Mais où est donc passée la septième compagnie ?
Réalisation | Robert Lamoureux |
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Scénario | Robert Lamoureux |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Gaumont |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 95 minutes |
Sortie | 1973 |
Série La Septième Compagnie
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Mais où est donc passée la septième compagnie ? est un film français réalisé par Robert Lamoureux, sorti en 1973.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Lors de la débâcle de juin 1940, la septième compagnie du 106e régiment de transmissions subit un raid aérien allemand, ce qui la force à se réfugier dans un bois. Trois hommes sont envoyés dans un poste d'observation : les soldats Pithivier (Jean Lefebvre) et Tassin (Aldo Maccione), et le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy). Ceux-ci établissent une liaison téléphonique entre leur position d'observation et le bois où la 7e compagnie est regroupée. Malheureusement, le fil téléphonique passant sous la route est soulevé par une branche et est rapidement repéré par une colonne allemande qui encercle la 7e compagnie et la fait prisonnière. Seul le trio Pithivier, Tassin et Chaudard parvient à s'échapper.
Les trois soldats se cachent dans la forêt de Machecoul et ne sont pas pressés de rejoindre la ligne de front. Ils rencontrent le lieutenant Duvauchel (Érik Colin), pilote de chasse dont l'avion a été abattu et qui prend le commandement du groupe. Dans une bourgade, ils croisent une dépanneuse de char allemande et sont forcés, par une maladresse de Pithivier, de se battre. Surpris, les Allemands n'ont pas le temps de répondre et sont tués par Tassin. Les quatre hommes prennent alors le véhicule et les corps des deux soldats. Pendant leur escapade vers le front, ils tentent de comprendre son fonctionnement ; en particulier celui du canon positionné au-dessus du conducteur.
Ils sont aiguillés sur le mauvais chemin et rattrapent une colonne de prisonniers français, surveillés par des soldats allemands, qui n'est autre que la 7e compagnie. Le quatuor dépasse les prisonniers et force les Allemands qui les surveillent à avancer plus vite devant leur véhicule, laissant sans surveillance les soldats français. Ces derniers s'empressent alors de disparaître dans le bois longeant la route. Ainsi, la 7e compagnie est libérée.
Quatre ans plus tard, en , dans un avion piloté par le lieutenant Duvauchel, les trois compères vont être parachutés sur la France. Ils tombent prématurément de l'appareil, Pithivier ayant glissé dans l'avion.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Mais où est donc passée la septième compagnie ?
- Réalisation : Robert Lamoureux
- Assistant réalisateur : Bernard Toublanc-Michel
- Scénario : Robert Lamoureux
- Décors : Pierre Cadiou
- Photographie : Marcel Grignon
- Opérateur : Daniel Vogel
- Montage : Gérard Pollicand
- Musique : Henri Bourtayre
- Effets spéciaux : Jacques Martin
- Scènes aériennes : Salis Aviation
- Production : Alain Poiré (Gaumont)
- Pays d'origine : France
- Langue : français
- Genre : comédie, guerre
- Durée : 95 minutes
- Date de sortie[1] :
- France :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Jean Lefebvre : Le soldat Pithivier
- Pierre Mondy : Le sergent-chef Chaudard
- Aldo Maccione : Le soldat Tassin
- Robert Lamoureux : Le colonel Blanchet
- Pierre Tornade : Le capitaine Dumont
- Érik Colin : Le lieutenant Duvauchel
- Alain Doutey : Carlier dit « Le p'tit »
- Jean-Claude Houdinière : Le lieutenant de la 7e compagnie
- Konrad Von Bork : Le commandant Von Kurtel
- Rudy Lenoir : L'adjudant allemand
- Marcelle Ranson-Hervé : Madame Thévenay
- Corinne Lahaye : Germaine
- Robert Dalban : Le fermier
- Raymonde Vattier : La femme du fermier
- Jacques Marin : Marcel Chataigner, l'épicier
- Paul Mercey : Le boulanger
- Paul Bisciglia : Le père en exode sur la route
- Magali de Vendeuil : La mère en exode sur la route
- France Lamoureux : La fillette en exode sur la route
- Pierre Mirat : Le curé
- Florence Blot : La doctoresse
- Michel Duchezeau : Le soldat français aux transmissions (début de film)
- Serge Lahssen : Le premier évadé dans la grange
- François Merlet : Le motocycliste de l'état-major allemand
Production
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]Robert Lamoureux a écrit son film en se basant sur une partie de son histoire personnelle vécue pendant la débâcle de juin 1940[2].
