser a joué dans Sans peur et sans culotte (1979), coproduction italo-espagnole réalisée par Larraz pendant la période du destape.

Avec la transition démocratique, la situation du cinéma espagnol est en train de changer. La libéralisation de la censure permet la nudité à l'écran, puis l'instauration de la catégorie "S" en novembre 1977 (classification qui sera abandonnée en 1984)[41] rend possible la production d'un cinéma érotique espagnol. Le destape, comme on l'appelle à l'époque, connaît un grand succès commercial entre 1978 et 1983[41]. Larraz multiplie alors les films érotiques, avant de réaliser des comédies sexy. Produites par José Frade, l'un des producteurs les plus importants du destape, Polvos mágicos et La momia nacional, deux parodies de films d'horreur gothique, sont des succès au box-office[42]. Larraz s'est tellement adapté au marché du cinéma national qu'il donne l'impression d'avoir renoncé à ses ambitions de cinéaste[33] : « Après avoir été considéré comme un pornographe [à la fin des années 1970], [il] devient, aux yeux de l'intelligentsia espagnole, un faiseur de comédies crétines... »[42] « J'ai fait cela parce que je n'avais pas de contacts avec d'autres producteurs [que ceux qui me proposaient des films érotiques ou des comédies. Et je n'ai pas cherché à en contacter d'autres, ] [...] car il est vrai que j'allais en Espagne, que je tournais, et que je repartais aussitôt [en Angleterre où j'habitais]. »[39] Des onze films que Larraz réalise entre 1978 et 1983, les commentateurs de son œuvre en retiennent trois : La P... et l'étalon, un « thriller érotique »[42], « bizarre »[43] mais que le cinéaste n'aime pas[32], Estigma, un film d'horreur coproduit par Balcázar Producciones, souvent considéré comme personnel et soigné[44],[32], et Los ritos sexuales del diablo, film d'horreur plus controversé que le précédent[44],[45], et que le cinéaste aime encore moins que La P... et l'étalon[43].

Après ces onze films, Larraz se consacre à un projet plus prestigieux et doté d'un budget conséquent : une mini-série en six épisodes sur la vie du peintre Goya. Les épisodes sont bien accueillis lors de leur diffusion sur TVE[44], mais Larraz ne bifurque pas vraiment vers la télévision (il ne fera pas d'autre téléfilm avant une mini-série en deux épisodes en 2002 sur la vie du poète Miguel Hernández). À partir de 1987, sous l'impulsion des producteurs José Frade (qui avait produit cinq de ses comédies et films érotiques espagnols) et Brian Smedley-Aston (le producteur de Vampyres), il réalise trois films d'horreur conçus pour concurrencer les productions américaines. Ils ne rencontrent pas le succès auprès du public, ni auprès de la critique[44].

Dans les années 1990, il pense à une adaptation de Thérèse Raquin[46], mais le film reste à l'état de projet.

Dans les années 2000, Larraz revient habiter en Espagne. Il écrit ses mémoires[47], ainsi que de la littérature fantastique[48].

Bande dessinée

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Style graphique

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Dès ses débuts, Larraz prend pour modèle les dessinateurs réalistes américains, en particulier Alex Raymond dans sa période Rip Kirby[10]. Quand il ne copie pas l'un de ses modèles, il dessine d'après photographie[10]. D'où la ressemblance de certains de ses personnages avec des acteurs. Duncan Foster, par exemple, a le visage et les postures de Gary Cooper[10]. L'importance de la photographie dans la genèse de ses dessins, notamment des photos qu'il prend lui-même en vue des cases qu'il souhaite réaliser, explique qu'on ait pu mettre son style en rapport avec celui d'Alex Varenne[49]: « je fais des séances photo afin d'obtenir une base de travail, déclarait ce dernier dans un entretien de 1999. [...] Ces photos, c'est un peu le carnet de croquis du dessinateur d'antan. »[50]

Sujet de prédilection

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De sa première série (Wilkens el cazador en 1952) à sa dernière BD (le bref récit Necrofilia en 1984), en passant par Duncan Foster, Kirza, Douce Liane, Jungle interdite, Jed Foran, Capitaine Baroud, Hommes et bêtes, Tim la Brousse, Jungle Jack, Yves la Brousse, Michaël, et Boango, Larraz a très souvent situé l'action de ses bandes dessinées parmi les chasseurs dans « la jungle ou la brousse africaines ou indiennes »[51]. Dans les années 1950, « les éditeurs étaient à la recherche d'histoires de jungle mystérieuse mais cela ne semblait pas intéresser les dessinateurs, expliquera-t-il en 1997. Peut-être n'étaient-ils pas très à l'aise avec le dessin d'animaux. À l'inverse, j'adorais dessiner les animaux et je pense que je me débrouillais pas mal dans ce domaine. »[51] Vers la fin de sa vie, il reviendra sur ces propos, déclarant avoir eu du mal à dessiner des animaux vivants (« moi, c'était plutôt celui qui est au pied du chasseur, qui est mort déjà »[52]) et avoir profité, dans sa période belge, des conseils et de l'aide d'Herbert Geldhof[52].

