Laurent Bucyibaruta
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Laurent Bucyibaruta, né en 1944 dans la province de Gikongoro et mort le à Troyes[1],[2], est un haut fonctionnaire rwandais.
En , il est condamné à 20 ans de prison par la cour d'assises de Paris pour complicité de génocide et crimes contre l'humanité pour des crimes commis pendant le génocide des Tutsi d'avril 1994.
Biographie
[modifier | modifier le code]Carrière
[modifier | modifier le code]Laurent Bucyibaruta est préfet de Kibungo entre 1985 et 1992. En 1992, il est nommé préfet de Gikongoro[3] et chef du comité préfectoral du mouvement de jeunesse Interahamwe. Selon l'acte d’accusation du TPIR, il est accusé de génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination, assassinat, viol, et crime contre l'humanité pendant le génocide des Tutsi d'avril 1994.
Parcours judiciaire
[modifier | modifier le code]Laurent Bucyibaruta a fait l’objet d'un mandat d’arrêt international émis par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour son rôle présumé dans le génocide au Rwanda de 1994, qui a fait entre 800 000 et 1 million de morts. Il est arrêté en France en [4].
La cour d'appel de Paris l'a remis en liberté le . La chambre de l'instruction a estimé que le mandat d'arrêt du TPIR ne pouvaient pas être mis à exécution, notamment au regard de la loi sur la présomption d'innocence. Elle a donc ordonné sa libération immédiate. Le parquet général ne s'est pas pourvu en cassation[5]. Une deuxième demande d'extradition internationale a également été annulée par la justice française. En , le TPIR s'est dessaisi de l'affaire au profit de la justice française.
En , le juge d'instruction ordonne son renvoi devant la cour d'assises[6].
Son procès devant la cour d'assises à Paris s'ouvre en [7],[8]. L'accusation requiert la perpétuité. Laurent Bucyibaruta est condamné le par la cour d'assises de Paris à 20 ans de réclusion criminelle pour complicité de génocide et crimes contre l'humanité pour plusieurs massacres de Tutsis. Il est toutefois acquitté pour d'autres massacres (dans la paroisse de Kibeho le 14 avril 1994 et dans la prison de Gikongoro)[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Génocide au Rwanda : l’ancien préfet Laurent Bucyibaruta, condamné en France, est mort », sur Le Soir, (consulté le )
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Pierre Lepidi, « Rwanda : Laurent Bucyibaruta, un ancien préfet accusé de « génocide » devant la cour d’assises de Paris », Le Monde,
- « Rwanda : deux génocidaires présumés arrêtés en France », Le Figaro,
- « La justice française libère deux Rwandais accusés de génocide », AFP et Le Monde,
- « Un ancien préfet rwandais renvoyé aux assises en France pour complicité de génocide », sur www.lemonde.fr, (consulté en )
- « Génocide au Rwanda: un ex-préfet jugé aux assises à partir de mai 2022 », AFP et La libre,
- « Laurent Bucyibaruta », Trial international,
- « Génocide des Tutsi : Laurent Bucyibaruta, ex-préfet rwandais condamné en France à vingt ans de réclusion pour complicité », AFP et Le Monde,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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