Tournage
[modifier | modifier le code]La majorité des scènes ont été tournées dans le sud de la région parisienne, dans les Yvelines et en Essonne, dans les environs de Cerny et La Ferté-Alais, ainsi que vers Jouars-Pontchartrain, Rochefort-en-Yvelines et à Machecoul. La scène de l'épicerie a été tournée à Bazoches-sur-Guyonne[3].
La scène de la fenêtre qui explose avec le militaire français est tournée au restaurant de l'amicale de l'aérodrome de La Ferté-Alais.
Le tournage s'avère très difficile pour Aldo Maccione, alors en mésentente avec Robert Lamoureux. En effet, bien qu'il tourne une comédie, le réalisateur se montre trop sérieux et intransigeant envers l'acteur italien, qui est un plaisantin de nature. Aussi Lamoureux recadre plusieurs fois Maccione dès que celui-ci amuse trop l'équipe. Un jour, lassé des caprices du cinéaste, l'acteur quitte brusquement le plateau et téléphone à la production pour exprimer sa protestation.
De même, Aldo Maccione voue également une certaine jalousie envers Jean Lefebvre qui, adepte du poker et de la bouteille, a tendance à arriver toujours en retard sur le plateau et sans savoir son texte, ce qui, à l'inverse, ne gêne en rien le réalisateur dont Lefebvre est le protégé.
Accessoires militaires
[modifier | modifier le code]Il y avait très peu de matériel militaire français ou allemand de l'époque de la Seconde Guerre mondiale disponible pour la réalisation du film. Le matériel de l'armée américaine était facilement disponible. Les véhicules militaires apparaissant dans le film sont donc souvent des surplus de l'armée américaine repeints aux couleurs de l'armée française ou allemande, ou maquillés avec des panneaux de bois pour leur donner la forme des véhicules d'époque.
- L'avion de chasse français et l'avion allemand sont des North American T.6, suivis d'un Sipa S121, avion d'entraînement et d'attaque au sol français.
- La dépanneuse de chars allemande est montée sur une base de Half Track.
- Les panzers allemands sont des M24 Chaffee.
Accueil
[modifier | modifier le code]Box-office
[modifier | modifier le code]Le film est 3e au box-office français pour l'année 1973 avec 3 944 014 entrées.
Postérité
[modifier | modifier le code]À l'occasion d'un rassemblement de véhicules militaires en Belgique en 2013, cette année-là consacré aux semi-chenillés, un club d'amateurs français reconstitue la dépanneuse allemande telle qu'elle avait été conçue pour le film, à partir d'un M3 Half-track[4],[5].
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Le 106e régiment de transmissions, auquel est rattachée la 7e compagnie, n'a jamais existé.
- Comme dans les autres films qu'il a réalisés, Robert Lamoureux joue un rôle secondaire, celui du colonel Blanchet.
- Le scénario situe l'action dans la forêt de Machecoul, du nom d'une forêt de Loire-Atlantique. Cette partie du film a été tournée en forêt de Fontainebleau en Seine-et-Marne et la ligne de front de 1940 n'a pas atteint la forêt. Le nom viendrait plutôt de souvenirs de vacances de Robert Lamoureux[6].
- Les blindés allemands sont, en fait, des engins avec une carrosserie modifiée construite en contreplaqué sur la base du char américain M24 Chaffee. Les semi-chenillés sont également maquillés sur la base des Halftracks américains de la Seconde Guerre mondiale de type M3. Celui « emprunté » par Chaudard et ses hommes est un M3 sur lequel a été greffé un canon antichar PaK 36.