Larraz a utilisé à plusieurs reprises le nom de famille Foran pour des personnages distincts : Doc Foran en 1953, Jed Foran en 1955 et Paul Foran en 1968.

Controverse

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Jordi Bernet reçoit le prix Inkpot en 2011 (photographie de Jmrodri2). Au début des années 1970, Bernet a dessiné beaucoup d'épisodes de Paul Foran.

Dans le n° 75 des Cahiers de la bande dessinée, le dessinateur Jordi Bernet déclare que Larraz « ne savait pas dessiner et se contentait de décalquer les dessins des autres »[53], et que les scénarios de Paul Foran étaient tous de Miguel Cusso, dont le nom n'est jamais mentionné[53]. Dans cet entretien, Bernet ajoute que lui-même a dessiné seul les six épisodes de Paul Foran signés « Gil et Jordi »[53].

Œuvres publiées

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Bandes dessinées

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  1. Chantage à la terre, avec Montero (dessin), 1976.
  2. L'ombre du gorille, avec Jordi (dessin), 1977.
  3. Le Mystère du lac, avec Montero (dessin), 1978.
  4. La momie, avec Jordi (dessin), 1979.

Milwaukee Editions

  1. Le gang des vampires, avec Jesus Monterde Blasco (dessin), 2001.
  1. Le Temple des Kanamas, 1967.
  2. La Vallée des hommes sans âme, 1968.
  • Michaël (sous le pseudonyme « Dan Daubeney ») :
  1. Un paradis pour Michaël, 1967.
  2. Un paradis pour Michaël, 2e partie, 1968.
  3. Noël en brousse, récit court, 1968.
  4. L'Esprit de Tambo, 1969.
  5. Mon ami l'okapi, 1971.
  • Paul Foran (scénario sous le pseudonyme « Gil ») :
  1. Le Mystère du lac, avec Jesús Blasco (dessin), 1968.
  2. Le Gang des vampires, avec Montero (dessin), 1969.
  3. Chantage à la terre, avec Jesús Blasco (dessin), 1969.
  4. La Momie, avec Jordi (dessin), 1970.
  5. L'Habitant du moulin, avec Jordi (dessin), 1971.
  6. Les Démons de la jungle, avec Jordi (dessin), 1971-1972.
  7. Baroud dans l'île, avec Jordi (dessin), 1973.
  8. L'Ombre du gorille, avec Jordi (dessin), 1975.
  9. Le Retour de Long-Hur, avec Jordi (dessin), 1976-1977.
  10. Le Repaire de la mort lente (scénario et dessin), 1978.
  • Les Compagnons du fantastique :
  1. Un cas de télépathie, 1975. Sous le pseudonyme « Watman ».
  • Kim Norton :
  1. La Route de l'enfer, 1975. Sous le pseudonyme « Watman ».
  2. La Voix venue de la tombe, 1975. Sous le pseudonyme « Watman ».
  3. Les Tam-tams de la grande ville, 1978. Sous le pseudonyme « Watman ».
  4. La Déesse des collines, 1978. Sous le nom « Larraz ».