- La scène du combat aérien du lieutenant Duvauchel a été très probablement tournée près de La Ferté-Alais, où se situe la collection d'avions anciens de Jean Salis. Comme il n'existait plus aucun avion de chasse français de 1940 en état de vol, ce sont plusieurs North American T-6 Texan, avions d’entraînement militaire américains de 1937, qui tiendront lieu d'avions français (probablement un Bloch MB.152) et de ses adversaires allemands (probablement des Messerschmitt Bf 109), grâce à des peintures de camouflage et marquages adéquats. On notera également l'apparition furtive d'un Messerschmitt Bf 108 Taifun construit sous licence en France dans l'immédiat après-guerre par la SNCAN.
Le film a été tourné :
- dans les Yvelines : Villiers-le-Mahieu, Jouars-Pontchartrain, Bazoches-sur-Guyonne, Le Tremblay-sur-Mauldre
- dans l'Essonne : Cerny, La Ferté-Alais, D'Huison-Longueville
- en Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau
Trilogie
[modifier | modifier le code]Le succès du film a amené deux suites. Il est donc le premier d'une trilogie.
Analyse
[modifier | modifier le code]Mais où est donc passée la septième compagnie ? ravive le genre du comique troupier, la comédie militaire typiquement française[7]. Tombé en désuétude, le genre avait d'abord été exhumé à la faveur de la contestation de l'autorité et du pacifisme de mai 68 dans Les Bidasses en folie avec les Charlots, en 1971[7]. Le triomphe commercial de ce film répand sur les écrans une flopée de « films de bidasses » au cours des années 1970[7]. Mais où est donc passée la septième compagnie ? apporte un cadre différent, se déroulant dans une vraie guerre et non durant le service militaire, se distinguant ainsi de ces films[7].
Henri Guybet, incarnant Tassin dans les deux suites, estime qu'« il y avait chez Robert Lamoureux ce petit côté franchouillard… surenchéri d’un « esprit banlieue » : Robert, c’était Champigny, Le Perreux, etc. Soit, une atmosphère des plus singulières »[8]. Le critique Francis Courtade ajoute que le film « fait triompher le mythe de la débrouillardise bien de chez nous »[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Date de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- Gilles Botineau, « On a retrouvé les secrets de La 7e Compagnie », sur CineComedies, .
- « Filming Locations of Now Where Did the Seventh Company Get to? | Mais oů est donc passée la septième compagnie? », sur movieloci.com (consulté le )
- Nicolas Conreur, « On a retrouvé le H-T de la 7éme Compagnie ! », (consulté le ).
- André Witmeur, « Celles 2013, spécial half-track (9-12 mai 2013) », sur bmvt.eu, (consulté le ).
- Basile Caillaud, « Mais où a donc été tournée la 7e Compagnie ? », Ouest-France, , p. 10 (lire en ligne)
- Francis Courtade, « Dix ans de cinéma français », Communication et langages, nos 41-42 « Spécial 10 ans. La bilan lucide de 10 ans de presse, télévision, etc. », 1er et 2e trimestre 1979, p. 115-127 (lire en ligne)
- Gilles Botineau, « Tous groupir avec Henri Guybet ! », sur CineComedies, .
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Gilles Botineau, « On a retrouvé les secrets de La 7e Compagnie », sur CineComedies, .
- Les véhicules automobiles visibles dans le film sur l'Internet Movie Cars Database
- Les avions visibles dans le film sur l'Internet Movie Plane Database
- Les armes à feu visibles dans le film sur l'Internet Movie Firearm Database
- Gaumont.fr
- Film français sorti en 1973
- Comédie française
- Film réalisé par Robert Lamoureux
- Film produit par Alain Poiré
- Film sur l'Occupation allemande en France
- Film tourné dans l'Essonne
- Film de bidasses
- Film de Gaumont
- Film sur les prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale
- Film sur la bataille de France
- Transmissions militaires en France