Dans d'autres revues

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  • Aventuras de Wilkens el cazador, dans Alcotán, 1951.
  • Castigo del Ártico, dans Nicolás, 1952-1954.
  • En las entrañas de la tierra, dans Nicolás, 1952-1954.
  • Ray Walker, el hombre del asfalto, dans Nicolás, 1952-1954.
  • El Coyote, dans El Coyote, 1952-1954.
  • Duncan Foster, dans El Coyote, 1952-1954.
  • Kirza, dans Aventurero, 1953.
  • Tim Rogers, dans Aventurero, 1953.
  • Doc Foran (dessin), avec Ricardo Acedo (scénario), dans Aventurero, 1953.
  • Vivian, Pecas, Janet y Pipa, dans Florita, 1953.
  • Pipa, Pipo y sus amigas, dans Florita, 1954.
  • Guillermo, el perro y el capi, dans Yumbo, 1954.
  • Kan Mahal, dans Enigma escarlata, 1954.
  • El torreón de los bùhos, dans Enigma escarlata, 1954.
  • Douce Liane, l'amie de la jungle (dessin), avec Marijac (scénario), dans Mireille, 1954.
  • Jungle interdite (dessin), avec Marijac (scénario), dans Coq hardi, 1954.
  • Jenny (dessin, non achevé par Larraz), avec Marijac (scénario et dessin), dans Mireille, 1954-1955.
  • Stop au signal rouge ! (dessin, non achevé par Larraz), avec André Chosalland (scénario), dans Bayard, 1956.
  • La Petite Annie (dessin), avec Pierre Fallot (scénario), dans Le Journal de Mickey, 1956-1958.
  • Tim la Brousse, dans Le Journal de Mickey, 1957-1961.
  • Eyrimah, dans Le Journal de Mickey, 1961. Non signé.
  • L'Homme des vallées perdues, dans Le Journal de Mickey, 1961. Sous le pseudonyme « Diana Daubeney ».
  • Jean-Louis le harponneur, dans Le Journal de Mickey, 1962. Non signé.
  • Le Corsaire des Caraïbes, dans Le Journal de Mickey, 1967.
  • Jungle Jack (scénario, en anglais), avec Jordi Bernet (dessin), dans Lion, 1967.
  • Yves la Brousse : Terreur au Bengale, dans Pilote, 1967-1968.
  • Deux récits courts de Boango dans Le Journal de Tintin, 1975.
  • Deux récits courts de Yann le Gaël dans Le Journal de Tintin, 1976.
  • Arsat (scénario), avec Antonio Deu et Antonio Solé Sanz (dessin), dans Akim, 1980-1981.
  • Necrofilia dans Rambla, 1984.
  • Jed Foran, dans Le Parisien libéré, 1955-1957
  • Capitaine Baroud, dans L'Équipe, 1955-1960
  • Hommes et bêtes, avec José Laffond (dessin), dans France-Soir, 1956-1957. Sous le pseudonyme « Gil ».
  • Cécile, dans Le Parisien libéré, 1957-1960. Sous le pseudonyme « Gilles ».
  • La Casaque noire (scénario), avec Julio Montañés (dessin), dans Le Soir, 1958
  • Croc-blanc, dans Libération, 1960
  • La Guerre du feu, dans L'Humanité, 1962
  • Le Félin géant, dans L'Humanité, 1962-1963
  • L'Île au trésor, dans Le Soir, 1965
  • Cléopâtre, reine d'Égypte, dans Le Soir, 1966

Filmographie

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Références

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  1. (es) Redacción, « Fallece el cineasta José Ramón Larraz », sur La web del entretenimiento en el género fantástico., (consulté le )
  2. a et b Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 7
  3. Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique,‎ , p. 8
  4. [1]
  5. a b c et d Olivier Père, « Vampyres de José Larraz », sur Arte Cinéma,
  6. Bis, Paris, Serious Publishing, , 1040 p. (ISBN 978-2-36320-009-9), p. 830
  7. a et b Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 2
  8. a b c et d Philippe Terral, « Interview de José Ramón Larraz », Nuits blanches, no 5bis,‎ , p. 156
  9. Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 2 et 4
  10. a b c d et e Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 4
  11. (en) « Quo vadis? (1951) - Release info » [vidéo], sur Internet Movie Database (consulté le ).
  12. a et b (es) Jesús Lacasa Vidal, « Los historietistas españoles establecidos en Francia durante la dictadura franquista », sur Tebeosfera, (consulté le )
  13. Philippe Terral, « Interview de José Ramón Larraz », Nuits blanches, no 5bis,‎ , p. 157
  14. Larraz aurait également dessiné, sous le nom de Gil, les illustrations de quelques livres pour enfants parus aux Éditions Mame. Le catalogue des Bibliothèques patrimoniales de Paris en recense deux : https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/search/49585be0-d55c-4a5e-8872-c9c6a8078336.
  15. a b c d et e Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 5
  16. La série sera rééditée dans Akim en 1988 et 1989. Voir http://akimbd.free.fr/akim/series.htm et https://www.bedetheque.com/serie-13266-BD-Akim-1re-serie-Aventures-et-Voyages__10000.html
  17. On peut voir de nombreuses bandes quotidiennes dessinées par Larraz sur cette page : https://www.2dgalleries.com/jose-larraz/originaux/6097
  18. Thierry Lecloux, « Biblio-filmographie, esquisse », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 20
  19. Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 7
  20. a et b Philippe Terral, « José Ramón Larraz cinéaste », Nuits blanches, no 5bis,‎ , p. 88
  21. a et b Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 8
  22. a b c d e f et g Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 11
  23. a b et c Gilles Ratier, « L'étonnante carrière de José Ramón Larraz », sur BDZoom,
  24. Thierry Martens, Le Journal de Spirou : 1938-1988 : Cinquante ans d'histoire(s), Dupuis, (ISBN 2-8001-1591-2), p. 168
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  48. Un extrait de son roman Besos fríos, traduit par Thierry Lecloux, est publié dans le numéro de La Crypte tonique qui lui est consacré : La Crypte tonique, no 8, mars-avril 2013, pp. 29-32.
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  50. Richard Comballot, « Rencontre avec Alex varenne », Sapristi, no 44,‎ hiver 1999-2000, p. 16
  51. a et b Philippe Terral, « Interview de José Ramón Larraz », Nuits blanches, no 5bis,‎ , p. 159
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  53. a b et c Thierry Groensteen, « Entretien avec Jordi Bernet », Les Cahiers de la bande dessinée, no 75,‎ , p. 30

Bibliographie

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Liens externes

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